Silas & Tifenn
11 avril à 18h24

Tifenn a tout simplement besoin de se détendre et d’oublier toutes les mauvaises choses qui arrivent dans sa petite vie de candidate de télé-réalité en ce moment même. Elle a besoin d’un moment rien qu’à elle où la réflexion n’est pas invitée et où le manque ne la fera pas pleurer. La gamine a tout simplement besoin de se reposer. Ce n’est pas vraiment sa tasse de thé les centre de thalasso à la base, mais là elle se dit que ça peut être une bonne idée. De toute façon, au point où elle en est ce n’est pas le fait d’essayer de se relaxer qui pourra la faire tomber bien plus bas. Tifenn pousse une porte, puis une autre. Rien ne lui fait envie. Pas même le bon bain de de bulles chaudes. Elle est compliquée, c’est compréhensible. Finalement c’est dans une petite salle à l’ambiance calme et apaisante qu’elle vient se réfugier. Une salle qu’elle connait plutôt bien pour avoir eu la bonne surprise de se retrouve en tête à tête avec un homme à moitié nu à l’intérieur. Elle n’en garde pas un si bon souvenir que ça. Pourtant la nana reste là, sans rien dire, assise sur la table de massage, son peignoir en coton contre sa peau toute douce et ses jambes qui se balancent dans le vide. Elle semble être en train de rêvasser. Enfin, pas pour longtemps. La porte s’ouvre et … Silas fait son entrée. Il ne manquait plus que ça. Instinctivement, Tifenn met sa main devant ses yeux. « Tu pourrais frapper avant d’entrer. » qu’elle dit d’une petite voix timide, mais tout de même assez sèche. « J’aurais pu être toute nue. » Elle aurait pu oui, mais ce n’est tellement pas crédible sortant de sa bouche que tout cela est amusant, voire hilarant. Elle a un petit air hautain et supérieur qu’elle n’a pas d’habitude. Finalement le départ de Joanès aurait peut-être du bon sur le caractère de la gamine. De toute façon, elle en veut au monde entier et puis Silas doit très certainement avoir eu l’intention de mettre son camarade hors du nid au moins une fois. Du coup, il est coupable. Comme les autres. L’idée du siècle traverse son esprit. Elle avait envie de se détendre alors peut-être que le garçon peut l’aider. « Tu voudrais bien regarder ce que j’ai ? J’ai mal juste là. » Joignant le geste à la parole, la gamine passe sa main dans sa nuque, du côté droit. Beh quoi, elle fait comme les autres, elle profite.

En cette fin de semaine plutôt chargée, je crois que j’ai besoin de me détendre. J’ai donc envie de me prélasser dans le bain à remous quelques instants et de décompresser et ne plus penser à rien. Si je suis très masculin dans mon attitude, je n’en apprécie pas moins les instants de détentes et prendre soin de moi. Je ne suis pas pour autant coquet ou métrosexuel, loin de là, mais j’aime me relaxer de temps à autre. Comme prévu, j’entre donc dans la salle de Thalasso qui semble déserte. Muni d’un maillot et d’une serviette dans les mains, je décidé d’aller m’isoler dans la pièce de massage dans l’intention de me changer. Mais je constate à nouveau la présence de Bagheera, qui, contrairement à la première fois, n’est pas cachée. Je vais quand même finir par croire qu’elle me suit et qu’elle redemande à voir mon corps quasi-nu. Sauf que Madame a décidé d’inverser les rôles. Je lève les yeux au ciel, presque atterré. « Je croirais rêvé ! » Je crois que ça se passe de commentaire. Je ne sais pas si elle rigole ou non mais là c’est l’hôpital qui se fou de la charité. Tiens, ça me fait presque bizarre d’être associé à la charité d’ailleurs. « Et tu n’es pas nue. » Mes yeux foncés constatent le peignoir de la candidate qui domine la table de massage sur laquelle celle-ci est assise. « Je comptais venir me mettre en maillot mais tu m’excuseras, j’ai pas très envie de me mettre nu devant toi. » Ce n’est pas en soit le fait d’être nu devant une fille qui me gêne car ça j’ai plutôt l’habitude mais c’est plutôt le fait de me dénuder devant la candidate qui se ferait un plaisir malsain à épier les parcelles de mon corps tels des morceaux de viandes. Bref, je crois que je ferai mieux de partir et de la laisser seul. J’irai me changer ailleurs. Mais alors que je commence à avancer vers la sortie, la candidate me demande quelque chose. Intrigué, je m’exécute sans trop réfléchir en me plaçant non loin d’elle pour observer ce qu’elle me montre : sa nuque. D’accord. « J’suis pas un professionnel du massage mais t’as l’air tendu. Je peux ? » Je pose une main sur son épaule et lui montre l’autre d’un air de lui demander si je peux la toucher, enfin.. sur la nuque.

Silas. Il est peut-être super mignon et tout le tralala, mais c’est une véritable ordure. Enfin, disons qu’il n’est pas si tendre que ça avec la brunette. Elle ne sait pas si il se moque d’elle ou bien s’il vient juste la taquiner, mais ça ne lui plait pas trop à la gamine. Alors elle reste sur ses gardes et décide même d’adopter avec lui un ton plus agressif. Ce n’est franchement pas menaçant étant donné que ça sort du corps d’une crevette comme elle, mais déjà ça la change. Et ce n’est pas plus mal. « Je croirais rêvé ! » On dirait presque qu’elle lui a cloué le bec la nana, mais pas du tout. « Et tu n’es pas nue. » Il n’a pas tort. C’est d’ailleurs ce que vient constater la demoiselle en laissant ses pupilles azures descendre sur son peignoir en éponge blanc. Seulement elle ne perd pas le nord et répond avec un tact qu’elle-même ne se connaissait pas jusqu’à présent : « Sous mon peignoir, si. » Bien évidemment c’est totalement faux puisqu’elle porte un bikini vu que ce n’est pas son genre de jouer les exhibitionnistes. Elle se rend vite compte qu’on pourrait prendre ça pour des avances ou du moins à quelque chose qui y ressemble. Un brin honteuse, elle baisse la tête et sent ses pommettes devenir rouge et lui brûler. En dire plus ne ferait que l’enfoncer. « Je comptais venir me mettre en maillot mais tu m’excuseras, j’ai pas très envie de me mettre nu devant toi. » C’est qu’en plus il se pense irrésistible le macho. Elle hausse les épaules et regarde vers la fenêtre pour ne pas lui accorder trop d’importance. « Ne crois pas que te voir soit un plaisir pour qui que ce soit, t’as rien d’exceptionnel. » Oui, c’est bien Tifenn qui vient de dire ça. Quand elle disait qu’elle ne voulait plus se laisser marcher sur les pieds par ce garçon, c’est qu’elle en avait vraiment envie. Finalement le départ de Joanès a aussi du bon sur la gamine qui ne se gêne pas non plus lui demander un massage. Soit disant elle a mal au cou. Quel gros mensonge. Et Silas, comme n’importe quel mec devant un femme à moitié nue qui s’exécute. Vraiment tous les mêmes. « J’suis pas un professionnel du massage mais t’as l’air tendu. Je peux ? » Sa main sur son épaule la fait frissonner. Elle ne s’attendait pas à ça aussi vite. D’un petit signe de la tête, elle acquiesce. « Surprends-moi. » qu’elle se contente de dire tout doucement.

Le ton presque sec et cassant de Bagheera me surprend. Je n’ai pas l’habitude à temps de fermeté et de dureté de sa part. Je la vois encore comme une fille timide et peu sure d’elle. Je savais bien qu’elle allait finir par s’affirmer mais déjà ? « Moi aussi. Sous mes vêtements. » Sa réflexion est conne. Elle n’est pas nue, elle est juste en peignoir. Peu importe si elle n’a rien en dessous, moi aussi j’ai rien en-dessous de mon short, mon tee-shirt et mon caleçon. Enfin c’est du pareil au même tout ça. A moins qu’elle me fasse des avances. J’en sais trop rien. Ça n’a pas vraiment l’air d’être le genre de la jeune femme mais au cas où, je décide de tirer ça au clair en affirmant que je refuse de me mettre nu devant elle. J’étais pourtant venu dans la pièce pour me mettre en maillot mais ça attendra. Puis là, Bagheera se décide à me tailler. J’avoue que c’était méchant et j’en suis presque bouche-bée. Je ne sais pas si elle est sincère ou non mais j’hausse les épaules. Ce genre de réflexion ne m’atteint pas. « Chacun ses goûts. » Je prétends pas être un dieu physiquement ou être gaulé comme Apollon mais je pense pas avoir un physique ingrat pour autant donc je me fiche au final de ce que peux penser la demoiselle. Je m’apprête à partir histoire d’aller me changer ailleurs mais elle me rattrape presque en me demandant un service. J’hésite un instant puis cède, dans un élan de bonté. Ouais, ça m’arrive. Je constate aussitôt les muscles contractés de la tigresse et lui demande si je peux essayer d’arranger tout ça. C’est ce qu’elle souhaitait de toute façon, non ? Elle me demande à être surprise. J’sais pas comment je dois le prendre. J’appuie alors sur sa nuque avec douceur. Je ne suis pas sûr de bien m’y prendre mais j’ai l’habitude de m’occuper des femmes donc ça pourra peut-être le faire. Je répète le mouvement plusieurs fois appuyant bien avec mes pouces dans le creux de ses muscles histoire de les décontracter. « C’est quoi la chose la plus dingue que tu ais faite dans ta vie ? » J’ai envie de l’aider dans le fond. J’veux qu’elle se lâche, se rebelle. Je veux transformer la petite fille sage en femme fatale. Mais y’a du boulot. J’y suis pas encore mais ça avance. « J’ai envie de fumer, putain. » Tout en train de masser la nuque et les épaules de la jeune femme, j’en viens à penser à la clope. J’sais pas vraiment pourquoi. Limite, je fumerai bien, là même si j’sais que c’est interdit de fumer à l’intérieur.

La demoiselle se montre de plus en plus cassante et sèche avec Silas. Il n’a pourtant rien demandé à personne. Il n’a strictement rien fait aujourd’hui. Il n’est pas comme d’habitude. Tifenn non plus d’ailleurs. Le garçon est plus sympathique que d’ordinaire. Ou bien, c’est juste que l’allemande est tellement décidée à ne plus se faire marcher sur les pieds qu’elle le trouve bien moins effrayant. En tout cas, elle n’a pas sa langue dans sa poche et se montre même méchante en l’attaquant sur son physique. D’autant plus qu’elle ment. Silas est l’un des plus beaux mâles de l’aventure. Belle gueule et corps de dieu grec. C’est peut-être même le plus séduisant de tous en fait. Mais il est hors de question qu’elle le dise haut et fort. Elle aurait bien trop honte de le lui avouer de toute façon. Ce n’est pas son genre de faire ce genre de compliment et encore mois d’avoir son genre de pensées lorsqu’elle n’est pas perdu dans les bras de son amant du moment. Tifenn le rattrape et lui demande un service. Un massage. Elle dit avoir mal dans la nuque. Ce n’est pas réellement vrai, mais c’est certains qu’elle est tendu. Il le lui fait même remarquer lorsqu’il pose l’une de ses mains sur la peau de la belle. Elle veut être surprise. Elle s’en moque qu’il s’y prenne bien ou mal. Le silence est plutôt apaisant. Calme. Silas se contente de presser avec douceur les muscles de la jeune femme qui ferme les yeux un bref instant. « C’est quoi la chose la plus dingue que tu ais faite dans ta vie ? » C’est assez surprenant comme question. Tifenn se redresse très légèrement et tourne la tête vers son colocataire. Elle l’observe quelques secondes avec insistance avant de hausser les épaules d’un air plutôt enfantin. « Je ne sais pas si on peut dire que c’est une chose vraiment dingue, mais … j’ai tourné le dos à mes parents pour un garçon. » Sa voix est basse. On dirait qu’elle n’a pas envie que quelqu’un d’autre que lui puisse entendre. Elle n’a pas fait beaucoup de choses complètement dingues dans sa vie la gamine, mais chez elle, désobéir à ses parents, surtout pour les beaux yeux d’un amour de jeunesse, c’est pêcher. Tifenn entend la réflexion du garçon. Il a envie de fumer. Presque tout de suite, elle pose l’une de ses mains sur l’une de son camarade afin de le stopper. La belle s’approche de ses affaires qui traînent dans un coin et farfouille dans la poche d’un sweat pour en sortir un paquet de tabac. Elle retourne à sa place. « Action ou vérité ? » qu’elle demande sur un ton calme tout en levant les yeux vers Silas pour lui sourire. Sans même regarder ce qu’elle fait, elle roule une clope, puis une seconde. Elle en tend une à son camarade avant d’allumer la sienne. Une vieille bougie en guise de cendrier, c’est pas mal aussi.