Imagine te retrouver à la place d'un Aladin et avoir la possibilité de te faire exaucé trois vœux ? Je ne saurais lesquels choisir. Je pense qu'on désire tous quelque chose secrètement tout en sachant que ce n'est pas vraiment réalisable. Moi je pourrais me contenter d'un seul et unique vœux. Je choisirais de remonter le temps et de revenir à un moment fatidique de ma vie, pour en changer le reste. C'est peut être dangereux, parce que je ne serais certainement plus la même si je change un détail en particulier, mais peu importe aujourd'hui j'aimerais juste que cette chose ne soit jamais arrivé. Et pour ça je suis prête à toutes les excentricités. Je passe déjà la mâtiné à me tiré les carte et ce dans un sérieux presque religieux pour une fois. Je ne triche pas et je tente de découvrir quel chemin je dois prendre, si je peux revenir en arrière ou bien au contraire si l'avenir me sera plus clément avec cette nouvelle particulière. Rien de très clair n'en sort, ça ne me surprend pas ce n'est qu'un tissus de mensonge lié au pur hasard. Et puis en réalité ce qui en sort ne me satisfait pas du tout. Alors forcément je tire de nouveau des cartes, je ne suis pas encore satisfaite alors je recommence jusqu'à ce que mon thé soit devenu froid et imbuvable. Alors excédé je me lève pour aller le faire réchauffé laissant mes cartes en plan sur la table basse du salon. Je mets ma tasse dans le micro-onde et attends en face de la fenêtre qui donne sur le jardin. Mon regard se pose alors sur cette fontaine roccoco qui représente un Cupidon qui verse de l'eau d'un jarre énorme. Mais oui la fontaine ! Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? Au bip du micro-onde je récupère ma tasse chaude comme il faut. Et puis je traverse le couloir dans ma robe trop courte mais clairement de circonstance quand on voit le temps qu'il fait à l'extérieur. Je passe la porte d'entrée et constate que j'ai oublié de prendre des chaussures. Tant pis, c'est l'histoire d'un instant ou peut être deux. Alors je me dirige d'un pas léger vers la fontaine, thé à la main. Oh bien sûr je ne suis pas si étrange et je ne croit pas réellement au pouvoir de cette fontaine, mais disons que je m'en voudrais un peu si je n'essayais pas de tout tenter, même les choses les plus farfelues. Après tout peut être que ce monde cache quelque chose de magique, qui pourrait se révéler à la bonne personne. Je pourrais très bien être la bonne personne. Oui je pense que je pourrais être cette personne. J'arrive devant la fontaine que j'examine avec attention, c'est tellement de mauvais goût ce genre de choses. Ça me rappelle les nombreux amis haut placé de mes parents qui avait ce genre de fontaine dans leur jardin ou pire au milieu de leur hall immense. Mais bon ça ne veut pas dire qu'elle ne va pas fonctionner. Je me penche allègrement en avant, ce qui relève le bas de ma jupe jusqu'à révéler la naissance des mes fesses. Je tire dessus histoire de minimiser tout ça, mais rien à faire. Oh peut importe ! Je ferme les yeux pour attraper au hasard une pièce qui se trouve déjà dans la fontaine. J'aurais aimé en avoir une déjà sur moi, parce qu'une pièce déjà utilisé... c'est pas terrible quoi. Une fois la pièce choisis je me retourne toujours les yeux fermé pensant peut être que ça marchera mieux de cette façon. Je garde la pièce près de mon cœur avant d'y déposer un baiser censé lui donné un pouvoir particulier. Je récite mon vœux dans ma tête et une fois que je suis prête je la lance délicatement derrière mon épaule. J'attends encore une petite minute avant d'ouvrir les yeux. Et je découvre en face de moi... Percy. Clairement je n'ai pas remonté le temps. Alors j'affiche une mine déçue qui ne lui est pas du tout destiné. « Elle a du mal comprendre mon voeux. » Je souffle alors plus pour moi que pour lui. « Est-ce que tu m'espionne Percy ? » Je lui demande alors en fronçant les sourcils, en ce moment j'ai grandement l'impression d'être suivit et espionné, surtout pendant que je l'habille. C'est peut être l'effet des caméras, ou simplement Percy le petit pervers.

C'est par une fin d'après-midi relativement ensoleillée que Percy s'était aventuré au sein du jardin, profitant d'une tranquillité bienvenue, parce que l'effectif avait beau se réduire de semaine en semaine, il ne risquait pas d'oublier qu'ils étaient encore une trentaine à vivre sous le même toit. La vie en communauté, c'était le genre d'expériences dont il avait certainement grand besoin, depuis toujours, ou tout du moins depuis qu'il s'était considérablement isolé. Ici, il avait tendance à aller un peu plus naturellement vers les autres, tout simplement parce qu'en dépit de l'espace qui leur était offert, les candidats pouvaient difficilement passer une journée sans se côtoyer, et puis il fallait bien passer le temps, ainsi quelques fois il n'était pas déplaisant de passer un moment en compagnie de quelqu'un d'intéressant. Au départ, c'est pourtant avec l'idée de ne nouer que des liens purement stratégiques qu'il était entré ici, s'étant persuadé qu'à aucun moment il ne pourrait véritablement apprécier une compagnie, ou s'ennuyer d'une présence. Il se souvenait des propos très détachés qu'il avait tenu auprès d'Hadrien, sur le fait que ses camarades ne seraient certainement jamais rien de plus à ses yeux que des adversaires, mais il était à présent forcé d'admettre que pour des adversaires, certains étaient d'une compagnie relativement plaisante. Alors est-ce qu'il devenait un brin sentimental ? Est-ce qu'on le retrouverait bientôt entrain de distribuer des câlins ? Non, ça paraissait peu probable. C'est simplement qu'il prenait de temps à autres le temps de se poser les bonnes questions et que ces derniers jours, il lui était apparu évident qu'il ne parvenait pas à se désintéresser aussi facilement de ceux qui vivaient à ses cotés depuis déjà deux semaines qu'il l'avait pensé en signant. Et c'est au moment où il s'en fit de nouveau la réflexion qu'il arriva au niveau de la fontaine, près de laquelle il lui sembla noter une présence. S'approchant furtivement, il la vit avec un peu plus de précision à chaque pas qu'il fit dans sa direction, et c'est bientôt sur Tilda que ses yeux se posèrent, tandis qu'il resta légèrement en retrait pour pouvoir l'observer sans qu'elle s'interrompe. Il la vit alors ramasser une pièce dans l'eau de la fontaine, mais c'est la suite qui eut tendance à le surprendre légèrement, puisqu'il lui sembla qu'elle y déposa un baiser. Alors non contente de faire des vœux en cachette, Tilda semblait fonder une très grande foi en ce genre de trucs. Dans le fond, chacun pouvait bien croire en ce qu'il voulait, mais comme il l'avait expliqué l'autre fois à Jessica, il préférait pour sa part se donner les moyens d'obtenir ce qu'il voulait, plutôt que de compter sur les potentiels pouvoirs d'une fontaine. Toujours est-il qu'après s'être nettement rapproché de sa camarade, c'est un sourire teinté de malice qui trôna sur ses lèvres au moment où elle rouvrit les yeux. Son commentaire aurait presque pu le vexer, s'il était du genre susceptible. « Là, tu te voiles la face » qu'il énonça avec grande conviction, en fourrant ses mains dans ses poches et en faisant quelques pas de plus dans sa direction. « Mais très bien, je vais faire comme si tu n'avais pas espéré me trouver en rouvrant les yeux. Ça me coûte, mais qu'est-ce que tu veux, on n'arrête pas une bonté comme la mienne. » Évidemment, il n'était pas encore suffisamment mégalo pour croire en sa théorie, mais c'était peut être sa façon à lui de décrédibiliser un petit peu cette mise en scène, et la ramener un peu sur terre, là où il y aurait toujours un Percy pour jouer avec elle. Quant au fait qu'il puisse l'espionner, elle n'était pas complètement dans le faux, il fallait bien le reconnaître. « Si je te dis oui, tu vas appeler ton 'amour' de partenaire à la rescousse ? Parce que je te préviens, j'ai assez de ce que je viens de voir pour me poiler toute la nuit. » Son intention n'était pas de la vexer, c'est juste que la niaiserie lui était difficilement supportable, et qu'il préférait avoir à faire à la Tilda de la bibliothèque, joueuse et mystérieuse. Quant à l'épisode de la pièce, c'est vrai qu'il aurait eu du mal à ne pas l'évoquer. C'était son truc, après tout, de tout tourner en dérision.

Je sais très bien que c'est stupide mais voyez vous je suis totalement désespéré. Je n'y crois pourtant pas une seule seconde, c'est peut être pour ça que ça va pas marcher d'ailleurs. Mais je fais les choses bien, me souvenant des gestes que faisait une très bonne amie à moi lorsque que j'allais lui rendre visite à Rome et qu'on arrivait à se frayer un chemin dans la masse de touriste pour aller faire un vœux à la fontaine de Trevi. Elle faisait toujours ce même geste, un baiser pour sa pièce et elle ouvrait de nouveau les paupières que lorsqu'elle avait entendue satisfaite un ploc dans l'eau de la fontaine. Sauf qu'à Trevi c'était souvent difficile de s'entendre avec la foule de touriste. C'est en pensant à elle que j'imite ses gestes, elle.. elle y croyait dure comme fer et ça avait engendré entre nous deux bon nombres de discutions animée. J'ai quand même du mal à croire que je suis entrain de faire une chose pareille. Mais bon comme je l'ai déjà dis je suis un cas désespéré. Je m'attends pas à quelque chose en ouvrant les yeux, mais je m'attends pas non plus à retrouver en face de Percy. Alors je crois qu'il y a méprise avec le vœu en question là non ? Sa réaction me fait sourire. Il aimerait croire qu'il habite mes pensées comme un mort hante une maison. « J'ai quand même souhaité avoir en face de moi Adam Levine. » Oui encore lui, je crois que je nourris une obsession pour ce monsieur, enfin sans sa blondeur dégueulasse bien entendu. Clairement y a eu méprise sur souhait. Je fais mine d'avoir découvert une nouvelle source d'énergie, la surprise prenant place sur chaque centimètre carré de mon visage. « C'est ton secret c'est ça ? T'est Adam Levine! » Maintenant j'ai plutôt l'air d'un groupie de quinze ans plutôt que d'une scientifique concernée par notre environnement. L'effet Adam Levine. Mais une question reste en suspend est-ce que ce bon vieux Percy ne serait pas entrain de m'espionner comme le petit voyeur qu'il est ? Oui clairement c'est ce qu'il faisait, parce que je suis sûre qu'il était déjà là avant que je n'ouvre les yeux. Ah ces quoi cette remarque sur mon partenaire ? J'ai l'impression que les gens n'aiment pas particulièrement la relation que je peux avoir avec lui, mais grand bien leur fasse, ça ne les regarde pas. Ni Percy ni les autres. Je croise les bras, faussement fâché par son petit commentaire sur mon « amour de partenaire ». « Je sais très bien me défendre toute seule. » Et je croyais qu'il en avait conscience je suis pas le genre à me laisser intimider par un mec qui me suit comme mon ombre et puis si la vue lui plaît... Et quand à la seconde partie de sa phrase sur le caractère tôt à fait risible de ce à quoi il vient d'assister et bien ça me fait tout simplement rire. « Je savais bien que tu passais toutes tes nuits à penser à moi. » Je préfère prendre ça à la légère, parce qu'après tout s'il souhaite se moquer de moi, qu'il se fasse plaisir. Je pourrais me targuer d'être à l’origine de ses rides du rires précocement visible. Je fais un pas en sa direction, réduisant un peu plus la distance qui nous séparait. « Et alors dis moi qu'est-ce qu'on fait dans tes rêves ? » Je lui demande malicieuse en déposant mon indexe sur le creux que sa joue forme lorsqu'il sourit. Un creux tout mignon, qui vient contraster avec son allure générale.

Quel qu'est été le vœu qu'avait formulé Tilda, il était peu probable qu'elle ait espéré que Percy apparaisse pile sous son nez, ne serait-ce que parce qu'elle pouvait a priori le trouver n'importe où, à condition de le chercher. Mais lui, il n'avait pu que supposer le contraire, simplement parce qu'à force de s'attendre à de la prétention de sa part, il finissait par en feindre un petit peu. Ainsi il ne s'attendit pas à ce que sa théorie soit véridique, même s'il ne s'attendit pas non plus à ce que sa camarade évoque un chanteur qui n'avait rien à foutre là. C'est qu'à défaut d'avoir vraiment imaginé qu'elle avait pu souhaiter se retrouver face à lui, l'anglais aimait quand même que la discussion tourne autour de sa personne, ou en tout cas qu'on ne lui rappelle pas à la première occasion qu'il n'avait pas exactement le physique qui faisait à première vue craquer les filles, contrairement à d'autres. Parce qu'évidemment, si on commençait à chercher des points commun entre cet Adam Levine et Percy, on était bien parti pour y passer la nuit, cependant le blond avait toujours une petite absurdité à sortir dans ces moments-là, toujours. « Si c'est ce genre de mec qui te fait généralement mouiller ta culotte, alors je veux bien être cet Adam, ou n'importe quel autre » qu'il énonça alors, non sans afficher un petit sourire fripon, qu'il ne cherchait absolument pas à dissimuler. Elle savait à quel genre de type elle avait à faire, et avait d'ors et déjà eu un aperçu des idées qu'il pouvait avoir derrière la tête lorsqu'ils s'étaient retrouvés dans la bibliothèque, et qu'ils avaient partagé une discussion ô combien profonde car axée sur le fessier de mademoiselle. Toujours est-il qu'elle n'avait complètement tort quand elle supposait qu'il avait pu l'espionner, étant donné qu'il avait passé un petit moment à l'observer de loin. L'anglais ne put alors s'empêcher de lui suggérer d'appeler son partenaire à la rescousse si tel devait être le cas, étant donné qu'il avait bien vu que ces deux-là étaient plus que fusionnels. Ça ne l'emmerdait pas en soi, parce qu'il n'était pas possessif vis à vis des filles qui lui plaisaient, mais ça le dépassait quand même un peu. Peut être parce que lui n'aurait jamais pu développer ce genre de 'complicité' avec sa partenaire. « Je pouvais pas en être sûr, vu qu'on en apprend tous les jours » qu'il énonça sur un ton relativement équivoque. C'est qu'il y avait quand même un petit monde entre la Tilda de leur rencontre et celle qu'il avait observé d'un œil perplexe sur le prime. Donc bon, est-ce qu'en soit il savait vraiment laquelle était la vraie, de celle qui s'était avérée intrigante, et de celle qui courait après un mec un peu limite ... Bah, pas vraiment en fait. Il n'était toutefois pas déplaisant de jouer à nouveau avec la brune, parce qu'elle restait de charmante compagnie, surtout lorsqu'elle l'incitait comme à cet instant à jouer à fond la carte du charmeur par excellence. Ainsi, c'est une mine plus malicieuse qu'il afficha tandis que le doigt de sa camarade se déposa sur sa fossette. « Rien qu'on ne puisse faire pour de vrai, a priori » souffla-t-il alors, avant de se rapprocher très légèrement. C'était une proposition, et elle le comprendrait assurément très vite. Elle savait qu'elle lui plaisait, tout comme elle avait pu constater qu'il savait saisir la moindre occasion susceptible de se présenter à lui. « Même si je soupçonne mon imaginaire d'avoir surestimé ton endurance. C'est que j'aurais presque peur d'être déçu, en fait. » Il la provoquait très intentionnellement, parce qu'il savait ce qu'il voulait et que si ça lui donnait envie de lui prouver qu'il avait tort, et bien il ne s'en plaindrait pas, non, vraiment pas.

Ouvrir les yeux et tomber sur Percy ce n'est pas ce que j'attendais. Même si à vrais dire je ne crois pas que je m'attendais réellement à quelque chose. Non franchement je m'attendais juste à rien, mais pas non plus à me retrouver en face de lui. C'est as franchement pour me déplaire, parce que j'aime assez les échanges qu'on peut avoir. Entre drague et taquineries. Ouais ça me plaît bien même si je sens bien le jugement arrivé. Il va certainement me trouver totalement mièvre et nunuche. Peut importe il y a bien longtemps que l'opinion des gens ne peut plus me faire de mal, je crois qu'à ce niveau là j'ai atteint le sommet de la souffrance du au jugement des autres. Maintenant je suis quelque peu anesthésier. Je me moque quelque peu en mentant sur le contenu de mon souhait. Oui en effet c'était bien Adam Levine que je voulais voir là tout de suite. Je pousse la chose jusqu'à lui demander si je viens pas de découvrir son secret ! Il serait Adam Levine ! Sa réponse me fait rire. C'est vrai qu'au départ je m'étais dis qu'il flirtait juste comme ça, parce que c'est un peu ce qu'il fait avec toutes les nanas qu'il passe. Mais là je commence à me dire qu'il est plutôt intéressé par ce qu'il pourrait se passer dans ma petite culotte quand il est à proximité. « Je n'ai pas de genre de mec, c'est une légende ce truc comme quoi on a un genre de mec ou un genre de meuf. » Je suis persuadé que ce sont les choses les plus anodines qui crée l'attirance. Plus qu'un corps parfait, plus qu'un sourire à vous rendre folle. Non moi ce qui me plaît c'est un accent, un manie, une blague. Voilà pourquoi je suis un peut attiré par toutes de sortes de personnes, mais bon peut être que je suis un peu un cas à part, j'en sais rien. Mais ce qui est sûr c'est qu'aucune des personnes que j'ai fréquenté plus d'une nuit ne se ressemble. « Alors que tu sois Adam Levine ou Percy t'as toutes tes chances de me faire mouiller ma petite culotte. » Je répète ses mots et dans ma bouche ça sonne tellement plus sophistiqué, je ne sais pas trop être vulgaire, par contre je suis capable de faire preuve d'érotisme à ne pas confondre avec la vulgarité. Et voilà qu'il gâche presque le moment en me parlant de mon partenaire. Encore un de plus qui juge notre relation juste parce qu'ils ne peuvent pas la comprendre. Et au lieu d'essayer ils préfèrent la condamner. C'est tellement stupide, mais après tout je m'en fiche un peu. Tout ce qu'il y a dire c'est que je suis tout à fait capable de me défendre toutes seule. « Parce que tu crois que je me résume à une seule chose Percy ? C'est presque vexant. » Je ne suis pour lui peut être qu'une nana joueuse avec un cul divin, peut être qu'il souhaite je ne sois que cette personne d'ailleurs. Je suis tellement plus que ça, je crois que je vais me vexer. Oui enfin non, je m'en fiche encore une fois. Et puis maintenant que je sais qu'il pense à moi toutes ses nuits, j'ai bien autre chose en tête si vous voyez ce que je veux dire. Je me rapproche, il se rapproche. Sait-il qu'il joue à un jeu dangereux ? Il décide de douter de mes capacités d'endurance. Je fais la moue. S'il croit qu'il va arriver à quoi que ce soit avec moi de cette façon. Je me rapproche tellement que j'effleure ses lèvres, sans pour autant aller au bout du geste. Je pourrais lui démontrer le contraire, là tout de suite. Je pourrais l'embrasser jusqu'à en perdre haleine, lui arracher ses vêtements et faire ça en pleine air entre deux buissons. Mais ce serait trop facile, tellement trop facile. « Reviens me voir quand t'auras finis de douter de moi. » Je lui susurre alors en lui offrant un baiser sur la joue, le genre de baiser qu'on offre aux enfants. Je pourrais ajouter qu'il revienne me voir quand il sera devenu un homme, s'il souhaite quelque chose qu'il aille le chercher. S'il me veut, qu'il vienne me prendre par la taille et provoquer la chose. A quoi bon se contenter de paroles, à lui d'agir. Je n'ai rien à prouver à personne, rien. Je m'écarte la malice au bout des lèvres.

Si Percy n'était pas très au courant de ce qui se faisait de plus récent en matière de musique, il savait qui était cet Adam Levine qui semblait faire tant d'effet à Tilda, du moins si on se fiait au fait qu'elle aurait prétendument voulu qu'il se retrouve face à elle. Mais pour l'avoir vu embrasser la pièce qu'elle avait jeté, l'anglais avait tendance à penser qu'elle n'aurait pas fait un vœu aussi futile. Pourtant, il n'eut aucun mal à rentrer dans son jeu au sujet de ce chanteur pour midinettes qui n'avait pas grand chose à voir avec lui, ne serait-ce que physiquement - parce que niveau voix, Percy pourrait toujours prétendre se défendre, tant qu'on ne lui demandait pas de le prouver. Ainsi, il se risqua à énoncer que tant qu'il était susceptible de l'émoustiller, il voulait bien être cet Adam ou même n'importe quel autre chanteur. Tilda étant typiquement le genre de filles qui lui plaisaient sans mal, un fond de sérieux avait teinté ses propos, parce qu'évidemment il n'aurait rien contre l'idée de lui faire de l'effet, pour de vrai s'entend. La réplique de la brune dessina alors une esquisse malicieuse sur les lèvres du blond, qui l’accueillit avec un certain contentement. Semble-t-il qu'il pouvait rester lui-même que ça ne le disqualifierait pas pour autant, et ça c'était naturellement quelque chose qu'il aimait entendre. « Attention, je risque de me sentir obligé de mettre la théorie en pratique » qu'il énonça alors, sur un ton aussi joueur que malicieux. La séduction, c'était en soi le jeu où il réussissait le mieux, parce qu'il avait très tôt intégré qu'il aurait intérêt à avoir d'autres arguments pour emballer que son physique en premier lieu, et c'est ainsi qu'il s'était forgé une personnalité qui était alors devenue sa force. Des filles, il en avait connu beaucoup, avait également pas mal appris de ses différentes rencontres, et c'est pour ça qu'il était à ce jour aussi à l'aise avec l'idée d'en séduire de nouvelles, surtout quand elles présentaient un petit quelque chose de réellement fascinant, à l'instar de Tilda. Par la suite, l'anglais fit quelques brèves allusions à la relation que la brune semblait entretenir avec son partenaire, une relation qui le dépassait en soi mais qu'il ne commenterait pas plus longtemps. Par contre, il fut forcé de laisser entendre que puisqu'on était jamais à l'abri de quelques surprises, il n'aurait pas pu être certain que Tilda savait se défendre toute seule avant que celle-ci le lui assure. Il voulait bien la croire, et c'est pour ça qu'il se retint de la provoquer, pour le coup. « C'est pas ce que j'ai dit » fit-il alors remarquer, en une moue presque complice. Tilda lui apparaissait au contraire comme un ensemble complexe, qui laisse facilement transparaître certains détails, mais qui en cache également pas mal d'autres. C'est en ça qu'il la trouvait hautement intrigante. Si elle n'avait été pour lui qu'un joli cul monté sur deux jambes interminables, il aurait considérablement limité leurs échanges, parce que ce genre de filles c'était surtout bon à se faire du bien. Quant à ses prétendus rêves, il n'eut aucun scrupule à faire quelques allusions au sujet de ce qu'ils avaient pu y faire et qu'ils pourraient très bien faire pour de vrai. Elle pouvait le prendre comme une invitation, après tout c'en était bien une. Et le fait qu'il émette quelques réserves quant à son endurance ne fut pas anodin, il tendait à penser que la provocation ne pourrait la rendre que plus susceptible de se laisser séduire. Il eut alors bientôt la satisfaction de voir la brune s'approcher, si près que son souffle vint heurter ses lèvres, quand lui fut tenté de s'approprier les siennes. Mais, contre toute attente, ce fut à un vulgaire baiser sur la joue qu'il eut droit après un commentaire qui lui échappa presque, tant ce geste, qui s'approchait plus d'une simple bise entre potes que du baiser enivrant qu'il aurait aimé partager avec la brune, l'avait pris de court. Outragé, le blond la laissa s'éloigner quelques peu, et ce n'est que lorsque le goût de cet affront lui passa qu'il marcha à sa suite, jusqu'à être en mesure d'attraper l'une de ses mains, l'amenant bientôt à se retourner pour venir agripper sa taille de façon à la soulever, ses lèvres se plaquant aussitôt contre les siennes, tandis que l'une de ses mains la retint en glissant astucieusement jusqu'à sa chute de reins. Pour le coup, c'était son endurance à lui qui serait la première à être mise à l'épreuve.

Il n'a franchement pas besoin d'être quelqu'un d'autre pour réussir à me séduire. Il est très bien comme il est. Charmant à sa façon en plus d'être drôle. Après je dis pas qu'il a ce qu'il faut pour que je tombe amoureuse, non peut être pas. Mais après tout je ne le connais pas du tout. J'ai pu voir de lui qu'un immense champs de complexité caché par un bagout et un façon de flirté bien à lui. J'aime particulièrement ce genre de personne qui se distingue dans le paysage parfois anodin de nos vies. Je sais bien que ma petite remarque va lui faire le plus grand plaisir et puis après tout elle est aussi là pour le faire réagir. Je le regarde, l’œil brillant alors qu'il me répond de sa manière qui me fait tant rire. Mettre la théorie en pratique ? Alors il serait pas seulement un homme de parole, mais aussi un homme d'action c'est bien ça ? Je ne sais pas mais j'en doute quelque peu, je me demande s'il n'est pas juste le genre à vous jeter de la poudre aux yeux juste pour vous endormir et vous faire croire qu'il est une toute autre personne. Je le sais joueur et plutôt malin, mais est-il menteur ? Hypocrite ou encore manipulateur ? Peut être pas. Il m'a l'air plutôt entier, bien que je n'ai pas encore conscience de la totalité du puzzle Percy. « Vraiment ? » Je me contente de miauler en battant des cils. Enfin ça s'était avant que je me rende compte que Percy se plaint presque d'en apprendre tout les jours des nouvelles à mon sujets. Alors je commence à la soupçonné de me résumé qu'à une seule chose : un joli cul à maté. Je me dis presque vexé, mais en réalité je ne lui suis pas du tout. On ma réduite à tellement pire dans le genre que ça ne me dérange pas vraiment. Et puis je lui laisse le bénéfice du doute. Il m'affirme que ce n'est pas ce qu'il a dit et donc par extension ce n'est pas ce qu'il pense. Je réponds à son sourire. Tant mieux alors ça me rassure un peu quand même. Je ne lui en voudrais pas du contraire mais je serais tout de même fortement déçue. « Tant mieux. » Je lui souffle. Et puis les choses vont très vite, monsieur sous estime mes capacités et en douterait même. Alors je me rapproche dans l'optique de lui faire croire que je vais lui démontrer le contraire. Sauf que ce ne sera pas le cas. Je peux jouer moi aussi. J'ai des années de pratiques et d'avance sur toi Percy. Alors malgré notre proximité et mon souffle qui heurte ses lèvres il n'aura droit qu'à un baiser enfantin sur la joue. Un baiser mouillé qui n'a aucun charme et aucun attrait érotique. Je sais d'avance que ça va le décontenancé et alors que je m'éloigne pour avoir une vue d'ensemble de son visage je me rends compte que j'ai tout à fait raison. Je ris légèrement à son expression. Alors maintenant que va-t-il faire ? Se comporter en homme et bien se contenter de gober les mouches ? J'ai le temps de me détourner le regard de nouveau axé sur la fontaine. Et bientôt je sens ses mains sur ma taille, sa force me retourner, me rapprocher de lui et ses lèvres fiévreuses se plaquer contre les miennes. Serait-il un homme ? Mes lèvres contres les siennes s'esquissent en un sourire satisfait alors que sa main se balade jusqu'à ma chute de rein. Je prolonge le baiser mais mains posé sur le haut de son torse. Et puis j'y mets fin avec délicatesse, m'écartant millimètres par millimètres de ses lèvres avant d'y revenir déposer un baiser chaste. Je reviens les pieds sur terre, dans tous les sens du terme. Mais garde cet aura de séduction qui ne quitte jamais réellement. « Alors et ça, ça vaut combien ? » Je lui demande en écho à notre première conversation. Je m'éloigne tout en restant très proche, dans le genre périmètre autorisé qu'à la romance ou à la drague. Il a bien noté mes fesses, il peut bien noter mes lèvres maintenant.

Percy avait tendance à rejoindre Tilda sur l'idée qu'avoir un genre de mec ou de nana, c'était plus cliché qu'autre chose. Pouvait-on vraiment affirmer que parce qu'on avait toujours aimé fréquenter des petites brunes, on ne pourrait pas se sentir attiré par une grande blonde ? Lui, il n'était pas très sélectif, car quand une fille lui plaisait, c'était plus souvent pour ce qu'elle dégageait, que pour sa couleur de cheveux, de peau ou même son style en général. Alors bien sûr, il n'aurait jamais l'hypocrisie d'affirmer pouvoir être aussi facilement charmé par une petite boulotte aux cheveux sales que par une suédoise d'un mètre-quatre-vingt, mais l'idée c'était de ne se fermer à rien, ou presque. Toujours est-il que l'anglais accueillit la précision de Tilda avec contentement, parce qu'elle avait laissé entendre qu'il pouvait lui plaire tel qu'il était, sans nécessairement ressembler à un chanteur tatoué que les filles devaient s'arracher. Le problème, c'est que maintenant qu'il savait ça, il risquait d'avoir envie de vérifier les faits, de la prendre au mot. Lui faire mouiller sa culotte, ça pouvait tout à fait être dans ses capacités, c'est pourquoi il arborait à présent une mine relativement confiante. « Et bien oui, j'aimerais autant acquérir la certitude que mes chances ne sont pas qu'hypothétiques. » Même si en soi, puisqu'elle l'attirait depuis leur rencontre, il n'aurait pas nécessairement attendu de s'entendre dire qu'il avait ses chances pour tenter quelque chose. Il n'avait jamais eu besoin ni de la permission d'une fille, ni de l'assurance d'être son type pour se lancer dans quelque chose de concret, pourtant ici il appréciait sincèrement l'idée d'être en mesure de lui faire de l'effet. Quant au reste, il préféra lui assurer que non, il ne la résumait pas qu'à une seule chose. En toute honnêteté, Tilda était l'une des personnalités qui l'intriguaient le plus ici. Elle avait bien évidemment ce physique très avantageux, ces traits aussi atypiques que mémorables, ce corps divinement sculpté, mais elle dégageait aussi un petit quelque chose qui lui plaisait bien, et qui justifiait le fait qu'il ait comme l'impression que sans être réellement semblables en tous points, ils pouvaient développer une certaine complicité, une certaine connexion. Elle semblait rassurée, ou tout du moins contentée par sa précision, et c'était assurément une bonne chose, parce que certes il y avait des choses susceptibles de le dépasser, mais rien qui l'inciterait a priori à la catégoriser, ou à se désintéresser totalement de sa personne. Mais voilà que bientôt, la brune se montra d'humeur encore plus joueuse, elle qui avança jusqu'à se tenir tout près de lui, ses lèvres si proches des siennes qu'il crut vraiment qu'elle initierait sans tarder un échange hautement passionné. Mais la suite lui laissa un petit goût amer, car le baiser qu'elle déposa sur sa joue ne fut pas sans lui rappeler ceux que les gosses ou les frères et sœurs se donnaient entre eux. Autrement dit, la symbolique de l'acte était absolument opposée à la façon dont il la voyait, à cette tension qu'il sentait entre eux, à cette attirance plus que palpable. Elle s'éloigna bientôt et il fut peut être tenté dans un premier temps de s'en aller, vexé comme un pou. Sauf qu'il préféra ravaler sa fierté et qu'il partit du principe que le meilleur moyen d'oublier cet épisode, c'était de donner lieu à quelque chose qui leur ressemblerait plus. Ainsi il la suivit et finit par l'amener à se retourner, partageant avec elle un baiser fiévreux, teinté d'une ardeur plus que manifeste. Lui qui l'avait soulevée la reposa au moment où leurs lèvres se séparèrent, avant qu'elles ne se retrouvent beaucoup plus brièvement. « La moyenne, tout au plus » qu'il souffla sur un ton légèrement provocant, en la fixant d'un regard espiègle. C'est qu'il n'était pas certain d'avoir envie de lui donner aussi rapidement la note qu'elle méritait. Pas après son petit affront de tout à l'heure, et pas alors qu'il pouvait lui offrir un prétexte de réinitier l'échange. « Finalement, sur la joue, c'était peut être pas si mal » qu'il prit carrément la peine d'ajouter, en plissant légèrement les yeux, sans toutefois s'éloigner d'un centimètre. Qu'elle lui montre un peu ce qu'elle valait. Qu'elle lui montre qu'elle pouvait prétendre à un beau neuf, voir à un joli dix. Qu'elle le voit comme un prof avec qui elle devrait négocier sa note.