Ca fait à peu près dix, peut-être onze semaines, que je suis dans ce nid, et pourtant, même si j'ai pu noter quelques améliorations et/ou changements chez ma personne, la plupart des mes caractéristiques sont restées les mêmes. Comme celle d'être flemmard par exemple. Ah non je ne peux toujours pas faire deux pas sans être essoufflé. Evidemment, je rigole, je veux dire je suis un sportif, mais disons que dès que je peux choisir la facilité je le fais. Comme par exemple emprunter l'ascenseur plutôt que prendre les escaliers. C'est plus rapide ; c'est un fait. C'est moins fatiguant ; c'est un fait. Alors certes, ça se bloque, oui c'est vrai, à peu près quatre-vingt dix pour-cents du temps, mais franchement à part ces petits problèmes techniques, l'ascenseur c'est parfait. C'est donc pour ça que je me pointe devant l'ascenseur, donc, que j'appelle en appuyant sur le bouton. Je veux rejoindre ma chambre. Oh évidemment il met bien une bonne trentaine de secondes à arriver, ça peut paraitre court comme ça mais sur le moment c'est très long. Je m'impatiente un peu. Oh heureusement que je ne dois pas aller aux toilettes, là ça aurait été problématique puisque je me serais fait dessus. Mais finalement les portes s'ouvrent enfin et je vois une candidate à l'intérieur. Je reconnais direct Yityish qui veut donc sortir mais je lui bloque le passage sans pour autant rentrer moi-même dans la machine. « Ah non ! Tu ne pars pas ! Tu m'as trop manqué ! » je sais très bien qu'elle est restée l'année dernière mais honnêtement je ne l'ai pas trop vue, et oui elle m'a réellement manqué. C'est ma partenaire préférée, même si j'ai aimé les deux autres, elle a ce petit grain de folie qui fait qu'elle se hisse aisément au rang de partenaire de mon coeur. La bloquant toujours, je la toise. « T'allais où ? Je suis sur que ça peut attendre. » sans même attendre une quelconque réponse de sa part, je pénètre à l'intérieur de l'ascenseur et appuie sur le bouton stop. Nous voilà bloqués. Dommage pour elle elle va devoir me supporter. Quoi que dans l'autre sens c'est compliqué aussi. « Je ne sais pas avec qui tu dors, mais je le plains. À moins que tu aies arrêté de donner des coups de pieds ? » non elle ne dormait plus avec moi pour je ne sais quelle raison. Elle fait ce qu'elle veut d'ailleurs. Elle a raison, même !

Titi souffle et elle s’apprête à regretter de ne pas avoir pris l’escalier, quand les portes s’ouvrent finalement enfin devant elle. La mine de la jeune femme s’illumine et elle veut faire un pas en avant pour sortir, mais le blond qui se tient là devant elle l’en empêche. Elle fait une moue, en fronçant les sourcils. Son ancien partenaire est vraiment embêtant quand il le veut. D’ailleurs il le montre bien, alors elle joue le même jeu. Elle ouvre sa bouche en grand, un air choqué sur son visage. « Arrêtes ! Depuis que je suis éliminée tu me regardes plus ! Je t'intéresse même plus alors je peux pas te manquer ! » Qu'elle dit, choquée par ce qu’il dit. Enfin, faussement choquée parce qu’elle ne pense pas vraiment ce qu’elle est en train de dire. Enfin si un petit peu parce qu’elle ne pense pas lui être indispensable et en même temps, elle l’aime bien. Sauf que ce quelle dit, n’est pas faux. Depuis qu’elle est éliminée, il ne s’est plus préoccupé d’elle. « Dans ton cul !... Oh non j'voulais pas dire ça... » Elle répond si vite, qu’elle ne se rend pas vraiment compte en vérité de ce qu’elle dit, alors elle lâche un rire en posant mes mains devant sa bouche. Comme il dit que ça pouvait bien attendre, elle hausse les épaules. Tout peut attendre aussi, alors elle marche à reculons, parce qu’il ne lui laisse pas le choix et voilà qu’il les bloque en fait. Elle pince ses lèvres, en fronçant les sourcils. Elle croise les bras. « Han ! Arrêtes de dire ça ! Je te touchais à peine, c’est juste que t’es une chochotte ! » Qu’elle dit avec une grimace, avant de ne pas pouvoir s’empêcher de sourire. Oui voilà, il est juste une chochotte parce qu’il a mal sous les coups imaginaires d’une crevette blonde. « Et puis je dors toute seule maintenant ! Au moins j’ai plus à supporter un chiant et puis je peux faire ce que je veux la nuit… ! » Qu’elle dit en grimaçant à nouveau. Elle n’aime pas dire des méchancetés, mais il l’oblige à le faire. « Quoi alors? Tu m'as bloquée avec toi pour que tu sois méchant avec moi et puis c’est tout ? » Qu’elle lui demande, légitimement parce que c’est la vérité. Il est méchant là, avec elle, depuis tout à l’heure. « Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça hein ? Tu ne m’aimes pas du tout c’est ça, Parce que moi si, quand même… !» Qu’elle finit par dire, faisant semblant d’être à la limite de pleurer, très attristée par ce constat.