Le secret de benjamin à été révélé, par conséquent, une partie de ma vie. Une douloureuse. Dont je n'aime pas spécialement parler. Je l'évoque uniquement quand je vais aux réunions des NA, parce que las bas je me sens en confiance, je sais que personne ne me jugeras. En même temps c’est un peu le but de la réunion, pouvoir parler librement. Partager. Se dire qu'on est pas tout seul dans la même situation. Et vous savez quoi ? Ça me manque, parce que mine de rien je me suis attachée aux gens la bas et que même si je n’y croyais pas au départ, au final, ça m’aide. J'espère au moins que mon parrain est un minimum fier de moi pour ne pas avoir craqué quand j'aurais pu. Mais en ce moment je pense surtout à ma mère. Cela ne doit pas être évident pour elle non plus, déjà que revoir Benjamin à du être un énorme choc. Je n'aime pas la savoir toute seule. Je me sens un peu coupable de l'avoir laissé, même si c’est elle qui ma encouragé à venir dans le jeu. J'espère qu’elle va bien. Enfin autant que possible qu’on puisse l’être compte tenu de la situation. Bref, ce soir, je suis dehors. Seule, à profiter de la magnifique nuit qui s’offre à nous. Bon, il faut dire qu’on a beaucoup de belles nuits par ici. Ciel dégagé, températures douces, pas de quoi se plaindre. Ce n’est clairement pas dans mon quebec natal que je pourrais me promener dehors à cette heure ci en manches courtes. Je fume une clope, avant d’apercevoir Maxence au loin, sur le trampoline. C’est vrai qu’il est exilé depuis dimanche dernier. Contrait de passer toutes ses journées et nuits à l’extérieur. Pas évident. Peut être qu’inconsciemment, depuis la révélation du secret de mon frère, je l’ai évité. Je ne sais pas. Mais ce soir, je décide d’aller à sa rencontre. J’ai écrasé ma clope au préalable par terre. « C’est donc ici que t’as décidé d’élire tes quartiers pour la soirée. Drôle de choix » Mais bon pourquoi pas. « Je…je peux me joindre à toi ? »

Ulysse avait fini par décider de monter se coucher, quant à moi j'avais du coup rejoint ce qui serait mes nouveaux quartiers au moins le temps de cette nuit : le trampoline du jardin. Parce que je vous assure, après deux nuits à dormir sur un transat de piscine je pouvais entièrement confirmer qu'ils n'étaient pas étudiés pour offrir à leurs occupant un sommeil réparateur. Loin de là même. Alors le trampoline à côté cela me semblait être le confort absolu, me permettant en plus d'échapper à la nuit à même le sol. J'avais bien pensé à la plage à un moment, mais au moindre coup de vent c'était du sable plein la gueule alors merci, mais non merci. Allongé sur mon sac de couchage, dans lequel je n'avais pas encore pris la peine de me glisser, et un bras passé derrière ma nuque j'observais les étoiles sans vraiment les voir ; Je pensais un peu à tout et à rien à la fois. Progrès majeur par rapport à la veille d'ailleurs puisque depuis qu'Ulysse était revenu avec la boite de cachetons que je lui avais demandé de récupérer dans mon dressing, et que j'avais pu en gober deux, j'arrivais de nouveau à penser à autre chose qu'à la douleur qui m'envahissait de nouveau l'épaule depuis quarante-huit heures, et m'incitait à garder mon bras gauche plié contre moi. A bon entendeur, même pressé ne jamais se speeder dans la douche, au risque de glisser et de s'esquinter ... Pour finalement quand même arriver au prime en retard, en plus. Le fait d'entendre des bruits de pas m'avait tout de même tiré de ma contemplation du ciel, mais si je n'avais rien dit en tournant la tête vers la visiteuse et en reconnaissant Amy c'était parce que je n'étais pas certain qu'elle veuille me parler, de toute façon. Peut-être que je me faisais des films mais j'avais l'impression qu'elle m'évitait depuis la confrontation la semaine passée, et peut-être même depuis la révélation du secret de son frère ... Mais au fond j'avais l'impression de ne pas croiser grand monde depuis que je passais mon temps dehors. « C’est donc ici que t’as décidé d’élire tes quartiers pour la soirée. Drôle de choix. » Drôle sans doute un peu oui, c'est vrai que je n'avais encore jamais eu l'occasion de passer la nuit sur un trampoline, je ne savais pas trop dans quel état j'allais me retrouver demain matin mais enfin. « Je … je peux me joindre à toi ? » Me redressant un peu, me tortillant pour n'avoir qu'à m'appuyer sur mon bras droit, j'avais acquiescé d'un signe de tête avant de tapoter légèrement l'espace vide à côté de moi pour qu'elle vienne s'y installer. « Compte pas sur moi pour te faire une démonstration de mes talents sur un trampoline, il est trop tard et je suis vanné. » Alors que je n'avais pas fait grand chose de ma journée clairement, mais faut croire que traîner toute la journée en plein air ça fatiguait, et puis j'avais du sommeil à rattraper des deux précédents nuits. Trêve de plaisanterie pourtant, perdant bientôt le début de sourire qui s'était affiché sur mon visage j'avais reposé mes yeux sur la jeune femme et demandé « Tu m'en veux ? » Ouais autant poser directement la question si j'avais envie d'être fixé à ce sujet. J'espérais que non, et je savais que si elle me répondait oui des excuses de ma part ne changeraient rien à la situation, mais j'avais besoin de ne plus avoir à me poser la question à ce sujet.

Je profite de la douce nuit pour me promener dehors. Perdue dans mes pensées, une clope au bec. Ces derniers temps je pense beaucoup trop. Le jeu a de terrible les longues journées… On a pas grand-chose à faire…conclusion, beaucoup de temps pour cogiter. Et ce n’est pas une bonne chose. Au moins à l’extérieur, y d’autres moyens de se distraire. Ne serait ce qu’avec le boulot. Bref, sur le chemin, j’aperçois Maxence. Au vu des affaires à ses côtés, j’en déduis qu’il a décidé de passer la nuit sur le trampoline. Drôle de choix. Mais je suppose qu’il n’est pas complètement incensé. Ça ne doit pas être trop mal niveau confort. Peut être même mieux qu’un transat. Même si ça doit remuer beaucoup par contre. C’est comme les gens qui dorment sur des matelas d’eau, je ne comprends pas trop l’intérêt, ça doit être chiant. Fin bref, je décide de rejoindre le bonhomme. Ces derniers temps, on ne s’est pas trop parlé. Ce qui correspond à son buzz et la révélation du secret de Benjamin…Coincidence ? Probablement pas. Il me fait une place à ses côtés. « Compte pas sur moi pour te faire une démonstration de mes talents sur un trampoline, il est trop tard et je suis vanné. » Moui. « Oh parce que t’as des talents ? » Que je blague, avant de me coucher à ses côtés. Forcément ça sautille un peu. C’est alors qu’il me pose une question. Si je lui en veux. Je me tourne sur le coté et le regarde. « Je devrais ? » La réponse est non évidemment. Cela ne serait pas très juste. « T’as joué, t’as gagné…ou a moitié en tout cas, c’est comme ça. » Que je dis en haussant les épaules. « A présent, mon secret ne tient probablement plus qu’à un fil… » Grâce à lui, plus les trois indices me concernant lors du prime. « La vérité doit bien sortir à un moment donné ou un autre…J’aurais préféré le plus tard possible. » D’autant que c’est remuer des souvenirs douloureux. Mais bon j’ai accepté de faire le jeu avec ce lui là alors…je dois assumer. Mais si j’ai accepté, c’est uniquement pour l’argent. « Mais tant qu’à faire, si quelqu’un doit trouver mon secret, je préfèrerais que ça soit toi » Plutôt qu’un quasi inconnu. Quelqu’un avec qui je n’aurais pas d’affinités.

C'était un drôle de choix donc, un trampoline, mais pas totalement dénué de sens. J'étais pas à l'aise avec le fait de dormir sur la plage, ne me demandez pas pourquoi, et j'avais déjà donné pour les abords de la piscine. Quant à la forêt il en était absolument hors de question ; Je n'étais pas vraiment le genre qui craignait les bestioles mais je n'étais pas barjot pour autant. Je m'étais un peu renseigné sur la faune et la flore locale avant de venir, déformation professionnelle dirons-nous, et clairement j'avais moyennement envie de me faire pincer les extrémités par un de ces scorpions comme ils en avaient supposément dans les forêts tropicales hawaiiennes. Et tout le monde sait bien que ces charmantes petites bêtes sortaient sur tout la nuit, alors non, la forêt je préférais éviter. Le trampoline c'était parfait, ou du moins je trouvais l'idée parfaite, nous verrions bien demain au réveil si j'avais eu du flair ou non. Amy avait en tout cas décidé de se joindre temporairement à moi, ce qui dans un certain sens m'enlevait un poids des épaules parce que j'avais eu la sensation - sans doute fausse, du coup - qu'elle m'évitait depuis la confrontation de la semaine passée, avec son frère. Mais si elle m'avait véritablement évité elle ne m'aurait pas demandé de se joindre à moi, sur ce trampoline ou en temps normal je lui aurais montré mes prouesses « Oh parce que t’as des talents ? » Oui bon, ou peut-être que non finalement. « Évidemment, j'ai la carrure idéale pour ce genre de discipline ... Petit, léger, la souplesse incarnée ... » Bien sûr, bien sûr. Je faisais le pitre et je racontais des âneries, mais en vérité la seule question qui me taraudait vraiment l'esprit concernant Amy c'était de savoir si elle m'en voulait ou non, d'avoir en découvrant le secret de son frère fait remonter un évènement douloureux et qui la concernait elle aussi « Je devrais ? » J'en savais rien, moi. J'étais pas dans ses pompes, je savais pas jusqu'à quel point ça pouvait être douloureux comme situation, alors je me disais que si elle répondait oui je comprendrais. Un peu, au moins. « T’as joué, t’as gagné … ou a moitié en tout cas, c’est comme ça. A présent, mon secret ne tient probablement plus qu’à un fil … » Sans doute que oui, j'avais enclenché la machine mais le résultat du dernier sondage prouvait bien que j'étais loin d'être le seul à avoir décidé de me mettre sur cette piste ... Teddy s'était elle même déjà lancée grâce au buzz gratuit que je lui avais attribué durant le dernier prime « La vérité doit bien sortir à un moment donné ou un autre … J’aurais préféré le plus tard possible. Mais tant qu’à faire, si quelqu’un doit trouver mon secret, je préfèrerais que ça soit toi. » J'avais laissé échapper un léger sourire, quittant ma contemplation momentanée des étoiles pour tourner à nouveau la tête vers Amy, mon regard comme pour lui demander vraiment ? « C'est vrai ? Parce qu'au contraire j'avais pensé abandonner concernant le tien, après avoir vidé la cagnotte de ton frère j'avais peur que tu prenne ça comme de l'acharnement. » Déjà que de les avoir forcé à participer à deux à une confrontation durant laquelle je n'avais prévu de vérifier qu'une seule chose ne me rendait pas fier, qu'on nous mette la révélation une heure avant le prime relevait également de l'indélicatesse ; A leur place j'aurais sans doute préféré disposer librement du reste de ma soirée. Que ce soit pour boire, ruminer, pleurer ou que sais-je encore. « Mais du coup je t'encourage à faire de même avec moi, ça serait de bonne guerre. Et autant que le pognon de ma cagnotte serve à quelque chose ou à quelqu'un qui me tienne à coeur ici. » Ça va qu'elle ne s'emballe pas, j'étais pas en train de lui déclarer ma flamme, mais bon oui clairement la jeune femme faisait partie des quelques celles et ceux qui ici avaient mes faveurs. Et je préférais voir mon secret découvert par l'une de ses personnes, a fortiori une personne qui allait probablement perdre le sien bientôt puisque j'avais ouvert la piste. « J'aurais quand même préféré avoir tort. » que j'avais tout de même avoué à demi-mot. « Je me suis senti assez coupable vis à vis de ton frère, d'avoir gâché son prime, et probablement son humeur pour encore cette semaine. » La façon dont il avait répondu lors de la révélation, le regard qu'il m'avait lancé en quittant la pièce, l'état dans lequel il était hier matin quand je l'avais croisé au phare ... Je pense que ça me marquerait mine de rien un moment.

« Évidemment, j'ai la carrure idéale pour ce genre de discipline ... Petit, léger, la souplesse incarnée ... » Ah bien sur cela va de soit. « Dixit celui qui ne tient pas debout et se gamèle dans la douche. » Je le taquine un peu, faisant référence à l’évènement qui l’a mit en retard lors du prime. Mais très vite la conversation prend une tournure plus sérieuse. Il faut bien qu’on en passe par là. La révélation du secret de Ben. Qui me touche intimement. Puisque s’il a perdu sa sœur…Forcément, il en va de même pour moi. Mais non je n’en veux pas à Maxence. Cela serait hypocrite de ma part. Après tout moi aussi je recherche des secrets. Je compte bien buzzer si jamais un jour me vient l’illumination concernant quelqu’un. Même Maxence. Je ne perds pas mon objectif de vue : remporter de l’argent. Faut pas oublier que c’est poru ça que je suis là, et non l’expérience enrichissante, me faire des amis, tout ça, tout ça. « C'est vrai ? Parce qu'au contraire j'avais pensé abandonner concernant le tien, après avoir vidé la cagnotte de ton frère j'avais peur que tu prenne ça comme de l'acharnement. » Hm. « Après si tu veux changer de cible, je dis pas que je suis contre hein… » Du tout même. Parce que bon, j’ai dis quitte à choisir je préférerais que ça soit Maxence ou quelqu’un dont je suis proche mais…C’est dans le pire des cas. Parce que bon, évidemment je préférerais que ça soit personne. « J’aimerais mieux garder ma cagnotte, mais bon, je peux pas t’empêcher de jouer…Toi ni personne. » Non. « J’aurais les boules, c’est clair, mais je t’en voudrais pas si c’est le cas… » Mais j’aurais les boules quand même, cela serait mentir que de prétendre le contraire. « Mais du coup je t'encourage à faire de même avec moi, ça serait de bonne guerre. Et autant que le pognon de ma cagnotte serve à quelque chose ou à quelqu'un qui me tienne à coeur ici. Je souris. « T’inquiètes pas que j’ai des vues sur cette cagnotte… » Pas besoin d’attendre son autorisation. M’enfin ceci dit, à mon avis il peut être tranquille encore un moment parce que bon, ce n’est pas évident du tout… Alors que pour Benjamin par exemple, forcément, on a laissé beaucoup plus d’indices. Même pas volontairement, seulement on ne peut pas oublier le passé. S’il n’avait pas été là, comme je l’avais prévu de base…Mon secret serait beaucoup moins traqué, beaucoup moins en danger. Mais non, monsieur est dans le jeu, et non content de me pourrir mon aventure, v’la qu’il va me niquer ma cagnotte. Malgré lui peut être mais quand même.... « J'aurais quand même préféré avoir tort. » Sans blagues. Encore heureux, ou alors c’est qu’il a mauvais fond. « Je me suis senti assez coupable vis à vis de ton frère, d'avoir gâché son prime, et probablement son humeur pour encore cette semaine. » Je tourne la tête de gauche à droite. « Tu ne devrais pas. Il ne mérite pas tant de considérations. » Oui je suis dure dans mes paroles, mais que voulez vous. On ne va pas me changer

Le pire c'est que y'a des types dont c'était la spécialité, faire du trampoline ... Je ne savais pas trop comment on les appelait d'ailleurs mais bon, chacun son truc après tout, hm. Mon truc à moi à la limite c'était plutôt que ski ceci dit, mais bon on était montagnard ou on ne l'était pas. Et donc le trampoline c'était pas mon truc, contrairement à ce que je venais ironiquement d'assurer « Dixit celui qui ne tient pas debout et se gamèle dans la douche. » J'avais ouvert la bouche, l'air faussement outré, avant de répondre en faisant la moue « Mais c'est ces douches, elles sont traitres, ça glisse et tout ... J'aurais pu me rompre le cou, et comme tout le monde était au prime personne s'en serait aperçu. Je serais mort tout seul, entre une savonnette et le shampoing qu'Apolline laisse traîner. » Et je n'exagérais pas du tout bien sûr, cela allait de soit. Redevenant finalement sérieux nous en étions venus à parler de son secret, ou plutôt de celui de son frère bien que de toute évidence les deux soient liés. Je n'étais pas en train de dire que j'avais définitivement abandonné toute volonté de trouver son secret, mais disons que pour le moment j'essayais de voir un peu ailleurs ... « Après si tu veux changer de cible, je dis pas que je suis contre hein … J’aimerais mieux garder ma cagnotte, mais bon, je peux pas t’empêcher de jouer … Toi ni personne. J’aurais les boules, c’est clair, mais je t’en voudrais pas si c’est le cas … » Logique. Je veux dire, personne n'aimait perdre, et le but du jus ici c'était quand même de réussir à conserver son secret, en plus de faire fructifier sa cagnotte. Même moi sur le principe je m'en foutais un peu de perdre ma cagnotte vu que je ne la toucherais pas, mais il n'empêche que j'avais envie de garder mon secret jusqu'au bout, comme tout le monde. « T’inquiètes pas que j’ai des vues sur cette cagnotte … » Je me doutais bien, même moi laissez moi vous dire que dans d'autres circonstances je m'y accrocherais à ma cagnotte, j'étais comme tout le monde un peu d'argent à faire rentrer sur mon compte en banque ne serait pas de refus. J'avais un crédit immobilier sur le dos, des factures à payer, mes voyages entre Briançon, Paris et Bruxelles ne m'étaient pas donnés non plus, sans parler des études d'Alicia qui ne se finançaient pas toutes seules même si nous ne comptions pas à la dépense sur ce point-là sa mère et moi ... Enfin voilà. « Alors à tes méninges. » Je ne voyais pas quoi lui dire de plus, je n'allais mâcher le travail de personne mais je n'étais pas du genre à mettre des bâtons dans les roues non plus. J'espérais juste que tous les secrets n'étaient pas du même gabarit que ceux d'Amy et Benjamin, parce que c'était pas franchement la joie au moment de la révélation, et que là en l'occurrence je me sentais un peu coupable vis à vis de Benjamin, comme j'avais fini par l'avouer « Tu ne devrais pas. Il ne mérite pas tant de considérations. » A nouveau allongé sur le trampoline, j'avais quitté des yeux le ciel que je fixais depuis quelques instants pour tourner à nouveau la tête vers Amy. Je ne savais pas trop si elle était vraiment tranchante sans en avoir conscience ou bien si elle se forçait à l'être pour je ne sais quelle raison ... Pas que j'émette le moindre jugement. Je n'étais très certainement pas à même de comprendre, et à vrai dire qu'à côté d'eux les querelles qui nous avaient séparées mon frère et moi me semblaient bien futiles. « Je sais que ça rattrape rien, mais ... » J'avais pincé les lèvres un instant « Enfin pour ce que ça vaut, je lui ai parlé hier matin et il avait vraiment pas l'air bien. » J'essayais pas de trouver des excuses à Benjamin ou je ne sais quoi, mais on ne pouvait pas lui reprocher d'être insensible ... Même si se rendre jusqu'au phare à la nage quand on avait bu autant que lui relevait de la pure bêtise, et qu'il aurait bien besoin que quelqu'un le secoue un peu pour le lui faire réaliser. Pas moi, c'était pas mon rôle et je ne le connaissais pas assez pour me le permettre, mais il avait grandement besoin que quelqu'un le fasse à mon avis.