GIOANOUCHKACESARLUCYPENNYZIYANSIDKARLAACHANAALYCRISTOPHERRHEA
FAWNGOLSHIFTEHLINADASHRICHARDBASTIANLEONJOAQUIMMAZEJULIETTEULISESTIMEO

Partagez
 

 Confusion never stops closing walls and ticking clocks (08/04 - 2h54)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Benjamin

Benjamin
MESSAGES : 950
AGE : 43
LOCALISATION : uluwatu, bali, indonesie.
POINTS : 10

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 0€
RELATIONS:
PARTENAIRE: (babou) jorah

Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) Empty
MessageSujet: Confusion never stops closing walls and ticking clocks (08/04 - 2h54)   Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) EmptyLun 7 Avr 2014 - 2:47

babou

Elle est là. Devant moi. À seulement un mètre. Si belle. Si parfaite. Je crois que si je tends la main, j’arrive à la toucher. Je lui rends son sourire, tellement heureux de la voir tout près de moi ce qui vient en contradiction avec la peine que je ressens en même temps. Sauf que je me dis que je dois profiter de sa présence. Avançant d’un pas en sa direction, je viens enrouler mes bras autour d’elle pour venir la serrer contre moi. Et d’un seul coup, c’est comme si on essayait de me l’arracher. On veut me séparer d’elle. Je ne comprends plus rien, mais je ne veux pas la laisser partir. Dans un sens, je sais que c’est un rêve que ça ne peut pas être la réalité, mais mon subconscient ne veut pas croire en cette théorie, et s’accroche et s’accroche encore. Et soudainement, tout est noir. Je cherche souffle, sentant des sueurs froides me couler dans le dos, alors que mes bras entourent toujours le corps frêle d’une femme… Mais cette jeune femme… Cette jeune femme, c’est… Babou. Je suis dans notre chambre. Je me répète ses mots, essayant de me situer dans le temps, incapable de relâcher la candidate, toujours sous le choc. Les yeux dans l’eau, la tête qui me tourne, je la laisse me glisser entre mes mains, desserrant finalement mon étreinte, m’assoyant carré dans le lit, la respiration haletante. C’était un cauchemar… Ou un rêve. Je ne sais pas comment je peux le qualifier. Mais ce qui est sur, c’est que je suis loin de bien me sentir en ce moment même. J’ai l’impression que mon cœur va me lâcher alors que j’ai toujours autant la tête qui tourne, un frisson me traversant. Je passe ma main sur mon visage, voulant être certain que je suis bien éveillé, essuyant au passage les larmes qui ont coulées sur mes joues, glissant jusque dans ma barbe. « Je… suis désolé. » Ma voix est brisée, alors que je parle dans un simple murmure, de peur de réveiller les autres. Je ne veux surtout pas que d’autres candidats me voient dans cet étât. « Rendors toi Babou… Je suis désolé. » Je sens le regard de ma partenaire sur moi, alors qu’il fait tellement noir que je n’arriverais même pas à discerner où sont ses yeux. « C’est la fièvre, j’ai la tête qui ne tourne pas rond. » Mensonge. Enfin, seulement le bout où je dis que mon comportement des dernières secondes est en lien avec la fièvre. Ça n’aide peut-être pas à mon état, mais ce n’est pas non plus l’élément déclencheur. Pour ce qui est d’avoir la tête qui ne tourne pas rond, ça c’est vrai. Pour plusieurs raisons. Mais là, je crois que je dois juste me calmer. Respirer. Et me calmer.
Babou

Babou
MESSAGES : 588
AGE : 33
LOCALISATION : PERNIK (BU) > LONDON (UK)
EMPLOI : MODÈLE (MAINS) / ÉTUDIANTE
CITATION : WE DON'T MAKE MISTAKES, JUST HAPPY LITTLE ACCIDENTS (BOB ROSS)
JUKE BOX : WHAT YOU KNOW ~ TWO DOOR CINEMA CLUB - DELIVERY ~ BABYSHAMBLES - DNA ~ EMPIRE OF THE SUN - STANDING STILL ~ ROMAN LOB - THUNDER ~ JESSIE J - WE ARE THE PEOPLE ~ EMPIRE OF THE SUN - THE REASON ~ HOOBASTANK
POINTS : 10

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: -
RELATIONS:
PARTENAIRE:

Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) Empty
MessageSujet: Re: Confusion never stops closing walls and ticking clocks (08/04 - 2h54)   Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) EmptyLun 7 Avr 2014 - 3:41

Que... que se passe-t-il ou plutôt, que m'arrive-t-il, au juste ? En pleine nuit, et tandis que je rêvais de poneys - ne me demandez pas pourquoi, je saurais pas quoi vous répondre -, voilà que je me retrouve brusquement tirée de mon sommeil par... des bras, enfin il me semble bien que ce sont des bras mais sur le moment, je suis assez incapable de dire ce qui s'enroule autour de moi. C'est une sensation vraiment très étrange, je me sens comme prise au piège car étreinte par un inconnu qui a tendance à me faire peur, je dois dire. Enfin quand on s'y attend autant que moi, c'est-à-dire pas le moins du monde, évidemment ça surprend et aussi, ça ne rassure pas des masses. Je me demande si je suis éveillée ou si je continue de rêver. Toujours est-il que je ne trouve pas la force de me débattre, pourtant, j'aimerais le faire car j'ai maintenant l'impression d'étouffer. Ce n'est pas non plus oppressant, je crois surtout que je suis paralysée par une sorte de frayeur de l'instant. Mince, mais qu'est-ce que ça veut dire ? Je ne comprends rien, tout est si confus... Enfin, je me sens 'revenir à moi', pour dire que jusqu'ici je n'étais plus vraiment maitre de moi-même. Désormais je suis capable de me mouvoir, ce qui ne m'était pas possible il y a encore quelques instants. Je me déraidis, mais en profite surtout pour me défaire de ce qui est venu m'enlacer. Si jamais c'est le visiteur de la nuit, je vais lui apprendre à me réveiller à cette heure ! Sauf que... pas du tout, en fait. Il s'avère que c'est Benjamin, qui dort à mes côtés comme chacun sait puisque nous sommes partenaires lui et moi, dont les bras sont venus m'entourer un peu plus tôt. Entre temps je me suis réfugiée dans un coin du lit, mais en lui faisant à présent face même si je ne vois pas grand chose dans cette pénombre j'ai tout d'un coup bien moins peur. Ce n'était que lui, seulement Benjamin... et aux mots qu'il énonce je comprends bien vite qu'il n'a pas eu le total contrôle sur ce qu'il vient de se passer. Il se dit désolé, et souffrant. Je sais qu'il l'est, et je suis aussi bien placée pour savoir qu'on est jamais tout à fait soi-même avec beaucoup de fièvre. Il me demande de me rendormir, mais je doute de le pouvoir tout de suite. J'ai quand même eu un petit choc, un mini moment de panique alors il faut le temps que je m'en remette, et puis surtout Benjamin ne va clairement pas bien et je ne pourrai pas dormir en le sachant au plus mal à mes côtés, non ça je regrette mais c'est parfaitement inenvisageable. Je tâtonne alors un peu partout dans le lit jusqu'à trouver son front où je viens doucement poser ma main. « Tu es brûlant. Est-ce que tu as pris quelque chose avant de dormir, pour passer une nuit à peu près paisible ? » S'il l'a fait, alors c'est que ça n'a pas dû avoir beaucoup d'effet sur lui. Ça arrive, on ne réagit pas tous de la même façon aux médicaments, il y en a qui n'y sont pas du tout réceptifs, et d'autres que ça aide considérablement. « Mais tu sais, c'est pas grave hein, pas grave du tout même. » je souffle d'une voix basse car bon, il ne faut quand même pas oublier qu'à côté, les autres dorment. « Benjamin... t'es sûr qu'en dehors de ton état de ces derniers jours, tu vas bien ? » Il est malade, ça je ne peux l'ignorer et il n'est pas le seul d'ailleurs, mais... je sens qu'il y a peut-être autre chose, après je peux aussi me tromper mais c'est le ressenti que j'ai, une sorte d'intuition si vous voulez. « Est-ce que... est-ce que je peux t'aider, d'une quelconque façon ? » Que ce soit pour améliorer un tant soit peu son état, ou autre, je suis disposée à faire ce qu'il me demandera. Et s'il veut parler, je suis également là pour l'écouter même si ça, je ne juge pas utile de le lui préciser vu qu'à mon avis, il le sait déjà qu'il peut se confier s'il en ressent le besoin.
Benjamin

Benjamin
MESSAGES : 950
AGE : 43
LOCALISATION : uluwatu, bali, indonesie.
POINTS : 10

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 0€
RELATIONS:
PARTENAIRE: (babou) jorah

Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) Empty
MessageSujet: Re: Confusion never stops closing walls and ticking clocks (08/04 - 2h54)   Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) EmptyMar 8 Avr 2014 - 5:10

Le réveille est brutal. Si mon rêve ne s’était pas terminé de cette façon, je n’aurais surement jamais lâché la taille de Babou. Elle aurait fini par se défaire de mon étreinte j’imagine, me donnant une bonne claque sur la tête pour me faire comprendre que mon geste était déplacé. Mais ce n’est pas ce qui s’est produit. Une vague d’émotions me traverse, alors que je tente de retrouver le contact avec la réalité. Je ne fais que m’excuser de mon comportement, me rendant compte à quel point j’ai du lui faire peur en l’agrippant de la sorte. Je sens la main de ma partenaire se poser sur mon front, ce qui me force à tourner la tête en sa direction, pouvant maintenant distinguer son regard. J’ai le cœur qui bat à une vitesse insupportable. « Tu es brûlant. Est-ce que tu as pris quelque chose avant de dormir, pour passer une nuit à peu près paisible ? »  J’ai tellement l’esprit confus, que je met quelques secondes à essayer de me souvenir de ce que j’ai pu faire avec de m’endormir. Avant ce rêve. Je finis par hocher la tête avec hésitation. « Oui, j’ai prit quelque chose… Mais… » Mais visiblement, la fièvre est au rendez-vous malgré tout. Elle m’affirme que ce n’est pas grave. Et je me demande si elle parle de la fièvre, où de la façon dont je l’ai sortie de son sommeil. Silencieux, je viens de nouveau essuyer les larmes qui embrument mes yeux, honteux d’être aussi fragile devant elle. « Benjamin... t'es sûr qu'en dehors de ton état de ces derniers jours, tu vas bien ? » Ma gorge se serre. Je savais bien qu’elle me poserait des questions. En même temps, qui ne le ferais pas face à de tels agissements. À une aussi grande vulnérabilité qui apparait si soudainement. Si je vais bien ? C’est une question que je me demande à tous les jours depuis les dix dernières années. Et à cette question, j’en viens toujours au même constat. Non, je ne vais pas bien. Pourtant, je laisse encore le silence planer dans la pièce, essayant surtout de me remettre de mes émotions. « Est-ce que... est-ce que je peux t'aider, d'une quelconque façon ? » Mes lèvres frémissent dans un faible sourire, face à autant de gentillesse de la part de ma partenaire. Je ne peux retenir un long soupir, avant de m’allonger à nouveau dans notre lit, les yeux grands ouverts. « Je… vais bien. » Elle n’est pas idiote. Ma voix, aussi faible est-elle, lui crie à quel point je ne vais pas bien. « Je vais bien… Tout va bien. Je… » Ma gorge se serre encore un peu plus, mordant l’intérieur de ma joue pour contenir les larmes qui s’accumulent dans mes yeux. Je ne veux pas craquer, je ne veux surtout pas craquer. « Pas vraiment… en fait… » je finis par ajouter, dans un murmure à peine audible. Je dois me ressaisir. Prenant une grande respiration, puis une deuxième, je me parle mentalement pour reprendre le dessus. « Étends toi… reviens te coucher. » Oui, qu’elle ne reste pas comme ça. J’aimerais mieux qu’on fasse comme si rien de tout cela ne venait d’arriver. « Racontes moi une histoire… Ou parles moi de toi. Ou change moi les idées. S’il-te-plait. » C’est la seule façon que je vois qu’elle pourrait me venir en aide. Puisque pour le reste, elle ne peut rien faire.
Babou

Babou
MESSAGES : 588
AGE : 33
LOCALISATION : PERNIK (BU) > LONDON (UK)
EMPLOI : MODÈLE (MAINS) / ÉTUDIANTE
CITATION : WE DON'T MAKE MISTAKES, JUST HAPPY LITTLE ACCIDENTS (BOB ROSS)
JUKE BOX : WHAT YOU KNOW ~ TWO DOOR CINEMA CLUB - DELIVERY ~ BABYSHAMBLES - DNA ~ EMPIRE OF THE SUN - STANDING STILL ~ ROMAN LOB - THUNDER ~ JESSIE J - WE ARE THE PEOPLE ~ EMPIRE OF THE SUN - THE REASON ~ HOOBASTANK
POINTS : 10

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: -
RELATIONS:
PARTENAIRE:

Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) Empty
MessageSujet: Re: Confusion never stops closing walls and ticking clocks (08/04 - 2h54)   Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) EmptyMar 8 Avr 2014 - 20:04

En général j'ai horreur qu'on me réveille en pleine nuit, surtout quand j'ai vraiment besoin de me reposer comme c'est le cas aujourd'hui. Mais là, je ne peux clairement pas en vouloir à Benjamin puisqu'il n'a, à mon avis, pas non plus voulu que les choses se passent de cette façon. Et puis il est souffrant, je le sais alors non, ne comptez pas sur moi pour l'enguirlander après ça même si c'est vrai, il m'a fait peur, je dois bien l'avouer. C'est surtout qu'il m'a prise par surprise, et bien sûr des réveils comme celui-ci je m'en passe volontiers en temps normal. Cela dit je suis incapable de ressentir ne serait-ce qu'une pointe d'agacement, car je suis tout sauf contrariée ou irritée à cet instant, non j'aurais plutôt tendance à m’inquiéter pour lui. Il n'est pas bien, à défaut de le voir je peux l'entendre et le sentir. Je lui demande alors s'il a pris quelque chose avant d'aller se coucher, qui aurait pu l'aider à passer une bonne nuit. Apparemment oui, mais lui comme moi pouvons faire le constat que ça n'a pas servi à grand chose. Peut-être que ça n'était pas assez fort, je ne sais pas. En tout cas il est clairement fiévreux et je ne peux pas me rendormir en sachant qu'il risque d'avoir lui-même du mal à retrouver le sommeil maintenant, dans cet état qui plus est. Mais... je me pose des questions quand même, est-ce qu'en dehors de cette fichue maladie, on peut dire qu'il va bien.... Non parce que je m'interroge, j'ai l'impression qu'il n'y a pas que ça, et même si je ne souhaite pas me montrer indiscrète il est vrai que je ne serais pas contre le fait d'en savoir un peu plus. C'est surtout pour lui, s'il a quelque chose sur le cœur à confier, il peut me faire confiance, si c'est susceptible de l'aider bien sûr. Mais je ne veux pas non plus qu'il pense que je veux juste mettre le nez dans ses affaires, et ses potentiels problèmes. C'est pas de la curiosité malsaine, surtout que je ne suis même pas sûre qu'il soit question d'autre chose que de ses problèmes de santé - j'en ai quand même la forte intuition, mais pour le moment rien ne me le prouve. Il prétend qu'il va bien. Que tout va bien. Hm. J'ai quelques petits doutes à ce propos, et je fais bien de ne pas le croire puisque l'instant d'après, voilà qu'il m'avoue qu'en fait non, ça ne va pas vraiment. Enfin, c'est en tout cas ce qu'il m'a semblé entendre, il y a deux secondes environ. Il l'a dit tout bas, mais il l'a dit... je crois. « Dis-moi ce qui ne va pas. » je souffle, et réalisant que ça sonne presque comme un ordre je reprends aussitôt « Enfin, seulement si tu te sens de m'en parler. » Et j'aurais bien ajouté quelque chose mais... je suis pas sûre de le pouvoir alors je me tais et m'arrête là. Il veut que je me recouche, je me rallonge donc à côté de lui tout en sachant pertinemment que ce n'est même pas la peine d'essayer de dormir. Et lui raconter une histoire, lui parler de moi... oui, je peux faire ça, oui. S'il s'agit de lui changer les idées, alors je peux en effet lui parler surtout que j'ai toujours des trucs à dire, moi, c'est pas tellement nouveau. « D'accord. Hum... je sais pas si tu le sais mais j'ai un frère jumeau, il s'appelle Trip. On est très fusionnels, à vrai dire on partage tout et si on le pouvait on vivrait même ensemble... bref. Je crois beaucoup en l'importance et en la force des relations fraternelles, elles sont pour moi très précieuses et je suis d'avis que quand quelque chose vient les fragiliser, ou qu'il y a un éloignement progressif d'un côté ou de l'autre, voir même des deux... et bien il faut tout entreprendre pour remédier à ça. Je sais que ma vision des choses est vachement utopique et que tous les frères et sœurs ne s'entendent pas forcément à merveille, mais je suis sûre qu'il a toujours quelque chose à faire, oui, dans tous les cas. » Il va croire que je tente de lui faire passer un message et que je veux le pousser à aller vers Amy pour essayer d'arranger ce qui ne va pas entre eux... et en effet, ce n'est pas  faux puisque j'aimerais que cette aventure leur permette de se réconcilier même si j'ai bien saisi qu'ils partaient de loin et que ce ne serait donc pas évident du tout. « Je n'ai qu'un frère, et je n'aimerais pas que ce qui nous lie l'un à l'autre se brise un jour. Je crois que si c'était sur le point de se faire, je ferais tout pour empêcher cela. » que je viens conclure. Je ne sais pas si j'ai bien fait de parler de ça ce soir, il voulait que je lui change les idées mais je ne voudrais pas les lui avoir embrouillées par contre. C'est surtout que je me suis demandé ce que je pourrais bien lui raconter, et voilà, c'est la première chose à laquelle j'ai pensé. J'espère ne pas être amenée à le regretter dans quelques secondes.
Benjamin

Benjamin
MESSAGES : 950
AGE : 43
LOCALISATION : uluwatu, bali, indonesie.
POINTS : 10

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 0€
RELATIONS:
PARTENAIRE: (babou) jorah

Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) Empty
MessageSujet: Re: Confusion never stops closing walls and ticking clocks (08/04 - 2h54)   Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) EmptyMar 8 Avr 2014 - 21:12

Je ne veux pas m’exposer de cette façon. Je ne veux pas craquer et laisser entrevoir toute la tristesse et le mal que je porte en mois, qui s’accumule depuis tant d’années. Sauf que lorsque Babou me demande si je vais bien, mon mensonge me semble trop gros, même pour moi. Et à force de me mentir à moi-même, j’en suis venu à me croire. Mais pas ce soir. Pas après un tel rêve. Faut pas croire que c’est la première fois qu’un rêve me met dans un tel état. C’est plutôt fréquent pour moi, mais habituellement, lorsque ça arrive, je ne partage pas mon lit avec quelqu’un. Ou si je le fais, je ne met pas de temps à dégager, pour que personne ne me voit ainsi. Mais ici, je n’ai nul part où aller. Et donc voilà que dans un murmure, je viens à avouer à Babou que non, je ne vais pas bien. Je le regrette aussitôt. « Dis-moi ce qui ne va pas. Enfin, seulement si tu te sens de m'en parler. » Je ferme les yeux, prenant de grandes respirations, essayant à tout prix de me calmer. « J’ai fait un mauvais rêve…c’est tout. De mauvais souvenirs, en quelques sortes. » C’est minimaliste, d’expliquer la situation ainsi, puisque bon, ce n’est pas seulement le rêve qui m’atteint autant, mais elle l’aura bien compris. Et puis, je ne peux pas vraiment lui en parler. Et même si je le pouvais, je ne crois pas que je le ferais. Il y a des choses que je préfère laisser enfouies en moi. Et honnêtement, je veux juste faire comme si rien de ce qui vient de se produire n’avait eu lieu. Je veux qu’elle me change les idées, qu’elle me parle d’autre chose. Qu’elle me parle d’elle, de sa vie, de quelque chose en lien avec ses habitudes. Une histoire. Tout et n’importe quoi. Et elle répond à ma demande, cependant, ce n’est pas le divertissement que j’aurais espéré, Elle a un frère jumeaux, Trip. Elle me l’avait déjà dit. Enfin, je ne savais pas que c’était son jumeau, mais je savais qu’ils étaient très proches. Par contre, plus elle parle, et plus je sens que c’était une mauvaise idée. Je comprends qu’elle essaie de me passer un message, je ne suis pas idiot. Mais ce n’est pas le bon moment. J’aurais préféré qu’elle parle de poneys plutôt que de me parler de la force des relations fraternelles. Sa vision utopique de la chose. Les yeux remplies de larmes, je mords encore plus l’intérieur de ma joue. J’ai mal au cœur, et ce n’est pas la fièvre cette fois-ci qui me fait cet effet. « Je n'ai qu'un frère, et je n'aimerais pas que ce qui nous lie l'un à l'autre se brise un jour. Je crois que si c'était sur le point de se faire, je ferais tout pour empêcher cela. » Je crois qu’elle ne se rend pas compte à quel point ses paroles me font mal, qu’elles me rongent de l’intérieur. À quel point c’est une gifle en plein visage qu’elle vient de me donner. Des larmes coulent sur mes joues, mon orgueil remis au placard le temps d’un instant. Parce que je ne peux contrôler mes larmes pour le coup. « Je suis d’accord. » Elle ne devait pas s’attendre à cette réponse. Ma voix est cependant noyée par la tristesse de mon âme. « Les relations frères et sœurs, c’est ce qu’on a de plus précieux. » Jamais je ne pourrai le nier. Et cela restera toujours la chose la plus importante à mes yeux. « Si tu savais comme j’aimerais revenir en arrière… Si tu savais tout ce que je donnerais pour ne pas en être où je suis en ce moment. » je lâche, dans un souffle. Je voulais qu’elle me change les idées. Maintenant je me sens encore pire. Je suis au bord du gouffre et si je pouvais y sauter, je le ferais. « T’es chanceuse d’avoir ton frère. Ne le laisse jamais se séparer de toi. » Je viens conclure, passant encore et encore mes mains sur mes yeux, pour effacer toutes traces de larmes. C’est pas sérieux Benjamin, reprends toi.
Babou

Babou
MESSAGES : 588
AGE : 33
LOCALISATION : PERNIK (BU) > LONDON (UK)
EMPLOI : MODÈLE (MAINS) / ÉTUDIANTE
CITATION : WE DON'T MAKE MISTAKES, JUST HAPPY LITTLE ACCIDENTS (BOB ROSS)
JUKE BOX : WHAT YOU KNOW ~ TWO DOOR CINEMA CLUB - DELIVERY ~ BABYSHAMBLES - DNA ~ EMPIRE OF THE SUN - STANDING STILL ~ ROMAN LOB - THUNDER ~ JESSIE J - WE ARE THE PEOPLE ~ EMPIRE OF THE SUN - THE REASON ~ HOOBASTANK
POINTS : 10

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: -
RELATIONS:
PARTENAIRE:

Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) Empty
MessageSujet: Re: Confusion never stops closing walls and ticking clocks (08/04 - 2h54)   Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) EmptyMer 9 Avr 2014 - 16:26

Bon je crois que là, ce n'est même pas la peine d'essayer de se rendormir, lui comme moi. De toute façon je n'ai pas envie de replonger dans mes songes, je préfère rester éveillée aux côtés de Benjamin pour tenter de comprendre ce qui peut bien le mettre dans un tel état. Car je suis persuadée qu'il n'est pas uniquement question d'une forte fièvre hallucinatoire, non, je vois bien qu'il y a autre chose et il ne tarde pas à confirmer mes dires. J'aimerais qu'il me parle, enfin, j'espère qu'il sait qu'il peut le faire si jamais il en ressent le besoin car parfois, il vaut mieux évoquer ce qui nous tourmente car le garder au fond de soi n'est de toute façon jamais une bonne idée. Et quand on intériorise trop, ce n'est jamais bon non plus... Là en l’occurrence Benjamin ne me semble pas loin de craquer, ce qui ne me laisse évidemment pas insensible mais je serais presque tentée de le pousser à tout lâcher car je suis sûre que ça pourrait le soulager, quelque part. Il n'y a pas de honte à se laisser submerger par ses émotions, il ne faudrait donc pas qu'il se retienne car c'est susceptible je pense de lui faire du bien. En plus, il peut sans problème pleurer devant moi car premièrement, je ne risque pas de le juger ni de me moquer et puis, l'avantage avec la pénombre c'est qu'on y perçoit pas grand chose donc il n'aura pas à craindre que ces images ne fassent ensuite grand bruit, vu qu'on y  verra à priori vraiment trois fois rien. Mais que croyez-vous, ça ne m'enchante pas de constater que Benjamin est réellement au plus mal, je ne l'avais pour ainsi dire j'avais vu à fleur de peau comme ça. Ce n'est pas seulement mon partenaire, c'est aussi et avant tout un candidat que j'apprécie beaucoup et dont je me sens proche, son état me préoccupe donc, inévitablement. Il dit qu'il a fait un mauvais rêve, et que de mauvais souvenirs sont ressurgis. Arf, je ne peux même pas me mettre à sa place car je ne fais pas de tels rêves en général, enfin c'est rare que des évènements de ma vie reviennent me hanter en pleine nuit pour tout dire. Mais c'est sans doute parce que je ne suis pas passée par des choses trop marquantes, ou traumatisantes... et c'est vrai je n'ai sans doute pas autant de vécu que certains de mes camarades, et donc c'est difficile de comprendre ce que Benjamin peut ressentir à ce instant. Néanmoins je n'ai pas besoin de le ressentir moi aussi pour comprendre que tout ceci le tourmente vraiment. Dans un réflexe je viens me saisir de sa main, c'est ma façon à moi de lui signifier que je suis là, qu'il peut compter sur moi. Je me sens quand même impuissante et la seule chose que je puisse faire est de lui changer les idées, enfin essayer car je ne garantis pas d'y parvenir. Il aimerait que je lui parle de moi mais j'ai la (mauvaise) idée de lui parler de la relation que j'entretiens avec mon frère jumeau, en insistant sur le fait que les rapports fraternels sont précieux et qu'il faut tout entreprendre pour les préserver et ne jamais laisser quoi que ce soit briser ça. Il y a bien sûr une allusion à sa relation conflictuelle avec Amy, je crois d'ailleurs qu'il l'a vu venir à dix kilomètres mais bon... Le sujet est abordé, c'est un peu tard pour revenir en arrière. Le pire, c'est que je ne sais pas si mes paroles le blessent ou le touchent, mais elles ont un effet sur lui ça ne fait aucun doute et c'est un peu ce que je voulais, en fait. Enfin je suis réaliste, je sais que mon petit discours ne changera pas considérablement les choses avec sa sœur car il faudrait déjà qu'il ait envie de ce changement... En tout cas, il m'avoue qu'il aimerait plus que tout revenir en arrière. Oh, je veux bien le croire... C'est pas facile de parler de ça ici, ni dans ces conditions et je crois que dans un autre contexte on pourrait en parler plus librement... quoi qu'il en soit je découvre un Benjamin vulnérable, d'une fragilité insoupçonnée et en fait, ça ne me surprend qu'à moitié car je savais qu'il était comme nous tous, qu'il avait ses failles, ses blessures. Qu'un cœur bat en lui comme en chacun de nous, même si certains doivent encore peiner à le croire, hm. Enfin pour le coup, je ne peux m'empêcher de me sentir coupable. « Benjamin je suis... affreusement confuse, j'ai vraiment rien arrangé en parlant de ça, hein. » que je souffle, tout en luttant contre l'envie de me mettre une gifle. « J'ai encore plus plombé l'ambiance, au lieu de te redonner le sourire. Je suis trop nulle comme partenaire, et comme amie. » Car j'imagine que nous sommes amis quand même. Moi je considère que oui. « Trip et moi, c'est clair qu'on a pas vécu les mêmes choses qu'Amy et toi, ensemble... C'était déplacé en fait de faire le lien entre la relation que tu entretiens avec elle, et celle que j'entretiens avec mon frère... car elles n'ont rien à voir l'une avec l'autre. » C'est certain. Après tout ils ne sont pas en froid pour rien aujourd'hui, et ça n'est clairement pas dû à une simple querelle d'adolescents pour le dernier flamby qui aurait perduré et perduré, non quand on les voit agir l'un avec l'autre on se rend bien compte que c'est bien plus profond, que ça ne peut pas non plus se résoudre ou s'oublier en un claquement de doigts. Je me sens idiote, là, c'est officiel. « Excuse-moi. » j'ajoute en resserrant ma main autour de la sienne. Et maintenant Babou tu te tais. Surtout, plus un mot c'est encore le mieux à faire.
Benjamin

Benjamin
MESSAGES : 950
AGE : 43
LOCALISATION : uluwatu, bali, indonesie.
POINTS : 10

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 0€
RELATIONS:
PARTENAIRE: (babou) jorah

Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) Empty
MessageSujet: Re: Confusion never stops closing walls and ticking clocks (08/04 - 2h54)   Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) EmptyJeu 10 Avr 2014 - 20:50

Lorsque j’ai demandé à Babou de me raconter une histoire, j’avais plus en tête un récit sur des poneys, des licornes ou des farfadets. Quelque chose de bien loin de la réalité. Ou bien qu’elle me parle d’elle, de ce qu’elle fait dans la vie, les déboires de ses amies. Juste quelque chose pour me changer les idées. Voilà qu’elle a opté pour la deuxième option, mais me parlant de la relation qu’elle entretient avec son frère. De l’importance des relations fraternelles en générales. Pas très subtile la petite Babou. Je n’ai pas l’impression qu’elle a conscience de la porté de ses paroles, et l’effet qu’elles me font. C’est au delà de ma relation avec Amy. Et cette vague d’émotions qui m’envahie, les larmes que je ne réussie à contenir, cela me rappel à quel point je suis fragile lorsque je m’attarde sur ce sujet. Je le serai probablement toujours, incapable de passer par dessus tout ce qui s’est produit dans nos vies. « Benjamin je suis... affreusement confuse, j'ai vraiment rien arrangé en parlant de ça, hein. » Un faible rire traverse mes lèvres, ironiquement. J’ai toujours tendance à rire jaune lorsque la situation est à son plus bas. Et la remarque de Babou a eu ce même effet sur moi. Puisque effectivement, elle ne m’a pas aidé à me calmer pour le coup. « C’est pas grave. Tu ne pouvais pas savoir à quel point je suis complètement déséquilibré mentalement. » je répond dans un soupire, cessant enfant de pleurer. Il était temps que je me contienne un peu. « J'ai encore plus plombé l'ambiance, au lieu de te redonner le sourire. Je suis trop nulle comme partenaire, et comme amie. » Ah mais non, je ne voulais pas qu’elle se sente ainsi coupable, même s’il est évident qu’elle ne m’a pas aidé à me calmer pour le coup. Je ne vais surtout pas lui faire porter le blâme pour la dérape que je viens de prendre, surtout qu’elle n’a pas connaissance de la nature de mon rêve, et donc, ne pouvait savoir qu’à un certain niveau, tout était relié. « Babou… » Je souffle son prénom, sur le point de lui répéter que ce n’était pas grave, qu’elle avait fait un certain effort, raté, mais un effort tout de même. Sauf qu’elle reprend aussitôt la parole. Je ne pourrais la contredire sur le fait que sa relation avec son frère n’a rien à voir avec celle entre Amy et moi. Malheureusement. « Excuse-moi. » Je sens sa main serrer la mienne, mettant encore plus d’emphase sur les mots qui viennent de franchir ses lèvres. Je la sais sincère. Sans savoir si ce que je vais faire ensuite sera interprété comme étant déplacé, je me déplace lentement sous les couvertures, passant mon bras libre autour de la taille de ma partenaire pour la rapprocher de moi. La serrant dans mes bras, aussi simplement. Sans me l’avouer, je crois que j’en ai aussi besoin, d’une certaine manière. « Je ne t’en veux pas. » que je glisse à son oreille, la gardant encore un peu plus longtemps près de moi. « Je sais que t’aimerais que je puisse régler les problèmes que j’ai avec Amy. Mais avant tout, j’ai des choses à régler avec moi-même. Et ça fait dix ans que j’essaie, et que je n’y arrive pas. J’ai de la difficulté à vivre avec ma seule personne, Babou. Donc… » Donc c’est extrêmement compliqué. Et je devrais aussi arrêter de parler. Cette fièvre me rend beaucoup bavard que je ne devrais l’être. Je me recule finalement, ne voulant pas qu’elle ait l’impression que j’envahie sa bulle ou quelque chose du genre. « Maintenant, si tu me parlais de toi, juste de toi. » je demande faiblement. Ayant toujours en tête de me changer les idées. Parce que l’ambiance est lourde en ce moment. « À moins que tu désires dormir… j’oubliais qu’on était en pleine nuit. » Et qu’on dort habituellement la nuit. Ce qu’elle faisait, avant que je ne vienne troubler son sommeil.
Babou

Babou
MESSAGES : 588
AGE : 33
LOCALISATION : PERNIK (BU) > LONDON (UK)
EMPLOI : MODÈLE (MAINS) / ÉTUDIANTE
CITATION : WE DON'T MAKE MISTAKES, JUST HAPPY LITTLE ACCIDENTS (BOB ROSS)
JUKE BOX : WHAT YOU KNOW ~ TWO DOOR CINEMA CLUB - DELIVERY ~ BABYSHAMBLES - DNA ~ EMPIRE OF THE SUN - STANDING STILL ~ ROMAN LOB - THUNDER ~ JESSIE J - WE ARE THE PEOPLE ~ EMPIRE OF THE SUN - THE REASON ~ HOOBASTANK
POINTS : 10

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: -
RELATIONS:
PARTENAIRE:

Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) Empty
MessageSujet: Re: Confusion never stops closing walls and ticking clocks (08/04 - 2h54)   Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) EmptyVen 11 Avr 2014 - 0:06

Je sais pas si c'est possible de se sentir plus stupide que moi à cet instant. Sérieux, il est souffrant, sort d'un mauvais rêve qui l'a apparemment pas mal perturbé et voilà que j'aborde le sujet des relations fraternelles, tout en ayant connaissance de l'état actuel de ses rapports avec Amy, bien sûr... C'était vraiment pas la chose à faire sur le moment, et je regrette de m'être lancée là-dedans parce que maintenant que le sujet est lancé, difficile de passer à autre chose dans l'immédiat et pourtant dieu sait que j'aimerais faire oublier tout ça, le fait que j'ai choisi d'aller sur un sujet sensible plutôt que de lui parler de moi, ou lui conter une histoire... n'importe quoi qui aurait pu lui changer les idées, et pourquoi pas le faire sourire un peu. Là c'est sûr que je ne risque pas d'arranger grand chose, donc je me noie sous les excuses mais j'ai bien peur que ça ne suffise pas. Après tout je ne peux m'en prendre qu'à moi-même, c'était sacrément crétin de penser que nous pouvions aborder tout cela ce soir, alors que la situation ne s'y prête clairement pas - s'y prêtera-t-elle un jour, je ne sais pas, ce n'est de toute évidence pas ce que Benjamin préfère évoquer et je comprends tout à fait. Oui, vraiment, je suis en mesure de réaliser que j'ai fait une belle boulette, et croyez-bien que je m'en veux mais alors, beaucoup maintenant. Comme si Benjamin avait besoin qu'on lui balance toutes ces choses, lui qui n'est déjà pas au mieux de sa forme... Et puis il y a ce rêve dont il sort tout juste et qui a l'air d'avoir fait ressurgir de mauvais souvenirs... tout ça je le savais parce qu'il me l'a dit, et pourtant j'ai quand même choisi de m'aventurer sur un terrain vachement glissant. Je vous jure, y'a des fois comme ça où je préfèrerais être muette, parce qu'au moins ça m'empêcherait de dire aux gens ce qu'ils n'ont justement pas besoin d'entendre. Ça ne risque pas d'arranger son état, lui qui me semble déjà bien triste... tout ça c'est de ma faute, s'il est à présent à ce point abattu. Et puis je suis désolée, mais il n'est pas 'déséquilibré mentalement' comme il a pourtant l'air de le croire. En tout cas, il n'a rien de ce qu'il prétend être à mes yeux. « Qu'est-ce que tu racontes ? C'est pas du tout comme ça que je te vois, moi. » C'est la fièvre qui lui fait dire ça, hein, rassurez-moi. Enfin pour le coup, osez me dire que je n'ai pas plombé l'ambiance ! Déjà que ce n'était pas de bien joyeux par ici... Et quelle erreur, aussi, de comparer plus ou moins ma relation avec mon frère jumeau et la sienne avec Amy... elles n'ont rien à voir l'une avec l'autre, du moins, je ne pense pas qu'on soit passés par les mêmes choses qu'eux deux, Trip et moi. Non à vrai dire, j'en suis même certaine. C'est aussi pour ça, sans doute, que nous sommes en si bons termes tandis que leur situation est bien plus compliquée. Au fond, il n'y a rien qui ait jamais failli briser ce qu'il y a de si fort entre nous, car ni lui ni moi n'avons de vécu très 'lourd'. C'est pas plus mal vous me direz, oui mais du coup je me sens bien chanceuse quand je suis face à des personnes qui sont passées par des choses vraiment pas faciles, et qui encore aujourd'hui n'en sont toujours pas sorties. Un certain rapprochement a alors lieu, mais ne vous méprenez pas sur ses intentions, Benjamin ne fait que m'étreindre et rien de plus. Moi je n'ai rien contre cette initiative, au contraire. Donc je me laisse faire, et puis, j'apprends qu'il ne m'en veut pas. Voilà une bonne nouvelle car je craignais de l'avoir contrarié. Si, si, ç'aurait été possible et d'ailleurs j'aurais mérité qu'on me remonte un peu les bretelles, si vous voulez mon avis. Il est bien indulgent, mais j'apprécie. Après c'est sûr que j'aimerais, pour lui, qu'il puisse règler ses problèmes avec Amy. « Oui, c'est vrai que ça me ferait plaisir, pour vous... » Qu'ils puissent de nouveau s'entendre, parce que je sais que tout ça ne change rien au fait qu'ils s'aiment tous les deux, oh oui je reste persuadée de ça. « Mais je suis lucide, je sais bien que ça prendrait du temps. Peut-être même que ce jeu ne serait pas suffisant pour que vous ayez le temps de vraiment tout mettre au point. » Et donc, de toute arranger. Sauf qu'il ajoute qu'avant d'entreprendre quoi que ce soit avec Amy, il doit d'abord régler certaines choses avec lui-même, que ça fait même dix ans qu'il essaye sans y parvenir. Je grimace, quelque peu gênée par l'aveu qu'il vient de me faire. Je me contente de faire lentement glisser ma main le long de son bras, tandis qu'il me demande, une nouvelle fois, de lui parler de moi. En considèrant toutefois la possibilité que je puisse vouloir dormir, ce qui n'est pas le cas. « Non... et puis tu sais, je crois que même si je le voulais, je ne pourrais pas. » Après tout ça... impossible, je vous l'assure. Et donc, lui parler de moi... Cette fois-ci, je vais me contenter de faire ce qu'il m'est demandé, oui c'est bien mieux. « Tu sais ce que je voulais faire, "plus tard", quand j'étais gamine ? » Hm, à moins de n'être devin ou de lire dans les pensées, j'en doute. « Sage-femme. Parce que j'ai toujours adoré les bébés en fait, et ça n'a d'ailleurs pas changé puisque je les aime toujours autant... Et puis quand j'ai réalisé que ça me vaudrait de faire beaucoup d'années d'études et qu'à l'époque je n'avais ni les moyens, ni le courage de faire cinq ans de médecine, j'ai renoncé et je me suis mis en tête d'avoir le mien, de bébé. Je devais avoir quelque chose comme... dix-sept, dix-huit ans je dirais donc mine de rien, ça ne remonte pas à bien loin... Mais c'était n'importe quoi... J'étais qu'une idiote et une grande rêveuse, heureusement que ma mère m'a raisonné parce que sinon... enfin j'imagine que j'aurais pu me laisser engrosser par le premier venu juste pour connaitre les joies de devenir mère adolescente, alors que je n'avais jamais pris un bébé dans mes bras, jamais. C'était une lubie, un truc pas sérieux et j'ai pourtant eu du mal à m'en rendre compte. Quand j'y repense, j'ai honte quand même. J'étais pas prête, beaucoup trop immature. On est jamais prête pour ça à cet âge-là de toute façon. » Je pousse un long soupire. J'ai pas parlé de cette histoire à grand monde jusqu'à présent, et si avec ma mère on a aujourd'hui l'occasion d'en rire quand on en reparle toutes les deux, je peux pas m'empêcher de me trouver ridicule d'avoir voulu concrétiser un pseudo-rêve de gamine croyant avoir les épaules pour assumer, et assurer, une maternité à un âge où on ne devrait pas se préoccuper de ces choses-là. Depuis heureusement j'ai gagné en lucidité et en bon sens. Et c'était pas du luxe, hein. « Tu peux te moquer, je crois que je le mérite. » Qu'on se foute de moi ? Bah oui, et si je lui raconte ça c'est parce que j'accepte aussi qu'on émette un avis sur cette histoire bien pathétique. Quel qu'il soit. Même si je dois m'entendre dire qu'effectivement, je n'étais qu'une pauvre cruche.
Benjamin

Benjamin
MESSAGES : 950
AGE : 43
LOCALISATION : uluwatu, bali, indonesie.
POINTS : 10

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 0€
RELATIONS:
PARTENAIRE: (babou) jorah

Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) Empty
MessageSujet: Re: Confusion never stops closing walls and ticking clocks (08/04 - 2h54)   Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) EmptyDim 13 Avr 2014 - 1:43

Déséquilibré mentalement, je crois que je le suis. Pas de panique, je n’ai pas de maladie mentale quelconque, on ne va pas partir de rumeurs ici. Mais je ne me considère pas comme étant la personne la plus équilibrée qui existe, mon passé étant bien lourd à porter sur mes épaules, ce qui joue un enjeu majeure dans toutes les facettes de ma vie. C’est pourquoi je refuse que Babou se sente responsable de ce qui vient d’arriver ce soir, surtout face à la réaction que j’ai. C’est-à-dire, de pleurer comme un bébé. « Qu'est-ce que tu racontes ? C'est pas du tout comme ça que je te vois, moi. » Elle ne voit pas grand chose ce soir si elle me dit ça en ce basant sur ce qui ce passe en ce moment. Elle voit pourtant bien que je suis complètement entrain de craquer, incapable de l’entendre parler de sa relation avec son frère sans ressentir une profonde déchirure en moi. Mais je ne tiens pas à argumenter, si elle ne me vois pas comme ça, je vais me conter chanceux. Babou est beaucoup trop gentille. Réussissant enfin à me calmer, cessant du moins de pleurer, ce qui est un bon début. Je viens finalement enlacer ma partenaire, la tenant fermement contre moi, pour la rassurer sur le fait que je ne lui en veut pas, bien que me parler de ma relation avec ma sœur ne m’aidera pas à me calmer. Surtout que notre situation n’est pas comparable. « Oui, c'est vrai que ça me ferait plaisir, pour vous... Mais je suis lucide, je sais bien que ça prendrait du temps. Peut-être même que ce jeu ne serait pas suffisant pour que vous ayez le temps de vraiment tout mettre au point. » Je soupire, puisque pour tout dire, je ne sais pas moi non plus si le temps passé dans cette émission servira à quelque chose. Dans un sens, je ne peux croire que oui, puisque c’est déjà un début. Je ne serais jamais retourné au Québec sinon. Enfin, peut-être un de ces jours, mais ça n’était pas dans mes plans rapproché. Alors je n’aurais pas renoué avec Amy, si la production ne s’en était pas mêlée. « Je ne crois pas que ce sera suffisant, même. » Ce qui est fort malheureux. Mais la cicatrice est profonde. Beaucoup plus que bien des gens le croiraient. Et puis, je dois d’abord et avant tout régler des choses avec moi-même et c’est ce que j’essaie de faire comprendre à Babou. Qu’avant tout, avant même de penser à me réconcilier avec Amy, je devrais commencer par me réconcilier avec moi-même. Ce qui n’est pas chose facile à faire. Loin de là même, vu que cela fait maintenant dix ans que je tente sans obtenir grand résultat. Ma partenaire reste muette, et je la comprends, je ne saurais pas quoi dire face à une telle déclaration. Pour l’instant, je reviens sur le fait que j’aimerais bien qu’elle me change les idées. Puisque je serai incapable de me rendormir dans un tel état, bien que je me doute que ma nuit est maintenant terminée, je ne pourrai plus fermer l’œil ce soir. Mais j’oublie que ma partenaire elle, désire peut-être dormir. Je me sens presque soulagé de savoir qu’elle ne serait pas capable de se rendormir elle non plus, me disant que j’aurai de la compagnie pour encore un moment. « Tu sais ce que je voulais faire, "plus tard", quand j'étais gamine ? » Déjà, par cette simple phrase, elle vient de me redonner, aussi faible qu’il soit, un sourire. Elle a cette façon candide de s’exprimer, j’adore. « Pompier ? » Je dis n’importe quoi. Mais je la laisse reprendre la parole, ne l’interrompant plus. Sage-femme. Elle voulait être sage-femme. C’est plutôt cool je dirais. Le reste de l’histoire est plutôt surprenant par contre. Un bébé à dix-sept ans. Simplement parce qu’elle aimait le enfant. Ce n’est pas le genre de chose dont j’aurais rêvé à dix-sept ans, mais loin de là. « Tu peux te moquer, je crois que je le mérite. » Je ne peux m’empêcher de sourire un peu plus, bien que je suis loin de me moquer d’elle. « Non, non, je ne vais pas me moquer de toi. Même si j’avoue, c’est… particulier comme envie. » Peut-être que c’est plus commun que je ne le crois en fait, je ne sais pas. « T’as bien fait de te laisser dissuader par ta mère. » Avec ce qu’elle vient de me dire, elle n’aurait pas été prête à s’en occuper. « Dire que même moi, à l’âge que j’ai, je n’envisage pas un seul instant de devenir père. » Loin de là même. Mais ça vient à me faire penser à quelque chose. « Enfin, j’espère qu’aucune de mes anciennes conquêtes ne regarde l’émission et va m’attendre à l’extérieur en m’annonçant que j’ai un enfant dont je ne connaissais pas l’existence. » Un vrai film d’horreur si ça m’arrive. Je grimace avant de sourire à nouveau. Je me sens un peu plus détendu, son histoire à eu du bon tout de même. « Mais… C’est encore quelque chose que t’envisages maintenant ? Avoir un enfant ? Parce que bon, tu es encore jeune. » C’est moins pire que dix-sept ans, mais encore là, je trouve que vingt-trois ans, c’est encore assez jeune pour tomber enceinte. Puis je me souviens qu’elle m’avait déjà dis ne pas avoir le temps pour l’amour, donc elle a surement pas le temps pour un bébé. Ce qui est une bonne chose, si vous voulez mon avis.

Contenu sponsorisé

Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) Empty
MessageSujet: Re: Confusion never stops closing walls and ticking clocks (08/04 - 2h54)   Confusion never stops closing walls and ticking clocks  (08/04 - 2h54) Empty

 

Confusion never stops closing walls and ticking clocks (08/04 - 2h54)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» when i'm all alone the dreaming stops and i just can't stand. ▲ 22/05 - 12h26
» confusion (27/02 - 6h57)
» a bullet with your name, a ticking time grenade... you better run away [27/06 à 14h45]
» caught up in circles confusion + 25.10 15h29
» caught up in circles confusion + 07.02 13h10

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FAKE LOVER :: Les différents chapitres :: Les chapitres :: CHAPITRE QUATRE :: Saison 12 :: L'intérieur-