summer paradise
ft. Amy & Maxence

Y'avait pas à dire, j'appréciais quand même vachement mieux la mer quand je pouvais m'y baigner selon mon envie, et non pas parce que c'était la seule alternative qui m'était offerte à une douche brûlante. Parce que oui, j'étais ce genre de personne qui même au milieu d'une île où il faisait une chaleur à crever, j'aimais prendre ma douche bouillante, l'eau fumante, la peau qui rougit, tout ça, tout ça. Autant vous dire donc que me laver à l'eau de mer c'était déjà pas terrible, mais quand on connaissait la température moyenne du Pacifique encore moins. La semaine passée si j'avais pris un bain par jour je n'en avais donc pas vraiment profité au sens propre, alors que cette semaine j'en avais envie, de profiter. Surtout que c'était pas partout qu'on pouvait profiter d'une eau aussi claire, on y voyait clair comme de l'eau de roche ... J'avais donc abandonné mes tongs, ma serviette, ma montre et mon tee-shirt (je pense qu'au point où j'en étais ça servait plus à rien de tenter de se cacher, si je devais m'en prendre plein la tête en rentrant chez moi alors soit, il en serait ainsi) sur le sable et j'avais rejoint l'eau avec la motivation d'un bébé phoque ; Oui, un bébé phoque, parfaitement. Si on s'aventurait un peu loin, là où on n'avait plus vraiment pieds, le sable cédait sa place aux rochers et on croisait quelques poissons égarés. Et en parlant de poisson, voilà que nageant tranquillement à la surface, à quelques mètres de moi, arrivait une candidate qui je l'espérais n'avait pas trop regardé les dents de la mer. Puisant dans ce qu'il me restait dans les poumons avant de devoir absolument remonter respirer j'avais nagé dans cette direction, attrapant finalement la cheville de la candidate pour lui faire boire la tasse avant de la lâcher, et de remonter à la surface pour découvrir l'identité de celle qui allait vouloir me faire bouffer un rocher. « Ah ! Je m'attendais à un poisson, mais pas au poisson le plus sexy du nid. » que j'avais alors lancé d'un ton amusé, tandis que je nageais un instant, pour parcourir les quelques mètres qui me séparaient de l'endroit où je recommençais à avoir pieds. Et donc oui j'avais reconnu Amy, d'où la référence subtile à l'award qu'elle avait gagné au dernier prime. J'essayais de me rattraper comme je pouvais en amadouant la bête, que voulez-vous. « Fais pas cette tête, j'aurais pu être un requin, tu devrais être contente que ça ne soit que moi. » Non mais oui clairement, si j'avais été un requin j'aurais pu vouloir la bouffer et pouf, en l'espace de quelques secondes elle aurait pu dire adieu à sa jambe ... Alors que moi je ne lui voulais que du bien, hm.

Vamos a la playa, a mi me gusta bailar. El ritmo de la noche, Sounds of fiesta ! Je ne sais pas pourquoi j’ai cette chanson qui me tourne en boucle dans la tête. Peut être parce que justement je me rends à la plage…Mais bon ce n’est pas la première fois que je vais à la plage hein, mais voilà, ça me trote dans la caboche. Peut être que j’ai entendu quelqu’un la chanter, ça doit être pour ça. Je ne sais même pas qui en est l’auteur, et je ne connais pas le reste des paroles… Mais le refrain reste ancré. En bikini, je me pointe donc sur la plage. Je ne vais pas attention au fait qu’il y ai déjà une serviette de posée un peu plus loin. Je mets la mienne sur un transat, que je jette négligemment, avant de me rendre à l’eau. Je me suis aussi débarassée de mon haut de maillot de bain. Ça va, vous ne trouverez pas très choquant qu’une femme puisse faire du topless à la plage, c’est assez courant. Les marques de bronzage, ça craint, surtout quand vous vous mettez en robe par la suite. Hey, faut bien entretenir mon image de candidate la plus sexy du jeu, non ? Je me suis mis de la crème solaire au préalable aussi, parce que si les marques blanches c’est pas terrible, ressembler à une écrevisse non plus. Puis je pénètre dans l’eau. Elle est un peu froide mais ça va. Je m’avance, nage. Complètement insouciante, je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il va m’arriver…Patatra je sens une pression sur ma cheville et me retrouve sous l’eau à boire la tasse. Bordel qu’est ce que… ? Cela ne peut être qu’un tour d’Ulysse ça ! Je remonte à la surface, crachotte un peu d’eau, avant de me rendre compte qu’il s’agit bel et bien d’un blondinet...Mais pas celui auquel je me serais attendu. Maxence. « Ah ! Je m'attendais à un poisson, mais pas au poisson le plus sexy du nid. » Ouais ouais c’est ça, regardez le qui tente de m’amadouer pour ne pas avoir à subir mon courroux. « Fais pas cette tête, j'aurais pu être un requin, tu devrais être contente que ça ne soit que moi. » Mais oui mais oui. N’empêche l’eau à un gout dégueulasse. Je crachote une fois de plus. « La plus sexy du nid ouais…Mais la plus rancunière. » Il va voir celui là. Il ne perd rien pour attendre. « Et c’est toi qui disait qu’il fallait surveiller Ulysse… ? Qui l’eut cru qu’il fallait que je me méfie de toi. » Je nage un peu, pour moi aussi rejoindre là ou j’ai pied. Je ne vais pas non plus me fatiguer à faire du surplace pour rester à la surface. « Si c’est ta technique de drague, va falloir que tu la revois. » Bien sur. « Tu stresses là hein ? Ma vengeance peut arriver à n’importe quel moment. » Mais oui, il est en panique là même je dirais.

Nager et observer les poissons ça allait cinq minutes mais bon tout de même, au bout d'un moment on recommençait à s'ennuyer ; Je plaignais les poissons qui n'avaient rien d'autre à foutre que ça justement, nager. Ça ne devait pas être folichon, la vie quotidienne d'un poisson. Heureusement un nouvel élément venait de rentrer dans mon champ de vision, et pas des moindres puisqu'il s'agissait d'une candidate ; Aucun doute possible, le monokini était formel. Je n'étais ceci dit pas assez expert dans les particularités physiques de chaque candidate pour deviner laquelle en restant sous l'eau, mais peu importe cela ne changeait rien à ce que j'avais prévu de faire. A savoir lui attraper la cheville pour lui faire boire la tasse, parce que parfois il suffisait de peu pour me divertir voyez-vous ... Bon, avec Danica je ne me serais pas risqué à faire ça vu ses soucis avec l'eau, mais en toute logique il y avait aussi peu de chances qu'elle se soit décidée à aller nager toute seule et aussi loin du rivage. « La plus sexy du nid ouais … Mais la plus rancunière. » Fichtre, c'est donc là que les ennuis commençaient, je suppose. « Et c’est toi qui disait qu’il fallait surveiller Ulysse … ? Qui l’eut cru qu’il fallait que je me méfie de toi. » Elle s'était remis à nager elle aussi, dans ma direction, et bien que je supposais que ce soit pour retrouver le sable sous ses pieds comme je venais de le faire j'avais tout de même pris soin de reculer au même rythme ; Que voulez-vous, je n'avais pas confiance, des fois qu'elle se trouve être aussi fourbe que moi, huhu. « Oui que je veux-tu, j'ai essayé de cacher ma véritable nature le plus longtemps possible, mais le naturel fini toujours par reprendre le dessus ... » J'avais même soupiré, histoire de donner encore plus de profondeur et de résignation à mes propos. Mais le pire dans cette histoire c'était peut-être justement qu'Ulysse n'était pas si différent de ce que j'avais pu être au même âge ... Mais bon, quelques années avaient passé depuis, et quelques évènements aussi. On ne pouvait pas rester un grand gamin toute sa vie, je suppose. « Si c’est ta technique de drague, va falloir que tu la revois. » Pauvre de moi, je plaçais pourtant tellement d'espoirs dans cette façon de faire. « Tu stresses là hein ? Ma vengeance peut arriver à n’importe quel moment. » Je la suivais des yeux d'un air soupçonneux c'est vrai, ce n'était pas parce que je m'attendais à recevoir la monnaie de ma pièce que je comptais me laisser faire sans broncher, c'était un peu mal me connaître. Portant une main à mon cœur d'un air dépité j'avais soupiré « Tu n'imagines même pas, je suis véritablement terrorisé. Et aussi un peu déçu c'est vrai, moi qui espérait tant de cette technique de drague qui fait ses preuves jusque dans les bacs à sable des jardins d'enfants ... » Non mais c'est vrai, on ne vous avait jamais dit que tirer les couettes de sa voisine à la cantine était la façon la plus répandue pour un garnement d'attirer l'attention ?

Je ne suis pas dans l’eau depuis très longtemps, que voilà que je me fais happée vers les profondeurs maritimes. Par une vile créature. Le monstre du lochness ? Un requin avide de chair fraiche ? Un…Hm mouais, je suis à cours d’autres créatures qui pourrait être à l’origine de ce mal. Mais non non rien de tout ça…Il ne s’agit en fait que de Maxence. Cet être sournois. Je ne sais pas si vous avez déjà bu de l’eau de mer, mais autant dire que ce n’est pas très agréable. Je nage un peu, pour retrouver la terre ferme sur mes pieds, ce qui a effet de faire reculer monsieur. C’est qu’il se méfie de ma vengeance. Il a raison. « Oui que je veux-tu, j'ai essayé de cacher ma véritable nature le plus longtemps possible, mais le naturel fini toujours par reprendre le dessus ... » Hm cela ne m’étonne pas. « Et après tu vas m’avouer qu’en réalité, Ulysse c’est ton fils. » Tel père, tel fils. N’empêche que bon, il a bien une gosse de 18 ans, donc il pourrait quasiment avoir l’âge d’être le paternel de ce cher Ulysse.Bon il serait assez précoce certes, mais ça serait possible. On a déjà vu des mecs devenir père à 13 piges. D’ailleurs ce n’était pas le secret d’un candidat lors d’une saison… ? « Tu n'imagines même pas, je suis véritablement terrorisé. Et aussi un peu déçu c'est vrai, moi qui espérait tant de cette technique de drague qui fait ses preuves jusque dans les bacs à sable des jardins d'enfants ... » Houla c’est inquiétant. « Tu dragues aussi dans les bacs à sable ? Bah merde alors. J’en découvre de belles de toi. C'est quoi la prochaine annonce que tu vas me faire ? T'as des tendances sociopathes ? » Immature, pédophile en puissance…C’est du joli. La fille qui fait semblant de mal comprendre ses propos. Je m’avance un peu, monsieur recule encore. Le trouillard. Mais hop, je profite d’une vague pour arriver plus vite sur lui. « Tu ne peux pas m’échapper… » Que je dis en grimpant sur son dos. « Alors papy, on est plus très rapide… » Nananère, je l’ai devancé, avant qu’il ne prenne la fuite. Par contre il est vrai que je ne porte pas de haut de maillot de bain, chose que j’ai parfois tendance à oublier mais…Oh on s’en fou. C’est pas bien grave si ?

« Et après tu vas m’avouer qu’en réalité, Ulysse c’est ton fils. » J'avais écarquillé les yeux, marquant une pause de plusieurs secondes - pour faire jouer cet élément de suspens tout à fait insoutenable, voyez - avant de finalement pousser un grand soupir, comme si je m'apprêtais à me débarrasser d'un poids immense sur mes épaules « D'accord, j'avoue tout. Avant Alicia j'ai eu des jumeaux, Jouko et Ulysse, mais c'était trop difficile à assumer, on a préféré les faire adopter. Et du coup je décline toute responsabilité en ce qui concerne les prénoms, cela va de soi. » Ce qui me faisait penser que je ne savais toujours pas quel âge exactement avait Ulysse, il avait réussi à éviter la question jusqu'à présent le fourbe. Bon ceci dit, avoir eu un enfant à dix-sept ans passait encore bien que cela reste inhabituel, mais tout de même il aurait vraiment fallu que je sois plus que précoce pour qu'Ulysse puisse être mon fils. Bref, toujours est-il que ma petite blague n'était pas la meilleure des façons de draguer d'après Amy, elle avait du oublier les garnements qui lui mettaient du sable dans les cheveux ou lui volaient son goûter quand elle était en maternelle. « Tu dragues aussi dans les bacs à sable ? Bah merde alors. J’en découvre de belles de toi. C'est quoi la prochaine annonce que tu vas me faire ? T'as des tendances sociopathes ? » Ahah. Bon, c'est vrai que je lui avais un peu tendu la perche avec la formulation de ma phrase mais quand même, pour quoi essayait-elle de me faire passer devant des milliers de téléspectateurs ; Quoi qu'avec un peu de chance les spectateurs en questions seraient trop occupés à observer la poitrine qu'elle avait laissé à l'air pour écouter ses bêtises. « Non ça si je l'étais je ne te le dirais pas ... Tu comprends, ça annulerais tout l'effet de surprise. Mais tu devrais probablement te méfier, qui sait de quoi je suis capable une fois la nuit tombée. » Et pourquoi pas à la pleine lune ou à chaque vendredi treize aussi, tant qu'on y était. De toute façon si elle pensait que je ne la voyais pas venir avec ses bêtises, à chaque phrase elle faisait un pas en avant, j'étais pas totalement aveugle ... Mais en plus si les vagues s'y mettaient, pffff. « Tu ne peux pas m’échapper … » Je m'apprêtais déjà à protester, à lui dire qu'elle prenait ses rêves pour des réalités et qu'elle allait courir longtemps avant de m'attraper, mais j'avais à peine eu le temps de formuler la phrase dans ma tête qu'elle était déjà là, accrochée à mon dos, reprenant d'un ton triomphant « Alors papy, on est plus très rapide … » Papy ? Sérieusement ? Moi je vous dis qu'on verrait ses cheveux blancs avant les miens, hein ... En même temps j'étais blond et elle brune, alors forcément. « Et c'est dans cette tenue que tu t'agrippes à un grand-père ? Là c'est moi qui commence à me poser des questions sur toi ... » Ceci dit moi je m'en fichais, mes yeux appréciaient, on ne va pas se mentir. « Si je t'épargne la nage en te ramenant jusqu'au bord, on considère qu'on est quitte et tu abandonnes l'idée de te venger ? » Des fois que, ça valait le coup de demander quand même.

Maxence prend un air choqué. Et oui, je connais son petit secret. On ne me la fait pas à moi. Ulysse est son fils. Puis franchement, la ressemblance est tellement frappante, que c’est à se demander comment personne ne les a buzzé plus tôt. Ah oui mais c’est vrai, je suis dans la confidence du secret du blond…Hm mouais, bon peut être qu’on m’en a donné un faux, pour brouiller les pistes vous voyez. « D'accord, j'avoue tout. Avant Alicia j'ai eu des jumeaux, Jouko et Ulysse, mais c'était trop difficile à assumer, on a préféré les faire adopter. Et du coup je décline toute responsabilité en ce qui concerne les prénoms, cela va de soi. » Je comprends tout à fait le besoin de se dédouaner vis-à-vis des prénoms. On a pas idée quand même. Encore Jouko ça va…Bon c’est bizarre, mais c’est normal pour une québecoise comme moi. Mais ça doit être courant dans le pays… D’ailleurs ça vient d’où ? Oh surement un pays de blond, genre la suède ou la finlande. Par contre se prénommer Ulysse ? Un des héros les plus célèbres de la mythologie grecque ? Cela a du fuser les plaisanteries et blagues à son propos par le passé. Bon après c’est quand même un dieu fort, viril, tout ça, alors…C’est toujours mieux que de s’appeler Hades, genre le maitre des Enfers. « Je savais que la ressemblance était trop frappante pour que ça soit une coincidence. Il serait peut être temps que tu les prennes en main, parce que y a du boulot. Toute une éducation à refaire. » Bon en vrai ça va ils sont pas si mal. Les parents, les vrais, peuvent être assez fiers. Concernant sa technique de drague…On a déjà vu mieux. Il me parle de bac à sable, forcément j’attrape la perche qu’il me tend, sous entendant qu’il aurait des tendances pédophiles.  « Non ça si je l'étais je ne te le dirais pas ... Tu comprends, ça annulerais tout l'effet de surprise. Mais tu devrais probablement te méfier, qui sait de quoi je suis capable une fois la nuit tombée. » Houlala j’ai peur. « Je vais rester sur mes gardes alors. » Ou pas. En attendant, on parle, ça le distraie…Puis aidée des vagues, paf, pas le temps de réagir, je lui saute dessus. Héhé victoire. Alors qu’en plus il était sur ses gardes. Je le traite de papy au passage. « Et c'est dans cette tenue que tu t'agrippes à un grand-père ? Là c'est moi qui commence à me poser des questions sur toi ... » Et bah quoi ma tenue, qu’est ce qu’elle a ? Elle est très bien. « Et pourquoi pas ? Les papy sont dingues de moi…Faut bien te donner le sentiment d’être de nouveau jeune… » Ah si vous saviez le nombre de fois que je me suis fait dragué par ces messieurs lorsque je travaillais à l’hopital. Bon ceci dit hein, je ne faisais rien avec eux il va de soit. C’est pas mon truc les vieux. Ou alors je peux faire une exception pour un Georges Clooney.  « Si je t'épargne la nage en te ramenant jusqu'au bord, on considère qu'on est quitte et tu abandonnes l'idée de te venger ? » Hm ça demande réflexion. « Hm…Bon d’accord. Allez, hu coco ! » V’la que je le prends pour un cheval. Hop hop jusqu’au bord.

En vérité Ulysse me faisait plutôt penser à un petit frère, sans doute parce qu'il me rappelait moi au même âge, ou presque. Et pourtant dieu sait qu'en ce qui concernait mon frère - le vrai, j'entends - il n'y avait pas plus éloigné d'Ulysse, physiquement déjà. Mon frère c'était plutôt l'italien de base, une sorte de Jarek en un peu plus âgé ... Autant dire que le lien de parenté n'était pas flagrant, mais pas sanguin non plus, ceci expliquait donc cela. Enfin bref, tout cela pour dire que si Ulysse et Jouko pouvaient éventuellement passer physiquement pour mes frangins, y'aurait quand même fallu que je sois un peu plus vieux ... Imaginez vous un peu, tenir deux énergumènes pareils. « Je savais que la ressemblance était trop frappante pour que ça soit une coïncidence. Il serait peut être temps que tu les prennes en main, parce que y a du boulot. Toute une éducation à refaire. » Qu'est-ce que je vous disais. Mais bon je suis désolé même si tel avait été le cas je n'étais absolument pas responsable de la façon dont ils avaient tourné, de leur humour douteux, leur propension à distribuer des câlins (okay, c'était mignon) et leur tendance à se balader sans tee-shirt à longueur de journées et de soirées. « Tu sais ce qu'on dit, les enfants c'est comme les chiots, une fois qu'ils ont pris de mauvaises habitudes c'est pratiquement impossible d'inverser le processus. » Mais ils restaient mignons et affectueux, c'était déjà mieux que rien, hm. Mais pas moi, non moi j'étais un dangereux sociopathe dont Amy ferait mieux de se méfier la nuit, surtout maintenant que Teddy avait accepté de rapprocher notre lit des deux autres ; D'accord, je dormais de l'autre côté de Danica, mais Amy n'était quand même pas loin. « Je vais rester sur mes gardes alors. » Oui voilà, qu'elle fasse ça, et qu'elle en profite donc pour rester à distance raisonnable de ma personne, parce qu'elle se rapprochait un peu trop, là. Et on est d'accord c'est pas parce qu'elle avait avalé de l'eau de mer que j'étais censé subir le même sort, après tout elle n'avait qu'à fermer la bouche à temps quand je l'avais tirée sous l'eau, huhu. Mais finalement même l'océan s'était ligué avec elle contre moi, et aidé par les vagues elle s'était agrippée à moi avant que j'ai le temps de réagir. Non sans me traiter de papy, on aura vraiment tout vu hein. « Et pourquoi pas ? Les papy sont dingues de moi … Faut bien te donner le sentiment d’être de nouveau jeune … » C'est vrai je n'attendais que ça, quelqu'un pour m'assurer que mes vieux os n'étaient pas si vieux et que les quelques poils blancs dans ma barbe n'étaient dus qu'aux reflets du soleil « Oh donc je suppose que c'est le moment où je te remercie et où je t'avoue qu'effectivement, je suis dingue de toi ? C'est vrai j'avoue tout ... J'ai jamais été aussi jaloux qu'en te voyant dormir avec Ulysse et Faust, c'était pratiquement insoutenable. » Oui, oui, je sais, c'est pas comme ça que j'allais recevoir un jour le prix d'interprétation à Cannes mais hey, si j'avais du talent pour la comédie je serais devenu comédien, pas reporter photographe. Mais au cas où tant de flatterie ne fonctionnait pas, j'avais quand même proposé de la ramener jusqu'à la rive sans qu'elle se fatigue ; Vous ne pourrez pas dire que je ne faisais pas d'efforts, hm. « Hm … Bon d’accord. Allez, hu coco ! » Hey ho, j'étais pas un vieux canasson non plus, un peu de tenue. La réajustant sur mon dos pour essayer de moins solliciter mon épaule gauche, j'avais soupiré de façon exagérée tout en bougonnant « Ces jeunes, aucun respect pour leurs aînés. » Roh, ça va je plaisantais. J'avais donc pris la direction du rivage, comptant à mon tour sur les vagues pour me faciliter un peu le travail parce que quand même y'avait pas de raison. J'avais de l'eau jusqu'à la taille quand je m'étais arrêté de nouveau « Mademoiselle est-elle assez près du rivage ou préfère-t-elle attendre d'être entièrement au sec ? » Voyez j'étais quand même le chauffeur parfait, je posais la question.