babou

Il est trop tôt. Je le sens. Je crois que j’aurais eu envie de dormir encore des heures, pourtant, je suis incapable de refermer les yeux. Et même si je suis bien là, avec Babou dans les bras, je sens que je n’arriverai pas à rester tranquille et ne pas bouger durant les prochaines heures. Je préfère donc me lever, déposant doucement mes lèvres au sommet du crâne de la brune, me glissant avec précaution à l’extérieur du lit, en prenant soin de ne surtout pas la réveiller. Puis, une fois sortie de la chambre, je vais enfiler mon maillot, me disant que tant qu’à être debout, autant profiter des vagues et de la plage à moi seul. Et j’ai bien fais, puisque c’est un matin idéal pour le surf, de belles vagues parfaites qui me donnent un peu de fil à retordre. C’est toujours bien d’avoir un peu de défi, sinon ce sport ne serait pas aussi captivant qu’il l’est. Je ne sais pas exactement cela fait combien de temps que je suis dans l’eau. Une heure, peut-être même deux. Je perds la notion du temps lorsque je m’amuse dans l’eau. Un vrai gamin, je vous le dis. J’intercepte une belle vague, la surfant durant quelques secondes, alors qu’une silhouette sur la plage me distrait, me faisant tomber à la renverse par ce moment d’inattention. Je ressors la tête de l’eau, plissant les yeux pour apercevoir de qui il s’agit, me décidant finalement à retourner sur le sable. De toute façon, ça fait assez longtemps que je surf, je commence à être légèrement fatigué. La planche sous le bras, je regagne la plage, reconnaissant finalement la personne qui se trouve face à moi. Un grand sourire gagne mes lèvres alors que je réduis la distance entre Babou et moi. « Ça fait longtemps que tu es là ? » Je viens de la remarquer, mais qui sait depuis combien de temps elle m’observe comme ça. Je penche la tête pour venir lui voler un baiser, laissant ma planche tomber à mes côtés, avant de m’emparer de ma serviette qui traîne sur le sable déjà chaud. « Je ne t’ai pas réveillé ce matin j’espère ? » Parce que j’ai toujours de la difficulté à savoir si je suis réellement subtile lorsque je désire l’être. Genre, dans ma tête, je m’imagine ne pas faire de bruit comme une souris, mais réellement, mes mouvements ressemblent plus à ceux d’un éléphant. « À moins que toi aussi tu veux des cours de surf. Si t’es meilleure que Jorah, je veux bien t’aider. Ça ne devrait pas être difficile, en fait. » j’annonce sur le ton de la plaisanterie, alors que je me souviens très bien de ma tentative de leçon avec le candidat. Faut avouer qu’il avait réussi quelques bons coups, mais j’avais déjà vu mieux. Mais il m’avait bien avertie en même temps.

Je suis heureux de retrouver Babou sur la plage, bien que j’espère que ça ne fait pas une éternité qu’elle est place et que je n’ai même pas remarqué sa présence avant maintenant. Ça serait con, surtout si elle est venu ici pour me vois. « Non. Pour tout te dire je viens d'arriver, à l'instant. » Tant mieux alors. Ce qui veut peut-être dire que je ne l’ai pas réveillé en sortant du lit, bien que je préfère m’en assurer en le lui demandant. « Rassure-toi, j'ai dormi d'une traite d'hier soir à jusqu'à il y a vingtaine de minutes, à peu près. Et j'ai comme l'impression que tu es dehors depuis un moment, je me trompe ? » Bien. J’ai donc un certain talent pour me montrer discret, ce qui est une bonne nouvelle. Ma serviette en main, je prends soin de m’essuyer le visage puis le torse avant de lui répondre. « Je crois que ça fait bien plus d’une heure que je suis dans l’eau… Mais précisément, je ne sais pas. Je perds la notion du temps lorsque je suis sur une planche de surf et que les vagues sont aussi belles. » que je réponds en tournant la tête en direction des dites vagues qui viennent s’écraser à nos pieds. Je reporte mon attention en me disant que c’est peut-être pour ça qu’elle est venue jusqu’ici, pour que je lui donne un cours privé de surf. Ou en fait, je ne le sais peut-être pas encore, mais j’ai affaire à une pro de la planche. Bien que je me dis que j’en aurais eu vent si ça avait été le cas. « Je ... j'ai bien peur de te laisser un plus mauvais souvenir encore que Jorah. Je n'ai jamais surfé mais je sais pas pourquoi, je sens que ça n'est pas du tout fait pour moi. » Il y a un début à tout, j’ai envie de dire. Et je ne crois pas qu’elle être pire que Jorah bien franchement. Sans blague, moi je l’imagine bien sur une planche de surf. Mais une chose à la fois de toute façon. Je fais une petite moue de déception, battant presque des cils comme une gamine le ferait pour charmer et obtenir ce qu’elle désire. « Mais faut avouer que le prof n'est quand même pas mal ... c'est donc pas un mythe ! » Sourire charmeur, je réduis tranquillement et avec toute innocence la faible distance qui nous sépare sans pour autant me coller contre elle. Puis je place ma main sur le côté de ma bouche, comme si j’étais pour lui confier un secret. « T’aurais même le droit à certain privilège de la part du prof… » que je lui informe, appuyant mes mots par un clin d’œil, exagérant les sous-entendus que je lui laisse comprendre. « Hum. Par contre ... j'ai pas pris mon maillot de main, à vrai dire je pensais pas me baigner, juste te retrouver ici. » C’est vrai que ça peut poser problème. Enfin, pas vraiment et puis finalement, il est vrai que je me doutais qu’elle ne venait pas ici spécifiquement pour venir jouer dans les vagues. « Bof, tu sais… un maillot c’est plutôt futile. » que j’annonce, un sourire en coin bien prononcé. Puis, sans crier garde, je passe une main dans son dos et une au niveau de ses cuisses en la prenant de façon princesse pour l’entraîner avec moi dans l’eau. Avec ses vêtements. Je ne peux qu’éclater de rire. Ok, c’est un peu sadique, mais l’eau est chaude, et je la tiens bien fermement contre moi, même une fois dans l’eau pour ne pas qu’elle se fasse emporter par les vagues plutôt fortes. « Bon maintenant t’as plus d’excuses. » Elle est déjà dans l’eau, et avec son professeur préféré en plus de ça. Je viens déposer un nouveau baiser contre ses lèvres brièvement alors qu’elle reprend la parole après un certain moment. « Pardon au fait de ne pas être venue dimanche ... je n'étais pas trop dans mon assiette. » C’est vrai que je pensais qu’elle m’y rejoindrait, mais bon, ça ne m’a pas non plus marqué. Avoir su, je serais juste resté avec elle à la place d’assister au prime, bien que ça n’aurait pas fait bonne figure que de manquer le prime pour une seconde fois de suite. Et puis, je n’avais pas cherché à savoir pourquoi elle n’était pas venu, mais maintenant qu’elle même aborde le sujet, je me pose des questions. « Oh, t’inquiètes pas pour ça. Par contre, qu’est-ce qui t’avais enlevé le moral ? Ce n’est pas moi j’espère ? » Je me sentirais mal d’être la cause de son absence alors que je ne me suis même pas informé sur son état ce soir là.