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 we're the only theory they can prove ~ 01/12 | 03h45

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Percy

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MessageSujet: we're the only theory they can prove ~ 01/12 | 03h45   we're the only theory they can prove ~ 01/12 | 03h45 EmptyLun 1 Déc 2014 - 2:22

“ we're the only theory they can prove ”
w/paloma.


Il avait quitté le nid l'espace de deux semaines et c'était comme s'il le redécouvrait, comme s'il avait passé plus de temps à suivre l'émission du point de vue d'un téléspectateur lambda qu'à la vivre en tant que joueur, alors qu'il avait passé deux mois de sa vie entre ces murs. Ce sentiment, il le devait certainement au fait que le temps ne s'écoule pas de la même façon ici que dehors, et c'était pour cette raison qu'il était revenu avec l'appréhension de ne pas retrouver ses liens dans l'état dans lequel il les avait laissés, car ici le jeu avait suivi son court, et d'autres liens s'étaient approfondis. Mais il avait la prétention de croire qu'il y avait quelqu'un pour qui son départ avait été véritablement éprouvant, quelqu'un pour qui les jours passés loin l'un de l'autre avaient du être aussi pénibles que pour lui. Car quand il se remémorait ses derniers instants en tant que candidat, il repensait essentiellement à Paloma, et à ce moment si particulier qu'il avait partagé avec elle, où il avait lu sa détresse, où il s'était senti si bête, si impuissant, de ne pas pouvoir l'apaiser, de ne pas pouvoir faire autre chose que lui promettre d'essayer de faire le meilleur usage possible de ce qu'elle lui aurait écrit dans sa lettre. Sa lettre, justement, il ne se sera à aucun moment lassé de la relire, parce qu'il y avait vu plus que des mots couchés sur du papier, que pour lui ça avait été riche d'un sens inédit, et que ce tendre ensemble l'avait apaisé comme sa présence l'aurait fait. Par le biais de ce message, il avait aussi obtenu certaines réponses, car lui qui déjà croyait avoir constaté que sa relation avec l'espagnole avait pris une tournure nouvelle, savait aujourd'hui combien tout pouvait être simple quand ils acceptaient de voir les choses en face et d'assumer cette affection commune qu'ils se portaient et qui les liaient certainement depuis bien plus longtemps qu'ils se l'imaginaient. Alors oui, c'est elle qu'il aurait voulu serrer contre lui si tôt débarqué sur le plateau, seulement le timing s'était avéré foireux, étant donné qu'il était apparu à peu près au moment où tout le monde digérait l'éviction inattendue de Mallaury, et qu'il avait bien vu que Paloma avait fait partie de ceux que ça avait touché le plus directement. Alors, sur le moment, il lui avait paru préférable de ne pas précipiter leurs retrouvailles, parce que dans le meilleur des cas il l'aurait faite passer d'une émotion à une autre, mais dans le pire elle n'aurait pas abordé son retour avec autant d'enthousiasme que lui, et ça l'aurait certainement atteint. Alors il avait laissé passer quelques heures, incapable de laisser passer toute une nuit, parce que c'était une chose de jouer la sécurité et une autre de se frustrer en repoussant ce dont il avait besoin. Ils s'étaient vus tout à l'heure, sur le plateau, mais l'anglais lui avait fait comprendre, par le biais d'un regard, qu'eux d'eux ce serait pour un peu plus tard, quand la tension serait retombée, quand l'agitation ne serait plus. Il l'avait alors laissée quitter le plateau la première, puis l'avait suivie, jusqu'au balcon, où sa silhouette de dos lui apparut lorsqu'il s'en approcha, au milieu d'une nuit qu'il comptait faire blanche. Il resta indécis, un court instant, avant que sa main ne vienne frôler sa hanche, l'annonçant au travers d'une caresse, quand son souffle s'échoua contre cette nuque que ses cheveux relevés laissaient découverte. Et puis c'est finalement de toute la force modérée de son bras qu'il l'enserra, jusqu'à venir l'attirer contre lui, leurs corps se pressant l'un contre l'autre, dans une absence d’ambiguïté voulue, parce qu'il n'en était plus à vouloir profiter du moindre contact pour se rapprocher d'elle, qu'aujourd'hui c'était en tous points différent. « C'est peut être encore trop tôt » qu'il souffla, en référence aux événements du prime, à cette éviction qui l'avait touchée et au fait qu'elle soit encore probablement perturbée par tout ça. « Mais demain, ça me semblait trop loin. » Parce que deux semaines, c'était déjà long quand on se découvrait une dépendance inattendue aux autres et à leur présence. Et parce que dans le fond, qu'importe les circonstances, ils s'étaient retrouvés et c'était bien là le plus précieux, qu'elle ait ou non la force de lui parler, ou de lui sourire. Lui, il ne l'obligerait à rien, tant qu'elle restait avec lui.
Paloma

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MessageSujet: Re: we're the only theory they can prove ~ 01/12 | 03h45   we're the only theory they can prove ~ 01/12 | 03h45 EmptyLun 1 Déc 2014 - 18:39

Les événements s'enchaînent et Paloma les subit tous de plein fouet. L'exclusion de Mallaury qu'elle pige pas et puis la cerise sur le gâteau empoisonné : Ghika qui s'barre. Ghika, éliminé, qui reste même pas là pour ce qui est peut-être sa dernière semaine. Elle tombe de haut, Paloma. C'est con mais elle était certaine qu'il resterait. En tant que candidat bien sûr mais en général. Et non, il part et ça la mine un peu plus parce qu'il a été l'un de ses vrais soutiens. Celui d'la première heure, ceux qu'elle compte sur les doigts d'une seule main, au fond, et elle aurait aimé finir comme elle avait commencé : avec lui. Ghika, c'est la rencontre des premiers jours, des castings et c'est celle qu'est restée, qui s'est épanouie, qu'est devenue un ami et presque un frère et c'est con mais malgré l'assurance qu'elle le reverra il lui manque déjà. Et puis y'a les anciens qui sont censés revenir et pour l'instant y'a qu'Eryk. Paloma se sent vraiment idiote à être dans l'attente, comme ça, mais elle peut pas empêcher ses yeux ambrés de s'aimanter aux coulisses et d'attendre. Elle sait parfaitement ce qu'ils attendent et elle réalise aussi très bien que c'est qu'un espoir qui finira déçu, un espoir qu'elle devrait étrangler tout de suite parce qu'il a pas lieu d'être. Paloma attend d'apercevoir la silhouette de Percy comme un putain de miracle parce que c'est ce dont elle aurait besoin, maintenant. Qu'il revienne, qu'ils se retrouvent, qu'ils reculent l'échéance qui flotte au-dessus de leurs têtes. Elle espère en sachant que c'est stupide, qu'il reviendra pas, qu'il est trop fier pour ça, qu'il est déjà loin. Loin de l'Australie et loin d'eux, aussi. Paloma n'a pas oublié ses dernières paroles mais elle peut pas s'y raccrocher parce qu'elle a peur de se manger trop sévèrement le trottoir quand elle se cassera invariablement la figure, sinon. Parce que Percy, il lui claquera entre les doigts à la sortie. Il a dit l'contraire mais c'était sous le coup de l'émotion, pour l'empêcher de se liquéfier sur place parce que son départ lui brûlait les entrailles, il le pensait sur le coup, oui, mais ça fait deux semaines maintenant et c'est loin, les jolies promesses. Pourtant elle persiste à fixer les coulisses et sent son coeur louper un battement quand elle l'aperçoit. Elle est soulagée, Paloma. Ça gomme pas les tensions, ça efface pas ce prime merdique et tous les bouleversements qu'il a amenés avec lui mais ça calme la tempête interne qu'elle subit de plein fouet. Il vient pas la voir et elle comprend. Elle se concentre sur Ghika, sur Mallaury et quitte le plateau le coeur lourd mais pas inerte, pas nécrosé. Il est vivant, il bat, et c'est déjà ça. Paloma a besoin de prendre l'air, de respirer à pleins poumons autre chose que l'air vicié du prime alors elle foule le sol jusqu'au balcon et s'accroche à la rambarde. Elle ferme les yeux, laisse la bise lui fouetter le visage et chasser les pensées moroses de ce soir. Les paupières closes et malgré un corps tendu, alerte, Paloma est à mille lieux de là. Elle n'entend pas une silhouette se rapprocher et ne retrouve la terre ferme que lorsqu'un bras s'enroule autour de ses hanches dans une poigne qu'elle reconnaît sans jamais l'avoir savourée. Percy. Il l'attire contre lui et le sentir sans le voir lui déclenche un courant électrique brûlant, qui naît sous son souffle contre sa nuque pour se nicher au creux de ses reins en une chaleur doucereuse. En réponse, la main de Paloma vient recouvrir celle de Percy et la presse doucement. Elle bouge pas d'un pouce par crainte de ruiner l'harmonie du moment qui vient panser le souvenir amer d'un prime aux allures de naufrage. « C'est jamais trop tôt pour toi » qu'elle répond de but en blanc, sincèrement. Parce que c'est vrai, elle a crevé d'envie de le retrouver alors il peut pas avoir de mauvais timing, pas entre eux, ils ont déjà épuisé le filon à force. Doucement, Paloma glisse comme de l'eau fuyante entre ses bras pour se retourner et lui faire face. Elle reste tout contre lui, une main contre son torse et laisse ses grands yeux mouillés d'indignation et d'abattement couler sur ses traits comme si elle voulait se les remémorer et son examen minutieux radoucit ses traits de poupée vulnérable. « Merci d'être revenu... Je l'espérais mais j'y croyais pas. » avoue Paloma alors qu'un sourire délicat, le premier depuis le début de la soirée, se fraye un chemin jusqu'à s'épanouir sur ses lèvres pleines. Ca lui fait du bien, de l'avoir près d'elle maintenant qu'ils se sont trouvés pour de bon, qu'il y a plus de mauvais sentiments, de frustration, de rancoeur et d'incompréhension qui règne et flotte mollement au-dessus d'eux. Elle le regarde longuement juste pour réaliser qu'il est bien là et qu'il va nulle part avant de laisser ses doigts glisser dans ses cheveux clairs puis redessiner les traits de son visage. Ils caressent sa joue, sa mâchoire, lentement, précautionneusement, tant pour s'assurer de la véracité de sa présence que pour savourer pleinement des retrouvailles qui lui réchauffent le coeur. Ca dure un moment avant que Paloma laisse définitivement tomber sa réserve pour se presser plus franchement contre lui et entourer sa nuque de ses bras filaires afin de s'enfermer dans une étreinte où rien pourra l'atteindre. Pas ce soir. « Tu m'as tellement manqué » Ses lèvres escaladent la peau de Percy jusqu'à son oreille pour lui glisser ça dans un murmure feutré. C'est vrai alors elle le dit. Paloma n'est pas étouffée par la fierté, elle est parfois distante, physiquement distante au début, mais elle a jamais peur d'avouer son amour, son attachement, son affection. Elle préfère l'écrire que le dire parce qu'elle croit ses mots plus jolis couchés sur du papier mais elle a pas peur de ce qu'elle ressent. Elle s'en fiche qu'on puisse moquer sa façon maladive de se rattacher aux autres, d'avoir besoin de les aimer, de les étouffer sous des sentiments qu'ils veulent peut-être même pas. Elle croit que c'est courageux de s'donner aux quatre vents sans rien attendre en retour parce que c'est facile, de pas le faire. C'est facile de rester dans sa bulle, de pas se mettre en danger, de rester seul. Mais ça n'apporte rien. Une fois ses mots échappés, Paloma n'a rien à ajouter. Elle resserre ses bras autour de lui, caresse distraitement sa nuque et reste là, entre ses bras, bercée par ses propres battements de coeur. Erratiques, entêtants, agités à force de tant d'émotions contraires qui les accablent depuis le début de la soirée. Mais ici, ils peuvent s'apaiser. Ils sont en sécurité.
Percy

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MessageSujet: Re: we're the only theory they can prove ~ 01/12 | 03h45   we're the only theory they can prove ~ 01/12 | 03h45 EmptyMar 2 Déc 2014 - 2:19

Sa décision datait de quelques jours seulement, car ça n'était pas comme si l'anglais avait su dès qu'il avait quitté le nid qu'il y reviendrait deux semaines plus tard. Une fois dehors, il s'était assez bien accommodé de son après-jeu, lui qui avait très tôt retrouvé Elsa et avait pu commencer à faire le point sur un certain nombre de choses. Seulement la sérénité qui l'avait gagné durant les premiers jours l'avait rapidement quitté lorsqu'il s'était senti envahi d'une nostalgie accablante, parce que c'est à ce moment-là qu'il avait pleinement réalisé sa situation. Mais lorsqu'il avait lu la lettre de Paloma, il avait compris qu'il avait les cartes en mains, que c'était lui qui aurait par la suite le pouvoir de remédier à ce manque, à cette frustration. Parce qu'il y avait lu des choses si belles, si rassurantes, qu'il s'était senti profondément bête de leur avoir fait perdre du temps, quand les choses auraient pu être plus simples dès le départ. Alors il s'était dit qu'en revenant, il aurait l'occasion de se confier lui aussi, de prendre des risques à son tour, parce qu'il lui devait bien ça, qu'il leur devait bien ça. Il ne savait pas où ils en étaient exactement, parce que leur relation faisait certainement partie de celles qu'on a pas besoin de définir, qu'on se contente de vivre, mais il savait qu'il s'était identifié aux mots qu'elle avait employé, et même s'il tendait à penser qu'elle savait, au fond d'elle, combien elle pouvait être importante pour lui, il s'était dit qu'en remettant les pieds dans ce nid, en mettant de coté sa rancœur et sa fierté, en s'enfermant de nouveau dans un environnement décidément pas fait pour lui, il le lui confirmerait comme elle le lui avait confirmé en lui écrivant son affection comme si elle avait directement massé son petit cœur froid dont il avait toujours caché les brèches. Il était donc revenu, la veille au soir, et s'était dit qu'à compter du moment où ils se reverraient, ils pourraient agir comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Seulement, c'était sans compter sur une éviction inattendue, qui avait jeté un froid sur le plateau, et avait eu tendance à le freiner, lui, parce qu'il lui était apparu évident que débarquer dans un moment pareil, ça lui aurait donné le rôle d'un intrus, et ça aurait joué sur la magie de leurs retrouvailles. Alors il avait attendu, patiemment, que le moment soit plus adapté. Mais ce moment, il n'aurait pu le repousser jusqu'au lendemain, c'est pourquoi il avait pris la direction du balcon après avoir vu la brune s'y diriger, pensant que sans être le timing parfait, c'aurait au moins le mérite d'être moins risqué. S'approchant, doucement, il laissa bientôt son bras l'attirer contre lui, sans même réaliser qu'en deux mois passés ensemble, c'était seulement leur deuxième étreinte. Ça lui semblait naturel, à cet instant précis, et il n'envisagea pas un seul instant l'hypothèse qu'elle puisse ne pas apprécier l'instant comme lui l'apprécierait, peut être parce qu'il se reposait sur ce qu'il avait compris sur la similitude de leurs ressentis. La voix de l'espagnole s'éleva doucement et il comprit que pour elle aussi, les circonstances importaient peu tant qu'ils étaient de nouveau réunis, et alors qu'il la sentit se redresser légèrement, il eut la surprise de sentir ses joues s'échauffer au moment où son regard se perdit dans le sien, parce que c'était inédit, cette proximité. A une époque, il aurait saisi n'importe quelle occasion pour initier un rapprochement, mais aujourd'hui leur relation avait trouvé son sens, ça n'avait plus rien de comparable. « Je m'en serais pas cru capable non plus deux semaines plus tôt » souffla-t-il lorsqu'elle exprima sa surprise, une surprise qu'il imaginait bien, étant donné qu'elle était certainement celle qui connaissait le mieux la complexité de sa personnalité, combien il pouvait être fier et borné surtout. « Et je serais pas revenu pour tout le monde, mais toi t'es pas tout le monde. » Elle comptait, à un point qu'il avait lui-même du mal à estimer, mais elle comptait, c'est certain, et faisait partie des rares candidats qui avaient motivé son retour. L'anglais sentit alors les doigts de l'espagnole flirter avec sa peau et c'est traversé par de fins frissons qu'il esquissa un sourire un peu plus prononcé, le genre qu'on ne voyait pas souvent sur ses lèvres et qui n'avait rien de forcé, de crispé ou d'exagéré. C'était juste le sourire que lui inspirait cette étreinte et les caresses qui détendaient sa mine généralement dure, fermée. Elle se blottit de nouveau contre lui et les yeux de l'anglais se fermèrent, un instant, lui qui se surprenait à espérer qu'elle ne parte jamais, qu'elle reste juste ici, contre lui. Ses mots, eux, l'amenèrent à renforcer à son tour leur étreinte, sa main remontant d'abord le long de son dos pour venir chatouiller ses pointes de cheveux. « Je sais » qu'il souffla d'un ton doucement complice. « J'ai pas pu m'empêcher de te suivre. » Il s'était secrètement intéressé à l'émission, une fois dehors, et ça l'avait touché de la voir vivre les choses ainsi, parce qu'elle avait été là pour lui quand il avait du supporter le départ d'Elsa, et qu'ayant été la cause de son tourment, il n'avait pu lui rendre la pareille. « J'avais besoin d'être sûr que tu serais pas seule. » Et ça rejoignait ce qu'il lui avait demandé en partant, à savoir de ne pas s'isoler, d'accepter le soutien des autres. Elle l'avait fait, et ça l'avait rassuré, parce qu'il n'aurait pas voulu qu'elle se laisse abattre à cause de lui. Ce coup-ci, c'est lui qui desserra légèrement leur étreinte pour poser sur elle un regard chaleureux, bienveillant, tâchant de se débarrasser de cette pudeur qui pourrait facilement l'empêcher de se livrer, à son tour. « J'ai beaucoup pensé à toi » qu'il articula alors comme un aveu timide, mais sincère, le regard légèrement détourné, mais plus pensif que fuyant. « Plus que ce à quoi je m'attendais. » Parce que son mental n'était pas toujours aussi fort qu'il le voudrait, mais aussi parce qu'il avait en quelques sortes concrètement mesurer son attachement pour elle une fois dehors. C'était nouveau pour lui, de tenir aux autres, parce qu'il avait été un solitaire toute sa vie, qu'il n'avait jamais consenti à y faire une place à qui que ce soit. « J'en ai d'abord chié ... et puis j'ai lu ça. » Hésitant, il capta un court instant son regard avant de ramener sa main jusqu'à l'arrière de son pantalon et de sortir de la poche de celui-ci un papier, plié en deux, un peu froissé par toutes ces fois où il l'avait manipulé, par toutes les fois où il en avait redécouvert le contenu. C'était sa lettre, elle la reconnaîtrait sans doute au regard reconnaissant que lui adressa l'anglais au moment de la faire apparaître. Ce dernier resta alors brièvement silencieux, comme pour lui laisser imaginer combien lire ces choses si belles, si nouvelles, ça l'avait aidé. « J'aurais pas pu t'oublier, Paloma. Personne ne le peut. » Il faisait volontairement référence à la fin de sa lettre, pas pour l'embarrasser mais parce que si elle avait le moindre doute quant à ce point-ci, il aimerait autant le dissiper. Parce que Paloma, c'était le genre de rencontre qui marque, qui change, qui compte et comptera toujours. Le genre qui se grave dans l'esprit, dans le cœur, dans la chair, et ne s'en défait jamais.
Paloma

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MessageSujet: Re: we're the only theory they can prove ~ 01/12 | 03h45   we're the only theory they can prove ~ 01/12 | 03h45 EmptyJeu 4 Déc 2014 - 11:16

Paloma savoure ces retrouvailles de sa façon bien à elle. Elle le regarde, Percy. Elle le regarde vraiment, elle le dévisage pour imprimer chaque détail qui le compose, elle le contemple comme un trésor précieux qui lui aurait manqué de ses yeux de biche sans rien d'autre en tête. Se plonger dans son regard d'un bleu polaire, limpide et plus tendre qu'elle l'a jamais connu, ça l'apaise, Paloma. Elle a conscience d'être dépendante aux autres malgré une soif d'autonomie assumée, de s'raccrocher à eux comme elle s'agripperait désespérément à une branche pour pas chuter et s'écraser sur un trottoir mais elle peut pas s'en empêcher. Elle vit pour les autres parce que le reste du temps, elle se contente d'exister. Paloma a besoin d'eux pour s'épanouir, elle a fait de sa vie une course de fond et chaque personne qui s'inscrit durablement dans un repli de son cœur carnivore c'est une ligne d'arrivée qu'elle franchit, jusqu'à la suivante. Jusqu'à la dernière, le Graal, le repos bien mérité après la frénésie, l'âme sœur qui reste jusqu'à la fin et qu'elle peut aimer librement sans craindre d'en faire trop, de donner trop, trop vite. Paloma a du mal avec les nuances, elle comprend pas comment certains peuvent être si fermés, si pudiques, quand elle, elle vit que pour les contacts sincères. Aider, aimer, donner ce qu'on accepte d'elle et parfois plus, c'est du pareil au même. Paloma ne se sent vraiment bien que lorsqu'elle aime, que lorsqu'elle sent qu'elle est utile à quelqu'un, amour, ami, famille. Elle le fixe sans détour d'un regard pénétrant et s'amuse, dans une légèreté bienvenue, des joues laiteuses de Percy qui se teintent d'un rose plus franc. Percy. Rougir. Deux mots antonymes placés l'un à côté de l'autre qui suffisent à éclairer son visage d'un sourire plus franc, moins fugace. Une esquisse gracieuse, tendre, qui creuse ses joues et y impriment de jolies fossettes rieuses qui répondent au sourire de Percy. Il est désarmant, comme ça. Ou elle est désarmée face à lui, Paloma ne sait pas, ne sait plus dans quel sens ça fonctionne, ce soir. Elle l'a toujours apprécié, depuis la première semaine, elle a lutté pour le découvrir au compte-goutte, pour l'effleurer de la pulpe de ses doigts et gratter lentement, délicatement, la couche de vernis hautaine et désinvolte derrière laquelle il se cache. Et plus elle le découvre, Percy, plus elle l'aime et pense qu'ils ne sont pas tant opposés qu'elle a pu le croire, au début. Il dit qu'il serait pas revenu pour n'importe qui et ça la touche, Paloma. Elle laisse le sourire qu'elle lui réserve étirer son séjour sur ses lèvres charnues sans rien dire, parce qu'elle voit pas quoi ajouter. Y'a rien à ajouter, y'a sa peau contre la sienne et c'est plus parlant que tous les mots. Elle se serre contre lui, un peu plus, sent les nerfs de son dos louvoyer comme un félin sous les doigts de Percy et sourit contre sa nuque, bêtement, le genre d'esquisse adolescente qu'on peut pas refréner, quand il dit qu'il les as suivis. Ça non plus, elle l'aurait pas cru. « J'en connais un qui n'est pas très pressé de retrouver sa vie... » murmure-t-elle faiblement son souffle chaud venant chatouiller sa nuque, parce que Percy, c'est le dernier qu'elle imaginait regarder Fake Lover une fois qu'il y serait plus. Elle croit comprendre pourquoi, le retour à la vie réelle sera compliqué mais elle espère aussi se tromper. « Quand je t'ai écrit que je serai là, je plaisantais pas. Je le pense toujours. » C'est facile de s'épancher au creux de son cou, la chaleur de sa nuque réchauffant agréablement sa joue. « Moi aussi j'ai besoin de m'assurer que tu ne seras pas seul » glisse Paloma de son habituel ton soyeux qui caresse et heurte jamais. Ou rarement. Percy s'écarte et elle craint avoir dit une bêtise, s'être un peu trop imposée alors qu'elle sait que c'est un torrent, le genre qu'on affranchit pas et qui s'évanouit entre les doigts s'il s'y sent à l'étroit. Même si on aimerait bien le conserver jalousement. Alors instinctivement, sa main attrape la sienne et ses doigts se referment sur sa paume juste au cas où. Sauf que non. Percy va nulle part, au contraire et ce qu'il avoue timidement la souffle. Elle retient son souffle, Paloma, accrochée à ses lèvres et sa main pendue à la sienne n'a plus jamais envie d'la laisser partir. Ce genre de déclaration, aussi naturelle et sincère, c'est rare. Elle sait que ça lui coûte ce genre de mots et ça les rend plus précieux encore. Elle sent son coeur qui s'agite dans sa poitrine, qui demande qu'à ce qu'elle lâche la bride pour sauter hors de sa cage et venir s'échouer à ses pieds mais elle le retient, Paloma. Elle peut pas refréner ses battements désordonnés mais elle peut l'empêcher de bousiller leurs retrouvailles en en faisant trop, en en demandant trop.  « Moi aussi » vient répondre en écho aux paroles de Percy avec la même humilité fragile, évanescente.  « Sauf que je m'y attendais... » Un sourire complice, presque mutin, vient remplacer le visage un peu grave qu'elle a esquissé sous sa confession voilée mais tellement bénéfique. Paloma libère ses doigts de l'emprise des siens quand Percy s'agite sous sa peau pour sortir... sa lettre. Y'a un air de biche aux aguets, de chaton échaudé, qui s'calque sur son visage de poupée parce que Paloma est un peu pudique des mots ancrés dans l'papier. C'est beaucoup de son cœur, qu'elle a inscrit, un peu de son âme aussi, de son essence, comme si le stylo était directement relié à ses nerfs, à ses veines et que l'encre la composait. Mais son air de proie traquée s'efface bien vite quand elle réalise la façon qu'il a de la regarder, elle. Sa lettre l'a touché à un point qu'elle imagine sans doute pas.  « Tu es... venu avec ? » qu'elle glisse, l'émotion faisant trembler un peu son timbre carillon, en rivant un regard pensif sur le papier tout froissé. Paloma n'a pas hésité une seule seconde avant de lui fourrer dans l'creux de la main, ce soir-là. Mais elle savait pas comment il le prendrait, Percy. Parce que si c'est son truc, de s'arracher l'palpitant et de l'offrir avec ses bleus, ses plaies et ses bosses juste pour prouver qu'elle est là et ira nulle part, qu'elle est prête à rester et à aimer si on lui en laisse la chance, c'est pas l'truc de tout l'monde. Paloma pense que c'est pas le truc de Percy et c'est pourquoi ce qu'il lui dit a sur elle l'effet d'une déflagration qui balaye tout sur son passage. Il aurait pas pu l'oublier. C'est peu mais beaucoup à la fois, ça s'grave au fer rouge dans sa chair sans douleur, juste en déclenchant une fièvre qui liquéfie son ventre et remonte à travers son nombril pour venir se planter jusqu'au cœur. Paloma ne veut pas être oubliée, pas par ceux qu'elle aime, pas par ceux qu'elle espère voir rester dans sa vie, longtemps. Elle a envie d'imprimer sa marque comme ils tatouent la leur partout sur elle. En fait elle en a pas envie, c'est un besoin impérieux. Celui de laisser un souvenir persistant aux effluves de sa peau, de ses mots, des petits riens qui la composent. Mais ce soir c'est pas elle qui agit ainsi. C'est Percy qu'est en train de la marquer durablement à l'aide de paroles qu'elle aurait jamais crues entendre de sa bouche. Ils sont pas si différents, au fond, ils ont juste mis beaucoup de temps à le réaliser. Beaucoup trop. Percy, elle l'a toujours trouvé séduisant mais ça ne suffisait pas. Ça ne suffit jamais parce que Paloma recherche plus qu'un abandon inconséquent, qu'un divertissement. Elle voit dans le sexe l'expression de sentiments forts, la manifestation physique de quelque chose de beau, de puissant, de transcendant ou un cataplasme maison, un onguent malsain pour s'libérer le cœur et l'apaiser de ses tourments. Jamais moins. Et sous les mots de Percy, dans ses retrouvailles qu'elle espérait sans y croire, elle est emportée par les flots, Paloma. Elle sent son cœur qui déborde et dévale jusqu'au bord de ses lèvres. Elle ignore quoi répondre à ça, parce qu'aucun mot lui semble assez fort pour exprimer ce qu'elle ressent, un mélange de soulagement, de plénitude, de reconnaissance. De désir, aussi. Le désir latent d'une attirance réciproque, toujours contenue, par sagesse, par réserve, par volonté de chercher autre chose, un sens qu'elle pourrait trouver entre ses bras que s'il était partagé – et il l'était pas. Jusqu'à présent. Leur proximité et la tendresse de ses mots fait fondre le dernier rempart de lucidité qui n'a pas été rongé par l'absurdité de ce prime et Paloma se sent au bord du précipice. Ça lui file le vertige parce qu'elle sait que si elle saute, c'est l'inconnu l'plus complet, la chute libre qui la ferait s'écraser en lambeaux ou le parachute doré qui s'ouvrirait paresseusement au-dessus d'elle. Et ça, elle peut pas le savoir avant. Et c'est le saut de l'ange. Elle bondit, elle saute, elle occulte le reste alors que ses lèvres viennent danser devant les siennes. Elles les frôlent, s'autorisent à les effleurer dans une caresse lascive sans jamais les unir alors que son front se presse contre le sien. Elle se contente de rappeler un autre passage de sa lettre, un passage qui na jamais semblé aussi véridique, aussi réel qu'à cet instant.  « Je regrette qu'on ait perdu tant de temps... Les choses auraient pu être différentes » Elles auraient dû l'être.  « Pour nos actes manqués » suggère Paloma d'une voix de miel, sucrée et enivrante. Ses intentions sont limpides et son regard brillant qui croise le sien ment pas. Elle scelle leurs lèvres comme elle scelle l'ivresse de leur retrouvailles, de la même façon qu'elle apposerait un sceau rouge, brûlant, pour cacheter précieusement sa lettre et la rendre plus palpable, plus belle. L'une de ses mains glisse le long du bras de Percy pour attraper la sienne et la guider contre ses courbes alors que l'autre s'enroule autour de sa nuque pour prolonger le contact. C'est un baiser éloquent qui s'exprime plus sincèrement que tous les mots, un baiser qui veut effacer l'amertume et la frustration de tous ceux qui n'ont pas été échangés, avant. Un baiser en forme d'ancre, qu'espère bien s'amarrer au port et y laisser flotter en apesanteur, en filigrane, l'ombre de son empreinte. Mais c'est seulement un baiser. Une étreinte qui se donne entièrement, qui ment pas, mais qui a conscience – douloureusement conscience – de ce qu'elle ; juste un baiser. Paloma s'écarte et rompt le ballet frénétique de leurs lèvres sous la virulence de ses battements de cœur et de ses sens en éveil. Elle trouve rien de brillant à dire, alors elle dit rien. Ses lèvres caressantes s'arquent dans un demi-sourire à la tendresse équivoque et elle se contente de le confier à Percy sans un mot de plus. Elle se tient encore tout contre lui et elle demande rien d'autre que rester là, avec lui, dans cette réalité altérée où le reste du monde s'est évaporé. Ce soir a été minable, demain est un autre jour mais cette nuit est à eux et ça lui suffit.
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MessageSujet: Re: we're the only theory they can prove ~ 01/12 | 03h45   we're the only theory they can prove ~ 01/12 | 03h45 EmptyVen 5 Déc 2014 - 3:29

Il avait bien fait d'attendre quelques heures, comme il avait certainement bien fait de ne pas attendre davantage, car l'instant lui paraissait plus opportun que n'importe quel autre pour la retrouver pleinement, en s'affranchissant pour de bon de la complexité qui avait si souvent caractérisé leurs échanges mais qui ici lui paraissait bien loin. C'était à peine croyable, d'ailleurs, qu'ils en soient là aujourd'hui, à s'étreindre avec tendresse alors qu'ils avaient si souvent été à deux doigts de se perdre pour de bon. Aujourd'hui, tout paraissait incroyablement plus simple, il n'y avait plus cette dualité dans laquelle ils s'étaient parfois enfermés, et qui leur avait certainement fait beaucoup de mal, à l'un comme à l'autre, à une époque où si certaines décisions n'avaient pas été prises, où si certains mots n'avaient pas été échangés, tout aurait pu avoir un goût beaucoup moins âpre. Paloma planta en tout cas ses yeux dans les siens et il se sentit tout drôle, peut être parce que ce regard, ajouté à cette proximité nouvelle mais savoureuse, le déstabilisait légèrement. Sentant le rouge lui monter aux joues, il ne sut pas tellement quoi penser du sourire qu'elle lui adressa, qui peut être était le genre auquel il aurait souvent droit maintenant que tout était plus clair. Quand elle lui souffla qu'il lui avait manqué, l'anglais ferma les yeux pour s'imprégner pleinement de ses paroles, parce qu'il n'avait jamais manqué à personne, Percy, que ceux qu'il avait connu et qu'il avait perdu de vue ne devaient que s'en satisfaire. Il confessa l'avoir suivi pendant qu'il était dehors, et c'était vrai, car s'il n'avait pas passé des heures à suivre scrupuleusement les moins faits et gestes des candidats, il avait fait en sorte de ne rien louper de ses apparitions, à elle. « Pour ce qu'il doit déjà en rester ... » articula-t-il d'une voix songeuse, suite à sa remarque pleine de bon sens puisqu'effectivement, il n'était pas pressé de retourner chez lui et de composer avec les conséquences de son passage dans l'émission. Il savait qu'il y avait peu de chances pour que tout ne lui retombe pas dessus une fois définitivement sorti de là, et ça l'angoissait un peu. « J'espère, car moi non plus je plaisantais pas quand je t'ai demandé de l'être, toujours. » Et c'est un sourire teinté de bienveillance qu'il afficha ensuite, pas certain de mériter autre chose que la solitude dans laquelle il s'était longtemps enfermé, mais certain par contre de ne plus en vouloir. Se décalant légèrement, il consentit à lui avouer que lui aussi avait vécu ce manque, et que ça lui avait crevé le cœur de penser à elle sans pouvoir la trouver. La main de la brune s'était liée à la sienne avant même qu'il eut le temps d'articuler le moindre mot, et il eut l'impression qu'elle avait craint l'espace d'une demi-seconde qu'il la laisse là. Puis les mots finirent par franchir la barrière de ses lèvres et ceux qu'il reçut en réponse s'imprimèrent au creux de son cœur. Et puis, il ressentit le besoin d'évoquer sa lettre, qu'il sortit de sa poche, pour lui montrer combien tout ça l'avait touché, lui qui n'avait jamais eu de preuve aussi tangible de l'affection qu'on lui portait et qui à une époque s'écrivait à lui-même des lettres qu'il imaginait provenir de ceux qui lui avaient manqué sans même qu'il les ait jamais connus. « Ça fait deux semaines qu'elle ne me quitte plus » qu'il avoua d'une voix posée, au moment où elle sembla s'étonner de la voir ici, et sur lui, sa lettre. Et puis finalement, il se résolut à lui dire ce qu'il aurait voulu lui dire dès qu'il l'avait retrouvée, tant sur le moment ça l'avait frappé, qu'elle lui demande de ne pas l'oublier, alors qu'il la savait pleinement ancrée dans son cœur, et pas prête d'en sortir. Il ne savait pas trop ce que ça pouvait valoir, à cet instant, de lui certifier qu'il ne l'oublierait pas, mais il avait autant besoin de le lui dire qu'elle avait peut être besoin de l'entendre. Il crut la sentir troublé mais fut bien loin de s'attendre à ce qui allait suivre, car elle le prit de court comme jamais auparavant lorsqu'elle approcha ses lèvres des siennes et qu'il put sentir son souffle s'y échouer au rythme des battements de son propre cœur. Car c'était en soi la toute première fois qu'il la sentait vraiment séduite, qu'il avait la preuve qu'il l'attirait autant qu'elle l'avait dit dans sa lettre. Et c'était infiniment troublant pour lui, de voir poindre à l’horizon ce qu'il avait arrêté d'attendre depuis pas mal de temps maintenant, s'étant en quelques sortes résigné après l'avoir senti réceptive à d'autres avances que les siennes. Ses mots raisonnèrent un instant dans son esprit, tandis qu'il n'osa plus bouger d'un pouce, comme pétrifié par ce revirement qu'il n'avait pas vu venir, non. Ainsi, lorsque l'inévitable se produisit, il fut tout juste en mesure d'épouser la forme de ses lèvres, dont il s'abreuva d'abord timidement, puis un peu plus concrètement, sa main se retrouvant plaquée contre le corps de la brune sans même qu'il s'en aperçoive, mais non sans qu'il la presse un peu plus contre lui. Ils restèrent ainsi quelques instants, à s'envahir l'un et l'autre d'une chaleur commune, à laisser leurs envies communier, et leurs pensées se perdre au profit de l'échange, jusqu'à ce que celui-ci prenne fin. Et là, il eut bien du mal à se rappeler où il était, mais pas avec qui. Paloma était toujours là, contre lui, et ces lèvres sur lesquelles les siennes avaient délicieusement fondues s'étiraient en un sourire craquant qu'il aurait voulu observer pendant des heures si seulement son envie d'initier à son tour un échange délectable ne l'emporta pas sur tout le reste. Ainsi, leurs souffles se mêlèrent à nouveau dans un balais plus rythmé, qui l'envahit d'un enthousiaste plus manifeste, d'un désir qu'il avait fini par enfouir sagement et qu'il l'amena ici à la faire reculer, doucement, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus. Là, sa main libre grimpa jusqu'à sa nuque et vint bientôt défaire son chignon, dont seulement quelques mèches rebelles s'étaient jusqu'ici échappées. Libérant sa chevelure, il finit par quitter ses lèvres pour la dévisager mais fut à cet instant brutalement accablé par un retour à la réalité qui le frappa de plein fouet et en appela instantanément à sa raison, mais aussi à sa conscience. Parce qu'il était là, à se laisser emporter par ses ardeurs alors qu'Elsa était dans le nid et pourrait assister à ce qui aurait de fortes chances de l'affecter. Il ne lui avait rien promis mais avait implicitement laissé entendre qu'il tâcherait de la respecter et d'éviter par tous les moyens de lui faire du mal. Alors il se sentait minable de s'être emballé, d'avoir égoïstement répondu à un baiser qui n'aurait assurément pas eu les mêmes conséquences s'il avait été échangé deux mois plus tôt. Il se sentait minable mais lui en voulait peut être inconsciemment de lui faire ce coup-là maintenant, alors qu'il savait qu'il aurait déjà à affronter un certain nombre de difficultés au dehors. Les choses redevenaient subitement compliquées, ainsi c'est assailli de multiples questions qu'il se recula, les yeux rivés vers les siens, mais dans un regard plus vague, tandis que ses joues rougissaient cette fois de honte, lui qui ne pouvait se résoudre à lâcher sa main. « Je suis désolé » qu'il souffla tout bas, les yeux humides et brûlants. Désolé de lui faire ça, de tout gâcher, de les priver d'une suite qui aurait été merveilleuse, délectable, mais qui aurait eu un arrière-goût acide, abject, alors qu'ils méritaient mieux que ça. Désolé aussi de se découvrir des scrupules au moment précis où elle aurait sûrement voulu qu'il en soit dépourvu. Il avait mal rien qu'à l'imaginer se demander ce qu'elle avait fait de mal, ce qui clochait chez elle et dans ce qu'ils venaient de vivre. Il savait qu'elle pourrait lui en vouloir, et ça lui faisait peur, parce que pour une fois qu'il voulait éviter de déconner, il savait que ça pourrait lui retomber dessus. Il aimerait lui expliquer combien c'était important pour lui de ne pas faire souffrir comme il avait pu le faire par le passé, combien il voulait être digne de l'affection qu'on lui portait, et combien ça le fracassait d'être placé malgré lui face un choix qu'il n'aurait jamais pensé avoir à faire. « Je peux pas lui faire ça. » Sa voix, éhontée, était presque inaudible. C'était peut être la pire chose qu'il puisse le dire, mais elle avait le droit de savoir que ça n'était pas contre elle, que la question ne se situait pas là. « Et je peux pas te faire ça à toi non plus. » Il ne pouvait pas lui donner ce rôle, celui de celle avec qui les choses ont dérapé, de celle qu'on finit par regretter d'avoir séduit, par conscience. Il ne voulait pas faire d'elle une erreur, le genre qui fait beaucoup de mal autour d'elle, et qui commencerait par les détruire, eux, d'avoir succombé sans réfléchir aux conséquences. « Le temps ne se rattrape pas toujours » qu'il finit par ajouter, forcé de lui donner raison quant au fait qu'ils en avaient perdu beaucoup, mais aussi de constater que le timing jouait aujourd'hui contre eux. Il aurait aimé lui dire que tout le reste pouvait s'effacer, mais ça n'était pas le cas. Dieu sait combien tout aurait effectivement été différent s'il avait été moins con, moins susceptible, et si elle ne s'était pas jetée dans les bras d'un autre, pour toutes les meilleures raisons du monde qui dans le fond ne changeraient jamais rien aux faits. Aujourd'hui il y avait Elsa, et il ne pouvait absolument pas l'évincer simplement parce qu'ils avaient perdu du temps et partagé tout ça sur le tard. C'était leur problème, leur faute, elle n'avait pas à payer pour ça. Alors elle pouvait le détester d'être subitement aussi raisonnable, dans le fond il savait qu'il n'aurait pas été digne d'elle, et de ce qu'elle voulait partager avec lui, s'il avait agi avec autant d'égoïsme.
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MessageSujet: Re: we're the only theory they can prove ~ 01/12 | 03h45   we're the only theory they can prove ~ 01/12 | 03h45 EmptyDim 7 Déc 2014 - 19:20

Paloma l'embrasse. Comme ça, sans réfléchir, en s'laissant emporter par les flots d'une impulsion qui pense à rien d'autre qu'à assouvir ce qui lui semble juste en se souciant d'rien du tout parce que dans ces moments-là y'a tout le reste qui s'évanouit. Elle embrasse Percy, enivrée par les émotions qui s'bousculent bien trop vite en elle, qui s'embrasent sous presque rien, un mot gentil, un témoignage d'affection qui fait danser son palpitant et ses battements erratiques. C'est son problème, à Paloma. Elle est trop sujette à tout oublier pour s'laisser guider uniquement par son coeur aux allures d'un animal sauvage. Un coeur sourd, aveugle, qui voit rien, qu'entend rien et qu'en fait qu'à sa tête. Il ignore les signaux électriques envoyés par le cerveau, prend les commandes et agit que pour s'engorger de ce qu'il peut récupérer dans l'espoir un peu vain de panser ses plaies toutes abîmées en faisant l'dos rond. C'est un chat en fait, un félin faussement sauvage qui ronronne et vient se lover aux pieds de celui qu'a le malheur de le caresser distraitement. Paloma offre un baiser symbolique même si elle la seule à piger le cheminement sinueux de sa pensée trop romanesque. C'est pas sa faute ou pas totalement, c'est la faute à sa vision biaisée d'la vie qu'a besoin d'insuffler de la poésie dans tout, de voir dans des gestes les grandes interprétations des plus beaux drames romantiques et accomplit des trucs déplacés, égoïstes, sans penser à mal, sans croire qu'elle dépasse la ligne, qu'elle agit pour sa gueule et que c'est répréhensible. Paloma a des limites mal définies dès lors que ça a du sens. Elle est prête à beaucoup quand elle s'laisse porter et ça l'a souvent conduite à des situations désastreuses par le passé. Sauf qu'elle apprend pas de ses erreurs. Jamais. Elle devrait mais elle y arrive pas parce que c'est son truc, de tout donner, de se laisser brûler même si elle finira en tas de cendres sur un trottoir. Elle aurait dû réfléchir, trouver un autre moyen de montrer à Percy qu'il l'a touchée, vraiment, maintenir la soupape de sécurité encore un peu, rien qu'un peu. Mais c'est trop tard et ses lèvres qui goûtent aux siennes n'ont pas envie de se priver de ce contact. Elle se presse plus fort contre lui comme si elle pouvait s'y ancrer, s'y creuser une place et y rester et elle se contente de ressentir, de savourer, de penser à rien. Y'a ses doigts qui tirent sur son col, ses mains qui l'attirent à elle et son cerveau qui s'met en veille, court-circuité. Elle l'embrasse comme un contact familier qui lui aurait manqué, comme si ses lèvres, son souffle, délivraient le message d'un nouveau langage. Paloma a les genoux qui flanchent, le ventre qui se noue et l'impression de faire quelque chose de mal et de juste à la fois et c'est déroutant. Y'a son coeur qui déraille un peu, qui convulse comme un con sous le trouble qu'il ressent alors qu'il l'a créé lui-même et c'est le moment qu'elle choisit pour s'rattraper à la réalité avant de déraper. Elle reprend son souffle, Paloma. Elle reste contre Percy mais ça y'est, c'est terminé, elle referme la parenthèse parce qu'il le faut, elle recoud la déchirure pour pas avoir envie de s'y glisser à nouveau et elle reste là, contre lui. Sans rien attendre de plus. Elle se sent bien, entre ses bras, loin du prime le plus indigeste de l'émission et de toutes les tensions engendrées et elle demande rien de plus que sa présence, près d'elle, jusqu'à ce qu'elle tombe de sommeil. Elle en a pas seulement envie, elle croit qu'elle en a besoin ce soir. Comme souvent, Paloma est dépassée par ce qu'elle produit. Elle est surprise en sentant de nouveau les lèvres de Percy se presser contre les siennes et y'a tout son corps qui réagit à ce simple contact. Parce qu'à ses yeux, c'est pas qu'un baiser mécanique, un truc tout con mu par le désir. Chez elle, y'a toujours plus, y'a toujours du sens, son coeur qui s'emballe et son intarissable besoin d'affection qui s'réveille. Alors Paloma répond. Elle répond à sa fougue, elle se cogne contre lui, laisse la pulpe de ses doigts glisser contre sa nuque, puis sur son torse, elle se laisse seulement envahir par un flot d'émotions contradictoires qui s'expriment seulement par ce biais sans réfléchir à l'après qui lui tombe dessus. Et l'après il contraste violemment de ce moment à part. Il est fait de gêne, de silence, de regards en biais et Paloma rejoint le sol brutalement. Elle se sent groggy, là mais pas là, un peu comme dans un songe et pour le coup elle aimerait bien s'réveiller et s'dire que tout ça, le monstre d'égoïsme qu'elle se découvre, ça n'est pas arrivé. Pas pour de vrai. Sauf que non. Son esprit embrumé est resté y'a quelques secondes en arrière mais le bruit de sa respiration saccadée qui lui apparaît décuplé, bruyant, la rappelle à l'ordre. La rappelle à la réalité. Percy affirme qu'il est désolé sans lâcher sa main et Paloma se libère de son étreinte, doucement, délicatement. Elle mord sa lèvre inférieure qu'a encore le goût de ses baisers et c'est elle qui se sent désolée. Conne. Déplacée. Elle a pensé à rien et surtout pas à mal mais ça n'empêche pas que c'était une connerie, une partition qu'elle joue toute seule alors qu'il faudrait être deux pour composer une symphonie. « Non. » Malgré son timbre émotif qui vacille et chavire son "non" est ferme, déterminé. Paloma refuse que Percy puisse s'excuser de pas avoir perçu, ressenti, la même chose qu'elle. C'est pas sa faute, c'est la sienne et elle pourra jamais lui en vouloir. « C'est moi qui suis désolée, j'ai pas réfléchi et c'était stupide. J'ai tout gâché » Elle aimerait dire qu'elle regrette sauf que c'est faux. Paloma peut jamais regretter de suivre la voie sinueuse de son coeur, ses impulsions passionnelles, romanesques, ridicules. Elle est faite pour ça, éprouver, ressentir, s'manger des murs, culpabiliser... et recommencer quand même. Elle est incapable de soutenir le regard de Percy par crainte d'y lire quelque chose qui lui ferait encore plus mal. De la déception, de la culpabilité, un mauvais sentiment qu'il mérite pas. Et qu'elle mérite sans doute mais qu'elle refuse de voir. Elle pense pas à mal, Paloma. Jamais. C'est ça son problème, ses mauvaises actions découlent toujours d'intentions qui sont louables à défaut d'être cohérentes. Il évoque Elsa et elle sent son coeur se réduire comme peau de chagrin au fond de sa poitrine. Elle pouvait pas savoir, Paloma. Elle est pas devin, elle sait pas que la relation a évolué, qu'ils se sont revus dehors. Elle sait rien de ça parce qu'il n'en parle pas et elle non plus. Elle osera jamais lui poser des questions là-dessus, ça la regarde pas, ce serait de la curiosité mal placée et dans le nid, la présence d'Elsa l'a jamais empêché de se rapprocher d'autres, Tilda en tête. Mais y'a un truc qu'a changé chez Percy et Paloma a pas le droit d'être plus égoïste qu'elle l'a déjà été en l'embrassant comme ça, parce qu'il l'a bouleversée. Elle sait très bien ce qu'elle doit faire, la chute l'a fait recouvrer ses esprits et c'est pas son genre de s'imposer là où elle a pas été invitée, de s'immiscer dans quelque chose déjà en cours. Elle l'ignorait, mais ça n'excuse rien. Maintenant qu'elle sait, il convient d'agir en conséquence parce que Percy, il lui est précieux. Elle veut qu'il soit heureux. « Je sais » qu'elle réplique d'une voix lointaine, un peu éteinte, la tête basse parce que Paloma déteste l'idée de faire souffrir quelqu'un même en ignorant certains paramètres. Elle déteste mal agir et elle sait que ça lui arrive plus souvent qu'elle le voudrait et qu'elle le contrôle pas. Le bien et le mal, ça s'efface toujours spontanément quand son palpitant entre en compte, prend toute sa place et fait s'évanouir le reste du monde derrière ses envies, ses besoins, ses attentes. Elle sait pas qu'il veut pas lui faire, mais elle prétend le contraire juste pour le soulager. Et elle répète son « Je sais » bêtement quand il précise que le temps se rattrape pas. Elle le sait, elle en a douloureusement conscience comme elle a réalisé bien avant qu'il le lui rende que ce baiser n'était qu'un baiser. « Je te demande rien. C'est juste un baiser, un seul, rien de plus. » Paloma lui demandera jamais rien, elle tente de le rassurer comme elle le peut alors que c'est elle qu'aurait besoin de l'être. Mais ceux qu'elle aime passent toujours avant elle et elle, elle encaisse, question d'habitude. Elle encaisse ses bleus au coeur, ses conneries et les non-dits qui franchissent jamais la barrière de ses lèvres pour pas encombrer. Elle relève un regard de chien battu sur lui, accablé et sincèrement désolé d'avoir gâché ce moment. Parce qu'il est gâché, c'est certain. Et comme à chaque fois qu'elle a mal, qu'elle se sent mal ou juste pas de taille, Paloma se dérobe. Elle fuit, elle cherche la solitude pour se laisser envahir par ses pensées au goût d'plomb et les laisser l'étouffer sans témoin. « Je suis fatiguée... On se voit demain ? » Elle est fatiguée, c'est vrai. Elle a l'impression d'avoir été assommée et toute la légèreté précédent s'est échappée au profit de l'amertume qui crame ses veines. Des mauvais sentiments qui sont uniquement dirigés contre elle, contre ses mauvaises appréciations, son coeur débile et tout ce qu'il implique. Paloma esquisse un pas, puis un second en arrière. Elle rattache machinalement ses cheveux en une queue de cheval rapide sans savoir pourquoi elle s'attache à ce genre de détail. Elle a juste besoin de s'occuper les mains, l'esprit, tout. Elle tente un sourire qui doit faire pâle figure et pivote pour lui tourner le dos et l'planter là. Elle regrette d'agir ainsi, elle sait qu'il pourrait passer outre, elle le croit, mais elle, elle y arriverait pas et elle a pas envie de laisser son humeur ombrageuse flotter dans l'air de ce qui été une jolie nuit étoilée avant qu'elle jette sur le tableau idyllique un seau d'acide. Elle rejoint la porte et elle a l'impression d'avoir laissé un morceau d'elle, là-bas, près de lui. Avant de rentrer, Paloma se retourne pour couler un regard sur lui, un regard porté par un sourire qui veut faire bonne figure, qui tente de s'élargir sur son visage mais qui ressemble pas à grand chose. Les mots sont au bord de ses lèvres et elle sait que ce sont des mots justes, des mots qui aideront Percy, qui appliqueront du baume là où elle a causé des tourments et elle les prononce. Pas pour elle, mais pour lui. Juste pour lui. « Percy ? » Elle l'appelle d'une voix qui porte mal et attend qu'il se retourne pour soutenir son regard. Paloma tente de se composer un air placide, serein, de lisser ses traits de poupée mais elle est pas certaine du résultat final. Elle tente pourtant, vraiment. « Je sais que tu penses le contraire mais je te promets que tu la mérites. N'en doute pas. » Elle a les jambes en coton et sa volonté qui vacille un peu sous la déflagration de ses mots, mais elle les pense, Paloma. Vraiment. Percy aspire à autre chose qu'à sa solitude, elle l'a compris à force. Et elle sait, à force de le côtoyer, qu'il mérite un bonheur qu'il ose pas aller chercher. Et la conviction qu'il a les cartes en main pour être heureux et qu'il est prêt à les jouer correctement, c'est la seule chose qui libère un peu son coeur même s'il reste lourd. Elle le fixe un moment comme pour lui ancrer ses paroles en tête et Paloma disparaît à l'intérieur avant de lui laisser l'occasion de répondre.

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