Je m’ennuie. Et m’ennuyer c’est le mal. Parce que ça m’amène à réfléchir, penser… Tout ce qu’il ne faut pas. Car mes pensées vont vers Benjamin, Rosie, tout ce passé douloureux…Donc ouais, j’ai besoin de m’occuper l’esprit. Ben se bourre la gueule lui, mais moi…Je ne peux pas faire ça. Plus maintenant. Ou alors je prends la décision de rompre la promesse que je me suis faite…Que j’ai faite à ma mère. Et de briser mes vœux de sobriété. Ruiner tous mes efforts. Non, le mieux ça serait que quelqu’un me distrait. Mais je n’ai trouvé personne. Alors je suis au Jack Rabbit Slim’s, seule, à…ne pas faire grand-chose. Quand une candidate débarque. « Tiens Rowan…La voleuse de cagnotte. » Faust a été éliminé. Feu mon partenaire. Normalement, la chose positive qu’on en retire, c’est de récupérer la cagnotte du sortant…Sauf que là, évidemment, on a décidé de me la chiper. Merci Cupidon. Tsss. Du coup c’est revenu à Rowan. Je crois qu’il avait quand même dans les 13000 boules ce qui n’est pas rien. Et peut être que la plupart font genre ils en ont rien à faire de l’argent…Mais moi ce n’est pas mon cas. Je suis dans ce jeu pour ça après tout. Donc ouais, je suis peut être mauvaise mais je pleure plus la cagnotte que Faust…Faut dire qu’il n’était plus que l’ombre de lui-même alors. Cela a dû être un soulagement plus qu’autre chose son départ pour lui. Donc bon, ma conscience s’en trouve tranquille. « Je te sers un verre ? Un cocktail dont j’ai le secret… » Ce n’est pas parce que je ne bois pas d’alcool, que je peux pas en préparer.

J’ai pas fait grand-chose de la journée étant donné que je me suis levée tard, et je commence sérieusement à en avoir marre de tourner en rond. Raison pour laquelle je décide de m’échapper du nid pour faire une balade nocturne, profiter de l’air frais, du paysage, tout ça, tout ça. C’est un peu ma solution de secours, de faire une balade, quand je m’ennuie. D’habitude, je rencontre toujours quelqu’un sur le chemin ce qui finit par me distraire, mais pas aujourd’hui. Je me dirige donc vers le Jack Rabbit quand celui-ci est ma portée. Peut-être que j’y trouverais quelqu’un, ou pas, dans tous les cas, j’ai soif, alors c’est le bon plan. À peine j’ai poussé la porte qu’Amy m’interpelle. « Pour ça, il faut demander des comptes à Cupidon. » Genre, je suis une voleuse. J’ai pas été tabassé Faust dans un coin sombre à ce que je sache, j’ai juste répondu au téléphone. Non mais. Je sais même pas combien j’ai gagné, à vrai dire, peut-être que je suis riche, qui sait. Bon, elle y voit la cagnotte que j’ai piquée ; j’y vois surtout là un très bon pronostic de ma part (non, non, cette élimination n’était pas évidente, je vous vois venir). Je prends place au comptoir quand elle me propose un cocktail dont elle a le secret.  « C’est si gentiment proposé, je ne peux pas refuser. » C’est surtout que ça me tente bien. Je sais pas si c’est avec alcool ou non, mais tout me va, je suis pas chiante. « Alors, ton partenaire ne te manque pas trop ? Et avec Krisjana, ça se passe bien ? » Bon, vu l’invisibilité de Faust, je doute qu’elle le pleure, et je sais pas trop ce qu’elle pense de Krisjana comme partenaire, ça fait qu’une nuit qu’elles le sont après tout.  

Rowan m’a piqué le privilège de récupérer la cagnotte de Faust. Ça ne se fait pas entre potes. Pas cool. « Pour ça, il faut demander des comptes à Cupidon. » Mouais. « Déjà essayé, malheureusement je tombe toujours sur le répondeur. » L’enfoiré ne veut pas prendre mes appels. « Je crois qu’il a la trouille. » Il a peur de mes représailles. En même temps ça se comprend mon courroux est terrible. « Allez ça va, je vais décider de ne pas t’en tenir rigueur. » Quel geste généreux je fais là. Oui parce que bon, il serait tout à fait nornal de lui en vouloir pour un truc indépendant de sa volonté hein. Donc là je fais des efforts pour mettre ma rancune de côté, j’espère qu’elle se rend compte. V’la même que je lui propose un cocktail, dont moi seul connait la recette. Evidemment face à une telle proposition, elle ne peut guère refuser. J’entreprends donc la confection de celui-ci. Je mets du rhum blanc, puis ambré. De la liqueur d’abricot, du sirop de grenadine. Pendant ce temps elle me pose des questions sur Faust et Kris. « Pas vraiment non, je vois plutôt ça comme un soulagement. C’était un poids mort. » Autant dire les chose franchement, je n’ai pas pour habitude de les enjoliver. Mais bon lui-même le savait alors. « Avec Kris ça va. On dort chacune dans notre lit, alors que demande le peuple ? » J’ai toute la place pour moi toute seule. Le pied. « Et toi Silas ? Pas trop insupportable ? » Je rajoute quelques ingrédients pour le cokctail, je remue le tout au shaker et le sert dans un verre. Quelques glaçons, et voila. « Tiens tu m’en diras des nouvelles. » Que je dis en lui tendant. Bon par contre ce que j’ai oublié de préciser, c’est que c’est un peu fort. Mais bon elle s’en rendra compte par elle-même.

Je voulais pas piquer la cagnotte de Faust, ou du moins la moitié, c’est Cupidon qui m’a obligée ! Enfin, ça me dérange pas, c’est sûr, mais ça se fait au détriment d’Amy, sa partenaire. Faut qu’elle demande des comptes à Cupidon, pas à moi. Mais visiblement l’angelot fait la sourde oreille. « Je peux le comprendre, j’aimerais pas avoir à faire à toi quand t’es énervée, hm. » Que je dis en laissant échapper un léger rire. Non pas qu’elle soit une furie, mais j’imagine bien Amy remettre les gens à leur place avec poigne. « Mais si tu veux, je viens t’aider à détruire le musée pour lui faire comprendre le message. » Soit on déconne pas avec Amy. Je suis sûre que l’angelot sera énervé si on s’occupe de son petit musée à sa gloire. Finalement, Amy m’en tient pas rigueur. « Tu es vraiment trop gentille avec moi. » Que je dis en haussant les épaules. Vraiment, sa bonté la perdra. Elle me propose un cocktail, et je ne peux pas refuser. Elle me prend par les sentiments. Pendant qu’elle prépare son cocktail miracle, je lui demande comme elle gère le départ de Faust – je ris d’ailleurs à sa remarque, elle n’a pas tort - et surtout, comme ça va avec sa nouvelle partenaire. Krisjana m’a pas l’air d’être la personne la plus joyeuse du monde, loin de là, donc bon, si ça se trouve elles peuvent pas se sentir. Mais ça roule entre elles, vu que chacun a son lit. « Chacune dans votre lit ? Comme je vous envie. » Ouais, je suis jalouse. « Il le devient de plus en plus. S’il continue à me réveiller au milieu de la nuit dès que l’envie lui prend, il va pas faire long feu. » Faut juste que j’élabore ma vengeance, parce qu’à trois heures du matin j’ai pas les idées très claires. « D’ailleurs si tu as des idées pour que je lui rende la vie impossible, je suis toute ouïe. » Peut-être qu’elle a mené la vie dure à son frère, je connais pas leur histoire, mais si ça se trouve elle est de bons conseils. « Merci. » Que je lui dis tandis que je me saisis du verre et bois une première gorgée. Je fais une légère grimace. « Un peu fort, mais super bon ! » Que je m’exclame, tandis que j’approche une nouvelle fois le verre de mes lèvres. J’ai bu pire, donc je vais certainement vite m’habituer. En attendant, j’adore, faudra que je lui vole la recette. « Sinon, tu peux le dire tout de suite que tu veux me saouler pour abuser de mon merveilleux corps. » Référence à notre discussion dans la salle de vidéo-surveillance. Et puis, je lui en voudrais pas, je la comprends. Qui ne voudrait pas de ce corps, hein ?

« Je peux le comprendre, j’aimerais pas avoir à faire à toi quand t’es énervée, hm. » Elle a bien compris, vaut mieux pas affaire à moi en effet. Ceci dit elle a de la chance, je ne m’énerve réellement que quand il y a une très bonne raison. Et là…je peux parfois ne plus répondre de moi-même. Regardez le soir de mon arrivée dans ce jeu, j’étais un peu hystérique, à jeter mes talons sur la tronche de Ben et je n’aurais pas hésité à lui balancer tout ce que j’avais à portée de main, si justement il y en avait. Malheureusement je n’avais que mes pompes comme projectile. Après c’est la gifle qu’il a reçu, normal. Cela aurait pu être le poing il a eu de la chance. Donc bon je suis quand même une sanguine. Bref, elle me propose de m’aider à détruire le musée afin de faire comprendre à Cupidon le message. « Hm d’accord, mais du coup, c’est toi qui payera pour les dégats causés. » Cela serait normal, vu qu’elle a récupéré la question à l’origine du litige. Parce que bon pas question qu’on touche à la mienne tout ça pour rembourser quelques statues hideuses. « Tu es vraiment trop gentille avec moi. » J’hoche la tête, approuvant ses paroles. « On m’a toujours dis que ma bonté me perdra. Je donne, je donne, sans jamais rien attendre en retour. Sainte Amy qu’on m’appelle. » Ben voyons. Elle me parle ensuite de ma nouvelle partenaire, je lui expose la situation. « Chacune dans votre lit ? Comme je vous envie. » La jalouse. « Il le devient de plus en plus. S’il continue à me réveiller au milieu de la nuit dès que l’envie lui prend, il va pas faire long feu. » Je pense que s’il partageait le mien de lit, ça serait différent. On aurait d’autres occupations…Quoi que ça n’empêcherait pas non plus qu’il pourrait me gonfler. « T’sais il doit rester des lits libres, tu pourrais faire comme moi. » Bah ouais rien ne l’empêche de semer le relou et récupérer un lit d’un des éliminés. « T’as essayé de foutre des somnifères en douce dans son verre ? » Ce n’est pas rendre la vie impossible à Silas, mais au moins elle aurait la paix. Et quoi ? Ça va, c’est pas grand-chose, qui ne l’a jamais fait ? Hm bon d’accord. « La riposte c’est pas tellement recommandé, parce qu’après c’est l’escalade…Toujours dans la surenchère et ça n’en finit jamais. » Tu lui fais une crasse, l’autre réplique, et ainsi de suite. Pendant ce temps, je finis la confection du cocktail. Elle m’en dira des nouvelles. Verdict…Elle aime. Bon, elle pourrait aussi dire ça pour me faire plaisir, m’enfin normalement je suis plutôt douée pour ça…Mais vu que je peux plus gouter, je suis obligée de me contenter de ses propos. « Sinon, tu peux le dire tout de suite que tu veux me saouler pour abuser de mon merveilleux corps. » Je souris amusée. « Et merde, tu m’as percée à jour. Mais bon avec un peu de chance, tu seras trop saoule pour te souvenir de mes projets… » Le pire c’est que hey, c’est peut être la réalité que c’est dans mes plans…Allez savoir.

Clairement, je n’aimerais pas me retrouver face à une Amy en colère, même si j’estime avoir du répondant. Et si au final on se connait peu, c’est une fille de caractère, et j’imagine qu’elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. C’est pas une Tifenn ou une Titi, quoi. Cupidon est certainement effrayé d’avance, raison pour laquelle il ne répond pas à ses appels. Je lui propose mon aide pour saccager le musée à l’effigie de notre cher angelot, je suis sûre qu’ainsi on aura toute son attention, et Amy pourrait lui demander des comptes pour le ‘’vol’’ de la cagnotte de Faust. En parlant de cagnotte, ce sera à moi de payer les dégats. Et puis quoi encore ? « Ah non, 50-50 ! Sinon, on braque Maxence, et c’est lui qui sort le fric. » Après tout, il est le plus riche du nid, et si on se met à deux on peut peut-être lui soutirer quelques sous, hm. En tout cas je ne veux pas tout payer, je suis du genre à partager – oui c’est tout récent, depuis une dizaine de secondes – alors Amy sort également le chéquier. Il n’y a pas de raison. Quoi qu’il en soit, elle m'en tient pas rigueur pour le ‘’vol’’, elle est trop généreuse et sympathique Amy, il n’y a pas à dire. Je ris légèrement à l’annonce de son ‘’surnom’’. « Alàlà, va falloir se rebeller, et vite, Sainte Amy ! » Je lui parle ensuite de son ancien partenaire comme de la nouvelle. Je dois dire que jusqu’à maintenant, je n’ai pas pensé à la possibilité de trouver un lit vide. Peut-être parce que je suis habituée au mien et que même si je râle après Silas, j’ai pris l’habitude d’avoir quelqu’un à mes côtés pour dormir, que ce soit mon nouveau partenaire ou l’ancien. « Va falloir que je me lance à la recherche d’un lit inoccupé, j’y avais jamais pensé, je dois t’avouer, hm. » Surtout que le lit que partageaient Nolene et Jarek est désormais inoccupé, à présent. M’enfin, faudrait que je change de chambre et pas seulement de lit, car ça n’empêcherait certainement pas Silas de venir me réveiller au milieu de la nuit. Je lui touche deux mots à propos de ce problème lié à mon partenaire, et sa solution me parait absolument parfaite. « Je prends note de l’idée, je vais sûrement m’exécuter, d’ailleurs. Merci. T’en as d’autres ? » Que je dis avec un clin d’œil. Bonne idée, merci Sainte Amy. Elle marque un point sur la riposte. Je vois bien avec Maxence, et petit-à-petit avec Silas, mais personnellement j’aime ça. J’aime emmerder les autres, j’y peux rien. « Hm, ça se finira dans quelques semaines cette histoire de riposte. Je crois que j’ai les nerfs pour tenir jusque-là, et surtout plein d’idées en stock. » Et bien oui, une fois l’aventure Fake Lover terminée, cette histoire de riposte qui augmente sera mise au placard. Et si ça se trouve, elle peut se finir dans une semaine, hm. Son cocktail est bon bien qu’un peu fort, mais c’est une question d’habitude, au bout de quelques gorgées ça ne me surprend plus tant que ça. Elle ne boit peut-être plus d’alcool, mais elle sait manier l’art des cocktails, faut le dire. Je plaisante sur le fait qu’elle me fasse boire de l’alcool d’ailleurs, faisant référence à notre conversation dans la salle de vidéo-surveillance. « T’en a pour un moment, sache-le, parce que je tiens merveilleusement bien l’alcool. » Ouais, enfin c’est ce que je dis. En attendant, je dois bien constater qu’elle ne l’a pas volé, son titre de candidate la plus sexy de l’aventure, j’avoue même avoir voté pour elle. Sans prévenir, je m’accoude sur le comptoir pour me surélever et atteindre ses lèvres que j’attrape durant une bonne dizaine de secondes. Rien de bien passionné comme baiser, mais pas non plus un bisou chaste. Comme je lui ai expliqué, j’ai pas eu l’occasion de tester les filles, alors je profite de l’occasion, qu’on soit seule. Libre à elle de me donner une baffe maintenant que j’ai repris ma position initiale, au moins j’ai obtenu ce que je voulais de mon côté. « J’aime bien, c’est agréable. » Que je dis ensuite, avant de boire à nouveau dans mon verre, comme si de rien n’était.

Rowan ne semble pas d’accord pour payer les dégats. Je rêve. Par contre elle propose une solution intéressante, les soutirer à Maxence. « En voilà une bonne idée ! Mais pas besoin de le forcer, il suffira de jouer de notre charme, je suis sure qu’il se fera un plaisir de nous aider. » A nous deux clairement il ne pourra guère résister. En plus c’est vrai quoi, maintenant qu’il a la cagnotte de mon frère, le bonhomme il est blindé. De quoi faire des envieux, moi la première. Je louche dessus à présent, si je pouvais la récupérer ça serait pas mal. Puis on parle de partenaire, je lui offre une solution toute trouvée concernant le problème Silas. Deux même. Se trouver un lit et dormir toute seule. Ou alors, plus radical, droguer le bonhomme à coup de somnifères. Drastique mais efficace. Si j’ai d’autres bonnes idées ? Hm. « Tu peux aussi coucher avec, quitte à être réveillés…Il sera surement beaucoup plus calme après. » Quoi ? Non ? Rho ça va. J’essaie d’aider vous voyez. En tout cas apparemment, elle est prête à continuer ses petites guéguerres. Elle est prête pour tenir des semaines. « Tant que vous me laissez en dehors de ça, moi pauvre âme innocente. » Ouais parce que bon, on connait les dommages collatéraux hein. Et après ça sera moi qui devra répliquer et là…Vaut mieux pas vous voyez. En attendant j’ai confectionné à la demoiselle un cocktail, dont elle m’en dira des nouvelles. Un peu fort, mais bon, évidemment sinon ce n’est pas drôle. Elle prétend merveilleusement bien tenir l’alcool. Ouais ouais c’est ce qu’on verra. Je m’apprêtais à répliquer, lorsqu’elle me prend légèrement par surprise je dois l’avouer, en m’embrassant. Je ne l’avais pas vu venir celle là. Mais je ne vais pas m’en plaindre. Je profite de l’instant, aussi court soit il. En plus, elle a gout de mon cocktail…Délicieux. « J’aime bien, c’est agréable. » Qu’elle dit finalement, en reprenant ses activités comme si de rien n’était. La coquine. « Han je rêve, ou tu viens de me violer mes lèvres ?! » Je prends un air faussement outré. Crédibilité ? Zéro. D’autant que cela fonctionnerait mieux si je l’avais repoussé, or ce n’est pas exactement ce que j’ai fais hm. « On aura tout vu » Que je dis incrédule, avant de faire le tour du comptoir, et de pseudo prendre la direction de la sortie. Sauf que je bifurque au dernier moment, arrive près de Rowan, la bloque un peu contre le comptoir, pose une main sur sa nuque, pour lui choper ses lèvres en deux en trois mouvements. Et je mets bien plus d’ardeur que le baiser précédent. Il faut élever le niveau. Qu’elle puisse se rendre compte un peu de ce qu’elle a pu rater. Ou alors la dégoûter, hm au choix. Je finis par détacher mes lèvres des siennes. Un sourire trone sur mes lèvres. « Ça, c’est un vrai baiser mademoiselle. » C’est pas tout mais avec ça, ça m’a un peu excitée…Mais bon ça va, je sais me tenir, je ne vais pas la violer.

Je tiens à ma cagnotte quand même, j’ai pas envie de payer les dégâts, hein, autant braquer Maxence, il doit plus savoir quoi faire de son argent. Enfin braquer, ou séduire, au choix. « Exactement, et si on arrive vraiment pas à le convaincre on peut toujours envoyer Titi à notre place. Ou l’enfermer dans une cave. » J’opte plutôt pour la seconde solution, hm. Même si je me doute qu’il puisse résister à Amy, surtout, elle a pas eu son titre de candidate la plus sexy pour rien. Elle me propose ensuite deux solutions qui me bottent bien concernant le cas Silas, faudra que je teste les somnifères, ça me parait être une bonne idée. Par contre, coucher avec lui, un peu moins. « J’aimerais autant éviter. Je suis sympa, je te laisse. » Silas est pas dégueulasse qu’on se le dise, et je dois dire que je dirais pas non, mais quand même, faut que je me fasse désirer, tout ça, tout ça, et ce serait bien trop facile de coucher avec lui pour qu’il me foute la paix, je compte pas abandonner aussi facilement. Je suis capable de lui mettre la misère jusqu’à ce que l’un de nous deux vienne à être éliminer, j’ai des idées et la patience nécessaire. Faut juste que j’évite d’impliquer Amy dans notre petite bagarre. « Oh mince, moi qui rêvait de t’inclure dans notre petit duo. » Je suis déçue, elle s’imagine même pas. En attendant je sirote son cocktail qui est des plus réussis, et il doit déjà me monter à la tête parce sur un coup de tête, je décide de franchir les quelques centimètres qui nous séparent pour m’emparer de ses lèvres. Après tout, il ne faut pas mourir idiot, hm. Et puis, Amy est la seule candidate qui, à ma connaissance, ne crache pas sur les femmes. Faudrait pas que j’abuse d’une pauvre candidate que cela gênerait, hein. Je n’ose pas prolonger ce baiser, ne voulant pas l’importuner, parce qu’on ne peut pas dire que je lui ai laissé le choix, hein. Si ça se trouve elle veut juste me foutre une baffe. Je ris à sa remarquer. Violer ses lèvres, moi ? Jamais. « Tu m’avais pas l’air contre. » Que je dis avec un léger sourire. Non mais, tout de suite les grands mots. Elle va pas me faire croire qu’elle était contre, hein. Je la suis du regard quand elle fait sa diva, pensant un court instant qu’elle va réellement quitter la pièce, jusqu’à ce qu’elle bifurque au dernier moment. Pour le coup, c’est elle qui me surprend cette fois-ci. Et je dois dire que ça ne me déplait pas du tout. Elle sait y faire. Bloquée contre le comptoir, j’ai pas vraiment d’autre choix que de me laisser faire, comme si c’était vraiment dérangeant. J’en profite jusqu’à ce que nos lèvres se séparent. « En effet. » Que je dis simplement, tandis que je me détourne pour piquer le cocktail qui trône encore sur le comptoir, avant de me glisser sur le côté pour emprunter la direction de la porte. « Merci pour tout. » Que je dis avec un sourire malicieux avant de disparaitre. C’était pas désagréable cette petite expérience, je vais sûrement la retenter plus souvent.

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