J'avais fais de ma passion, mon métier. Une chose merveilleuse puisque jamais, je ne m'étais rendue au "travail" avec des pieds de plombs. J'avais profité de chaque journée, j'avais apprécié chacune de ces journées également. Lorsque je dû interrompre ma carrière, j'ai d'abord cru que le ciel me tombait sur la tête et petit à petit, j'ai relativisé. Comme je ne pouvais plus danser et que mes jambes n'étaient plus capables d'effectuer les mêmes mouvements qu'avant, alors, j'ai simplement décidé d'ouvrir une école de danse. Je donne quelques courts par moments mais je m'occupe surtout de gérer le dossier de mes petits élèves. Chaque dossier est analysé au cas par cas et si certains parents ne possèdent pas les moyens de financer ces cours, je m'occupe de les aider. Parce que je ne tiens pas à priver un enfant d'une chose que j'ai tant aimé. Clarke aussi semblait apprécier son métier et même si il avait atterrit là un peu au hasard, je sentais qu'il ne souhaitait en changer pour rien au monde. Et naturellement, j'en venais à me poser plusieurs questions sur le jeune homme aux yeux dépareillés (une autre caractéristique que j'avais remarqué). La première chose que j'eu envie de savoir fut l'endroit qu'il appréciait le plus dans ce parc. Et bien que je n'attendais pas de réponse particulière, je fus étonnée de la réponse qu'il me donna. Les hot dog donc ? Bien, pourquoi pas après tout ? «T'es un gourmand ?» Une autre question qui me vint spontanément lorsque j'entendis la réponse qu'il avait formulé quelques instants plus tôt. Il ne s'agit que d'un détail mais je pense que parfois, les détails font les différences, parfois il est important de prendre en compte les détails. Et il ne manqua pas de détail lorsqu'il me posa une question lié à un possible désir d'enfant. Il s'agissait principalement d'idées principales, je ne comptais pas non plus lui exposer tout en profondeur mais il disposait désormais d'informations que d'autres n'avaient pas la chance de savoir. Un sujet qui peut mettre mal à l'aise. Et bien que cela ne me gêne pas de parler de la vérité, de ma situation actuelle, j'aimerais autant que l'on s'arrête là pour le moment. Et ça tombe bien parce qu'il est du même avis que moi. Un sourire de soulagement s'étale sur mon visage. «Parlons d'autre chose» articulais-je alors. Je serai peut-être amenée à lui en reparler plus tard, quand nous seront plus à l'aise l'un avec l'autre. Et j'entamais d'ailleurs tout de suite une nouvelle discussion en le questionnant sur une potentielle petite amie. Une petite amie qu'il n'avait pas, chose qui ne le tracassait pas puisqu'il avait le temps. «Material quoi !? Oulà, j'dois être dépassée. Qu'est-ce que c'est ?» Je me sentais un peu perdue devant cette expression mais je comptais sur lui pour ne pas me prendre pour une idiote et me l'expliquer. Je sens qu'il n'est pas mauvais et je le vois mal se moquer parce que je viens de lui avouer que j'ignorais le sens de cette expression probablement plus employée par les jeunes que par les gens de mon âge. «Tu as quel âge au fait ?» Lui demandais-je en finalisant ces deux assiettes. «Et meilleure question encore, quel âge me donnes-tu ?» Je me pinçais alors les lèvres, curieuse d'entendre la réponse qu'il aurait à me donner. «C'est prêt, nous pouvons passer à table Il ne faudrait pas que les gnocchis refroidissent après tout