Je me suis levé plutôt tôt aujourd'hui. Vers huit heures. Bon pour moi c'est pas si tôt que ça, étant donné que je suis quelqu'un d'assez matinal dans la vie de tous les jours. Généralement, je me couche tard, enfin des fois ça peut aller jusqu'à des trois heures du matin, mais par contre je me lève super tôt, parfois neuf, huit voire sept ou six heures. Enfin évidemment ça dépend de l'heure à laquelle je me couche. Quoi qu'il en soit, je récupère souvent le week-end. Je sais que ce n'est pas un mode de vie à adopter mais à vrai dire je ne vais pas me coucher plutôt si je ne suis pas fatigué... d'autant plus que même en dormant quatre heures j'arrive à tenir toute la journée. Ca doit venir de mon père, lui, qui ne s'arrêtait jamais de bouger et je crois ne l'avoir jamais vu posé ou assis en tant d'années.. bon évidemment j'extrapole mais vous avez pigé. Enfin qu'importe, j'avais eu le temps de prendre une bonne douche pour quand même bien me réveiller, et puis j'avais fait un petit tour dans le nid histoire de me dégourdir les jambes. Je me trouvais actuellement dans le musée, musée dont j'avais poussée la porte simplement parce que je pensais que Cupidon avait mis quelque chose dans l'armoire, là, vous savez. Le seul truc qui n'a pas la tronche de Cupidon dessus. Mais non, rien, nada. Bon, je hausse les épaules. C'est pas si grave. De toutes façons, si ça touche aux secrets, alors ça peut attendre avec moi, car je ne sais même pas ce que le verbe réfléchir signifie. Je sais déjà que c'est un verbe on ne va pas trop m'en demander n'est-ce pas. Bon. Je sors de ladite salle et appuie sur le bouton de l'ascenseur. J'ai une envie pressante et il s'avère que j'ai la flemme de prendre les escaliers, du coup je me dis que ouais, ce sera parfait, l'ascenseur. Sauf qu'évidemment, il ne fonctionne pas. J'ai beau appuyer et appuyer encore, j'entends la voix de Cupidon me dire que l'ascenseur est arrivé or les portes ne s'ouvrent pas. Putain. J'étais de bonne humeur pourtant. Je tente avec le deuxième, mon envie pressante se fait ressentir, mais bien sur c'est le même manège. Ca me gave. Je vais devoir prendre les escaliers, alors que l'ascenseur ça va quand même bien plus vite et puis c'est plus pratique. Et puis y a une petite musique d'ambiance. Non je proteste je veux aller dans cet ascenseur et pourquoi pas y passer toute ma vie. Mais rien à faire c'est bloqué. Je soupire une bonne fois pour toute et emprunte donc les escaliers en ultime recours. Sur ma route, entre le quatrième et le troisième étage, je tombe sur Maxence. Maxence aka mon pote de prime, non je le dis parce qu'il m'a quand même sauvé de l'ennui deux fois le bougres. Je lui en dois donc deux en retour n'est-ce pas ? « Ah, toi aussi t'as essayé de prendre l'ascenseur ? Je crois que quelqu'un est mort dedans, faudrait peut-être vérifier » mais pas moi. Je ne suis pas peureux mais j'ai l'odorat très sensible et j'ai pas envie de sentir un corps en décomposition à onze heures du matin en fait. Ou même à toute heure de la journée. Enfin après c'est une question de point de vue n'est-ce pas. « Alors, monsieur le premier de la classe, ça s'est arrangé avec la blonde ? » je glisse une allusion à la popularité de la semaine et à Titi aussi. Pour être honnête je ne connais pas du tout l'histoire et à vrai dire ça me regarde pas mais j'espère quand même que ça s'est arrangé entre les deux, vu que je les aime bien les deux là.

Cela faisait une semaine que je n'avais pas fumé. Comme ça, sans que j'y réfléchisse, simplement parce que je n'y avais pas pensé et que j'avais inconsciemment évité de trainer du côté du balcon où se bousculaient à toutes heures du jour ou de la nuit les consommateurs de nicotine. Et c'était passé comme une lettre à la poste j'ai envie de vous dire ... Jusqu'à ce que je réalise. Dès le moment où je m'étais fait la réflexion Tiens, ça fait une semaine que je n'ai pas fumé ça avait été fini, j'avais eu envie d'une clope. Ça c'était tout à l'heure, tandis que je lavais la vaisselle que j'avais utilisé pour déjeuner, et à peine sortit de la cuisine j'étais remonté jusqu'à la chambre pour y attraper mon briquet et mon paquet de clopes, sur ma table de nuit. J'étais finalement allé me poser à l'ombre, sur les marches de l'escalier de secours entre le troisième et le quatrième étage, en me disant qu'une petite clope de plus ou de moins ne changerait sans doute pas grand chose à l'état de mes poumons ... Mais je m'étais arrêté, pris d'un doute, au moment où j'avais fait briller la flamme au bout de mon briquet pour allumer la dite cigarette.  Est-ce que j'avais vraiment envie d'une clope ? J'avais réussi à tenir une semaine sans, et cela ne relevait même pas de l'exploit puisque durant certains reportages il m'arrivait de ne pas fumer une seule fois en trois semaines, six semaines, deux mois, cinq mois ... Une semaine ce n'était rien. Et je n'avais pas vraiment envie d'une clope, c'était psychologique tout ça, c'était parce que j'y avais pensé, mais si j'avais continué à penser à autre chose je ne serais pas là, assis sur ces marches un cigarette à la main et mon briquet dans l'autre. « Ah, toi aussi t'as essayé de prendre l'ascenseur ? Je crois que quelqu'un est mort dedans, faudrait peut-être vérifier. » J'avais tourné la tête pour trouver Jouko derrière moi, descendant les premières marches de l'escalier ; Je ne l'avais pas entendu arriver à force de peser le pour et le contre dans ma tête. Levant les mains comme pour signifier que j'étais totalement innocent dans cette histoire j'avais cru bon de rajouter « Promis, si mort il y a j'y suis pour rien. Et puis, si je voulais faire disparaitre un corps je choisirais un endroit un peu plus stratégique que l'ascenseur. » Et où il y avait un peu moins de passage aussi tant qu'à faire, histoire de ne pas attirer l'attention et me faire choper, quoi. Enfin, ce n'était pas non plus comme si j'avais véritablement prévu de tuer quelqu'un, calmez-vous, reposez ce téléphone inutile de prévenir les flics. « Alors, monsieur le premier de la classe, ça s'est arrangé avec la blonde ? » qu'il m'avait finalement demandé tout en descendant deux trois marches pour se retrouver à ma hauteur. J'avais grimacé légèrement, tout en me décidant enfin à ranger la cigarette dans son paquet et à le remettre dans la poche de mon jean. « J'ai très rarement eu l'occasion d'être premier de la classe, mon père doit être tellement fier. » Non bon j'exagérais je n'avais jamais été un cancre non plus, disons que j'avais cette fâcheuse tendance à choisir mes matières ... Du coup exit les maths, la physique et toutes ces matières qui nécessitaient d'utiliser des chiffres. Et la musique, je passais plus de temps à ricaner qu'autre chose en cours de musique, mais ça je pense que Jouko en avait déjà eu un bref aperçu. Bref, pour revenir plus sérieusement à sa question « Je sais pas. On verra bien, je suppose ... » Je crois que de toute façon je ne pouvais pas faire grand chose d'autre que ça, attendre de voir ... Tout ça à cause d'une stupide rubrique de prime. « Et puis, tu dors avec elle maintenant, non ? Du coup tu dois certainement en savoir plus que moi. » J'avais fini d'essayer de suivre le florilège des partenaires de la jeune femme entre nous, je ne sais pas combien elle en avait eu depuis le début de l'aventure mais à côté moi qui n'avait changé qu'une seule fois je faisais office de petit joueur. J'espérais ceci dit que de se retrouver avec la jeune femme permettrait à Jouko de souffler un peu, et de ne pas craindre chaque semaine de se retrouver à nouveau nominé ... A force, ça devait être un peu blasant. « J'ai appris que tu t'amusais bien avec la mienne de partenaire, d'ailleurs ? » Non ce n'était pas vrai, en vrai je les avais juste furtivement aperçu tous les deux en salle de vidéosurveillance en milieu de semaine, sur la plage je crois. Mais je n'étais pas resté là à les espionner, j'avais autre chose à foutre, et Teddy faisait bien ce qu'elle voulait après tout. Du moment qu'elle ne faisait rien de non catholique dans notre lit, parce que bweh, merci bien quoi.

Je pense que la production a fait exprès, je veux dire, quand elle a commandé et/ou installé ces ascenseurs, elle savait pertinemment qu'ils ne marcheraient qu'une fois sur quinze. Et encore, je vise large, là. Non sérieusement ils ont un véritable problème ces machines faudrait peut-être vérifier. M'enfin je me dis que je préfère qu'ils bloquent quand je suis à l'extérieur plutôt qu'à l'intérieur. Je ne suis pas claustrophobe mais je pourrais très vite le devenir hum. Du coup, je dois aller aux toilettes mais je n'ai pas d'autres choix que d'emprunter les escaliers. Ou bien, je pourrais aussi très bien me faire dessus. J'avoue, l'idée m'a traversé l'esprit.. mais j'y ai vite renoncé. Je ne suis pas crade non plus non mais dites ! bref. J'étais donc dirigé vers ces escaliers quand je vis Maxence, installé là, et j'en avais profité pour lui faire un peu la conversation. Ou pour la commencer du moins. Oui visiblement ça ne me gêne plus d'attendre avant d'aller aux toilettes, j'ai tout le temps devant moi hum. Je lui intime le fait que quelqu'un est peut-être mort dans l'un de ces ascenseurs et que donc par conséquent il faudrait vérifier. Evidemment, je ne me porte pas volontaire. Je ne suis pas criminologue, j'ai pas spécialement horreur du sang mais à petite dose quoi. Enfin comme tout le monde quoi.. ou au pire on s'en bat la race aussi. Il me dit qu'il n'y est pour rien. Oh, je n'en doutais pas une seule seconde. Non il n'a peut-être tué personne dans cet ascenseur mais par contre il est occupé de se tuer peu à peu. Oui je vois la clope qu'il a dans la main.. j'ai un véritable problème avec ce genre de merdes, je trouve que ça emporte trop de personnes. J'en connais pas personnellement mais il suffit de voir les petites images sur les paquets pour voir ce que ça fait comme dégâts. Mais bon je ne dis rien, après tout le type est beaucoup plus vieux que moi il fait ce qu'il veut et puis même ça me regarde pas. Et puis en plus elle n'est même pas allumée alors à quoi bon dire quelque chose. J'en profite pour lui demander si ça s'est arrangé avec Titi. J'espère que oui tout de même, je veux dire ils ont l'air particulièrement proches, et j'aime bien les deux candidats donc raison de plus. Mais encore une fois ce ne sont pas mes histoires n'est-ce pas. Il me dit que son père doit être tellement fier du fait qu'il soit premier dans quelque chose. Oh ! on dirait moi. J'ai jamais été très bon à l'école.. je pense que par moment ça peut se voir, non ? Ou s'entendre plutôt.. « Comme quoi il n'est jamais trop tard » pour être premier j'entends. Et puis il le mérite en plus, fin je veux dire que ça peut se comprendre. Passons. Visiblement ça a l'air de rouler. Mais, oh, moi, je ne sais rien du tout. Rien rien rien ! elle et moi ne sommes pas si proches pour qu'on parle de ça au moment de se coucher et puis même je ne lui pose même pas la question. Enfin je préfère demander comment ça avance à Maxence plutôt qu'à Yityish puisque de toutes évidences c'est elle qui a été "blessée" dans l'histoire donc si je pouvais éviter de remuer le couteau dans la plaie auprès d'elle hum. « Non, je sais rien de spécial. Par contre si tu pouvais lui dire qu'elle arrête de me foutre des coups de pieds durant la nuit ce serait cool en fait ! » J'ai déjà dormi avec Joanès, Dior et Teddy mais jamais on ne m'avait battu comme ça.. comme quoi la blonde est un ange la journée un démon le soir. Un chat la journée une tigresse la nuit. Enfin vous avez pigé, hein. « Mais je suis sûr que ça va aller mieux.. C'était juste pas son prime, entre ça et l'histoire avec Jasmine ça l'a un peu chamboulée. » et puis les deux ne sont pas du tout méchants donc je doute que Maxence ait eu une fois l'intention de la blesser de quelques manières que ce soit. Et là il me parle de Teddy. Si je m'amuse bien avec elle ? « Je sais pas ce que tu entends par s'amuser hum.. » en vérité je vois très bien où il veut en venir. Je ne suis pas dupe. Ce que je me demande par contre c'est comment il sait qu'elle et moi on traine souvent ensemble. Je mènerai mon enquête un de ces jours. « Mais elle est cool. Très cool. » Voilà si ça peut répondre à sa question hum.

Jouko faisait partie de ces candidats avec qui je n'avais pas énormément discuté mais dont j'avais malgré tout une opinion favorable, pour des raisons passablement subjectives. Disons qu'il avait une tête qui me revenait bien, en clair, et que comme il n'avait pas comme d'autres - mais je ne vise personne bien sûr - fait état d'une mauvaise humeur latente et pathologique cela me suffisait à le voir d'un bon oeil. Et puis là, il venait de me sauver de l'envie de fumer une clope qui n'avait pas lieu d'être, alors c'était un point supplémentaire pour lui. Je ne savais pas s'il était de passage ou quoi, probablement que oui vu qu'il avait décidé de prendre les escaliers uniquement pour remédier à un énième caprice de l'ascenseur, mais il avait tout de même décidé de me faire la conversation, rappelant le prime à mon bon souvenir. Difficile de l'oublier de toute façon. « Comme quoi il n'est jamais trop tard. » Pour être premier et rendre fier un aîné donc, oui c'est vrai. Toutefois la question du jeune homme portait plutôt sur Yityish et sur si oui ou non les choses s'étaient arrangées entre elle et moi, mais à vrai dire si je ne pouvais pas répondre à cette question c'était tout bonnement parce que je n'avais moi-même pas la réponse. Je n'en savais rien, je savais simplement que de mon côté j'avais envie que cela se tasse mais je ne savais pas si la jeune femme était du même avis. Auquel cas je n'allais pas la forcer, et puis je me disais que puisqu'il dormait avec elle Jouko était plus à même d'avoir sondé l'humeur de la jeune femme, en toute logique. « Non, je sais rien de spécial. Par contre si tu pouvais lui dire qu'elle arrête de me foutre des coups de pieds durant la nuit ce serait cool en fait ! » C'était décidément une habitude récurrente chez bon nombre de partenaires féminines aussi, filer des coups de pieds la nuit ; J'allais finir par croire que j'étais tombé sur l'exception à la règle avec Teddy. Elle avait les pieds froids, certes, mais au moins elle ne m'avait pas filé un seul coup de pied jusqu'à présent. « Mais je suis sûr que ça va aller mieux ... C'était juste pas son prime, entre ça et l'histoire avec Jasmine ça l'a un peu chamboulée. » Non ça c'est sûr que ce n'était pas son prime, y'aurait plus manqué qu'elle ne soit pas sauvée par le public et ça aurait été le pompon absolu. Et puis c'était Titi, elle prenait tout extrêmement à coeur, ce n'était plus vraiment une surprise « Ouais, sans doute. » avais-je fini par marmonner en soupirant. Et puis finalement j'avais ajouté « Pour les coups de pieds par contre je ne peux rien faire pour toi, j'ai été bien épargné jusqu'à présent. » Faut dire que quand je dormais avec Mickael il y avait le chat entre nous pour faire barrage, et comme ni lui ni moi n'avions envie d'écrabouiller cette pauvre bête dans notre sommeil cela nous obligeait inconsciemment à ne pas nous étaler et à rester chacun de son côté du lit. Et concernant Teddy j'avais même du mal à la persuader qu'il n'était pas nécessaire de dormir aussi collée au bord, le nez pratiquement dans le vide, alors autant dire que ce n'était pas la place le souci. Et d'ailleurs en parlant de Teddy, Jouko semblait bien s'entendre avec elle « Je sais pas ce que tu entends par s'amuser hum ... » Mais bien sûr, prends-moi pour un pigeon aussi. « Mais elle est cool. Très cool. » J'avais esquissé un sourire. J'avais eu un peu peur au départ que Teddy soit un peu vue de travers du fait qu'elle était arrivée après les autres ... Sa place bien basse dans la popularité la première semaine par exemple, n'était pas du tout méritée à mon sens. « Un peu qu'elle est cool. » que j'avais alors répondu d'un air faussement sévère tout en fronçant les sourcils. L'air pensif j'avais fini par quitter la marche où j'étais assis pour me lever, et hésitant un instant j'avais reposé les yeux sur Jouko et lui avait demandé, passant du coq à l'âne « Tu fumes ? » A mon avis non, il n'avait pas l'air et surtout je ne l'avais jamais vu traîner sur le balcon aux heures de pointes où se bousculaient les fumeurs ; Et comme je doutais qu'il soit du genre à se cacher s'il avait voulu fumer, j'en déduisais qu'il n'en était rien. Au final cela n'avait pas grande importance pour la suite de ma question, aussi j'avais haussé les épaules « Peu importe, rends-moi service. » Disant cela j'avais ressorti mon paquet de cigarettes de ma poche et lui avais tendu, avec mon briquet « Prends ça, et fais-en ce que tu veux, mais je veux plus les voir. » Oui j'étais radical, mais j'avais décidé de prendre le fait qu'il débarque au moment où je m'apprêtais à en griller une comme un signe, un signe que j'allais faire une connerie en allumant cette clope et qu'il serait dommage d'en arriver là. Il pouvait bien en faire ce qu'il voulait maintenant ... Enfin presque « Enfin, évite quand même de les jeter à la mer, hm. Je voudrais pas qu'on m'accuse de te pousser à polluer la planète, non plus. » Ahah.