Home 25.10 à 17h23

Sujet: Home 25.10 à 17h23 Mar 21 Oct 2014 - 22:40

~Mallaury.

La course. Les cheveux dans le vent. Les poumons qui se remplissent au fil du temps. Inspiration. Expiration. J'ai bien fait de les attacher, bien que quelques mèches commencent à se coller à mon visage je ne m'arrête pas. Christa m'avait dit que ça lui permettait de ne pas penser. Moi ça m'empêche d'exploser. Mes cauchemars ne s'arrêtent pas. J'ai beau essayer de me dépenser, toutes mes pensées se dirigent dans le même sens. Propranolol. Je n'arrive pas à attirer mon attention vers autre chose, vers un autre sujet, vers un autre souvenir. Rien que le fait de l'imaginer me donne des sueurs froides. Alors j'accélère jusqu'à ce que j'oublie ce manque. Du moins jusqu'à ce que ce besoin s'amincisse. Je sais que cela ne peut s'échapper, s'envoler du jour au lendemain. Il va me falloir du temps, j'en suis bien consciente. Je ne peux faire machine arrière. J'en ai plus envie à vrai dire. Bien que cela ne m'a pas fait du bien, j'ai appris à vivre d'une autre manière. J'apprends à vivre avec des émotions. Des souvenirs déplaisants. Comme les autres. Mon état d'esprit n'a pas changé, j'essaye juste de trouver un compromis. Peut-être que je ne suis pas si différente? Peut-être que ce n'est pas une faute de leur ressembler? Tant de questions qui m'invitent à ne plus réfléchir vers quelle destination je prends, ni qui je manque de bousculer dans la seconde à venir. Par chance j'évite l'arbre de justesse. C'est à ce moment-là que ma course folle se stoppe. Je me retrouve juste en face de la plaine et aperçoit, d'ailleurs, au loin deux paires de chaussures. Les miennes apparemment. Enfin je crois. Je ne suis pas allé les chercher. Je n'en avais pas forcément envie. Pas à cause du fait qu'elle devait être sales, juste parce que je n'en avais cure. Je détourne mon regard quelques instants pour découvrir Mallaury, collé à un arbre. Enfin c'est l'impression qu'il donne. Je ne lui ai pas reparlé depuis notre petit incident. Ne sachant pas quoi faire de mes deux mains, ni de mon corps je lui adresse un petit geste. "ça va?" dis-je véritablement inquiète de sa réponse. Je ne sais pourquoi, mais le bien-être de Mallaury m'inquiète plus qu'il n'en faudrait.

Sujet: Re: Home 25.10 à 17h23 Mer 22 Oct 2014 - 0:46

La dernière fois qu'il était venu dans le coin, l'irlandais avait connu un beau moment de solitude... et pas dans le genre de ceux qu'il recherchait constamment, ah si seulement ! plutôt dans le genre très très honteux, vous voyez. Mallaury ne s'était pas contenté d'observer la grande étendue de boue de loin, oh non, il avait bien failli plonger dedans la tête la première mais heureusement, ce jour-là ses réflexes lui avaient évité le pire. Bon il s'était tout de même retrouvé dans une position des plus embarrassantes devant l'un de ses camarades, qui avait pu admirer son fessier et le gratifier au passage d'insinuations un peu douteuses, mais le souvenir qu'il en gardait n'était pas forcément mauvais. On ne pouvait cependant pas en dire autant du balcon qu'il fuyait toujours comme la peste depuis l'incident avec Alistair, survenu la première semaine - ah, oui, ce balcon il n'osait plus tellement y mettre les pieds depuis, il avait encore très nettement en mémoire l'échange qu'ils avaient eu sur celui-ci il y a plusieurs semaines et il était même passé tout près du traumatisme, pour vous dire. Son problème à Mallaury c'est qu'il prenait tout trop à coeur, alors forcément certaines de ses discussions avec ses camarades tournaient mal, et ses délires de persécution n'arrangeaient clairement rien. Cet après-midi il n'aurait toutefois pas pensé se retrouver nez-à-nez avec Ana, avec qui justement les choses avaient légèrement dérapé la semaine passée. C'était sans doute beaucoup dire, mais l'expérience initiée par la demoiselle à laquelle il avait accepté de se prêter avait pris une tournure des plus inattendues... Mallaury avait eu une drôle de réaction et, en fait, ils n'avaient pas eu l'occasion d'en reparler depuis - bon, il n'était pas non plus très fier, vous vous en doutez. Il avait un peu cassé l'ambiance et mis mal à l'aise Ana en prime, donc il estimait de toute façon avoir tous les torts, dans cette histoire. Mais bon, puisqu'elle était là, ils allaient peut-être pouvoir revenir dessus, Mallaury ne voulait pas que ça ternisse quoi que ce soit entre eux, pour lui d'ailleurs ça ne changeait rien. « hum... oui, ça va. » il rétorqua dans un timide hochement de tête. Elle remarquerait facilement l'embarras qui était le sien, il aurait voulu le cacher qu'il n'y serait sans doute pas parvenu. « bon. en fait ça tombe très bien qu'on se croise. » reprit-il, en débitant ces mots à toute vitesse, il commençait déjà à s'agiter alors qu'il avait le temps, pourtant. Quitte à clarifier les choses, autant le faire calmement. « je rumine ça depuis une semaine, tu sais, ma réaction de l'autre jour... » il ne jugea pas utile d'entrer dans les détails, étant donné qu'elle devait parfaitement saisir à quoi il faisait référence, comme pour lui ce devait être encore très frais, hélas. « je te présente mes excuses, vraiment. j'ai bien vu que ça t'avait mise mal à l'aise, et tu penses bien que ça n'était pas mon intention. » du moins il espérait qu'elle n'en avait jamais douté. « on... on est d'accord que ça ne change rien, je veux dire, entre toi et moi ? ou bien tu préfères peut-être prendre tes distances, quelques temps ? » il ne pourrait pas lui en vouloir si c'était ce qu'elle souhaitait faire, après tout ça n'avait pas dû grandement la rassurer de le voir réagir comme ça. Mais si c'était le cas, il préférait qu'elle le lui dise, plutôt qu'il découvre par la suite qu'elle tentait de le fuir et qu'un fossé s'était creusé entre eux depuis leur dernière discussion.

Sujet: Re: Home 25.10 à 17h23 Jeu 23 Oct 2014 - 12:55

C'est déjà un début, il me réponds. Cela aurait pu être pire, quoi que? Est-ce que cela m'aurait touché? Oui. Sinon je ne lui demanderais pas comment il va. Mallaury est un bel homme. Mais dès qu'il commence à parler et par sa gestuelle nous remarquons que la coordination ne se connecte pas. Que c'est un homme bon, mais qu'il a gardé son innocence, sa bienveillance de petit garçon. Il est touchant, mais fragile. Je pense et j'en suis même sûre que je pourrais le briser en mille morceaux. Je ne le ferais pas, mais le fait de savoir que j'ai ce pouvoir me fait comprendre que j'ai tout de même un drôle de cerveau. S'il connaissait mes pensées je pense qu'il ne se comporterait pas de la sorte avec moi. Il ne serait pas en ce moment-même en train de s'excuser. Je suis surprise de sa prise de parole. De son enchaînement de phrases. J'attends qu'il termine avant d'esquisser un petit sourire. Sincère. Essayant d'être le plus chaleureux possible. "C'est à moi de le faire." Dire le mot excuse est assez dur pour moi. Car je ne suis pas ce genre de personne à s'excuser. Quand je le fais c'est parce que je n'ai véritablement aucune autre solution à portée de main. Pourtant, là, je dois faire un effort. Il a fait un premier pas je dois continuer par le second. "Ce que je ne comprends pas, c'est où tu es allé? Normalement cela doit t'apaiser. Je n'ai pas réussi à te mettre dans de bonnes conditions." Lui ayant fait peur juste avant, je ne pense pas que ça a favorisé grand chose. "Mais après... C'est passé. Alors ne t'inquiète pas. Pour moi tout va bien. Nous allons bien." dis-je en rougissant. Nous... Je ne suis pas habituée de faire partie d'un nous. D'un groupe. Oui je suis en binôme avec Eryk, mais c'est plus un collègue, un "copain" de jeu. Lui-même sait très bien qu'à cause de mes barrières, j'ai dû mal à me rapprocher de lui. Je le fais pas à pas. Mais notre relation n'est pas comme celle que j'ai pu avoir avec Auguste, Hadrien ou bien Mallaury. Ce qui m'amène dans une réflexion, dans un calcul présageant de mauvaises choses. Si je continue d'alimenter notre lien, risque-t-il sa place? Tilda vient bien de se faire nominer par la roulette russe. "Je porte la poisse je crois." je conclue cette hypothèse à voix haute. Croise son regard et reste muette. Parce que je ne me vois pas quoi dire d'autre. J'ai peur des conséquences. Peur d'un autre départ. D'une autre perte.

Sujet: Re: Home 25.10 à 17h23 Jeu 23 Oct 2014 - 20:56

Cette rencontre n'aurait pas pu mieux tomber, c'est ce qu'il signifia à Ana quand il se retrouva face à elle. Des jours et des jours que leur échange de la dernière fois encombrait ses pensées, il ne culpabilisait pas d'avoir réagi de cette façon parce qu'il n'avait rien contrôlé sur le moment, mais bel et bien parce qu'il avait embarrassée Ana alors que ses intentions étaient bonnes ce jour-là, ce qu'elle voulait c'était l'aider à se détendre, à se vider l'esprit. Ils n'en avaient pas reparlé depuis, et ça lui pesait, plus qu'on ne pourrait le penser. Mallaury avait le sentiment que s'il laissait les choses comme telles, ils finiraient par s'éloigner l'un de l'autre à cause de non-dits, le pire ennemi d'une relation à ses yeux. Il n'avait pas la moindre envie que l'ombre de leur dernière conversation plane indéfiniment sur eux deux, et c'était à lui d'aller vers elle, parce que c'était à cause de lui qu'ils en étaient là aujourd'hui. Encore fallait-il qu'Ana soit disposée à écouter ce qu'il avait à lui dire... et heureusement, elle sembla réceptive à la démarche de l'irlandais, estimant d'ailleurs que c'était à elle de s'excuser. « ah non, toi tu voulais bien faire ce jour-là, tu te souviens ? » pourquoi aurait-elle dû s'excuser, elle n'y était pour rien, en plus c'était plutôt la spécialité de Mallaury se d'attribuer une responsabilité qu'il n'avait pas normalement - sauf que là, pour le coup, il était bien en tort. Elle lui confia ne pas avoir compris où il était allé, car le but était de trouver la paix intérieure, or elle considérait ne pas être parvenue à le mettre dans de bonnes conditions. « je pense plutôt que c'est moi qui n'étais pas dedans, je ne devais pas être suffisamment concentré. » comme à son habitude Mallaury devait être ailleurs, il ne lui en fallait pas beaucoup généralement pour s'égarer en pensées. « mais je ne comprends pas non plus dans quoi je suis parti. » reprit-il, avant de soupirer. Ana lui avait demandé de remonter jusqu'à un souvenir heureux, il en avait bien eu un en tête, oui, mais quelque chose s'était mis en travers de son chemin alors qu'il tentait d'établir une connexion avec ce fameux souvenir. Pour Ana, aujourd'hui, tout allait bien et Mallaury était soulagé de l'apprendre. Elle ne prendrait donc pas ses distances de l'irlandais, ce qu'il avait longuement redouté, il faut bien le dire. « content de savoir que tout va bien, alors. » rétorqua-t-il dans un large sourire. Leur relation était au beau fixe, l'incident de l'autre fois ne semblait pas avoir esquinté quoi que ce soit entre eux alors oui, tout allait bien et il s'en réjouissait. Après quoi Ana laissa entendre qu'elle portait la poisse, et ça, Mallaury ne l'avait franchement pas vu venir. Qu'entendait-elle par là ? faisait-elle référence au jeu, et aux évènements récemment survenus dans celui-ci ou bien, c'était une réflexion plus générale ?... « je te demande pardon ? » il ne comprenait pas ce qui la laissait penser une telle chose, et comme lorsqu'il était en proie à l'incompréhension la plus totale, Mallaury cherchait à en savoir plus. « pourquoi dis-tu ça ? ce n'est pas bien de penser une telle chose, Ana. » souffla-t-il en la couvant de son regard bienveillant. « tu penses à quelqu'un, à quelque chose en disant ça ? » il ne concevait pas qu'on puisse se mettre de telles idées en tête, même lui n'avait jamais mené un tel raisonnement, et pourtant tout ce qui était insensé et illogique lui était attribuable en temps normal, alors c'est vous dire.

Sujet: Re: Home 25.10 à 17h23 Ven 24 Oct 2014 - 16:58

Oui ça je m'en souviens bien, mais je me rappelle que la raison de mon intervention, de mon aide était que je l'avais pris par surprise quelques minutes auparavant. Si je n'avais pas joué à l'infiltré rien de tout cela ne serait arrivée. Pour une fois que j'exécute un semblant d'excuse, voilà que Mallaury veut se prendre les charges. C'est le comble tout de même. "Je pense au contraire que tu étais totalement dedans." Je veux dire il s'est laissé allé. Je l'ai même entr'aperçu se détendre ce jour-là. Ce n'est qu'après que tout a dérapé. Qu'il a perdu le fil de ses pensées, de ses souvenirs pour atterrir je ne sais où dans son hippocampe. "Tu t'en souviens au moins? Même un minimum?" Je ne veux pas jouer la psychanalystes, moi qui les déteste. Mais j'ai envie de comprendre. Envie de connaître les raisons de ce déraillement. C'est jouer ma curieuse. Mais pour cette situation je perçois mon interlocuteur comme un sujet d'étude plutôt que comme un ... Nous sommes quoi l'un pour l'autre? Mall' et moi. Bonne question. Nous sommes en bon accord. C'est déjà un bon début. Enfin une bonne constatation. Mais en plus de cela? Dans cette aventure? Qu'est-ce que je représente dans la sienne? Et dans la mienne où se place t-il? Pourquoi suis-je en train de me poser ces questions au juste? J'aime me faire des nœuds au cerveau. Le fait qu'il prononce mon prénom m'impressionne. Je n'ai pas l'habitude de l'entendre, de la part d'une autre personne. Certes Eryk m'appelle Ana, mais rajoute généralement banana à la fin. ça ne donne pas le même son de cloche. "Auguste a abandonné la partie. Hadrien est parti. Tilda est nominée, étant donné que je le suis aussi, Eryk est bien obligé de me suivre. En fait le seul point positif c'est que tu ne le sois pas." dis-je en esquissant un bref sourire à son égard. Je me laisse par la suite glisser vers le sol. "Cette aventure m'a appris des choses. Comme le fait qu'il faut que j'arrête de fuir les personnes m'entourant. Mais en même temps lorsque je me laisse aller... Ils s'en vont tous." Je ne me plains pas, c'est un fait.

Sujet: Re: Home 25.10 à 17h23 Ven 24 Oct 2014 - 20:35

Lui estimait qu'il n'avait pas été assez concentré au moment de se prêter à l'expérience initiée par Ana la semaine passée, tandis que celle-ci pensait au contraire qu'il avait été parfaitement dedans. À vrai dire il n'en savait rien, ça lui était quelque peu pénible d'y repenser, parce que bien sûr il s'en souvenait, on peut dire que ça l'avait même franchement marqué. Mais il aurait à coup sûr préféré oublier tout ça, cet exercice durant lequel il s'était senti en perdition totale, les pensées qui l'avaient traversé quand il avait tenté de remonter jusqu'à ce fameux souvenir, et le goût amer que tout ceci lui laissait. Il n'y avait personne à blâmer, finalement, et ce qu'il s'était passé Mallaury ne se s'expliquait pas, il y avait eu comme une interference, c'est tout ce qu'il était capable de dire. La vie était mal fichue quand même, Mallaury n'avait déjà pas de quoi se réjouir de grand-chose aujourd'hui alors si en plus il ne pouvait pas remonter jusqu'à un moment heureux de son existence, l'un des derniers, pour revivre et retrouver le temps d'un instant le vrai bonheur, celui qu'il n'avait depuis plus connu... eh bien c'était assez injuste parce qu'il n'avait pas besoin de ça. Voilà pourquoi il évitait généralement de repenser à ce qui l'avait comblé autrefois, parce qu'à l'époque il avait eu une bonne raison de se lever le matin, et qu'aujourd'hui c'est à peine s'il savait pourquoi il devait rester en vie, dans quel but. « je me souviens surtout pourquoi j'évite de ressasser le passé, le présent est bien trop fade en comparaison, et ça fait mal de se le dire. » il soupira longuement. Non, repenser à ce qu'il avait laissé derrière lui, ça lui faisait trop mal, comme il prenait soin de ne pas se projeter dans l'avenir parce que celui-ci était non seulement terriblement incertain, mais aussi parce qu'il était persuadé que rien n'irait mieux dans un futur plus ou moins proche. En fait, il doutait d'être un jour à nouveau aussi serein et épanoui, et ça l'effrayait beaucoup parce qu'il ne voyait pas vraiment d'issue à tout ça. Ana laissa entendre qu'elle pensait porter la poisse, apparemment à ses proches connaissances dans l'aventure, à l'image d'Auguste, d'Hadrien ou encore de son partenaire, avec qui elle était nominée cette semaine. « et tu peux me dire quel rôle, toi, tu penses avoir joué dans tout ça ? » l'abandon d'Auguste n'avait été influencé que par le souhait du garçon d'en finir avec cette aventure, Hadrien n'avait malheureusement pas bénéficié du soutien des téléspectateurs... quant à son binôme, Mallaury ignorait les raisons pour lesquelles Ana et son partenaire étaient en danger mais pourquoi Ana devrait-elle s'attribuer toute la responsabilité dans cette affaire ? « c'est un malheureux concours de circonstances, voilà mon avis. » ces départs qui avaient eu lieu autour d'Ana, et cette nomination, ce n'était imputable à personne et sûrement pas à elle. Le fait qu'il n'ait pas connu la nomination était, d'après elle, le seul point positif. Mallaury esquissa un sourire. « ah bon, parce que... tu te soucies de mon sort, à moi aussi ? » l'idée n'était pas déplaisante, au contraire, simplement ça le surprenait d'être associé à des candidats dont Ana avait été tout de même très proche, d'après ce qu'il en savait. Il ne pensait pas avoir autant d'importance aux yeux de sa camarade, pour tout vous dire. « Ana... » souffla-t-il, tout en s'approchant d'elle avant de plonger son regard dans le sien. « le fait que tu ailles vers les gens ou que tu t'en éloignes, ne va pas influer sur le cours du jeu, ou sur leur aventure. enfin tu te rends compte que ça ne fait aucun sens ? » il s'était exprimé d'une voix douce, ce qu'il cherchait à lui démontrer c'est qu'elle se faisait des idées, et qu'elle n'avait porté la guigne à personne. « on est d'accord ? » il soutenait toujours son regard, et ne la quitterait pas des yeux tant qu'il n'aurait pas obtenu la réponse escomptée à sa dernière question.

Sujet: Re: Home 25.10 à 17h23 Ven 24 Oct 2014 - 23:05

C'est étrange. Vraiment. Lorsqu'il évoque son passé, j'ai l'impression de m'entendre. D'entendre cette petite voix qui vit en moi, qui me parle. "Quelquefois on se demande si ce qu'on a vécu est bien réel tellement c'est lourd en émotion." Est-ce que j'essaye de continuer sa phrase? Non c'est un constat que je me fais moi-même et qui rejoint d'une certaine manière ses sentiments, à lui. Je ne pensais pas avoir des points communs avec Mallaury. Je ne pensais pas que j'allais m'attacher à ce genre de personnalité. Oui je me suis attaché à lui, je le compte comme l'un de mes alliés dans ce nid. Parce qu'il fut l'un des seuls à ne pas me juger. A essayer, à vouloir me connaître. "Je ne sais pas si j'ai véritablement joué un rôle, mais en fait... " Je n'arrive pas à trouver mes mots, je n'arrive pas à me libérer de mes émotions qui me pèse à force de rester cloîtré, bloqué dans mon ventre. Je l'écoute alors parler. Selon lui c'est le hasard. Des coïncidences qui n'ont aucun rapport, des accumulations, sans lien, sans rien. J'esquisse un bref sourire. J'aimerais bien le croire. Je pense même au fond qu'il n'a pas tort. Que je m'en fais trop. Sa question me sors de ma rêverie. "Oui." dis-je assurée, bien que rougissant face à ma détermination soudaine. "Tu.. fais partie de mon entourage. J'aime..." Oh comme c'était dur, ce n'était pas simple de se dévoiler. "Te savoir là." Rien que cette phrase parait tout à coup bizarre. Parce que ça vient de moi? Pourtant je le pense. Mais j'ai l'impression que... ça coince. Il se rapproche alors de moi. Redis mon nom. Mon regard plonge dans le sien et me voilà en train de boire ses paroles. "Tu en es sûr?" dis-je en esquissant un demi-sourire. Je sens mes yeux me piquer. Cela fait bien longtemps que je ne me suis pas attaché des personnes, que je me suis interdit de le faire. Mais dans ce jeu j'ai rompu ma promesse. Les fait de les voir partir, de ne pas leur dire aurevoir dans les normes... ça me touche plus que ça ne devrait. Je n'ai pas envie de ressentir de nouveau ce sentiment de perte. ça fait trop mal. "Tu sais... je crois n'avoir jamais ressenti cette chaleur que l'on peut ressentir lorsqu'on est auprès de quelqu'un." Je ne sais pas si je m'exprime bien. J'espère qu'il arrive à me comprendre, ma logique et moi en cet instant brumeux. "Mes alliés ici ce compte sur les doigts de la main et tous mes alliés ont réussi à me toucher d'une quelconque manière." Où je vais? Je n'en sais rien moi-même. Je laisse les paroles couler. Libre. "Je me trouve faible. Là, maintenant. Parce que j'ai apprécié ces moments, que je veux en vivre d'autres... mais je n'ai pas envie de perdre à nouveau." Parce que cette douleur qui me hante, qui me terrorise, je ne veux pas qu'elle refasse surface. Je lui attrape alors les mains. "Si je pars, va le plus loin possible!" C'est un conseil, un ordre. Si je pars... Mallaury pourra compter sur mon soutien.

Sujet: Re: Home 25.10 à 17h23 Sam 25 Oct 2014 - 2:27

Il médita un instant sur les propos d'Ana. De toute évidence, tous deux se trimballaient un passé qui n'était pas des plus réjouissants, mais il refusait de considérer ce qu'il avait vécu comme quelque chose de lourd, de dur à porter parce qu'il n'avait quand même pas connu l'enfer, Mallaury, il ne fallait pas exagérer. Il était passé par des trucs pas évidents, oui, comme tout le monde et il est certain qu'il ne s'en était jamais vraiment relevé mais il essayait de ne pas trop s'apitoyer sur son sort, car certaines personnes avaient vécu tellement pire... Et puis, c'était surtout un garçon très - trop - sensible, alors ce qu'il avait eu tant de mal à traverser en aurait sûrement fait rire plus d'un ici, vu que certains étaient bien incapables de comprendre qu'on puisse être autant touché, limite détruit par ces choses-là - il y avait des candidats impassibles et détachés dans ce nid, il avait pu s'en rendre compte et croyez-bien que cette discussion qu'il avait présentement avec Ana, il n'aurait pas pu l'avoir avec n'importe quel candidat. Parce que ç'aurait été leur donner l'occasion de souligner le fait qu'il se posait sans cesse en victime, et ça, il l'avait déjà bien assez entendu. Il avait ses faiblesses, une fragilité qu'on ne pouvait ignorer et forcément, certaines choses étaient bien plus susceptibles de le faire perdre pied, lui, que d'autres. Mais ça, Ana semblait le saisir, et enfin il n'avait pas le sentiment qu'on le prenait pour le plaintif de service - ne nous leurrons pas, il l'était pour quelques uns de ses camarades, peut-être pas tous mais une certaine partie. Pour en revenir à Ana, il avait cherché à lui ouvrir les yeux sur le fait qu'elle n'avait pas à s'attribuer la responsabilité d'évènements survenus dernièrement dans le jeu et lors desquels elle n'avait joué aucun rôle. Rappelons qu'elle en était venue à la conclusion qu'elle avait porté malheur à certains candidats, tout de même, et il n'était pas question de la laisser penser une telle chose plus longtemps. Mallaury tenta donc de lui démontrer qu'elle n'y était pour rien, que c'était une succession de circonstances malheureuses, et rien de plus. Mais avant ça, elle lui avait avoué que le fait qu'il ne se soit passé par la case nomination était l'unique point positif dans tout ça, ce qui signifiait qu'elle se souciait du sort de l'irlandais, du moins ça semblait être le cas. Elle le lui confirma, et il crut percevoir un début de rougissement sur le minois de sa camarade. Il la sentait comme gênée d'admettre qu'elle aimait le savoir là, et du coup, il l'était à son tour. Enfin, ça faisait plaisir à entendre, il ne dirait pas le contraire. « et je resterai là tant que je le pourrai. » il laissa entendre, d'un ton empreint de bienveillance. Il faisait partie de son entourage, disait-elle, et ce n'est pas comme s'il comptait s'éloigner d'Ana et quitter ce cercle au sein duquel elle lui avait fait une place. Donc oui, il y resterait tant qu'il en aurait la possibilité, mais ça ne dépendait pas entièrement de lui non plus hélas. Il hocha doucement la tête pour lui faire savoir que oui, il en était sûr, il croyait à ce qu'il lui racontait, il ne s'agissait pas uniquement de la rassurer en la berçant de jolies paroles. Ana reprit, des moments comme ceux qu'elle avait apprécié ces dernières semaines, elle désirait en vivre de nouveaux mais la peur de perdre ses alliés qu'elle disait pouvoir compter sur les doigts d'une seule main la guettait toujours. En fait, elle se sentait surtout vulnérable, impuissante, c'est le ressenti qu'avait Mallaury en l'écoutant avec la plus grandes des attentions. Il se laissa faire quand elle entreprit de se saisir de ses mains, après quoi elle le pria d'aller le plus loin possible si elle venait à partir. « non, ne dis pas ça... » souffla-t-il, parce qu'elle considérait l'éventualité de quitter le nid demain et ce qu'il voulait voir, lui, c'était de l'espoir, de l'optimisme dans ses yeux - oui, lui, le garçon le plus pessimiste du lot ne manquait pas de culot, effectivement. Alors c'est vrai, elle risquait bel et bien l'élimination mais lui avait envie de croire que ça ne serait pas non plus pour cette fois. En plus, ne lui demandez pas pourquoi, mais il le sentait bien. « demain, tu reviens. » il formula, comme sûr de lui parce qu'il n'en doutait pas, il s'en était convaincu depuis jeudi. Il pouvait très bien se tromper, oui, après tout rien n'était acquis pour personne mais il avait un bon pressentiment pour ces nominations, et on ne peut pas dire que ça lui arrivait bien souvent, alors il avait envie de s'y fier pour le coup. « et tu n'es pas faible, ce n'est pas comme ça que je te vois, moi. » il ajouta, tandis que son regard ne quittait toujours pas celui d'Ana. Oh, oui, il y avait bien une personne faible en ce lieu mais ça n'était certainement pas elle, pour Mallaury elle avait clairement inversé les rôles même s'il se garda bien de le faire savoir.

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