Je n'étais pas un grand amateur de sensations fortes, non, le simple fait de prendre l'avion me donnait la nausée. J'avais du dormir tout le trajet pour venir jusqu'ici afin de ne pas souffrir le martyr. Pathétique ? Très probablement, mais j'avais au moins conscience de mes faiblesses, ce qui n'était de toute évidence pas le cas de tout le monde. Alors oui, tout ce qui était manèges un peu trop rapides ou même films d'horreurs, ça n'était franchement pas fait pour mon pauvre petit coeur qui s'emballait à la moindre occasion. J'étais déjà assez stressé au quotidien, alors il était inutile de rajouter quelques frayeurs à mon panel déjà bien rempli, hm. J'avais bien essayé de faire du kart avec McKayla, mais ça n'était pas pour moi. Déjà, j'avais mis quelques minutes à trouver comment réussir à rouler correctement, étant plus un adepte des deux roues que des quatre... mais alors je n'avais même pas osé prendre de la vitesse. Enfin un peu si. Mais autant vous dire que la blonde avait bien eu vite fait de remporter notre course. J'étais incroyablement mauvais dans tout ça, et j'avais conscience que je devais en décevoir plus d'un à chaque fois que j'étais réticent à une activité dans le genre. C'était plus fort que moi. Alors, traversant le jardin, je ne pouvais qu'admirer le courage de Gaëtane qui avait commencé à grimper, une à une, les pierres du mur d'escalade. Je n'avais jusqu'ici jamais osé y toucher, me disant que ma maladresse additionnée à mes frayeurs ne me conduiraient qu'à une mort certaine. Oui, une mort, carrément, ça ne rigolait pas de ce côté là, hm. La jolie rousse rebondit finalement plusieurs fois sur le mur pour me rejoindre, me demandant par la suite si j'avais déjà fait de l'escalade. J'hochais la tête, les joues légèrement rosies par la gène. « Oui... Au lycée... J-Je n'étais pas très très bon. » pour ne pas dire catastrophique. J'étais pourtant sportif, mais ça, ça n'était vraiment pas mon truc. « C'est que je suis maladroit, je stresse rapidement et puis... j'ai le vertige. » ok, c'était presque désespérant à ce stade, vous pouviez le dire. « T'as pas peur quand t'es tout en haut ? » Parce que je ne comprendrais décidément jamais comment les gens faisaient pour ne pas avoir peur du vide. A chaque fois que je le contemplais, c'était comme si il m'appelait, je ne pouvais m'empêcher de pencher en sa direction.