Une journée qui commençait de manière tout à fait banale, une journée sans envergure, une journée sans spécialité sinon la énième soirée à thème de l'aventure. Finalement, tout devenait très vite lassant ici et l'excitation qui régnait dans les couloirs au début de l'émission commençait gentiment à flétrir. Les gens se crachaient à présent les uns sur les autres pour s'assurer une place en demi-finale et leur trip n'était désormais plus le mien. J'avais manipulé les gens que j'avais pu durant mon aventure ici, j'avias fait un parcours pour le moins exemplaire et j'avais expié tous les pêchés que j'avais malheureusement commis. Cassandre semblait m'avoir pardonné, il semblait même heureux et ça me suffisait. J'avais déjà, à mes yeux, gagné cette aventure et peu m'importait d'avancer encore dans le jeu. Cet après midi là, pour ne déranger personne avec mon humeur lasse, je quittai la maison en plein milieu d'après midi, sous une pluie d'enfer. Habillé de seul un t-shirt blanc, j'avançai sous la pluie, marchai dans le jardin. De toutes les intempéries, c'était la pluie qui me fascinait le plus. J'aimais sentir l'eau couler sur mes cheveux, dégouliner sur mon torse et pénétrer les pores de ma peau. Oui, j'aimais la pluie. Les yeux fermés, le visage planté dans le ciel, j'avançai en souriant, humant l'humidité à pllein poumon, me ressourçant enfin. Dieu que c'était bon !

La pluie me ressourçait. C'était stupide, je vous l'accorde, mais j'avais toujours aimé sentir l'eau couler sur mon visage. C'était subtile, mais c'était fort. Une sensation étrange de renouveau, comme si la pluie me lavait de tous mes maux. Les bras écartés en croix, le visage planté dans les nuages, les yeux clos et le t-shirt bientôt transparent, je jouissai de ce que la nature nous offrait. Certes, il faisait un peu froid, mais j'aimais sentir mon coeur battre à tout rompre dans mes tempes, mon sang ne fait qu'un tour dans mes veines... J'aimais le frisson que me procurait cette brise, fraîche, glacée mais pourtant brûlante, piquante. Je ne remarquai pas Sydney, pas tout de suite. Il fallu qu'elle me parle pour qu'enfin j'ouvre les yeux, me défasse de ma position et plante mon visage dans le sien, l'observant avec malice. Elle semblait heureuse, elle aussi, pourtant, elle me fit comprendre qu'elle n'aurait pas été contre un peu de ma méthode pour paraître si... euphorique ! J'arquai un sourcil. Franz et elle semblaient avoir résolu passablement leur problème, y avait-il encore une certaine raison pour qu'elle soit... triste ? J'en doutais. Je lui souris, simplement. « Regarde autour de toi. Ecoute ! » lui dis-je dans un murmure tandis que je me taisai à mon tour, que j'observai alentour. Le bruit de la pluie tombant sur les plafonds, tombant sur le sol, le silence que provoquait l'intempérie, la beauté du paysage ravagé par l'eau, trempé... tout n'était que décor paradisiaque à mes yeux. La nature se relevait, se nettoyait de tout ce qui l'avait salie, c'était là l'essence même du renouveau. « C'est surprenant tu ne trouves pas ? » J'étais dans un trip complètement stupide, mais mon admiration de cette nature en éveil était tellement... forte que je ne pouvais me départir de ce sourire béhat !