+ mckayla

Et si je partais ? Si j’annonçais ce soir que j’abandonnais ? Ou que je partais même sans prévenir personne ? Et alors que je regardais avec dégoût mon reflet dans le miroir, je ne peux pas m’empêcher d’avoir ses idées d’abandon. Tout simplement parce que je ne pouvais plus supporter tout ça. C’était trop pour moi. J’étais venu ici pour m’amuser, pour faire de nouvelles connaissances, de belles connaissances, mais tout ce que j’arrivais à faire, c’était de rompre tout contact avec la personne avec qui je m’entendais le mieux ici, et de faire du mal aux gens. J’étais égoïste, lâche et trouillard, je le savais, alors qu’est-ce qui me retenait ici, finalement ? Caché dans les coulisses, je me demande si c’est une bonne idée que je me rende sur le plateau. J’hésite. Je pense que mon absence ferait du bien à beaucoup. Et alors que je m’apprête à faire demi tour, je tombe sur McKayla. «  Oh. » je dis, surpris. Je ne m’attendais pas à tomber sur elle, clairement. «  Tu aurais pas une blague ? » je demande sans vraiment savoir pourquoi. J’avais juste besoin de me changer les idées. «  Ou parle, sinon. Dis tout ce qui te passe par la tête, ça m’empêchera de penser. » Non parce que McKayla était connue pour être plutôt bavarde, personne ne pouvait le nier.

Je n’irai pas au prime. Je ferai mieux d’aller retourner me coucher, ça valait mieux pour tout le monde. Je n’avais pas encore envie de faire face aux images que Akela pouvait bien me montrer, ou face à une côte de popularité médiocre. Rien n’allait vraiment bien en ce moment, et j’avais l’intuition que me rendre à se prime ne ferait qu’empirer les choses. À moins que McKayla soit capable de me faire penser à autre chose. Et elle ne se fait pas prier lorsque je lui demande de me dire tout ce qui lui passe par la tête. Ah oui quand même… Il s’en passait des choses, dans sa tête. Sûrement plus que n’importe qui dans ce nid. C’était assez… étonnant. Je ne peux pas m’empêcher de grimacer lorsqu’elle parle de manger des poireaux. «  C’est… intéressant. » Je dis, un peu dubitatif, pour ne pas qualifier tout ça d’étrange. «  Par contre les poireaux, je n’accepte pas. » Je ne peux pas m’empêcher de commenter. Oui, c’était une aliment à bannir. «  J’ai quand même 2 ans avant la trentaine… Ça serait bête de faire une crise pendant deux ans, tu trouves pas ? » Je demande, plus pour moi même qu’à elle. Faisais-je vraiment une crise de la trentaine ? Après tout, ça ne m’étonnerait même pas. «  Tout est trop compliqué ici. » Je lui explique tout simplement en haussant les épaules. «  Et puis ces primes sont définitivement maudits. »