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 unbreakable (24/10 - 23H15)

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Aaron

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MessageSujet: unbreakable (24/10 - 23H15)   unbreakable (24/10 - 23H15) EmptyMer 22 Oct 2014 - 19:10

+Paloma

« Faut faire un vœux. » Je souffle le regard vers le ciel, le doigt retraçant la courbe qu'une étoile filante a laissé sur son chemin. Mon ton est légèrement désabusé en réalité malgré la beauté du spectacle. Je ne compte pas faire de vœux en réalité. Cela fait déjà quelques temps que je ne crois plus en ces conneries qui te font tellement rêver, qui te remplissent les yeux plein d'étoiles pour mieux exploser ensuite et te rendre aveugle. Je m'en rends compte maintenant dans cette aventure, parce qu'ici, tu as le temps de réfléchir. Je me rends compte à quel point j'ai été stupide, à quel point j'ai pu passé à côté de choses précieuses, voir du bonheur. « Je suis tombé amoureux. » Je confesse, dans un simple murmure presque timide à Paloma, pourtant je ne rougis pas à cet aveux. Je regarde droit devant moi, toujours assis sur le canapé, les genoux recroquevillées sur moi-même. De qui ? Quand ? Combien de fois ? Cette phrase peut signifier tellement de chose finalement. Je tombe amoureux sans arrêt, sans garantir que cette personne soit réellement la personne faite pour moi. Mais là, je parle bien de maintenant, je parle bien de mes sentiments actuels. Je suis tombé dans la piège, une nouvelle fois et je ne sais pas quoi faire pour m'en dépêtrer. C'est encore embrouillé et peut-être que Paloma peut m'aider à voir plus clair elle. « Sauf que je n'ai pas envie de perdre quoique ce soit de notre complicité. » J'ai déjà fais ce choix par le passé pourtant, avoir privilégié ce lien si fort plutôt qu'une tentative désespérée de gouter à l'amour. Je ne pense pas avoir fait d'erreur en n'avouant pas mes sentiments à cette personne, alors est-ce que ça veut dire que là aussi, je ne ferais pas d'erreur si je reprends le même schéma ? « Lorsque t'es tombée amoureuse toi.. » Parce que oui, pour moi il est évident qu'elle a déjà connu ce sentiment. « Est-ce que tu t'es dis qu'avec cette personne, tu pourrais tout faire ? Tu pourrais vieillir avec et l'admirer toujours autant après des années ? » J'ai envie qu'elle m'explique ce qu'est vraiment l'amour, parce que j'ai l'impression qu'au fond, je ne sais pas ce que c'est moi.
Paloma

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MessageSujet: Re: unbreakable (24/10 - 23H15)   unbreakable (24/10 - 23H15) EmptyJeu 23 Oct 2014 - 16:10

Contempler la voûte céleste a un truc apaisant. Le nez en l'air, sagement assise en tailleur sur le canapé du balcon, Paloma détaille la nuit couleur encre et les milliers d'étoiles qui s'en détachent si bien. Elle recherche les constellations, sourit spontanément quand elle en aperçoit une mais peut pas faire plus. Elle est infichue de leur donner un nom. Elle les distingue, repère Sirius, l'étoile la plus brillante mais c'est tout. C'est pas grave ça suffit à la calmer, observer les étoiles. Ce sentiment d'infini la rend toujours fébrile. Y'a un je ne sais quoi relaxant et à la fois effrayant parce qu'on sent petit, infiniment minuscule. Insignifiant. Observer l'immensité d'une nuit étoilée c'est un peu comme se tenir au bord d'une abîme, s'y pencher et ressortir sa profondeur nous vriller les os. L'arrivée d'Aaron la coupe dans ses réflexions et Paloma lui décoche un sourire. Une esquisse tendre, toute douce, qui lui dit bonsoir et puis lui confie qu'il est le bienvenue dans sa bulle. Il s'installe auprès d'elle et juste quand il le fait, y'a une étoile filante qui crève le ciel et le traverse comme une fusée. C'est si beau. Et si court. Évanescent et fragile à la fois, un peu comme la vie humaine en fait. Une course funeste perdue d'avance qui représente rien du tout à l'échelle de la vie de la Terre, tout juste un grain de sable qui file le cafard quand on y pense. Et donne des vertiges. Répondant à l'injonction d'Aaron, Paloma clôt ses paupières et pense très fort à ce qu'elle aimerait. Quand elle rouvre les yeux, c'est pour les river sur Aaron et sa confession nocturne - mel assieds-toi faut que j'te parle. Elle le fixe sans rien répondre, un sourire indéchiffrable perlant sur son visage de poupée. Ses yeux l'incitent à poursuivre pour qu'elle puisse comprendre, réagir. Sans le connaître, juste à travers son portrait, Aaron aurait pu passer pour un amoureux transi. Il a ce côté artiste torturé, un peu rêveur, en-dehors des réalités matérielles qui plaît et qui invite un comportement fougueux et sensible. Mais dans le nid... elle sait pas, elle en doute. Il lui donne l'air de papillonner d'homme en homme, de butiner, de prendre ce qu'il peut prendre sans chercher davantage. Elle juge pas, chacun son truc. Elle constate. Alors bien sûr, ça l'étonne et ça doit s'lire facilement sur ses traits aussi lisibles que des caractères gras. « Pourquoi l'amour n'irait pas de pair avec la complicité ? » s'élève sa voix de berceuse. Paloma pige pas. Si c'est partagé, l'amour c'est le ciment de la complicité et inversement, la complicité est le ciment de l'amour, y'a aucun choix à opérer. « Si t'es sûr de tes sentiments et que c'est pas qu'une envie qui s'en ira dès que tu y auras goûtée, votre complicité sera seulement renforcée. L'amour ça part de là. » qu'elle rétorque, indolente. Ca la gêne un peu d'aborder ce sujet avec Aaron, elle se sent pas de taille, elle se sent pas en phase, elle doute que leurs avis se rejoignent et se comprennent, « C'est Adnan ? » demande Paloma dans un murmure, pour pas le brusquer. Ses prunelles se posent avec la délicatesse d'un papillon sur son visage alors qu'elle réfléchit à sa propre question. Y'a des tas de choses qu'elle devrait lui dire, qu'elle devrait lui expliquer mais la vérité c'est que c'est plus facile en théorie qu'en pratique. « Je suis pas certaine de pouvoir te venir en aide Aaron... Je pense pas qu'on se ressemble à ce niveau-là » soupire-t-elle. Ses yeux battent en retraite pour venir fixer ses cuisses et elle tente une réponse. C'est compliqué, les mots s'agrippent à sa gorge et elle peine à les déloger. Mais elle essaye, parce qu'elle oublie pas le réconfort qu'il a su lui apporter quand ça allait mal. Paloma a passé la nuit à pleurer dans ses bras sans qu'il demande rien, ni explication, ni justification, ni tranquillité. Rien du tout. Alors si elle peut l'éclairer, elle doit s'y plier. « Je n'ai été amoureuse que de deux hommes dans toute ma vie mais à chaque fois je savais que je pourrais les aimer jusqu'à la fin. J'aimais tout chez eux même le simple fait de les aimer. » Paloma reprend son souffle et ose un regard en biais en direction d'Aaron. Elle voudrait lui dire qu'elle sait pas comment lui expliquer, qu'elle, elle ne sait pas désaimer que c'est son problème. Qu'elle a besoin d'aimer pour se sentir complète, qu'elle vit pour aimer, qu'elle vit pour donner, qu'elle a besoin de vivre pour l'autre pour que son existence ait du sens et qu'elle n'est pas faite pour être seule. Mais elle n'est pas faite non plus pour les relations qui veulent rien dire et son coeur a beau être un coeur carnivore qu'a besoin d'amour comme d'autres de carburant... il tombe pas facilement. Mais elle y arrive pas, c'est trop personnel. Elle reprend plus doucement, se remettant dans des rails moins houleux. « Tu sais que c'est la bonne personne quand la moindre absence te brûle le coeur. » Parce que c'est ça la clef ; le manque corrosif. « L'homme que j'aimais était marié. Sa femme ne l'aimait plus et leur couple n'était qu'une illusion pour préserver leur famille mais ça change rien parce qu'il ne vivait pas avec moi. Et chaque fois qu'il me quittait, même si c'était pour quelques heures seulement, c'était un déchirement. Presque un abandon. » Comme si elle avait eu besoin de lui pour ne serait-ce que fonctionner. Respirer. Vivre.
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MessageSujet: Re: unbreakable (24/10 - 23H15)   unbreakable (24/10 - 23H15) EmptyVen 24 Oct 2014 - 17:38

J'ai besoin de me confier. L'environnement, l'heure, et surtout la personne avec moi se prête à toutes les confessions possibles et inimaginables. J'ai confiance en Paloma, peut-être à tord. Elle a cette aisance à nous mettre en confiance, par je ne sais quel miracle. Je suis certain de ne pas être le seul à qui elle fait cet effet-là, elle ne serait pas au top de la popularité depuis le début pour rien. « Pourquoi l'amour n'irait pas de pair avec la complicité ? » Il y aurait tellement de raisons qui me paraissent pourtant si évidentes. « Parce que l'amour n'est pas pareil que l'amitié. Parce qu'elle peut s'envoler si ça ne marche pas. Parce que courir le risque de dévoiler ses sentiments, c'est courir le risque d'être rejeté. » En soi si, l'amour va de pair avec la complicité, c'est pas le problème. Je dirais même qu'il ne peut pas y avoir d'amour sans complicité. La réciproque n'est pas vrai. Il peut y avoir une complicité sans amour. La question est mal redirigée. « Si t'es sûr de tes sentiments et que c'est pas qu'une envie qui s'en ira dès que tu y auras goûtée, votre complicité sera seulement renforcée. L'amour ça part de là. » Je crois qu'on est davantage au cœur du problème cette fois que tout à l'heure. Je hausse les épaules. C'est bien ça le problème. « Je ne sais pas justement. Je n'arrive pas à prévoir sur des années ce que je peux ressentir. Je peux pas affirmer rester amoureux pour la fin de ma vie. Je suis sur de mes sentiments... actuels. » Il n'y a pas de toute à avoir la-dessus, je suis totalement sincère dans mes sentiments, j'aime cette personne. Et puis qui lui dit que l'autre personne est sure elle aussi ? Je ne suis pas le seul non plus dans cette histoire, et je pourrais pas affirmer qu'elle soit aussi sur de son côté. « C'est Adnan ? » J'esquisse un léger sourire. C'est donc à Adnan qu'elle pense en tout premier ?  « Ce n'est pas seulement lui. » Je murmure après une certaine hésitation. Je me sens bien avec elle, et j'ai la douce illusion que tout ce qu'on se dit entre nous, restera entre nous. Que je peux absolument tout dire sans qu'il n'y ait de répercussion. J'ai envie de savoir comment elle, elle envisage l'amour de son point de vue, parce que je sais que le mien n'est pas forcément le plus juste surtout après ce que je viens de dire, si on peut parler de justice dans ce domaine. « L'homme que j'aimais était marié. Sa femme ne l'aimait plus et leur couple n'était qu'une illusion pour préserver leur famille mais ça change rien parce qu'il ne vivait pas avec moi. Et chaque fois qu'il me quittait, même si c'était pour quelques heures seulement, c'était un déchirement. Presque un abandon. » Son histoire est... troublante. Je dois admettre que son histoire change quelque peu la vision que j'ai d'elle, pourtant déjà bien alterné par une idéalisation. Chaque phrases, chaque mots sortis de ses lèvres sont bus, comme si elle possédait la vérité absolue. « Et il s'est passé quoi ? » Je demande, le coeur battant. Mon imagination me joue encore des tours, et j'arrive facilement à me projeter dans cette situation. Parce qu'elle utilise le passé, alors j'imagine bien que c'est... terminé non ? Pourtant d'après sa vision de l'amour, nul doute qu'elle est encore amoureuse, ça se ressent. Alors qu'est-ce qui s'est passé ? Il l'a finalement quitté pour rester avec sa femme ? Je ne sais pas pourquoi, mais je redoute sa réponse. L'issue de cette histoire me parait tout, sauf bon.
Paloma

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MessageSujet: Re: unbreakable (24/10 - 23H15)   unbreakable (24/10 - 23H15) EmptyDim 26 Oct 2014 - 12:06

Paloma l'écoute dans un silence religieux, bercée par sa voix chaude, profonde et lyrique. La voix d'Aaron lui en rappelle une autre. Une voix plus grave encore qui retentissait dans une salle d'amphithéâtre et la laissait là, suspendue à ses lèvres. Antoine avait le timbre passionné, expressif. Envoûtant. Quand il s'exprimait, tout se figeait le temps en premier lieu. Il avait ce pouvoir des mots, cette essence théâtrale, une substance qui venait la percuter et dont la simple évocation suffit à la rendre fébrile. Il suffisait qu'Antoine souffle son envie de faire l'amour pour que son corps réagisse douloureusement, déjà prêt, déjà ivre de désir, ivre de lui. Aaron a ce genre de voix, une voix qui lui ressemble et dans laquelle elle pourrait s'oublier si seulement elle faisait vibrer le même accord entre ses reins. En tout cas, Paloma est soumise à ses mots et l'écoute avec l'attention d'une première de la classe prête à lever la main vers le ciel pour obtenir un bon point. Sauf que ce qu'il dit, Aaron, ça la fait réfléchir. « C'est peut-être ça au fond le problème... » qu'elle souffle pour elle-même tout en redressant son minois de poupée dans sa direction. « Tu as peur du rejet ? » qu'elle demande avec sa candeur moelleuse de môme qui tranche toujours avec la gravité sereine de ses traits délicats. Paloma l'observe, tente de lire la réponse dans ses yeux tendres qui la submergent. Y'a un truc qui colle pas, quand elle le regarde. Son comportement dans le nid, elle arrive pas à l'associer au Aaron qu'elle connaît, au Aaron tel qu'il lui apparaît. Il est doux avec elle, sensible, rien à voir avec l'animal lubrique dépeint au gré des chroniques ou des conversations entre candidats. C'est pour ça que d'emblée, Paloma pense à Adnan. S'il éprouve des sentiments actuellement ça doit être pour quelqu'un comme lui, qui révèle une facette plus passionnée, émotive. Mais apparemment c'est pas seulement et les sourcils de l'espagnole se froncent sous l'incompréhension. « S'il y a quelqu'un d'autre alors tu n'es pas amoureux. » Paloma n'est jamais pétrie de certitudes mais elle sait qu'on n'aime qu'une personne à la fois et quand notre coeur s'éveille en secret pour un autre, le précédent être aimé s'estompe et s'évanouit. C'est ainsi. « Qu'est-ce que tu entends par là ? » Les mots de Paloma se font plus enveloppants et délicats, plus proches d'elle-même. Ses yeux dardés sur Aaron cherchent la réponse sur ses traits. Elle veut vraiment l'aider, démêler une attirance d'un amour, l'amener à y voir plus claire, lui fournir une réponse. Si son coeur est un gros bordel qui prend l'eau et brûle à la fois, elle a besoin de croire que tout est plus facile chez les autres. Que le bonheur est à portée de main même si chez elle il a déjà été englouti par les flots. « Ca restera entre nous » Et c'est vrai. Paloma n'est pas ce genre-là. Et pour l'amener à se livrer, elle lui confie un pan de son histoire. Ca illustre à ses yeux ce qu'est réellement l'amour ; le besoin inassouvi, jamais rassasié. L'envie de l'autre, pas seulement de lui mais de sa présence, de sa voix, de ses gestes, de son souffle, de tout ce qui le compose. L'envie de petites attentions, de tendresse, de longues discussions, même de plats carbonisés ou d'engueulades qui riment à rien. Quand on aime on veut tout, le full package, les qualités mais aussi les défauts et c'est même souvent tout ce qui nous irrite qui nous manque le plus, quand on a tout perdu. « La même chose que dans toutes les histoires. Il est parti. » qu'elle dévoile dans un murmure en se recroquevillant un peu sur elle-même, imperceptiblement. Paloma enrobe le tout de pudeur qu'a p'têtre pas besoin d'être là mais l'essentiel est dit. Il s'est passé ce qui arrive toujours à un moment donné dans la vie. Les amoureux sont séparés. L'un reste et l'autre part. Peu importe la raison, une rupture, une tromperie, la mort. La finalité est la même... Paloma est encore là, seule, misérable et amoureuse et Antoine n'éprouve plus rien de tout ça.
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MessageSujet: Re: unbreakable (24/10 - 23H15)   unbreakable (24/10 - 23H15) EmptyDim 26 Oct 2014 - 17:52

« Tu as peur du rejet ? » Qui n'a pas peur du rejet, honnêtement ? J'en ai peur, mais contrairement à ce qu'elle pense, ce n'est pas ça le fond du problème. Je peux courir le risque d'être rejeté, parce que ça peut déboucher sur quelque chose de mieux, parce que sans risques, on ne vit pas. Ca ne ferait pas plaisir, mais je peux l'encaisser.  « Je ne veux rejeter personne. » C'est plutôt ça en fait si j'y réfléchis bien. Je ne veux pas qu'on me rejette, alors pourquoi je me donnerais le droit de rejeter quelqu'un moi aussi hein ? Et c'est parce que je suis dans cette optique là surement, que je ne sais pas où j'en suis, que je ne me pose pas cette question de choisir, de diriger mes sentiments sur qu'une personne. « S'il y a quelqu'un d'autre alors tu n'es pas amoureux. » La suite de mes battements de coeur se fait plus fort après l'avoir entendu. C'est.. étrange de l'entendre de vive voix. Je ne suis pas amoureux. Elle pique mon coeur inconsciemment, et même moi je ne pensais pas être blessé par des mots comme ceux-ci. Je suis vexé malgré moi, comme si elle mettait en doute mes sentiments. Sur le coup oui, ça fait mal. Mais elle doit avoir raison, je ne peux pas être vraiment amoureux s'il n'y a pas qu'une personne. « Qu'est-ce que tu entends par là ? » Visiblement, c'est impensable pour elle d'être amoureux de plusieurs personnes, mais je le suis... Je l'étais, je ne sais plus trop. C'est à la fois plus confus et plus clair dans ma tête, c'est bizarre. « Ça restera entre nous » Pour le coup j'hésite à développer, je me sens moins en confiance ou bien parce que je sais qu'elle ne comprendra pas de toute façon, et elle aura raison. « Rien. » Je souffle d'un air détaché. J'ai besoin de réfléchir pour le moment, rien contre elle. Elle me raconte son histoire, sa deuxième grande histoire d'amour dont je veux connaitre le dénouement, comme si ma vie en dépendait.  « La même chose que dans toutes les histoires. Il est parti. » Il est parti. Ces mots résonnent encore dans ma tête pendant que je la fixe. Pas besoin de s'attarder plus longtemps sur ça, pas la peine de refaire sortir le passé à la surface, je suis bien placé pour savoir que parfois, il ne vaut mieux pas.  « Merci. » Je murmure comme pour terminer la discussion. Peut-être que ça en a pas l'air comme ça, mais elle m'a aidé. Peut-être pas pour tout de suite, mais les effets suivront sur plusieurs semaines.

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