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 you know that I could use somebody ~ 10/11 | 11h20

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Percy

Percy
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MessageSujet: you know that I could use somebody ~ 10/11 | 11h20   you know that I could use somebody ~ 10/11 | 11h20 EmptyLun 10 Nov 2014 - 2:23

“ you know that I could use somebody ”
w/paloma.


Son cœur lui avait rarement semblé peser aussi lourd. A vrai dire, il croyait pouvoir se rappeler des rares fois où il avait senti ce poids immense dans sa poitrine, des fois où comme aujourd'hui il s'était senti perdu, livré à lui-même. C'est ce qui arrivait quand Percy se sentait profondément esseulé, et contrairement à ce qu'il avait toujours laissé paraître jusqu'ici, il n'y avait rien au monde qui l'ait un jour fait davantage souffrir que sa solitude. Et aujourd'hui, il était las de se complaire dans ce jeu d'apparences, parce que ça finissait par le rendre barge, par lui donner envie de se frapper la tête contre un mur jusqu'à en faire de minuscules morceaux. Il était fatigué, oui, de tout intérioriser, de cacher le moindre de ses ressentis derrière des sourires de façade, derrière des expressions le plus souvent impassibles, comme s'il consentait lui-même à être ce robot pour lequel on semblait parfois le prendre, comme si c'était outrageusement facile de se déshumaniser, alors qu'il suffisait parfois d'un rien pour lui donner envie de tout envoyer valser, parce qu'il était comme ça dans le fond, qu'il prenait les choses à cœur et ne voyait facilement plus rien d'autre que ce qui lui causait du tourment. Cette semaine, il se sentait partiellement démuni, parce qu'il s'était peut être un peu trop reposé sur une relation qui l'avait indéniablement aidé à s'accepter en tant que joueur, alors qu'il n'arrivait le plus souvent même à s'accepter en tant qu'homme. Il pensait s'être épanoui au sein du jeu, mais il réalisait aujourd'hui qu'il s'était simplement voilé la face, qu'il suffisait d'un départ pour qu'il vacille complètement, pour que tout lui semble insurmontable, alors que c'était ce mec je-m'en-foutiste qu'il était depuis le début que le public avait sauvé, que c'était certainement la carte qu'il ferait bien de jouer encore, tant qu'il le pouvait, ne serait-ce que pour ne pas sortir dimanche. Mais ça lui demandait plus d'efforts, plus d'énergie, maintenant qu'il ne pouvait même plus espérer trouver un regard pleinement complice, parce qu'il voyait bien depuis hier que personne n'osait franchement l'approcher, qu'au mieux on s'étonnait de le voir s'isoler comme si son aventure avait subitement perdu toute sa saveur, qu'au pire on moquait son incapacité à passer au dessus, lui qui avait habitué tout le monde à se foutre de tout et surtout à ne rien laisser entraver sa motivation. Il se fichait bien, dans le fond, de ce que les autres pensaient de lui et de sa façon de réagir à tout ça. Il ne leur devait rien, et personne ici ne pouvait prétendre le connaître suffisamment pour savoir quelle était la façon la plus normale pour lui de gérer tout ça. Alors oui, il ne voulait voir personne dans l'immédiat, l'anglais était tout aussi bien tout seul, assis sur l'une des marches des escaliers, comme s'il avait voulu les descendre mais qu'il s'était arrêté en chemin, que ses jambes lui avaient dicté de se poser, pour souffler, ou simplement pour regarder défiler les heures, comme un spectacle qui ne prendrait fin que lorsqu'il aurait perdu toute une journée à simplement perdre son temps, parce que c'est tout ce qu'il se sentait capable de faire dans l'immédiat.
Paloma

Paloma
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LOCALISATION : madrid/toulouse
EMPLOI : ex-actrice (porno) en reconversion, diplômée d'histoire de l'art
CITATION : c'est très joli, la vie. Mais cela a un inconvénient, c'est qu'il faut la vivre.
JUKE BOX : sia ~ chandelier ; arctic monkeys ~ do i wanna know ; imagine dragons ~ radioactive ; natalie imbruglia ~ torn ; the kooks ~ naive ; louise attaque ~ j't'emmène au vent ; ghinzu ~ high voltage queen
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MessageSujet: Re: you know that I could use somebody ~ 10/11 | 11h20   you know that I could use somebody ~ 10/11 | 11h20 EmptyLun 10 Nov 2014 - 19:13

Dans les méandres de son cœur tourmenté, y’a des hauts et des bas, des chutes vertigineuses et des remontées mécaniques brutales, des froids polaires qui glacent le sang et des levers de soleil radieux qui réchauffent la poitrine. En ce moment, ça va. Mieux, du moins. Paloma n’a plus l’impression d’évoluer dans un brouillard opaque ou de traîner sa carcasse normalement si légère comme un boulet derrière elle. Un boulet lesté de plomb et de mauvais sentiments qui se nourrirait de son essence. Elle sent que son secret est sur le point d’être percé et ça la rassure, l’idée de se livrer, d’apaiser sa conscience effilochée, d’appliquer du baume sur les blessures ouvertes qui font mal. A ça s’ajoute le prime de dimanche qui l’a épargnée. La compagnie de Ghika a été salvatrice, les notes n’ont pas été l’épreuve du feu qu’elle imaginait et les départs qu’elle craignait tant n’ont pas eu lieu, évitant ainsi de balayer la sérénité durement regagnée. Mais c’est pas tout rose pour autant, cette semaine Alistair et Percy sont de nouveau sur la sellette et ses lettres un peu naïves n’auront peut-être pas beaucoup de répit avant de retrouver leurs destinataires respectifs. Il y a Clémentine, qui risque sa place et pour laquelle de nouveaux mots couleront sans doute à l’écrit parce qu’elle a réussi à gagner un refuge dans son cœur, une place de choix pour une fille qui la bouleverse sans même essayer. Gaëtane aussi, que Paloma apprécie depuis le début. Ces nominations ne sont pas faciles, pas faciles du tout, mais elle relativise et refuse de se laisser atteindre si vite au lieu de profiter de sa semaine parce que généralement l’accalmie ne dure qu’un temps avant que les vagues mélancoliques ne reviennent s’écraser contre les dunes. Pour préserver le soleil qui rayonne à l’intérieur, rien de tel que la nature, la plage, la forêt, tous ces lieux à la beauté apaisante et poétique dans lesquels Paloma aime se perdre. C’est pour ça, qu’elle descend rapidement les escaliers de ses pas lestes, éthérés. Elle frôle les marches plutôt qu’elle les frappe et a presque l’impression qu’elle pourrait flotter, planer, s’envoler avant la fin. Sauf qu’une silhouette affalée en plein milieu des escaliers lui coupe violemment son élan, comme si on venait de trancher les souliers ailés d’Hermes ou seulement ses propres tendons. Paloma pile en reconnaissant Percy et d’un coup, tout est balayé. La plage, le soleil, la chaleur, la beauté, tout. Y’a plus que lui et le spectacle radicalement différent qu’il lui offre sans le savoir et qui lui crame le cœur. C’est Elsa qu’est partie et si elle n’a jamais réfléchi sur ce qu’elle représentait pour l’anglais – loin d’elle l’idée de le juger comme le moitié du nid le fait déjà – elle sait à travers les chroniques combien Elsa tient à lui. Mais à le voir comme ça, aussi misérable, replié sur lui-même comme une âme en peine, ça la frappe comme un boomerang en pleine gueule ; il souffre, Percy. Derrière sa façade impassible, derrière la dureté tranchante de ses mots et l’indifférence narquoise qu’il sait afficher, il éprouve lui aussi. Et Paloma, ça décuple sa tendresse naturelle, de le voir aussi mal. Elle ne peut rien faire pour l’aider, elle en a conscience, mais elle se promet d’essayer, de pas le laisser, de rester même si c’est contre son gré. Alors elle se laisse choir à ses côtés, tout contre lui, et le couve d’un regard doux, un peu fuyant. C’est un regard qu’ose pas détailler son visage, un regard qu’a mal de le voir comme ça, prostré, éteint. Mais ses iris brillants glissent doucement sur sa peau avec la délicatesse d’une plume pendant qu’une main timide, hésitante mais bienveillante, vient caresser la sienne. La pulpe de ses doigts effleure sa paume, frôle ses doigts avant de se refermer autour d’eux dans une étreinte qui dit rien de plus qu’elle sera là. Aujourd’hui comme demain ou dans un mois. Aussi longtemps qu’il en aura besoin, elle ne le laissera pas tomber. Paloma n’ose pas davantage, elle ne sait pas comment Percy réagit quand il a mal, vraiment mal, quand il est blessé et que même la chape de sa fierté peut pas le sauver. Elle essaye de l’approcher comme on le ferait avec un animal sauvage, un prédateur au sol mais qui n’en reste pas moins dangereux, imprévisible. En douceur, en souplesse, en silence. Avec réserve et respect. Elle le force à rien, Paloma. Ni à lui parler, ni à l’accueillir. Mais quoiqu’il arrive, elle restera près de lui. C’est tout.
Percy

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MessageSujet: Re: you know that I could use somebody ~ 10/11 | 11h20   you know that I could use somebody ~ 10/11 | 11h20 EmptyMar 11 Nov 2014 - 3:11

Il ne savait pas bien depuis combien de temps il était assis là, si ça faisait une heure, ou un peu plus. Ce qu'il savait, en revanche, c'est qu'il ne décamperait pas de si tôt, parce que c'avait un coté apaisant d'être ainsi isolé de l'agitation ambiante, de tout ce qui risquait de vite lui rappeler que l'aventure continuait bel et bien, n'en déplaise à ce blasé qu'il était devenu, à ce joueur en perte de motivation qui se sentait extrêmement démuni depuis hier soir. Hier soir, justement, il avait fini par quitter le plateau, le cœur au bord des lèvres, complètement retourné par cette issue dégueulasse qu'il n'acceptait toujours pas aujourd'hui. Elsa était partie et il avait mal, parce qu'il était bien plus dépendant de ses relations qu'il voulait bien le montrer, qu'en l'occurrence il avait eu tendance à énormément se reposer sur celle-ci, chaque fois qu'il avait douté, qu'il s'était senti oppressé, esseulé ou tout simplement triste. Elle avait toujours eu cette fascinante capacité à le faire sourire, Elsa, et sans grand effort, et c'est en ça que cette relation avait fini par lui apparaître comme précieuse, pour ça aussi qu'il souffrait de cette perte soudaine, brutale, qui le laissait dépourvu de la plupart de ses repères, parce que son tort c'avait été de ne jamais envisager l'idée qu'elle puisse partir avant lui. Et être enfermé ici, sans elle, entre quatre murs qu'il aimerait pouvoir défoncer au marteau, c'était le plus dur. Parce que même lorsque les choses étaient devenues plus compliquées, même quand il avait cru la perdre au profit de ces idiots qui avaient cherché à l'éloigner de lui, il avait toujours pu trouver son regard au détour d'une pièce, parce qu'elle n'avait jamais pu aller bien loin. C'était peut être con mais il se prenait à imaginer ce qu'il en était pour elle à l'extérieur, comment s'étaient passées ses retrouvailles avec sa fille, et ce qu'avait été la première chose qu'elle avait faite en retrouvant sa liberté. C'était sûrement se faire du mal que de penser à tout ça, c'était sûrement enfoncer encore un peu plus ce poignard qu'il avait cru sentir lui pénétrer la peau, mais c'était plus fort que lui. Et maintenant qu'il était là depuis déjà un moment, il en venait à se questionner sur ce qu'il pourrait bien faire ensuite, quand il ne serait plus question de se réfugier sur cette marche, qu'il lui faudrait continuer, jouer de nouveau, et vaincre cette détresse qui à cet instant lui paraissait purement insurmontable. C'est à toutes ces choses qu'il pensa au moment où des bruits de pas se firent entendre derrière lui, l'amenant à espérer, à prier même pour que qui que soit cette personne, elle reparte d'où elle venait. C'était sûrement injuste, mais il partait du principe que personne ne pouvait rien pour lui, pas même ces mecs qu'Elsa avait si bien noté mais qui ne devaient pas connaître la moitié de son mal être. Mais lorsque ce quelqu'un s'assit près de lui et qu'il n'eut même pas à tourner la tête pour reconnaître Paloma, il se sentit bête. Bête, oui, d'avoir attendu d'elle qu'elle l'ignore alors que si elle l'avait fait, il en aurait certainement d'autant plus souffert. Il ne savait pas trop pourquoi, si c'était parce qu'elle dégageait depuis toujours cette bienveillance égale aux cœurs les plus purs de ce monde, mais il se sentait déjà un tout petit mieux, juste parce qu'elle était là, juste parce qu'il sentait émaner de son être cette incroyable gentillesse, qui lui réchauffait le cœur. Il sentit son regard posé sur lui mais n'osa la fixer en retour, parce qu'il détournerait les yeux de gêne, de honte, parce que ça n'était pas simple pour lui d’apparaître dans cet état, alors qu'avec elle il avait toujours eu la plus grande facilité à se complaire dans sa fierté. Il se sentait vulnérable, mais pas nécessairement en danger, parce que là où un Lou aurait pu en profiter pour l'enfoncer, Paloma ne ferait rien d'autre qu'essayer de l'apaiser, il le savait. Alors il la laissa faire lorsqu'elle caressa sa main, puis qu'elle la lia à la sienne, et il se surprit à expirer doucement, de soulagement sans doute, tandis que ses propres doigts se resserrèrent autour des siens. « Je te mérite pas » qu'il laissa échapper presque inconsciemment, tant ça lui apparaissait comme une évidence. Déjà, il l'avait trouvée bien bonne avec lui dans la cuisine, l'autre jour, mais là elle faisait pour lui ce que peu auraient certainement fait, parce que peu ici iraient s'imaginer qu'il pouvait souffrir, derrière ce trop plein d'assurance qu'il mettait si habilement en avant. Elle finissait par presque mieux le connaître qu'il se connaissait lui-même, c'en était perturbant, pour autant il ne voudrait changer ça pour rien au monde, parce qu'il avait si peu l'habitude de se sentir soutenu qu'il aimerait pouvoir passer toute sa semaine ici, avec elle. Alors ce n'était pas tant qu'il ne méritait pas son empathie, c'était plutôt qu'il ne méritait pas une amie, une proche connaissance comme Paloma. Finalement, sa tête se tourna doucement et son regard, un peu moins vide maintenant qu'elle était là, la dévisagea avec douceur. Et puis, comme une tendre impulsion, il se tourna pour de bon vers la brune et précipita délicatement son buste contre le sien, jusqu'à venir l'enlacer et séparer leurs mains juste le temps de l'enserrer de ses bras, et déposer son menton sur son épaule, dans un contact un brin hésitant mais dont il avait cruellement besoin. « Pardonne-moi. Pour tout. » Pour ses réactions disproportionnées, ses commentaires acides, ses jugements subjectifs, et tout ce qui lui avait fait du mal. Pour avoir longtemps pensé qu'elle le frustrait par plaisir, aussi, et pour globalement avoir rarement été digne de sa bonté. Et puis, c'est vrai, il espérait qu'elle le pardonnerait par avance d'avoir du jouer, d'avoir du se jouer d'elle comme des autres, même que dans une moindre mesure. Qu'elle le pardonnerait d'être ce qu'il était, en somme.
Paloma

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MessageSujet: Re: you know that I could use somebody ~ 10/11 | 11h20   you know that I could use somebody ~ 10/11 | 11h20 EmptyMer 12 Nov 2014 - 0:35

Paloma ne bouge pas, le coeur au bord des lèvres. Elle attend. Elle se contente d'attendre, le souffle court, comme si même respirer risquait de troubler la détresse de Percy, de la raviver. Alors elle fait rien, elle se met sur pause et attend sa réaction. Ce serait mentir que de dire qu'elle l'appréhende pas, ne serait-ce qu'un petit peu, parce qu'elle ne sait pas trop où ils en sont tous les deux. Ce qu'elle sait c'est seulement ce qu'elle, elle éprouve et ça la pousse à rester près de lui même si c'est peut-être pas ce qu'il veut. Paloma n'est pas le genre à abandonner facilement, à laisser tomber les autres même quand ils lui demandent. Elle aimerait y arriver, lâcher prise, se préserver mais c'est pas son tempérament. Son caractère la pousse à revenir, à réessayer, à prendre par la main et à guider vers des horizons moins sombres. Elle aide les autres parce qu'elle est incapable de s'aider elle-même sans doute. Inconsciemment, elle aide aussi les autres comme elle aimerait qu'on l'aide, elle, malgré qu'elle ne le montre jamais, qu'elle ne se livre pas et qu'elle reste toujours évasive. Le temps semble englué, lourd et épais comme du miel et Paloma n'ose pas bouger. Ses doigts étreignent ceux de Percy mais son pouce reste immobile sur sa paume alors qu'elle aimerait juste la caresser. Et puis, il s'anime. Elle sent les doigts de l'anglais chercher les siens et les serrer à son tour et son coeur se relâche pour reprendre son souffle. Paloma glisse un regard vers leurs mains liées avant de le reporter sur le visage tourmenté de Percy. Y'a pas d'air supérieur de sale gosse, de sourire charmeur, y'a juste... rien en fait. Des traits contrits, fermés, des lèvres serrées et un regard qui la fuit, lui habituellement plein d'affront ou de malice. Paloma ne dit rien parce qu'elle ignore quoi dire dans ces cas-là et même s'il aurait envie d'entendre le son de sa voix. A la place, ses doigts s'animent, son pouce vient effleurer sa paume dans un mouvement furtif mais continu et qu'elle espère apaisant. Le silence les enveloppe mais c'est pas le silence menaçant qui précède les conflits, les cris et tout ce qui fait mal. C'est un silence un peu gêné, un silence qu'a pas l'habitude d'être appelé quand il s'agit d'eux parce que s'ils peinent à se comprendre, ça les a jamais empêché de se parler. Parfois à tort et à travers sans même le vouloir mais en tout cas le silence entre eux, c'est nouveau. C'est pas grave, du moins pas pour Paloma. Elle n'a pas peur du silence au contraire elle l'apprécie quand il ne se montre pas agressif, rempli de non-dits et de mauvais sentiments. Percy le brise finalement et ce qu'il souffle sans doute sans même y songer tant elle doit se concentrer pour l'entendre, ça la glace. Elle reste interdite un moment, les yeux fixés sur son profil qui la regarde pas et puis elle sent un truc rugir en elle. Il a pas le droit de penser ça. Ca l'énerve parce que c'est des conneries tout ça. Y'a pas de mérite qui tienne dans les relations. Personne ne mérite personne, personne ne peut juger de ces choses-là. C'est une question d'envie, de volonté mais d'envie surtout. On a envie de fréquenter quelqu'un et on le fait c'est tout. On s'en fout qu'elle soit trop bien pour nous ou pas assez bien ce qui compte c'est qu'on l'aime peu importe le degré. C'est les sentiments qui font qu'une relation nous semble essentielle ou juste. C'est ce qu'elle nous apporte qu'on devrait quantifier pas le reste. Paloma, elle l'aurait jamais cru après un premier échange houleux mais Percy est devenu quelqu'un d'important. Quelqu'un qui compte, beaucoup, plus qu'elle ne lui a jamais dit et plus qu'il s'en doute sûrement mais c'est comme ça. Y'a un truc chez lui qui est venu effleurer son âme et qu'est jamais reparti et elle veut pas le laisser croire des conneries comme ça. « Ce genre de jugement n'a aucune espèce d'importance » qu'elle murmure de son timbre plus doux qu'une bise qui vient tendrement heurter sa peau. Et même s'il la méritait pas, elle l'a choisi, Paloma. Elle a choisi de s'accrocher, de pas le laisser tomber, de l'aider si elle le peut. Elle dit pas que ses choix sont toujours les meilleurs, elle dit pas qu'elle se mangera pas un énième mur dans la gueule mais c'est son choix et elle s'en relèvera. Parce que même si on la trouve frêle, faible, fragile, elle est plus forte qu'elle en a l'air et après la souffrance qui fait mal, elle se relève. Toujours. Percy se retourne pour la dévisager et elle le laisse faire, Paloma. Elle tente juste un sourire faiblard qui essaye de rayonner un peu, de le réchauffer, mais c'est pas gagné parce que le voir comme ça, ça lui donne pas vraiment envie d'être éclatante. Ça lui fait seulement de la peine. Beaucoup de peine. Et puis, d'un coup, il se presse contre elle pour l'enlacer et Paloma se raidit sous la surprise. Elle reste un moment bête, les bras ballants, parce qu'elle réalise qu'avant aujourd'hui, elle n'a jamais vraiment été démonstrative avec lui. Elle n'est pas vraiment tactile, ça lui prend du temps pour le devenir mais elle s'y risque après. Sauf qu'avec Percy, l'après n'est jamais réellement arrivé parce qu'ils ont toujours été sur le fil, tous les deux, aux limites mal définies. Mais ça lui fait du bien, de le sentir contre elle, de le voir rechercher le contact et peut-être en tirer quelque chose alors Paloma ne reste pas longtemps inanimée malgré ses pensées embrouillées. Elle vient glisser une main dans ses cheveux blonds pour les caresser jusqu'à atteindre sa nuque et laisser ses doigts entamer une valse en pianotant délicatement sur sa peau dans une danse réconfortante. Son bras libre ondule pour entourer son dos et le caresser doucement alors qu'elle se presse plus fort contre lui comme si elle espérait aspirer tout ce qui va mal en lui et le garder en elle, l'ajouter au marasme de souffrance qui la bouffe mais qu'elle apprend à maîtriser, parfois. Elle peut ajouter tout le mal de Percy, elle le sait et si c'était possible, elle l'accueillerait. Elle lui volerait tout et elle lui laisserait que les jolies choses, que les lendemains qui chantent. Mais Paloma, elle peut pas faire ça, ça ne marche pas ainsi, ce serait trop facile. Ca ne l'empêche pas de rester tout contre lui, de calquer sa respiration sur la sienne et de lui susurrer bêtement que tout ira bien dans des murmures tout bas que personne n'entend. « T'es déjà pardonné et tu le sais » qu'elle ajoute un peu plus fort, avec un peu plus de conviction sans cesser ses gestes à la tendresse cotonneuse. Ses lèvres charnues viennent confirmer ses mots alors qu'elles glissent sur la peau qu'il lui offre, celle de son profil qui repose sur ses épaules moins frêles qu'elles en ont l'air. Elles atteignent sa tempe après avoir caressé sa joue et Paloma y dépose un baiser. Elle l'embrasse avec douceur comme pour chasser les pensées nuisibles qui s'accumulent dans son crâne avant d'appuyer son geste par des mots. « Parce que c'est ce que les amis font » Pardonner, accepter de l'autre qu'il soit tel qu'il est, l'embrasser lui et tous ses défauts et finir par ne même plus les voir. Paloma ignore si on peut les qualifier d'amis. C'est sans doute un peu facile comme terme, il manque des nuances et c'est balayer la plupart de leurs premiers échanges mais aujourd'hui, c'est d'une amie dont il a besoin, Percy. Pas d'une énième relation équivoque et elle, ça lui va. Elle pense que c'est plus précieux, plus rare aussi, et qu'elle serait meilleure dans ce rôle-là que dans celui d'une fille à séduire et qui le séduirait en retour. Son amitié, il l'a déjà. Elle n'en a seulement jamais pris conscience avant aujourd'hui, davantage préoccupée par leur incapacité à se comprendre et par une attirance réciproque qu'elle a toujours essayé d'estomper avec plus ou moins de succès. « Je t'aime beaucoup Percy, je veux que tu le saches » qu'elle souffle sans desserrer son étreinte de peur qu'il s'écroule si jamais elle le laissait. « Comment je peux t'aider ? Dis-le moi, demande-moi n'importe quoi, je le ferai. » sauf ramener Elsa malheureusement parce qu'elle n'a pas ce pouvoir. Mais pour le reste, elle peut essayer. S'il veut rester là, s'il veut qu'elle parte, qu'elle se taise, s'il a besoin de quelque chose, elle sait pas, Paloma. Ce qu'elle sait, c'est qu'elle se sent impuissante face à sa peine et qu'elle déteste ça.
Percy

Percy
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MessageSujet: Re: you know that I could use somebody ~ 10/11 | 11h20   you know that I could use somebody ~ 10/11 | 11h20 EmptyMer 12 Nov 2014 - 22:06

Être rejoint par Paloma, c'était à la fois la pire et la meilleure chose qui pouvait lui arriver en de pareilles circonstances. La pire, parce que l'anglais n'aimait pas l'idée de lui apparaître comme un pauvre type qui déprime sur une marche d'escaliers, parce qu'avec elle il avait toujours fait bonne figure, il s'était même parfois délibérément enfoncé dans ce cliché auquel elle l'avait certainement réduit au départ, parce que c'avait été plus facile, même si ça les avait longtemps empêché de se comprendre. Mais la meilleure, aussi, parce que c'était peut être justement l'occasion de se dépourvoir de cette carapace derrière laquelle il avait toujours pudiquement caché ses failles, et de la laisser apprivoiser cet animal docile qu'il était à cet instant. Elle était là désormais, près de lui, et son cœur glacé par une douloureuse nostalgie retrouvait presque déjà un peu de sa chaleur, parce qu'elle était comme ça Paloma, bienveillante et désintéressée, respectueuse et apaisante, ainsi chaque seconde qu'il passait près d'elle lui paraissait déjà plus douce, moins oppressante. Alors lorsque sa main chercha la sienne, il la laissa la trouver, ses doigts se mêlant au sien et y prenant rapidement goût, avant qu'il ne renforce lui-même la jointure de leurs mains, comme s'il craignait subitement de la voir lui échapper, quand jamais auparavant il ne s'était senti aussi proche d'elle, lui qui prenait brusquement conscience du temps qu'ils avaient perdu à se chercher, à se tester, à se provoquer, parfois avec douceur, parfois moins, sans jamais s'avouer que tout ça, même les moments les plus frustrants, les plus pénibles, ça les avaient rapproché. C'est surtout lui qu'il maudissait d'avoir longtemps joué les dragueurs frustrés, de lui avoir tenu rigueur de son ambivalence, du fait qu'elle n'ait jamais consenti à lui donner ce qu'il voulait, du fait qu'elle l'ait donné à un autre, alors qu'au fil des semaines il lui était apparu comme évident qu'il ne se serait pas satisfait non plus d'une relation dénuée de sens. Lui qui s'était longtemps fourvoyé estimait alors ne pas la mériter, parce qu'il lui avait donné bien des raisons de ne pas insister, de ne pas voir plus loin que son insidieuse prétention, mais qu'elle était là, comme si tout avait toujours été aussi simple et apaisant qu'aujourd'hui. Elle n'était pas d'accord, et lui n'était pas surpris. C'était aussi en ça qu'elle était quelqu'un de remarquable, pour sa tendance à voir le meilleur en chacun, même en ceux qui ne l'avaient pas toujours épargnée. Alors il voudrait pouvoir lui rendre tout ce qu'elle faisait pour lui, aussi maladroit fut pourtant le regard qu'il lui destina au moment où son visage se tourna vers le sien. Il y a encore quelques minutes, il aurait certainement détourné les yeux, mais ici l'instant lui était bien trop précieux. Il avait besoin de se sentir soutenu, mais plus encore de se sentir aimé, alors il initia une étreinte délicate, à mille lieux des contacts physiques qu'on lui avait connu jusqu'ici, comme pour s'enfermer avec elle dans une bulle protectrice, où le temps s'arrêterait, où ils ne seraient jamais séparés. Il la sentit surprise, et c'était bien normal, et il eut un peu peur sur le moment qu'elle ne soit pas prête à partager ça avec lui. Ce serait douloureux mais il lui pardonnerait. Seulement il sentit bientôt sa main trouver ses cheveux, et il s'abandonna complètement à l'échange, subjugué par cette tendresse inédite. Là, il l'implora de le pardonner pour toutes les fois où il avait compliqué les choses, pour toutes les choses qu'il avait dites sous le coup de l'amertume. Conciliante, elle le rassura, et la douceur dont elle fit de nouveau preuve dessinèrent sur ses lèvres une esquisse doucement conquise. Elle embrassa sa tempe et l'anglais l'enserra un peu plus fort, et c'est sa main qui cette fois vint jouer avec les pointes de ses cheveux, et apposer de distraites caresses contre son dos. Elle parla d'eux comme de deux amis et il se sentit privilégié, parce que même si ce terme ne lui parlait pas tellement, il lui paraissait symbolique, alors qu'il y a encore quelques semaines, il aurait joué le mec que cette relation platonique frustrait. Ici, il la trouvait belle, cette relation, juste incroyablement belle. Elle n'était pas parfaite, ne l'avait jamais été, et à lui ça lui allait, parce qu'elle était forte, intense, qu'entre eux rien n'avait jamais été gagné d'avance. Et lorsque la voix de la brune s'éleva à nouveau, il ferma les yeux, comme pour s'imprégner de chacun de ses mots comme de chacun de ses gestes. « Je le sens » qu'il articula dans une douce expiration, parce que oui il sentait à travers ces contacts, à travers cette proximité, l'affection qu'elle lui portait. Il ne saurait pas précisément expliquer ce qu'il ressentait, en soi, mais il la sentait sincère, et c'était le principal. « … Et c'est étrange, de sentir qu'on compte pour quelqu'un. Étrange, mais agréable. » Parce que c'était relativement nouveau pour lui, qu'un rien pouvait l'amener à douter de l'affection qu'on lui portait. Il n'y avait qu'à voir comment il avait pris cette histoire de notes à cœur, à l'issue du prime. A bien y réfléchir, Elsa avait beau avoir laissé entendre qu'elle s'était concrètement attachée à lui, la façon qu'elle avait eu ensuite de s'éloigner, de compliquer les choses, ça l'avait fait douter. Avec Paloma, ici, c'était différent. Elle était tout contre lui et il sentait combien ce moment lui était aussi précieux qu'il l'était à ses yeux, à lui. Ils étaient sur la même longueur d'ondes, et ça ne leur était pas souvent arrivé si on tenait compte de toutes les fois où ils ne s'étaient pas compris. Il fut en tout cas tenté de lui préciser que lui aussi tenait à elle, que lui aussi l'aimait beaucoup, mais il ne saurait se débarrasser de toute sa pudeur d'un seul coup, ainsi il espérait qu'elle sentirait les choses tout comme lui les avait senties, qu'elle se fierait à ça, que ses gestes lui parleraient également. L'espagnole reprit alors la parole et chercha cette fois à savoir ce qu'elle pourrait faire pour l'aider, semble-t-il en attendant de l'anglais qu'il lui réclame quelque chose, alors qu'à cet instant ça lui paraîtrait presque capricieux. Alors il desserra légèrement leur étreinte pour se redresser de façon à pouvoir observer son minois. « Mais tu m'aides Paloma » qu'il lui souffla, les lèvres légèrement pincées, sa main longeant distraitement son bras pour venir retrouver la sienne. « Tu m'aides en étant là pour moi comme jamais personne l'a été. » Et comme peu le seraient certainement cette semaine, et ça à la rigueur il le comprendrait sans mal, il s'était rarement montré sous un jour agréable et n'inspirait pas naturellement de l'empathie aux autres. Il fallait commencer à bien le connaître pour déceler ses failles et pour savoir que quand il était assis, tout seul, la mine inexpressive et le regard lointain, c'est qu'il allait pouvait aller mal. « Alors sois simplement là, toujours, quoi qu'il arrive. Sois là et ... et laisse-moi l'occasion de t'expliquer certaines choses en temps voulu. » C'était de cette façon-là qu'elle pourrait l'aider encore d'avantage, sur le long terme. En ne le laissant pas tomber, quand bien même certaines choses pourraient lui paraître difficilement compréhensibles, quand bien même elle serait tentée de douter. « Et si tout s'arrête pour moi dimanche, s'il te plait, oublie les moments où j'ai été con, et souviens-toi plutôt de celui-ci comme du plus authentique de tous. » Parce que lui, s'il devait retenir un seul moment, ce serait indéniablement celui-ci. Tout était plus simple, ils s'apprivoisaient différemment, et ouvraient enfin les yeux sur l'affection qu'ils se portaient. Leur relation ne se résumerait jamais à un seul échange, bien sûr, parce que c'était aussi sa complexité qui l'avait rendue si particulière, mais lui n'oublierait pas le tournant que les choses avaient prises aujourd'hui, même si au départ les circonstances étaient douloureuses pour lui, quand il paraissait évident que le départ d'Elsa pèserait sur son aventure aussi longtemps que celle-ci durerait.

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