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 it's who we are, doesn't matter if we've gone too far, 25/05 - 3h56

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Mylah

Mylah
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MessageSujet: it's who we are, doesn't matter if we've gone too far, 25/05 - 3h56   it's who we are, doesn't matter if we've gone too far, 25/05 - 3h56 EmptyLun 25 Mai 2015 - 2:23

w/@allen
Après le prime, Mylah ne s’est pas éternisée sur le plateau, un peu déboussolée par ce qu’elle venait d’apprendre et ayant besoin de se retrouver seule. Elle s’est faite muette à la suite de la révélation d’Allen, se contentant de se pincer la lèvre à la suite de sa réflexion lorsqu’il a regagné sa place et haussant les épaules après celle sur son travail. Ce n’est pas qu’elle était vexée ou qu’elle a décidé de couper les ponts, c’est juste que savoir Allen érotomane l’a forcément choquée et qu’il faut qu’elle digère la nouvelle. Ainsi, elle s’est contentée de le féliciter – étant malgré tout sincèrement ravie qu’il ait accéder à la finale – avant de s’éclipser pour se coucher. La nuit porte conseil, et elle n’avait aucune envie d’avoir la fameuse conversation sur leurs secrets respectifs directement après le prime, au risque de dire des choses qu’elle serait amenée à regretter. Mais c’est sans surprise qu’elle n’est pas parvenue à trouver le sommeil, se tournant et se retournant dans son lit sans parvenir à se vider l’esprit.  Et comme à chaque fois qu’elle ne parvient pas à fermer l’œil, elle abdique rapidement. Passant par la salle de bain pour se passer un peu d’eau sur le visage, Mylah prend ensuite le chemin du couloir dédicacé, où elle ne tarde pas à s’arrêter pour s’asseoir contre le mur, ne prêtant – pour une fois – aucune attention aux signatures qui ornent les murs. Elle est confuse, elle pense au secret d’Allen, au sien, aux conséquences de ceux-ci. Elle a l’impression de tombée des nues quant au secret du canadien. Il ne s’agit pas d’un simple élément qu’il a dû cacher pour protéger son secret, mais d’une partie de sa personnalité. Pourtant, Mylah avait bien compris qu’il s’attachait plus à elle que l’inverse, mais elle ne s’en est pas inquiétée outre-mesure. Mais apprendre qu’il s’est imaginé mené une vie parfaite avec Andrea, qu’il s’est même « approprié » les enfants de celle-ci, cela ne peut que la laisser sceptique, inquiète, pleine d’interrogations. D'autant plus qu'elle ne peut s'empêcher d'avoir malgré tout de la peine pour lui et pour ce qu'il a traversé. Elle est perdue dans ses pensées, à tel point qu’elle ne constate pas tout de suite que le canadien arrive justement en sa direction. « Tu n’arrives pas non plus à dormir ? » Lui demande-t-elle, car elle imagine qu’il n’y a pas des dizaines d’hypothèses quant à sa présence ici. Elle reste muette quelques instants, ayant conscience qu’elle doit lui parler, mais ne sachant comme aborder les choses. « Je… » Commence-t-elle, sans parvenir à terminer sa phrase. C’est bien la première fois qu’elle se retrouve à court de mots, incapable de parler, ne réussissant pas à faire le tri dans son esprit. Elle reste silencieuse quelques instants, appuyant sa tête contre le mur derrière elle, avant de porter son regard sur le visage d’Allen. « Je n’ai pas conscience de ce qu’implique réellement ta maladie et cela me fait peur. » Avoue-t-elle par la suite, déposant ses prunelles sur le sol face à elle, se mordant la lèvre avant de reprendre, pour éclaircir ses propos puisque son but n’est pas de l’inquiéter, mais de bénéficier d’explications. « Tu m’as dit que tu ne pouvais plus te permettre de te tromper et… je ne veux pas que tu places trop d’espoirs en moi. » Elle ferme les yeux quelques instants, se maudissant elle-même, car elle n’a pas pour habitude de se montrer aussi hésitante. « Je sais que j’ai l’air distante, que je suis réticente à l’idée de m’engager et que je ne montre peut-être pas suffisamment que je suis attachée à toi, mais cela ne veut pas dire que je ne le suis pas ni que je sous-estime ce qu’il se passe entre nous. C’est juste que je n’ai pas l’habitude de me montrer très démonstrative. » Pour ses parents, cela s’apparentait à une faiblesse, son comportement froid n’est donc pas une volonté de sa part, mais plus une habitude qu’elle n’arrive pas encore à perdre. « Mais je ne veux pas que tu souffres à cause de moi, ni que tu sautes les étapes, que tu fasses des projets ou que tu fasses une fixation sur moi à cause de ta maladie, parce que… parce que cela va me faire peur et … me faire fuir. » Elle ose enfin relever la tête et attend fébrilement une réaction. Elle lui l’a dit, elle ne sait pas ce que sa maladie implique, mais elle associe son comportement avec Andrea à une obsession et elle n’a pas envie de vivre la même chose. Et s’il agit avec elle comme il a agi avec Andrea, bien que l’affection soit réciproque cette fois-ci, elle n’arrivera pas à le supporter. Ou du moins, pas sur le long terme, car elle ne compte pas le repousser pour autant. « Je préfère être honnête avec toi et t’avouer que je suis un peu perturbée par ton secret. » Et encore, un peu est un euphémisme, mais il faut dire que le choc est encore récent. Et elle a bien conscience que l’inverse peut également être valable, même si dans l’immédiat elle ne se soucie pas de son secret à elle. « Mais tu m’as accepté avec mes problèmes et je suis prête à t’accepter avec les tiens. » Elle ne dit pas cela pour lui faire plaisir ou par obligation. Mais elle ne pensait pas rencontrer quelqu’un susceptible de l’accepter avec ses particularités, alors elle peut en faire de même de son côté, même s’il lui faudra un certain temps d’adaptation. Il a accepté de la soutenir si elle venait à demander de l'aide, elle peut être également à ses côtés pour le soutenir, d'autant plus qu'il se soigne déjà à l'heure actuelle. « Je ne suis pas à l’aise avec celui que tu étais, mais je me suis attachée à celui que tu es maintenant. » Elle admet par la suite. Il lui est encore difficile d’accepter la façon dont il a pu se comporter avec Andrea, mais elle ne peut pas oublier qu’elle s’est attachée à lui et qu’il ne lui a jamais fait regretter de s’être rapprochée de lui à ce point. Et bien qu’elle soit très confuse, elle ne peut se résoudre à tirer un trait sur lui, sur eux.
Allen

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MessageSujet: Re: it's who we are, doesn't matter if we've gone too far, 25/05 - 3h56   it's who we are, doesn't matter if we've gone too far, 25/05 - 3h56 EmptyLun 25 Mai 2015 - 6:10

C'est la mine triste que le canadien avait quitté le plateau voilà déjà quelques heures, lui qui avait affiché un sourire de façade durant tout le temps qu'avaient duré les résultats, aussi bien pour donner l'impression de se réjouir de sa place en finale, que parce qu'il avait tenu à féliciter ses camarades avec une autre mine que celle d'un type qui semblait sur le point de se pendre au premier lustre qui croiserait sa route. Il avait été profondément affecté par la réaction de Mylah suite à la révélation de son secret, ou plutôt par son absence de réaction, car elle n'avait rien dit, rien laissé paraître, et c'était bien le problème. Elle l'avait laissé avec ses doutes, ses craintes, n'avait même pas tenté de le rassurer, de lui dire quoi que ce soit qui lui aurait laissé une autre impression que celle qu'elle n'avait tout simplement plus la moindre envie d'avoir à faire à lui. Elle l'avait bien sûr félicité au moment des résultats, mais ça lui était apparu comme une démarche mécanique, qu'il n'avait pas accueilli avec beaucoup d'enthousiasme. Il avait alors tendance à lui en vouloir, parce qu'elle lui avait promis de le soutenir durant la soirée, ce qu'elle avait certes fait jusqu'au moment où il avait pris la parole, mais plus une fois qu'il eut raconté son histoire. Il pouvait comprendre que son secret l'ait perturbée, mais il aurait au moins apprécié qu'elle le lui dise clairement. Parce que du coup, il avait été incapable d'envisager ne serait-ce qu'un court instant d'aller dormir, sachant pertinemment qu'il se poserait beaucoup trop de questions pour y arriver. Il s'était alors contenté de circuler à travers le nid, luttant contre l'envie d'aller réveiller Mylah pour exiger d'elle une explication, car il savait que ça pourrait être mal interprété, compte tenu de ce qu'elle savait maintenant de son passé. Mais voilà qu'au moment d'arriver dans le couloir dédicacé, c'est justement sur la jeune femme qu'il tomba, d'abord étonné de la trouver là alors qu'il n'avait eu aucune raison de douter du fait qu'elle était couchée, puis intensément mal à l'aise, forcément. « Je n'ai même pas essayé » articula-t-il alors sur un ton doucement monotone, sans chercher à feindre un enthousiasme dont il n'était plus habité. Il était évidemment soulagé de tomber sur elle, mais il n'était pas idiot, il savait que s'ils ne s'étaient pas croisés par hasard, elle l'aurait laissé s'inquiéter toute la nuit. C'est pour cette raison qu'il peinait à se montrer aussi chaleureux qu'à son habitude, bien qu'il lui accorde toute son attention au moment où elle reprit la parole et fit, sans surprise, référence à son secret. Il aurait aimé qu'ils aient cette conversation tout à l'heure, mais ça n'était pas pour autant qu'il comptait l'envoyer balader. « Je ne te l'ai pas dit pour te faire culpabiliser, Mylah. Ou dans l'espoir de te voir changer. J'ai conscience d'être un privilégié, conscience que tu ne t'es pas rapprochée de tout le monde comme tu t'es rapprochée de moi. J'en ai conscience et c'est une idée agréable. » C'était certes plus difficile de se l'imaginer vu qu'il ne souriait pas comme à son habitude – il avait beau ne pas tirer la tronche, on notait quand même facilement qu'il était désabusé – mais c'était vrai. « C'est simplement que je ne veux pas passer quinze années supplémentaires à attendre quelque chose qui ne viendra jamais, parce que j'ai passé la moitié de ma vie à vivre en pleine illusion, à croire que j'avais tout ce dont j'avais toujours rêvé, et qu'aujourd'hui je me retrouve à trente-quatre ans, seul et sans aucune raison de me lever le matin. » Il ne voulait pas qu'elle s’apitoie sur son sort, il voulait simplement faire état de sa situation actuelle, qui clairement n'était pas glorieuse. « J'ai envie de croire que quelqu'un aura un jour envie de partager avec moi ce qu'Andrea partage avec son mari. Que j'aurai un jour mon propre mariage, mes propres enfants, mon propre foyer » qu'il ajouta d'une voix plus faible avant de soupirer doucement. C'était peut être complètement invraisemblable qu'il ose encore croire au bonheur après s'être leurré à ce point, mais il ne pouvait pas s'empêcher de garder une part d'optimisme, c'était dans sa façon d'être. « Alors oui, je fais des projets. Mais je ne t'y inclus pas pour autant, pas pour l’instant du moins, parce que j'ai appris de mes erreurs et que je ne veux justement rien dire ou faire qui te donnerait envie de fuir. » Si c'était ce qui l'inquiétait, il aimait autant qu'elle sache qu'il ne s'imaginait pas entrain de la demander en mariage ou de lui tenir la main dans une chambre de maternité. C'était des moments qu'il espérait vivre un jour, oui, mais il se contentait d'y rêver dans son coin. « Mais viendra un jour où j'aurai besoin de me projeter, et je ne veux pas réaliser à ce moment-là que je me suis leurré, et que tu n'attends pas la même chose de cette relation. Parce que je le pensais quand je t'ai dit que je ne pourrais pas supporter de te perdre, mais que j'ai bien vu à la façon dont tu as réagi que pour toi, ce serait supportable. » Il n'avait jamais eu la prétention de penser qu'elle était folle de lui, qu'elle préférerait se faire couper un bras que de le voir sortir de sa vie, mais c'est vrai qu'il avait eu l'impression à ce moment-là qu'elle pourrait supporter de voir leur histoire se terminer, et ça lui avait fait mal. « J'ai des sentiments pour toi, Mylah. Des sentiments qui n'ont rien à voir avec ma maladie » reprit-il en tout cas, peut être pour la rassurer, lui faire savoir qu'il n'était pas sur le point de développer la même folie amoureuse pour elle que pour Andrea, mais peut être aussi parce qu'il jugeait tout simplement que c'était le bon moment pour lui avouer qu'il a avait bel et bien des sentiments pour elle. « Je sais que tu ne les partages pas. Tu vois, j'en ai conscience. Et même si ça me peine, c'est une idée à laquelle j'arrive à me faire. Aujourd'hui, du moins. » Là encore, il tâchait de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à craindre de vivre ce qu'Andrea avait vécu, parce qu'il savait pertinemment que Mylah n'était pas amoureuse de lui, c'était un détail dont il n'avait jamais douté. « Car j'aurai tôt ou tard besoin qu'on en soit au même stade, besoin que tu puisses me dire ce que j'espère entendre, besoin d'être certain de ce que tu ressens pour moi. Alors si tu sais que tu ne pourras jamais partager mes sentiments, c'est sans doute que je suis voué à souffrir, et tu l'as dit toi-même, ça n'est pas ce que tu veux. » Il se pinça la lèvre et tâcha de capter son regard, l'air un peu penaud, car il donnait peut être l'impression d'attendre d'elle une réponse immédiate, alors qu'en vérité il voulait simplement l'inciter à limiter la casse en mettant un terme à ce qu'ils vivaient dès aujourd'hui si elle était d'ors et déjà certaine qu'elle ne l'aimerait jamais. Ce n'était évidemment pas ce qu'il voulait, lui il n'avait pas la moindre envie que leurs chemins se séparent, mais il ne pouvait pas lui mentir, il savait qu'un jour ou l'autre il aurait besoin de beaucoup plus, et que si à cet moment-là elle n'est toujours pas sur la même longueur d'ondes que lui, il lui en voudrait de l'avoir fait espérer pendant tout ce temps. Mylah reprit par la suite la parole et il haussa doucement les épaules. « Le tien me perturbe aussi, mais j'imagine que le cinglé que je suis serait mal placé pour juger qui que ce soit » qu'il laissa entendre, sur un ton qui n'avait rien d'agressif mais qui laissait tout de même penser qu'il la trouvait légèrement injuste. Pas parce qu'il aurait pensé qu'elle accueillerait son secret avec enthousiasme, mais parce qu'il avait l'impression de ne pas avoir le droit d'être dérangé par le sien, de son coté. « Je sais très bien que c'est ce que je suis, pour toi comme pour les autres. » Il la croyait quand elle disait l'accepter avec ses problèmes, mais il voyait bien qu'elle avait surtout retenu de son secret qu'il avait suivie Andrea pendant quinze ans et s'était approprié des enfants qui n'étaient pas les siens. Or il aurait apprécié qu'elle se mette à sa place et imagine ce qu'il avait ressenti au final, quand tout ça s'était avéré être une parfaite illusion. Il avait commis des erreurs, mais avait fini par en payer le prix, d'une certaine manière. « Mais si tu t'étais doutée une seule seconde de ce que tu découvrirais, tu m'aurais probablement repoussé, dans le bar » reprit-il ensuite, en avançant cette fois de quelques pas pour se rapprocher de Mylah, après que celle-ci ait laissé entendre qu'elle s'était malgré tout attachée à celui qu'il était à ce jour. Il ne prétendait pas le savoir mieux qu'elle mais il imaginait effectivement que si elle avait su, à l'époque, elle aurait passé son tour. « A ce propos, j'imagine qu'il n'est pas inutile de préciser que je ne t'aurais pas traquée à travers tout le nid pendant des semaines si c'avait été le cas. » Il avait ajouté, en esquissant cette fois un sourire amusé, tandis qu'il essayait probablement de détendre un peu l'atmosphère. Ce n'était pas forcément du meilleur goût, mais il était bien le mieux placé pour rire de lui-même, après tout. « Je t'aurais laissée tranquille » ajouta-t-il toutefois beaucoup plus sérieusement, réduisant pour de bon la distance qui les séparait depuis qu'il était arrivé dans le couloir, en s'approchant davantage de la blonde et en laissant sa main chercher la sienne. Il n'oserait pas initier de contact plus concret, mais il avait besoin de restaurer une certaine proximité malgré tout. « Je songe à aller tenter ma chance en Europe. » Il avait cette fois ajouté, après avoir pleinement capté son regard, parce qu'il y réfléchissait effectivement de plus en plus et qu'elle était forcément la première à qui il avait envie de le faire savoir. « Je sais pertinemment qu'aucun producteur ne voudra jamais plus m'engager sur le continent, alors c'est peut être ma dernière chance de vivre de ma passion. » Il savait que sa réputation n'était plus à faire dans le métier sur une grande partie du continent américain, que pour une erreur vieille de quinze ans il ne pourrait plus espérer tourner autre chose que des pubs fades qui le dégouttaient petit à petit de son métier. Il savait bien sûr que les téléspectateurs européens n'ignoraient rien de son secret, mais il tendait à penser que là-bas, les producteurs se ficheraient davantage de ces vieilles histoires. « Mais ça ne nous faciliterait pas les choses. » Parce qu'ils avaient par le passé envisagé l'idée qu'ils puissent avoir du mal à se voir aussi souvent qu'ils le voudraient si l'un vivait à Calgary et l'autre à Austin. Alors forcément, partir pour un autre continent n'aiderait pas à rendre les choses plus simples, c'est bien pour ça qu'il ne comptait prendre aucune décision précipitée et avait tenu à lui en parler avant toute chose. Vivre de sa passion était important pour lui, mais pas au point de décider sur un coup de tête de mettre une plus grande distance entre la femme qu'il aimait et lui.
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MessageSujet: Re: it's who we are, doesn't matter if we've gone too far, 25/05 - 3h56   it's who we are, doesn't matter if we've gone too far, 25/05 - 3h56 EmptyMar 26 Mai 2015 - 0:38

Si Mylah était capable de se comporter de manière moins égoïste, elle aurait probablement compris que son comportement à l’issue du prime ne fut pas des plus adéquats. Elle avait promis à Allen de le soutenir, mais elle s’est désolidarisée après l’annonce de son secret, après qu’elle se soit retrouvée sous le choc. Il est vrai qu’elle n’a pas très bien réagit à l’annonce de celui-ci, ayant eu l’impression que toutes ses certitudes s’effondraient. Peut-être parce qu’elle a trop idéalisé le canadien malgré qu’il lui ait répété qu’il n’était pas si parfait. Elle aurait dû l’écouter et elle prend conscience de son erreur, car elle ne s’attendait pas à découvrir cette facette de lui. Un homme dans le déni, ancré dans une illusion parfaite au point d’en inventer une partie de sa vie. La jeune femme l’a cru quand il lui a annoncé que cela ne changerait rien entre eux, que ce serait même l'inverse, mais elle aurait dû rester sceptique et garder une distance afin de ne pas être trop bouleversée par la suite, ce qu’elle n’a pas fait et qu’elle regrette. Évidemment, elle savait pertinemment qu’elle ne pouvait être sûre de rien avant de découvrir ce qu’il cachait, mais elle ne pensait pas que ce serait quelque chose ainsi. Alors oui, elle a réagi égoïstement après sa révélation, se voulant muette plutôt que de dire quelque chose qu’elle aurait forcément regretté à un moment ou à un autre. Et c’est tout juste si elle l’a félicité à l’issue des résultats, avant de disparaître le plus vite possible pour se retrouver seule et réfléchir. Le souci, c’est que lorsque son esprit s’embrouille, elle n’est pas en mesure de réfléchir. Elle pensait que la nuit l’aiderait, mais elle ne parvient pas à fermer l’œil et s’avoue vaincue. Elle ne sait guère comment s’occuper et à vrai dire, rien ne lui fait envie. Elle veut juste trier les pensées qui accaparent son esprit, être capable de raisonner comme une adulte raisonnable et non pas comme une gamine paniquée. Et quand Allen fait son apparition dans le couloir où elle s’est arrêtée pour faire le tri dans ses pensées, elle ne sait comment se comporter. Parce qu’elle a besoin de lui parler de son secret, mais elle ne veut pas non plus lui le jeter à la figure à peine l’a-t-elle croisé. Alors elle se contente de lui parler de son sommeil dans un premier temps, façon pour elle d’amener le sujet. Il n’a même pas essayé de dormir et elle se pince la lèvre sans rien dire, supposant qu’elle a sa part de responsabilités là-dedans, en se basant sur son comportement à l’issue du prime autant que sur le ton qu’emploie Allen. Elle ne peut se retenir plus longtemps et évoque le secret du canadien, car si elle ne se sentait pas capable d’avoir cette conversation à l’issue du prime, elle ne peut pas la repousser plus longtemps, son esprit étant embrouillé par de multiples questions auxquelles elle a besoin de réponses. Elle n’a pas trouvé le sommeil, et elle ne parviendra pas à être sereine avant d’être certaine d’avoir mis les choses au point avec Allen. Il faut dire que les quelques mots qu’il lui a glissés à la suite de sa révélation, ajoutés à celle-ci, ne l’ont pas rassurée, au contraire. Elle ne souhaite pas qu’Allen place trop d’espoir en elle, car elle ne peut pas lui promettre que tout se passera bien entre eux, d’autant plus après les révélations du dernier prime. Mylah a conscience que son manque de démonstration affective pourrait lui faire penser qu’elle n’est pas attachée à lui, mais ce n’est pas le cas. Pour autant, puisqu’elle ignore l’ampleur de sa maladie, elle ne veut pas qu’il saute les étapes et qu’elle soit contrainte de lui briser le cœur parce qu’elle a pris peur. Elle se détend légèrement lorsqu’Allen lui confie avoir conscience d’être un privilégié, car elle ne sait pas comment le lui faire comprendre. « Sauf que tu n’es pas seul. » S’empresse-t-elle de le corriger par la suite. Il n’est pas seul, pas encore. Elle ne peut pas trop s’avancer quant à l’issue de leur conversation, s’ils vont s’éloigner ou se rapprocher, mais pour l’instant elle se considère encore impliquée dans une relation avec lui, alors non, il n’est pas seul, il peut compter sur elle. Mais lorsqu’il évoque son envie de mariage, d’enfants, de famille, elle se met à paniquer légèrement. Il parle pour lui, elle le sait, mais ce n’est pas quelque chose qu’elle parvient à projeter dans l’immédiat. C’est paradoxal, parce qu’elle a toujours besoin de tout prévoir à l’avance, de visualiser les choses sur le long terme, mais sa peur de l’engagement est plus forte que son envie de tout contrôler. Elle parvient tout de même à reprendre son souffle lorsqu’il lui annonce que s’il fait des projets, il ne l’y inclus pas pour autant, ce qui l’apaise instantanément. Jusqu’à ce qu’il évoque leur conversation de la semaine dernière. « Je n’ai jamais eu le droit de me laisser abattre et je ne m’en donne toujours pas le droit. Alors oui, j’arriverais à me relever, ce serait supportable, mais ce n’est pas pour autant que je parviendrais à t’oublier en un claquement de doigt, ni que c’est ce que je veux. » Elle rétorque dans un premier temps, d’un ton qui se veut plus froid qu’à son habitude. Elle ne lui a jamais caché qu’elle était indépendante, qu’elle n’est pas très démonstrative et elle a cette désagréable impression de passer pour quelqu’un d’insensible, qui parviendrait à le reléguer aux oubliettes en quelques heures, alors que ce n’est pas ainsi que cela se passerait. Mais elle ne se montrerait pas pour autant abattue, parce qu’elle ne le veut pas, parce qu’elle n’a pas le droit. « Je suis incapable de me projeter pour l’instant et je n’en ai pas envie, mais cela ne veut pas dire que j’en serais incapable par la suite. Je sais à quoi ressemble le déroulement d’une vie et par quelles étapes je dois passer. Et je ne suis pas contre, mais il faut que je sois certaine d’être prête et cela peut prendre du temps. » Elle sait que tôt ou tard elle sera mariée, qu’elle aura probablement des enfants, mais c’est une éventualité qu’elle repousse pour l’instant, ne se sentant pas capable d’endosser autant de responsabilités. Elle le sera un jour, quand elle sera plus mature, plus posée, plus sereine, mais elle est incapable de se projeter aussi loin pour le moment, que ce soit avec lui ou avec un autre. « Pour l’instant, je suis juste prête à m’engager dans une relation. » Qu’elle ajoute, car elle est particulièrement mal à l’aise à l’idée d’évoquer la possibilité de construire un foyer alors qu’ils ne se connaissent que depuis trois mois et qu’officialiser leur relation était déjà un grand pas pour elle, le plus grand qu’elle puisse faire pour l’instant. « Je ne te ferais pas espérer quelque chose qui ne viendra jamais. » Juge-t-elle utile de préciser. Elle s’est toujours montrée franche, quitte à être blessante et s’il peut être certain d’une chose, c’est qu’elle n’attendra pas des mois avant de lui faire part de ses doutes à l’idée de construire quelque chose avec lui si elle ne s’en sent pas capable. Mais s’il lui laisse le temps dont elle a besoin pour s’adapter, ils n’auront pas à envisager cette possibilité. « Un jour tu auras ce que tu recherches, que ce soit avec moi ou avec une autre. » Elle termine, avec une légère moue, car elle ne veut pas pour autant l’imaginer dans les bras d’une autre. Mais quoi qu’il advienne entre eux, elle sait qu’il n’est pas voué à souffrir, qu’un jour il aura ce qu’il souhaite, son foyer, cette vie de famille à laquelle il aspire. Peut-être même avec elle, car elle n’a aucune envie de le repousser. Et c’est certainement très égoïste de sa part puisqu’elle n’est pas certaine de pouvoir lui offrir ce dont il rêve. Ce qu’il lui apprend par la suite la laisse muette un instant, partagée entre l’incompréhension de lui annoncer cela maintenant, alors qu’elle ne sait pas ce qu’il va advenir de leur relation, mais également rassurée à l’idée que les sentiments qu’il a développés pour elle ne sont pas un symptôme de son érotomanie. Cependant, lorsqu’il reprend la parole pour lui assurer qu’il sait qu’elle ne les partage pas, elle ne peut s’empêcher de réagir. « Tu ne peux pas être aussi catégorique. » Dit-elle en fronçant les sourcils, légèrement contrariée. Parce qu’il n’en sait rien, il n’est pas dans sa tête, raison pour laquelle il ne peut pas se montrer aussi sûr de lui lorsqu’il avance cela. « Si c’est l’impression que tu as, j’en suis désolée, parce qu’elle est fausse. » Elle ajoute en captant son regard, incapable de se montrer plus explicite pour l’instant, mais souhaitant tout de même rétablir la vérité. Elle n’aurait jamais officialisé leur histoire si elle n’avait pas développé des sentiments à son égard. « J’ai l’impression que tu me penses incapable de ressentir quoi que ce soit pour toi. » Continue-t-elle, toujours contrariée, car tout en ayant conscience d’être distante, elle pensait qu’il serait en mesure de comprendre ce qu’elle ressent plutôt que de supposer qu’elle pourrait ne jamais partager la même chose. « Si j’étais indifférente, je n’aurais pas continué à me rapprocher de toi. » Elle termine, préférant fuir son regard cette fois, car elle n’a jamais été aussi claire sur ce qu’elle ressent et s’ouvrir ainsi est encore nouveau pour elle. Même si elle aime séduire, elle n’est pas du genre à s’amuser avec les hommes avant de les jeter comme de vieilles chaussettes et si elle avait été certaine de ne jamais rien ressentir pour Allen, elle aurait mis une distance entre eux depuis longtemps. Elle sera amenée un jour à mettre des mots sur ses sentiments, ce ne sera pas une relation à sens unique. Quoi qu’il en soit, elle préfère se montrer honnête et admettre que son secret la perturbe, même si elle sait que le sien peut également avoir un impact sur Allen. Ce qu’il ne manque d’ailleurs pas de confirmer, sur un ton qu’elle ne reconnait pas. Mais ce n’est pas le plus désagréable, le plus désagréable est le fait qu’il se traite lui-même de cinglé et qu’il estime que c’est ce qu’elle pense de lui, comme tous les autres et elle n’apprécie pas d’être mise dans le même panier, parce qu’elle a développé une relation avec Allen que les autres n’ont pas et elle n’est pas prête à lui tourner le dos comme certains pourraient le faire. « Tu n’es pas cinglé. » Précise-t-elle d’un ton neutre, car son but était de le rassurer en lui confirmant qu’elle l’accepte avec ses problèmes, mais elle a désormais l’impression d’être la méchante de l’histoire, alors qu’il n’y en a pas. Elle a évidemment des craintes sur lesquelles elle doit être éclairée, mais elle n’a jamais tenté de le repousser comme elle a l’impression qu’il le fait. « Je l’ai pensé, c’est vrai. Tu as fait une fixation sur cette femme pendant quinze ans, tu l’as suivie durant tout ce temps, tu t’es imaginé vivre un conte de fée avec elle, alors évidemment que j’ai pensé que quelque chose ne tournait pas rond chez toi, parce que cela m’a fait peur de découvrir cette facette de toi. Je ne m’attendais pas à découvrir quelque chose ainsi et c’est difficile à accepter, tu ne peux pas m’en vouloir d’être un peu choquée ni de vouloir des explications, comme je ne peux pas t’en vouloir si tu n’as pas apprécié de découvrir ce que je cachais. » Elle ne cherche pas à l’accuser, elle veut simplement qu’il comprenne sa réaction, car elle ne s’attendait effectivement pas à un tel secret. Elle a conscience d’être dure dans ses propos, mais elle compte rectifier le tir, car elle n'est pas aussi négative qu'elle le laisse penser. « Mais je ne pense pas que tu sois cinglé. Tu es malade, ce n’est pas la même chose. Et même si je ne peux pas comparer nos histoires, nous ne sommes pas si différents. » Elle n’oserait jamais minimiser l’histoire d’Allen ni l’illusion qu’il a créée durant toutes ces années. Elle ne peut pas lui dire qu’elle comprend car elle n’a jamais rien vécu de tel, mais elle-aussi fut longtemps considérée comme une cinglée avant de prendre conscience de sa maladie, même si ses tocs n’ont rien de comparable avec ce qui lui a vécu par la faute de sa maladie. « Tu n’es pas une mauvaise personne, il y a juste des facteurs, auxquels tu ne peux rien, qui ont donné cette impression. Tu ne lui as jamais voulu du mal, ni à ses enfants. Et même si ce fut difficile, tu as pris conscience du problème et tu te soignes. À mes yeux, tu es quelqu’un de bien. Du moins, celui que j’ai rencontré l’est. » Alors elle ne veut plus l’entendre dire qu’il est cinglé. Il a été un déséquilibré à un certain moment à en croire son récit, elle ne peut pas le nier, mais à l’heure actuelle, il ne l’est plus. Il se soigne et après quinze ans à croire à cette illusion, il a le droit d’avoir sa chance. Si elle ne le pensait pas, si elle n’avait plus d’estime pour lui, elle l’aurait soigneusement évité lorsqu’il est arrivé dans ce couloir et elle ne lui aurait pas dit qu’elle est prête à l’accepter avec ses problèmes. « Tu as le droit de me juger. » Elle conclut, en faisant référence à son secret à elle. Ce n’est pas parce qu’elle a abordé celui du canadien avant qu’il doit se taire sur ce qu’il pense désormais d’elle. Quant à savoir si elle l’aurait repoussé dans le bar, si elle s’était doutée de ce qu’il cachait, elle ne sait pas. Peut-être, parce qu’elle était alors moins attachée à lui et qu’il lui aurait été plus facile de mettre de la distance entre eux. « Peut-être. Je ne sais pas. Ce n’est pas important. » Avoue-t-elle, car oui, ce n’est pas important pour elle puisqu’elle ne l’a pas repoussé et c’est ce qu’il doit retenir. « Ce que je sais, c’est que je ne regrette pas, même aujourd’hui en sachant la vérité. » Et peu importe si leurs chemins se séparent après cette conversation – même si elle ne le souhaite pas – elle ne regrette pas ce qu’ils ont vécu ces dernières semaines. « La production ne t’aurait pas laissé faire, ils m’aiment trop, souviens-toi. » Rétorque-t-elle par la suite, un léger sourire aux lèvres, agréablement surprise qu’il plaisante sur le sujet, lui faisant oublier l’espace de quelques instants la conversation qui lui déplait. Il ajoute, plus sérieusement, qu’il l’aurait laissée tranquille si elle l’avait repoussé, ce à quoi elle acquiesce silencieusement. Elle veut bien le croire, même si elle ne peut avoir aucune certitude. Sentant sa main frôler la sienne, Mylah porte son regard sur celle-ci, hésitant quelques instants avant d’accepter ce contact et de serrer doucement la main d’Allen, puis de relever la tête et de lui offrir un léger sourire. Car elle a eu l’impression qu’il la repoussait et cela ne lui déplait pas qu’il lui prouve le contraire, même par un geste aussi minime. Le canadien lui annonce par la suite qu’il compte tenter sa chance en Europe puisqu’il doute de ses chances d’être engagé sur le continent. « Je te souhaite que cela marche. » Dit-elle quand il avoue que c’est peut-être sa dernière chance de vivre de sa passion. « Mais qu’est-ce que tu feras si ce n’est pas le cas ? » Elle est sincère, elle souhaite réellement qu’il puisse vivre de ce métier, mais elle ne peut s’empêcher de penser au moindre imprévu, notamment au fait que même en Europe il se retrouve banni des plateaux de tournage. « Et qu’est-ce que je ferais si tu tombes éperdument amoureux d’une de tes collègues ? » Demande-t-elle avec un léger sourire, avant de réaliser l’ampleur des mots qui viennent de franchir ses lèvres. « Désolée, ce n'est pas drôle. » Dit-elle en se pinçant la lèvre. Elle ne pensait pas à mal, mais elle a conscience qu’elle n’est pas la mieux placée pour plaisanter sur le sujet et que c’est probablement trop tôt. « C’est certain, mais cela ne veut pas dire que ce sera impossible pour autant. » Ajoute-t-elle par la suite. Ce sera plus compliqué qu’en étant sur le même continent, mais pas impossible pour autant, s’ils se donnent le moyen de garder contact et de s’arranger pour se voir le plus souvent possible. Car sa vie est aux États-Unis et elle ne se sent pas capable de quitter ce pays pour l’instant, tout comme elle est incapable de tirer un trait sur Allen, malgré ce qu’elle a pu découvrir sur lui.
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MessageSujet: Re: it's who we are, doesn't matter if we've gone too far, 25/05 - 3h56   it's who we are, doesn't matter if we've gone too far, 25/05 - 3h56 EmptyMar 26 Mai 2015 - 20:50

S'il n'était pas d'un tempérament rancunier, ou plus généralement quelqu'un qu'il était facile de vexer, ça n'empêchait pas Allen d'en vouloir à Mylah de s'être détournée de lui à la suite de la révélation de son secret, lui faisait clairement comprendre à ce moment-là que ce qu'elle avait appris lui posait un problème, mais qu'elle n'avait pas la moindre intention de s'en expliquer avec lui pour autant. Il était ainsi resté avec ses doutes, mais surtout ses craintes, car il avait forcément interprété sa réaction comme le désir de mettre une certaine distance entre eux, ce qui à quelques jours de la fin de l'aventure avait eu des airs de rupture. Il savait pourtant que Mylah ne pourrait pas le quitter comme ça, rompre avec lui sans même lui avoir laissé laissé l'occasion d'en discuter. Il supposa alors qu'ils en discuteraient le lendemain, mais ça ne calma pas pour autant sa rancœur, parce qu'il la trouvait injuste de repousser ce moment alors que lui ne pourrait décemment pas fermer l’œil tant qu'il ne serait pas rassuré, ou en tout cas fixé sur ce qu'il adviendrait de leur relation. Résigné, il errait alors dans l'hôtel depuis déjà un petit moment, sans trop savoir s'il y passerait véritablement la nuit ou s'il finirait par se poser dans un coin et par s'endormir. Et c'est au moment où il gagna le couloir dédicacé qu'il eut la surprise, à la fois bonne et mauvaise pour le coup, de tomber sur Mylah. Le canadien resta interdit l'espace de quelques secondes, parce que forcément, se retrouver face à la blonde dissipait déjà légèrement sa rancœur. Pour autant, il ne se sentait pas capable de manifester le moindre enthousiaste, parce qu'il supposait qu'elle saisirait du coup cette occasion pour discuter avec lui et que bien qu'il préfère ça au fait d'attendre sans savoir, il n'était pas certain d'apprécier ce qu'ils se diraient. Elle chercha dans un premier temps à savoir s'il avait lui aussi du mal à dormir et il se contenta de laisser entendre qu'il n'avait même pas essayé. Il n'essayait pas nécessairement de la faire culpabiliser, bien qu'il ne soit pas difficile de supposer que sa réaction de tout à l'heure n'était pas étrangère à cet état de fait. Mylah fit finalement référence à son secret, et revint sur ce qu'il avait laissé entendre à l'issue de sa révélation, quant au fait qu'il ne pouvait plus se tromper. Il ne le lui avait effectivement pas dit pour qu'elle culpabilise, mais plutôt parce qu'il voulait qu'elle comprenne qu'après avoir perdu quinze ans de sa vie à courir après une illusion, il ne pourrait pas revivre ça. Parce qu'il avait trente-quatre ans et qu'en l'état sa situation n'était pas glorieuse. Mylah rebondit toutefois sur ses propos et lui précisa qu'il n'était pas seul, ce qui dessina sur ses lèvres un furtif sourire, peut être plus fin qu'il ne l'aurait été dans d'autres circonstances, mais tout de même présent. « Alors c'est que je ne suis pas si mal loti que ça » articula-t-il sur un ton un peu plus léger, mais pas ironique. Parce qu'il avait beau déplorer le fait d'être passé à coté de toute une partie de sa vie et de se retrouver à trente-quatre ans sans famille, il avait conscience que c'était une chance pour lui d'avoir Mylah, et ce même si à cet instant il n'était pas encore certain que son secret ne serait pas un frein à ce qu'ils vivaient tous les deux. Car il ne pouvait lui mentir et prétendre qu'il ne faisait pas de projets, alors que c'était le cas. Seulement, il évitait de l'y inclure et se contentait d'y rêver dans son coin parce qu'il savait que ce serait le meilleur moyen de la faire fuir. Mais un jour ou l'autre, il aurait besoin de pouvoir se projeter, et ce jour-là, il ne voudrait pas réaliser qu'il avait attendu après quelque chose qui au final ne viendrait jamais. Il ne pouvait pas être certain que Mylah attendrait un jour la même chose de leur relation, et ne pouvait du coup s'empêcher de repenser à leur dernier échange et à la réaction de la blonde lorsqu'il avait laissé entendre qu'il ne pourrait pas supporter de la perdre. Elle lui avait donné l'impression de pouvoir supporter cette idée et ça l'avait affecté, forcément. Mais Mylah ne manqua pas de réagir, lui précisant que si elle n'était effectivement pas du genre à se laisser abattre, ça n'était pas pour autant qu'elle pourrait le rayer de sa vie du jour au lendemain. « Tu es forte, c'est une chose que je pourrais difficilement te rapprocher » souffla-t-il alors en se pinçant la lèvre, conscient qu'il avait pu la vexer, parce qu'elle avait du penser qu'il la jugeait complètement insensible, alors que ça n'était pas le cas. « Et ton attitude est sans doute plus justifiée que la mienne, en réalité, parce que te perdre serait pour moi une épreuve quasi insurmontable, or j'ai conscience que la plupart des gens ne ressentent pas les choses de cette façon après trois mois. » Il était sensible de nature, mais son érotomanie impliquait qu'il prenne les choses d'autant plus à cœur, qu'il les ressente avec plus d'intensité. Mylah n'était pas très démonstrative, mais elle était sûrement plus susceptible d'être dans la norme que lui, et c'est bien pour cette raison qu'il n'avait pas voulu lui donner l'impression qu'elle ne se comportait pas de façon normale. C'est simplement que sa réaction de l'autre fois l'avait blessé. Le canadien fronça toutefois légèrement les sourcils lorsque la blonde reprit la parole, parce qu'autant il avait tendance à apprécier l'idée qu'elle envisage de s'engager un jour, autant la façon dont elle présentait les choses le laissait doucement perplexe. « Ce n'est pas une question d'étapes qu'il faut impérativement suivre pour pouvoir considérer qu'on a réussi sa vie, Mylah » lui adressa-t-il alors, parce qu'elle semblait partir du principe qu'il lui faudrait tôt ou tard faire comme tout le monde, or ça n'était pas lui qui risquait un jour de l'y contraindre. « Tu ne dois pas envisager de te marier un jour parce que ce serait logique ou parce que c'est ce que font tôt ou tard la plupart des gens, mais parce qu'à ce moment-là c'est ce dont tu auras envie. » Il ne savait pas de quoi demain serait fait, mais il savait qu'il ne voudrait pas que la femme qu'il demanderait en mariage accepte de l'épouser parce que ce serait simplement la chose à faire. La façon dont elle parlait de tout ça n'était pas sans lui rappeler la façon dont Agata avait si souvent parlé de sa vie future, alors ça le perturbait d'autant plus. Mylah lui précisa par la suite qu'elle se sentait pour l'instant simplement prête à s'engager dans une relation, et il hocha doucement la tête. « Je sais, et j'ai conscience qu'officialiser les choses était loin d'être une étape anodine pour toi. » Il espérait qu'elle n'en avait jamais douté, mais il aimait autant qu'elle en soit sûre, parce que le canadien avait été d'autant plus heureux que sa relation avec Mylah soit devenue officielle qu'il avait su que ça n'était pas rien pour elle d'assumer ouvertement et de s'engager ne serait-ce qu'à court terme. « Je te crois » reprit-il ensuite dans l'esquisse d'un fin sourire, parce qu'il avait confiance en elle et en l'idée qu'elle se montrerait honnête et ne le laisserait pas espérer en vain. Ses désillusions passées faisaient qu'il s'était inquiété, mais il n'avait aucune raison de ne pas la croire si elle lui assurait qu'elle ne lui laisserait pas miroiter l'impossible. Elle ajouta par la suite qu'il aurait un jour ce qu'il désirait, avec elle ou avec une autre, et il haussa doucement les épaules. « Pour ça, il faudrait que je sois le genre d'homme avec qui on se verrait faire sa vie. » Le genre avec qui on aimerait se marier, et avec qui on aimerait faire des enfants. A ce jour, les statistiques n'étaient pas bien brillantes, car il n'avait peut être réellement courtisé qu'une seule femme avant Mylah, mais celle-ci avait exclu d'office l'idée d'essayer de construire quoi que ce soit avec lui, pour finalement faire sa vie avec son parfait contraire. « J'imagine que tu as regretté de ne pas m'avoir pris au sérieux les fois où je t'ai dit que je n'avais rien de l'homme idéal. » Il avait repris sur un ton teinté d'embarras, pas vraiment certain d'avoir envie d'entendre la réponse, en réalité. Parce qu'il avait beau l'avoir prévenue, ça lui ferait forcément de le peine d'entendre qu'elle avait été déçue de lui, qu'après l'avoir un peu trop idéalisé elle avait vécu un vrai désenchantement, parce que s'il y avait bien une personne dans l'estime de qui il ne voulait pas avoir dégringolé, c'était Mylah. Le canadien se risqua en tout cas à lui avouer avoir développé de véritables sentiments pour elle, des sentiments qui toutefois n'avaient rien à voir avec sa maladie, car il n'était plus dans l'état dans lequel il avait pu être par le passé. Il admit par la suite savoir qu'elle ne ressentait pas la même chose à son égard, et il fut quelques peu surpris qu'elle semble subitement agacée, car il ne l'avait pas dit comme un reproche. D'après Mylah, il ne pouvait pas être aussi catégorique, elle qui ne tarda pas à affirmer qu'il se trompait s'il pensait qu'elle n'éprouvait aucun sentiment pour lui. A cette idée, il fut forcément tenté d'afficher un léger sourire, mais elle paraissait réellement agacée et ça ne le laissait pas indifférent. « Quoi que ce soit, non. Je doute simplement que nous en soyons au même point » lui souffla-t-il alors, sans trop savoir s'il pouvait seulement se permettre de supposer qu'il était plus attaché à elle qu'elle était attachée à lui, alors que c'était ce qu'il pensait depuis quelques temps déjà, simplement parce qu'ils avaient deux tempéraments différents et qu'il était déjà du genre à s'attacher plus vite que la plupart des gens, alors forcément plus rapidement encore que quelqu'un comme Mylah. « Ça n'avait rien d'un reproche. » Il s'était permis d'ajouter, parce qu'il voyait qu'elle l'avait mal pris et ça l'embêtait, la discussion n'était déjà pas évidente, alors il aimait autant qu'ils n'en viennent pas à polémiquer sur ce genre de choses. « Je ne doute pas du fait que tu sois attachée à moi, je suis désolé si j'ai laissé entendre le contraire. » Et il était sincère, s'il l'avait réellement vexée ou affectée, il ne manquerait pas de s'en vouloir. Il n'avait à aucun moment voulu insinuer qu'elle se fichait de lui ou qu'elle ne lui portait pas la moindre affection, mais c'est peut être ainsi qu'elle avait interprété les choses. « Je pense juste que j'ai pris un peu d'avance sur toi quant à la nature de mes sentiments. » C'était compliqué pour lui de faire référence à la façon dont il s'était précisément attaché à elle, parce qu'il y avait des choses qu'il n'avait pas nécessairement envie de dire ici, alors qu'ils étaient encore filmés, et dans un moment pareil, où il ne pourrait probablement pas avoir de plus mauvaise idée que de lui déclarer officiellement sa flamme. Parce que Mylah aurait probablement besoin d'un petit peu de temps pour mettre de coté l'idée qu'il soit érotomane, et ferait peut être malgré tout un parallèle entre ses sentiments et son secret. Ce dernier perturbait en tout cas la jeune femme, c'est ce qu'elle finit par avouer au canadien, qui forcément ne fut pas étonné, après sa réaction sur le plateau. Il se permit alors de lui préciser que son secret le perturbait aussi mais qu'étant certainement vu comme un cinglé par tout le monde depuis qu'il avait parlé de son passé, il ne pouvait pas se permettre de la juger. Il avait conscience que c'était quelques peu injuste de la mettre dans le même sac que les autres, mais il imaginait facilement ce qui avait pu la perturber en particulier dans son secret. Mylah lui affirma pourtant qu'elle ne le voyait pas comme un cinglé, bien que cette pensée lui ait traversé l'esprit au départ. « Je sais que cette idée est perturbante, alors je comprends que ce ne soit pas évident pour toi de l'accepter » commença-t-il alors, parce qu'il n'était pas de mauvaise foi ou naïf au point de croire que son secret n'avait aucune raison de surprendre ou de poser un problème. « Mais quand tu m'as laissé tout à l'heure, que tu m'as à peine regardé et que tu n'as pas daigné m'adresser d'autres mots que tes félicitations, j'ai eu l'impression que je te faisais peur, ou en tout cas que tout ça te rebutait tellement que tu n'avais plus la moindre envie d'avoir à faire à moi. » Il le disait avec beaucoup d'émotion dans la voix, car si sur le moment il avait éprouvé une certaine rancœur, à cet instant il y repensait avec beaucoup de tristesse, car il s'était senti rejeté, et c'était le genre de choses qui lui faisaient toujours aussi mal. « Si je ne t'avais pas vu prendre la direction de la chambre, je crois que j'aurais pu penser que tu avais quitté l'hôtel. » Il avait ajouté, le regard peut être un peu plus dur, car même s'il ne cherchait pas à la faire culpabiliser, il avait besoin qu'elle comprenne qu'il s'était inquiété et que ça n'était pas nécessairement la chose dont il avait absolument besoin ce soir. Mylah affirma qu'elle le jugeait malade plutôt que cinglé, et c'était forcément rassurant, parce qu'il assumait son secret mais qu'il trouverait néanmoins injuste que tout le monde le regarde subitement comme le dégénéré du coin. Elle reprit en disant qu'il n'était pas une mauvaise personne, et même si c'était une notion assez suggestive, c'était aussi son avis. Car il n'avait jamais eu de sang sur les mains ou cherché à nuire à qui que ce soit. Il avait commis des erreurs, mais n'aurait jamais pu mettre Andrea en danger, et ça le rassurait infiniment que Mylah en ait conscience. « Je ne demandais qu'à ce qu'elle m'aime » souffla-t-il alors après avoir doucement incliné la tête, parvenant à esquisser un fin sourire, bien que ce soit exactement le genre de choses qui pourraient l'accabler d'émotion s'il ne prenait pas sur lui. « C'est la seule chose que j'espérais obtenir d'elle. La seule. » Par là, il revenait implicitement sur les accusations qui avaient pu peser sur lui le soir qui avait précédé son renvoi du studio, mais il espérait surtout pouvoir éclairer la lanterne de ceux qui s'imaginaient qu'un érotomane était forcément un obsédé sexuel. En réalité, la plupart des érotomanes ne recherchaient aucun contact du genre et fantasmaient essentiellement des moments platoniques. Lui par exemple, il s'était essentiellement imaginé partager des repas et des soirées télé avec Andrea, et pas faire lit commun avec elle, même pas l'époque où elle était censée être enceinte de leurs enfants. C'était bien la preuve du manque total de logique qui régissait l'esprit d'un érotomane. Mylah finit par lui faire savoir qu'il avait aussi le droit de la juger, ce qui le contenta dans la mesure où il partait du principe que si elle pouvait exprimer une opinion quant à son secret, il devait logiquement pouvoir faire de même au sujet du sien. « Je ne te juge pas, parce que je comprends que tu ais voulu t'émanciper. Ce qui m'échappe, c'est que tu ais choisi de le faire de cette façon » lui souffla-t-il alors, parce qu'il avait pu donner l'impression de voir ça essentiellement d'un œil critique sur le prime, quand il l'avait questionnée, mais en vérité c'était ce qu’impliquait son business qui le perturbait. « Tu l'as dit toi-même, c'est pour agacer tes parents que tu as choisi ce domaine. » Et ça, il ne savait pas tellement quoi en penser, parce qu'il trouvait forcément dommage qu'elle se soit lancée là-dedans pour de mauvaises raisons. « Je n'aime pas les armes. Je sais que ça peut sembler terriblement cliché de la part d'un canadien, mais ce sont des choses pour lesquelles j'ai une véritable aversion, alors c'est perturbant pour moi d'imaginer que tu en possèdes une. » Il avait besoin qu'elle le sache, car s'ils venaient un jour à emménager ensemble, il devrait s'assurer qu'elle laisserait son arme au bureau et ne la planquerait pas dans le tiroir d'une de leurs commodes. Il ne disait pas détester les armes pour l'embêter, mais parce qu'il jugeait qu'à une époque comme la leur, moins il y avait d'armes qui circulaient et mieux c'était pour tout le monde. Il supposa par la suite que Mylah l'aurait repoussé dans le bar si elle avait su ce qu'elle découvrirait sur son compte, et à bien y réfléchir il n'était pas certain d'avoir envie d'être fixé sur la question, c'est pourquoi il acquiesça rapidement au fait qu'elle dise que ça n'avait pas d'importance. Elle ajouta toutefois qu'elle ne regrettait pas ce qu'ils partageaient depuis quelques semaines, même maintenant qu'elle connaissait son secret, et c'est un sourire plus large que ceux qu'il lui avait adressé jusqu'ici qui gagna ses lèvres. « C'est tout ce que j'avais envie d'entendre. » C'était forcément agréable, parce que ça le rassurait quand à ce qu'il adviendrait d'eux. Il est d'ailleurs certain que si elle avait commencé par là, il se serait évité bien des inquiétudes. Il fut ainsi dans de meilleures dispositions pour plaisanter légèrement par la suite, se permettant de lui faire remarquer que si elle l'avait bel et bien rejeté, il ne l'aurait pas traquée à travers tout le nid. « N'en sois pas si sûre, ça aurait probablement nourri les rubriques des animateurs de séquences mémorables, alors je ne suis pas certain que leur dévotion pour toi aurait fait le poids. » Il n'était pas d'hier que Mylah était dans les petits papiers de la production, néanmoins il se sentait obligé de lui rappeler qu'ils étaient dans un jeu et que faire parler du programme était assurément plus important que de lui rester dévoués. Il reprit néanmoins son sérieux pour lui préciser par la suite qu'il l'aurait réellement laissée tranquille, espérant qu'elle n'en doutait pas, car ça voudrait dire qu'elle avait compris qu'il allait mieux. Allen finit par s'approcher pour de bon de la jeune femme et par laisser sa main frôler la sienne, dans l'espoir de restaurer une certaine proximité, car ça lui manquait et qu'il avait besoin de retrouver certains repères. Il fut ainsi agréablement surpris qu'elle soit réceptive à ce contact et lui serre la main, tout comme il fut heureux de voir un sourire se dessiner sur ses lèvres. C'est ce moment qu'il choisit pour lui parler d'une chose à laquelle il réfléchissait depuis quelques jours et sur laquelle il avait besoin d'avoir son avis. Conscient qu'il avait peu de chances d'être réengagé sur un vrai projet télévisuel sur le continent, il songeait en effet à partir pour l'Europe, où il aurait peut être une dernière chance de renouer avec le succès. « Merci » articula-t-il dans un premier temps et dans un sourire, après que Mylah ait dit lui souhaiter que ça marche, car il était important pour lui qu'elle le soutienne. Ses lèvres affichèrent cependant une petite moue pensive par la suite. « Et bien, j'imagine qu'il ne me restera plus qu'à m'expatrier en Inde, pour voir si j'ai une chance de percer à Bollywood » supposa-t-il sur un ton doucement amusé, assurément plus détendu que tout à l'heure et donc plus susceptible d'essayer de détendre l'atmosphère à la première occasion. « Plus sérieusement, je ne sais pas. Mais je ne m'imagine pas faire autre chose de ma vie. » Il avait repris en haussant cette fois doucement les épaules. Il n'avait toujours fait que ça, avait arrêté le lycée avant d'être diplômé pour faire acteur, alors oui il aurait du mal à s'imaginer faire quelque chose de différent, mais c'était surtout qu'il doutait du fait que quoi que ce soit puisse l'épanouir autant. C'est ensuite Mylah qui se permit une légère plaisanterie, en supposant qu'il pourrait tomber éperdument amoureux d'une de ses collègues européennes, ce qui peut être ne l'aurait pas amusé si l'échange était resté aussi inconfortable qu'au début mais qui maintenant qu'il était plus détendu le fit largement sourire. « Il n'y a pas de mal, ne t'inquiète pas » la rassura-t-il alors, parce qu'elle semblait juger de mauvais goût d'avoir plaisanté sur la question, mais à vrai dire c'était plus rassurant qu'autre chose à ses yeux, qu'elle soit capable de le prendre avec un peu plus de légèreté que tout à l'heure. « Mon cœur est pris, alors à moins qu'on me présente Naomi Watts, je ne pense pas que tu doives t’inquiéter. » Il avait ensuite ajouté, en laissant son autre main caresser le bras de la blonde, tandis qu'il lui adressa un regard taquin. Il n'était pas sérieux, c'était surtout pour voir comment elle réagirait. Car Naomi Watts était peut être très jolie, mais Mylah n'avait rien à lui envier, c'était une certitude. Il fut en tout cas forcé d'envisager l'idée qu'un départ pour l'Europe ne leur faciliterait pas les choses, mais Mylah semblait voir les choses d'un œil optimiste. « Peut être, mais je ne pourrais pas me le pardonner si je choisis de partir et qu'à cause de ça les choses tournent court entre nous » qu'il souffla en baissant légèrement la tête, parce qu'il avait envie de tenter sa chance ailleurs, mais qu'il craignait néanmoins que son choix condamne sa relation avec Mylah. « Toi non plus, probablement. » Elle le soutenait aujourd'hui et il lui en était reconnaissant, mais il imaginait facilement que si à cause du choix qu'il ferait il devenait impossible pour eux de poursuivre ce qu'ils avaient commencé, elle lui en tiendrait rigueur et ils ne se quitteraient pas en bons termes. « Je compte me laisser le temps de la réflexion. Ma décision dépendra de toute façon de l'accueil que je recevrai une fois à l'extérieur. » Il s'inquiétait inévitablement de la façon dont la presse pourrait s'être appropriée son histoire, parce que le fait qu'un acteur tombé dans l'oubli ait participé à une émission populaire avait déjà du leur inspirer quelques articles, mais le fait qu'il ait un passé un peu particulier avait du leur donner matière à écrire des choses d'autant plus virulentes. « Tu seras présente, dimanche soir ? » finit-il par lui demander, en captant son regard comme pour lui faire comprendre qu'il apprécierait évidemment qu'elle soit là, pas nécessairement pour scander son nom et brandir des affiches à son effigie, mais plutôt pour qu'il puisse trouver son regard s'il en avait besoin. Il savait que le dernier prime serait riche en émotions, pas parce qu'il serait déçu de perdre, ce ne serait pas le cas, mais parce que l'aventure prendrait fin ce soir-là et qu'il ferait assurément partie des plus nostalgiques.
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MessageSujet: Re: it's who we are, doesn't matter if we've gone too far, 25/05 - 3h56   it's who we are, doesn't matter if we've gone too far, 25/05 - 3h56 EmptyJeu 28 Mai 2015 - 17:32

Même si le comportement de Mylah est loin d’être exemplaire, il est logique compte tenu de sa capacité à se faire dépasser par les événements. Elle laisse penser qu’elle est toujours très confiante, mais la vérité, c’est qu’elle se laisse facilement submerger par la panique et si elle tente, la plupart du temps, d’affronter les choses puisqu’elle reste quelqu’un d’assez franc qui n’a pas peur de dire ce qu’elle pense ou de s’expliquer, il y a parfois des situations qu’elle ne se sent pas capable de gérer, pas dans l’immédiat en tout cas, et c’est le cas à l’issue du prime. La fuite n’aurait été qu’une solution temporaire, elle aurait peut-être évité Allen le temps de deux ou trois jours, afin de parvenir à accepter la situation et de ne plus être submergée par de multiples questions, mais elle ne l’aurait pas quitté sans même lui dire un mot ou lui adresser un regard. Et si elle n’a pas forcément eu le temps de mettre de l’ordre dans ses pensées depuis la fin du prime, elle est tout de même dans de meilleures dispositions qu’il y a quelques heures, raison pour laquelle elle profite de ce face-à-face pour lui parler de son secret. Ce qui la laisse principalement sceptique, c’est le commentaire qu’il lui a adressé à l’issue du prime, commentaire qui lui a forcément mis une certaine pression, car, de son côté, elle n’exclut pas la possibilité de se tromper concernant sa relation avec Allen. Elle garde en tête le fait qu’ils se connaissent depuis seulement trois mois ; que sa perception peut être faussée par l’enfermement, alors même si elle est convaincue qu’ils arriveront à poursuivre à l’extérieur ce qu’ils ont commencé ici (à condition d’être éclairée sur son secret), elle ne peut pas avoir la certitude que tout se passera comme ils le souhaitent. Et lorsqu’il s’explique, certains termes la font légèrement paniquer, mais elle comprend ses craintes. Ou du moins, elle les accepte, car elle ne peut pas prétendre le comprendre alors qu’elle ne s’est jamais bercée d’illusions durant autant d’années, comme l’a fait Allen. Elle peut accepter qu’il soit réticent à l’idée de se tromper à nouveau et de perdre encore quelques années. Le constat qu’il fait de sa vie n’est pas pour lui plaire, elle ne tarde pas à le reprendre sur le fait qu'il n’est pas seul, peu importe l’issue de la conversation et, par conséquent, de leur histoire. Car malgré le choc que lui a procuré sa révélation, elle ne pourra pas couper tout contact avec lui. Et même si elle l’avait fait, il n’aurait pas été seul pour autant, il aurait certainement pu compter sur Agata. Allen estime qu’il n’est pas si mal loti et elle ne peut qu’acquiescer. « Garde cela en tête. » Dit-elle avec un léger sourire, parce qu’elle ne veut pas qu’il se focalise sur les quinze années qu’il a perdu, mais plutôt sur celles qu’il va vivre. Alors il n’a plus à intérêt à penser qu’il est seul ou qu’il n’a aucune raison de se lever le matin. Il lui confirme qu’il fait des projets, mais il évite cependant de l’inclure, ce qui la rassure quelque peu. Il ne tarde pas à évoquer sa réaction de la semaine dernière, lorsqu’elle ne s’était pas montrée aussi inquiète que lui à l’idée de le perdre. Elle pourrait le supporter, comme elle le lui confie, mais ce n’est pas pour autant qu’il n’aura, du jour au lendemain, plus la moindre importance à ses yeux. « Mon attitude n’est pas des plus adéquates pour autant. On fait une belle équipe. » Rétorque-t-elle en haussant les épaules. Son attitude est peut-être plus justifiée en vue de la situation, mais elle est malgré loin d’être normale, sachant qu’après trois mois ici, elle ne s’est liée réellement qu’à trois ou quatre personnes, démontrant son attitude distante ce qui n’est pas forcément une meilleure chose. « Mais évite de me rappeler que ce serait presque insurmontable pour toi, s’il te plait. » Lui demande-t-elle gênée. Ce n’est pas qu’elle veut l’empêcher d’exprimer ses sentiments, mais c’est un autre élément qui la met mal à l’aise, consciente qu’elle pourrait lui faire du mal s’ils viennent à se séparer pour une raison ou pour une autre, et elle s’en voudrait forcément. Et même s’ils continuent leur bout de chemin ensemble, elle ne pourra pas s’enlever cette idée de la tête. Elle admet ensuite qu’elle est incapable de se projeter pour l’instant et que, surtout, elle n’en a pas envie. Pour autant, elle n’est pas totalement réfractaire à l’idée de se marier ou d’avoir des enfants, ce n’est simplement pas sa priorité dans l’immédiat, puisque cela implique des responsabilités qu’elle se sait incapable d’endosser. Elle comprend à la réflexion d’Allen qu’elle s’est mal exprimée, une fois de plus. Elle a conscience qu’il ne s’agit pas d’une question d’étapes qu’il faut obligatoirement franchir, ni qu’elle doit fonder une famille uniquement parce que la majorité des gens le font. « Je sais, oui. Ce que je veux dire, c’est que si tu me demandes de m’imaginer dans vingt ans, je me vois mariée et l’idée n’est pas désagréable, même si elle l’est pour l’instant. » Mylah se pince la lèvre, perplexe face à sa façon de s’exprimer. C’est clair pour elle, mais cela ne semble pas l’être pour Allen et elle ne sait pas réellement comment se faire comprendre, la conversation la mettant suffisamment mal à l’aise sans qu’elle n’ait à chercher ses mots. « Si je suis dans une relation qui fonctionne, ce sera une étape que j’aurai tôt ou tard envie de franchir, et ce ne sera pas à contrecœur. » Elle évitera toutefois de lui préciser qu’elle aime que les choses soient bien faites et que terminer sa vie célibataire et sans enfants serait plutôt synonyme d’échec pour elle, consciente que de tels propos pourraient confirmer sa théorie d’obligatoirement suivre un schéma pour réussir sa vie. Une chose est certaine pour l’instant ; elle n’est prête qu’à s’engager dans une relation et toute autre notion que celle-ci peut facilement la faire paniquer, elle qui est toute juste parvenue à officialiser sa relation avec Allen. Il a conscience que ce n’était pas une étape anodine pour elle, ce qui la rassure forcément, puisqu’il comprend sa façon de fonctionner, plus lentement que lui, mais aussi plus lentement que le commun des mortels. Ce qui est certain, c’est qu’elle ne lui fera jamais croire en quelque chose qui ne viendra jamais. Elle ne peut rien lui promettre pour l’instant, car elle ne peut pas se projeter, mais si elle vient à réaliser qu’elle sera incapable de passer à l’étape supérieure, elle lui en parlera plutôt que de garder les choses pour elle. Elle a tendance à garder beaucoup de choses pour elle, mais elle ne le ferait pas dans un tel cas de figure, car ce serait une situation désagréable autant pour l’un que pour l’autre. Il la croit, et c’est tout ce qu’elle demande. Et même si elle vient à être convaincue de ne pas pouvoir lui offrir ce qu’il souhaite, elle est certaine qu’il aura ce dont il rêve un jour ou l’autre, même avec une autre femme qu’elle. C’est même évident, le commun des mortels n’étant probablement pas aussi effrayé qu’elle à l’idée de s’engager. Elle soupire légèrement à sa remarque, mécontente à l’idée qu’il se dénigre. « Ne te sous-estime pas, tu es ce genre d’homme. » Il l’est maintenant, du moins. Elle n’aurait pas pu être aussi affirmative si elle l’avait rencontré quelques années plus tôt, mais l’homme qu’elle a connu au sein de cette émission lui semble toujours être une personne possédant de nombreuses qualités, certes assombries par un passé particulier, mais qui ne sont pas inexistantes pour autant. Quant à sa prochaine réflexion, la blonde se mord la lèvre un court instant. « Un peu, oui. » Si elle l’avait cru dès le départ, elle serait tombée de moins haut, c’est certain. « Mais cela n’empêche pas que tu possèdes toujours beaucoup de qualités à mes yeux. » Il est agréable, drôle, affectueux, attachant, elle peut lui faire confiance, il l’apaise, ce sont des qualités qu’elle ne peut pas lui enlever. « Et je crois qu’égoïstement, j’apprécie que tu ne sois pas parfait, j’ai un peu moins la pression pour être à ta hauteur. » Déclare-t-elle avec un léger sourire. Elle a conscience d’être le quotient négatif de leur couple, mais cette révélation change légèrement la donne. Elle garde son rôle, mais elle idéalise moins Allen, bien qu’elle ait toujours beaucoup d’estime pour lui. Par la suite, Mylah est partagée entre la satisfaction d’apprendre qu’il a développé des sentiments pour elle, mais aussi l’agacement à l’idée qu’il parte du principe qu’elle ne les partage pas, puisqu’il ne peut pas être aussi catégorique. Peut-être qu’elle ne le lui fait pas suffisamment comprendre, mais si elle ne ressentait que des sentiments amicaux envers lui, elle aurait mis un terme à ce qu’ils partagent, consciente que, de son côté, le temps n’aurait pas changé les choses. Son impression est fausse et il faut qu’il le sache, car elle ne veut pas qu’il suppose que ses sentiments ne sont pas partagés alors qu’ils le sont. Peut-être pas au même point, c’est vrai, raison pour laquelle elle acquiesce silencieusement. « D’accord. » Souffle-t-elle quand il lui assure que sa remarque n’avait rien d’un reproche, avant de préciser sa pensée. « C’est juste que je suis souvent perçue comme froide et insensible et je n’ai pas envie que tu le penses à ton tour, car je n’ai pas envie que mon manque de démonstration te fasse, un jour, changer d’avis. » Précise-t-elle pour expliquer son agacement. S’il a bien une chose qu’il lui fait peur, c’est qu’un jour il réalise qu’elle n’est pas assez tactile ou démonstrative et qu’il se juge en manque d’affection. Lors des Awards elle fut considérée comme insensible, on lui a parfois parlé de sa froideur, elle craint légitimement qu’Allen se rallie à l’opinion générale. « C’est probable, oui. » Lui confirme-t-elle par la suite, car si elle avait déjà pris conscience de sa facilité à s’attacher aux autres, elle comprend maintenant d’autant mieux sa façon d’agir. « Et il faut qu’on s’habitue à ce cas de figure, car je suppose que tu vivras toujours les choses avec plus d’intensité que moi. » Elle ne dit pas qu’elle n’aura jamais des sentiments aussi forts que lui, mais qu’il aura sûrement toujours une longueur d’avance sur elle. Elle n’a pas de difficulté à admettre que son secret la perturbe, bien que sa réaction à l’issue du prime l’ait trahie avant même qu’elle ne l’admette à voix haute. Allen partage son sentiment quant à son secret à elle, mais il n’estime pas être en droit de la juger, puisqu’il est certainement perçu comme un cinglé, ce qu’elle réfute. Certes, l’idée lui a traversée l’esprit, elle préfère le lui dire clairement, puisque lorsqu’on s’arrête sur son comportement face à Andrea, c’est légitime de se poser des questions. « Merci. » Souffle-t-elle rapidement lorsqu’il reconnait être capable de comprendre que l’idée ne soit pas évidente à accepter pour elle. Il reprend cependant vite la parole et Mylah se pince la lèvre avant de laisser échapper un léger soupir, non pas parce qu’elle est vexée à cause de lui à la suite de tels propos, mais parce qu’elle s’agace elle-même en étant incapable de réaliser que son comportement peut laisser à désirer. « J’étais sur le choc et je ne voulais pas dire quelque chose que j’aurais été amenée à regretter. » Admet-t-elle, en fixant ses prunelles dans les siennes. Elle était sous le choc, incapable de prononcer quoi que ce soit dans un premier temps, et étant forcément peu sensée par la suite, il était donc préférable qu’elle s’éclipse selon elle. « Je ne serais pas partie sans avoir eu cette conversation. » Lui assure-t-elle par la suite. Elle n’aurait jamais songé, ne serait-ce qu’un seul instant, de quitter cet hôtel sans même lui faire part de son départ et des raisons de celui-ci. Il lui arrive de fuir, c’est certain, mais elle a de l’affection pour Allen et elle n’aurait pas pu partir sans se retourner. « Je ne me rends pas forcément compte de mon indélicatesse, que ce soit à travers mes mots ou ma façon d’agir. » Se justifie-t-elle par la suite, bien que ce ne soit pas une surprise, il a déjà pu le constater par le passé. « Je suis désolée si je t’ai blessé, ce n’était pas mon intention. » Il faut qu’il le sache, afin qu’il ne reste pas sur son comportement de la veille. Elle a compris son erreur, elle tâchera de ne pas la reproduire. Une chose est certaine cependant ; elle ne considère pas Allen comme un cinglé mais comme une personne malade et la différence est évidemment importante. Parce qu’il n’a jamais voulu de mal à Andrea, il l’a bien fait comprendre lorsqu’il a parlé de son secret. Et c’est important pour elle, car même si elle ne peut s’empêcher de penser à la sorte de harcèlement qu’a subi Andrea, elle n’a jamais été en danger, alors que les années à vivre dans une illusion aurait pu faire basculer Allen de l’autre côté. « Je sais, et je pense qu’elle le sait aussi. » Lui assure-t-elle lorsqu’il lui confirme qu’il n’attendait qu’une chose de la jeune femme ; qu’elle l’aime. Elle le sait, parce qu’Allen ne lui est jamais apparu comme menaçant et elle ne peut donc que croire à son récit, et Andrea, n’ayant jamais porté plainte contre lui tout en souhaitant qu’il soit suivi par un spécialiste, doit également en avoir conscience. Contrairement à ce qu’il a l’air de penser, il a tout à fait le droit de la juger par rapport à son secret, d’autant plus après qu’elle lui ait fait part de ses inquiétudes et impressions quant au sien, la moindre des choses est qu’elle accepte à son tour les commentaires qu’il peut émettre sur son travail qui est loin d’être ordinaire, si l’on peut véritablement appeler cela un travail. À vrai dire, elle ne s’est pas réellement formalisée de sa réaction lors du prime, ayant d’autres choses à penser. Elle a bien retenu son commentaire qu’elle ne sait guère comment interpréter, mais elle y reviendra en temps voulu, car elle n’a pas été en mesure de lui fournir une réponse et Mylah déteste laisser les choses en suspens. Compte tenu de son commentaire de la veille, Mylah s’attendait à des remarques plus critiques de la part d’Allen, mais il n’en est rien, même s’il ne semble pas forcément comprendre son choix. « Il fallait que je frappe un grand coup si je voulais qu’ils me laissent tranquille et ce choix m’a paru être le meilleur. » Car elle n’avait nullement l’intention de sombrer dans la drogue ou de trouver un emploi dans un club de strip-tease pour montrer à ses parents qu’elle était capable de prendre des décisions par elle-même. Il lui fallait trouver quelque chose de suffisamment percutant pour les agacer, mais qui ne risquait pas de la mettre elle-même dans l’embarras. Allen lui parle ensuite de son aversion pour les armes et elle ne peut s’empêcher d’esquisser un bref sourire à sa remarque sur sa nationalité. C’est cliché, c’est vrai, mais ce n’est pas pour autant qu’elle remet en cause son désamour pour les armes, raison pour laquelle son sourire disparait bien vite. « J’ai toujours vécu au Texas, je suis pratiquement née avec une arme entre les mains. C’est un peu l’activité père-fille par excellence. » Après le golf qu’elle pratique régulièrement avec son père depuis qu’il a décidé de ne plus l’emmener au stand de tir suite à sa petite rébellion, il se contente de cette nouvelle activité pour passer du temps avec elle. « Cela ne veut pas dire que je tire sur tout ce qui bouge, je ne m’en suis jamais servie en dehors du stand de tir et je ne ressens pas la nécessité de l’avoir toujours avec moi. » Elle ne peut pas nier qu’elle apprécie de s’entraîner de temps à autre, parce qu’elle y est habituée et qu’il ne lui viendrait pas à l’idée de changer une habitude vieille de plusieurs années maintenant, mais elle n’a jamais possédé d’arme dans l’espoir de la sortir à la première occasion. Elle est suffisamment civilisée pour ne pas la porter avec elle, il s’agit plus d’une question de sécurité si les choses tournent mal lorsqu’elle doit se rendre dans des endroits qui ne lui inspirent pas confiance que d’une envie de se prétendre supérieure sous prétexte qu’elle a le droit de vie ou de mort sur certains. Contrairement à ce que l’on pourrait penser étant donné son travail, c’est un principe auquel elle n’adhère pas, raison pour laquelle elle a accueilli les secrets de Kira et Leandro d’un mauvais œil. « Je prendrais mes dispositions pour que tu ne tombes jamais dessus. » Lui assure-t-elle par la suite, puisqu’ils seront amenés à se revoir, souvent même, elle ne veut donc pas prendre le risque de le mettre mal à l’aise, d’autant plus qu’elle ne voit pas l’intérêt de dormir avec son arme sous l’oreiller. « Je ne pense pas que je ferais cela toute ma vie. » Ajoute-t-elle, prenant la peine de répondre à sa question posée la veille, qu’elle avait involontairement ignorée. « Je ne te cache pas que ce que je fais me plait pour l’instant, mais arrivera un jour où je n’y verrais plus le moindre intérêt ou alors ce ne sera simplement plus pour moi. » Si elle doit s’imaginer dans trente ans – ce dont elle se passe bien pour l’instant – elle ne se voit pas continuer à exercer la même activité, car passé un certain âge elle deviendra ridicule, son désir d’émancipation n’ayant plus lieu d’être. Ceci dit, elle est bien incapable de réfléchir à une activité susceptible de remplacer celle-ci, n’ayant finalement jamais eu de diplômes universitaires ni d’expériences particulières, elle ne pourra certainement compter que sur son nom de famille, ce dont elle aimerait s’abstenir de faire usage dans la mesure du possible. Quant à savoir si elle l’aurait repoussé dans le bar si elle s’était doutée de ce qu’il cachait, elle préfère ne pas réfléchir à la question. Car la réponse serait probablement positive, ce dont Allen doit certainement se douter compte tenu de sa réaction d’il y a quelques minutes. Et au final, qu’elle contre ou affirme son hypothèse n’a pas d’importance, puisque le plus important reste qu’elle ne regrette pas ce baiser, ni ce qu’ils partagent depuis quelques semaines, même après la découverte de sa maladie. Il lui faudra certainement un peu de temps pour s’habituer à la situation, mais pour autant, elle n’a aucune envie de le repousser. Car lorsqu’elle le voit, son cœur se serre, un sourire se dessine sur ses lèvres et son esprit s’apaise, malgré les doutes constants qui envahissent celui-ci. Il l’a aidée à bien des niveaux, il l’apaise et l’attire, ainsi malgré les dernières révélations à son sujet qui l’ont quelque peu chamboulée, elle ne regrette pas pour autant de s’être rapprochée de lui. « J’espère que c’est également valable de ton côté. » Elle laisse échapper, après sa réflexion, car même si elle estime son secret moins perturbant que celui du canadien, ce n’est pas pour autant qu’elle est certaine qu’il partage son avis. Il l’a dit lui-même, il n’aime pas les armes, c’est perturbant de savoir qu’elle en possède une et elle espère que ce n’est pas un frein pour lui. Rien ne lui laisse penser que c’est le cas, mais elle n’en aura l’assurance que lorsqu’il lui confirmera que de son côté aussi, il ne regrette rien. Il se permet ensuite de plaisanter sur sa situation, ce qui ne manque pas de la faire sourire. Elle espère toutefois que la production l’aurait protégée s’il l’avait traquée, d’autant plus que la production l’apprécie elle tout particulièrement. Mais peut-être pas au point de la préférer aux rubriques des animateurs. « Ne dis plus rien, je me sens suffisamment trahie sans que tu continues à détruire cette relation dans laquelle je plaçais beaucoup d’espoir. » Dit-elle en baissant la tête d’un air légèrement dépité. Certes, son interprétation n’arrive pas à la cheville de celles d’Allen, mais rien ne l’empêche de s’y mettre aussi. Car oui, elle est véritablement déçue d’apprendre que la production a finalement si peu d’estime pour elle, sans qu’Allen ne continue à enfoncer le clou. Quoi qu’il en soit, elle ose espérer qu’il ne l’aurait effectivement pas traquée et même si elle ne peut être certaine de rien, elle suppose que la production vérifie le comportement de ses candidats avant d’accepter leurs candidatures. Par la suite Allen initie un bref contact auquel elle se montre réceptive, car malgré ce qui a pu être dit, elle l’apprécie toujours autant et ne ressent donc pas l’envie de lui tourner le dos. Le canadien ne tarde pas à lui parler de son projet qui consiste à partir pour l’Europe, là où il suppose avoir une ultime chance de vivre de sa passion, ce qu’elle lui souhaite. Maintenant, elle ne peut exclure la possibilité que cela ne fonctionne pas pour lui et qu’il se retrouve au point de départ, parce que sa réputation l’aura précédé même sur un autre continent. « Oui, parce qu’il est évident que tu te fonderas dans la masse. » Glisse-t-elle en l’observant un court instant, un léger sourire aux lèvres. Il a tout à fait l’allure pour percer à Bollywood, oui, hm. « Je suppose qu’il est inutile de te proposer de t’associer à moi ? » Continue-t-elle sur le même ton, désireuse à son tour de faire des efforts pour détendre l’atmosphère, puisqu’après tout, c’est elle qui a initié la conversation sur son secret. « Je vais croiser les doigts pour toi. Et puis, regarde Robert Downey Jr, il était banni d’Hollywood pendant un temps et maintenant les producteurs se l’arrachent. » Tentative de sa part de le rassurer quant à son avenir professionnel, même si la comparaison entre lui et un ancien toxicomane n’est peut-être pas des plus flatteuses. Mylah a cependant un autre problème en tête. Que fera-t-elle s’il tombe éperdument amoureux d’une de ses collègues ? Au final, sa question se veut tout de même posée avec un fond de sérieux, car elle ne sait pas si son érotomanie lui assure d’être fidèle, rien ne lui dit qu’il ne craquera pas, au premier coup d’œil, pour une autre femme. Cependant, elle réalise bien vite l’ampleur de ses propos et se rétracte, conscience qu’elle peut peut-être le vexé, car elle prend malgré tout sa maladie au sérieux. Mais il ne s’en vexe pas et un sourire se dessine sur les lèvres de la blonde, immédiatement rassurée, il est vrai. Sourire qui disparait bien vite pour laisser place à une moue boudeuse, tandis qu’elle repousse délicatement la main d’Allen qui effleure son bras, pour accentuer le poids de ses prochains propos. « Mauvaise réponse. Ce serait dommage que ma jalousie revienne au galop, si ce n’est pas déjà fait, n’est-ce pas ? » Demande-t-elle l’air désinvolte en levant les yeux au ciel un bref instant. Il a déjà pu avoir un aperçu de sa jalousie lors de leur soirée dans la loveroom, lorsqu’ils avaient évoqué le sujet Gigi. Ceci dit, si ce soir-là elle s’était montrée agacée par la brune, elle a bien compris qu’il s’agit-là d’une simple provocation d’Allen, raison pour laquelle elle entre dans son jeu. En tout cas, peu importe avec qui il partage l’affiche si sa carrière redémarre, elle lui fait confiance. Et elle sera bien obligée si la distance vient également se mettre en eux. Il est vrai que cela peut être un problème, mais seulement s’ils souhaitent que cela en devienne un, elle ne voit pas la distance comme une fatalité dans leur relation. De son côté, elle est prête à faire des efforts ainsi que des concessions pour parvenir à le voir le plus souvent possible. « N’en sois pas si sûr. » Lui glisse-t-elle quand il estime qu’elle ne pourra pas le pardonner s’il choisit de partir pour vivre de sa passion, mettant ainsi en péril leur histoire. Elle est rancunière, mais elle peut comprendre le besoin de s’épanouir, quitte à penser égoïstement. Allen n’agit pas de la sorte puisqu’il lui demande son avis, mais elle ne lui en voudrait pas de quitter le continent, même si cela est susceptible de mettre un terme à leur relation, car elle n’a pas le droit de lui interdire quoi que ce soit. « De mon côté, je ne pourrais pas me pardonner de t’empêcher de faire ce que tu souhaites réellement, alors nous sommes dans une impasse. » Elle déclare avec un léger sourire tout en haussant les épaules. Allen évoque l’accueil qu’il recevra à l’extérieur et il est vrai que sa carrière sera certainement dépendante de celui-ci. « Je serais là, quoi qu’il arrive. » Lui assure-t-elle, un sourire qui se veut rassurant aux lèvres. Elle n’est pas encore totalement à l’aise avec son secret, il lui faut un peu de temps, mais cela ne l’empêchera pas de le soutenir s’il vient à recevoir des réactions négatives liées à son secret.  « Tu sais déjà ce que tu vas faire, une fois dehors ? Où tu vas aller ? » Demande-t-elle en se pinçant légèrement la lèvre. Qu’elle sache quels sont ses plans, si l’accueil qu’il recevra à l’extérieur s’avère être celui qu’il espère, ou au contraire celui qu’il redoute. Elle a besoin de passer quelques jours avec lui loin des caméras, où eux seuls peuvent évoluer, ainsi elle a besoin de connaître ses projets. Allen lui demande par la suite si elle sera présente lors du prime de dimanche soir et elle ne tarde pas à acquiescer. « Ce serait dommage de ne pas assister à ton sacre. » Rétorque-t-elle dans un fin sourire, convaincue de ce qu’elle avance. Elle n’est certes pas objective, mais elle estime qu’Allen a toutes ses chances de remporter cette aventure si les téléspectateurs ne s’arrêtent pas à son secret et pensent avant tout à la personne qu’il a été durant ces trois derniers mois. « Je sais que tu serais satisfait, que tu finisses quatrième ou premier, mais tu ne nourris toujours pas un peu d’espoir, en étant si près du but ? » Pas qu’il doive impérativement croire en ses chances, mais il fait partie des quatre derniers candidats encore en lice, sur une petite trentaine, ce n’est pas rien, tout de même. Mais si ce n’est toujours pas le cas, elle y croira pour deux, comme la semaine dernière.
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MessageSujet: Re: it's who we are, doesn't matter if we've gone too far, 25/05 - 3h56   it's who we are, doesn't matter if we've gone too far, 25/05 - 3h56 EmptySam 30 Mai 2015 - 21:24

Au moment où Allen avait fait irruption dans le couloir dédicacé et qu'il y avait trouvé Mylah, il avait été partagé entre l'envie de se réjouir de cette rencontre fortuite, étant donné qu'il avait cru devoir attendre le lendemain pour espérer avoir une discussion avec la jeune femme, et l'appréhension qu'avait fait instantanément naître en lui l'idée de s'entretenir avec elle, puisqu'il n'avait eu aucune garantie que cet échange ne serait pas leur dernier. A la façon dont Mylah s'était détournée de lui sur le prime, on était en droit de supposer que ce qu'elle aurait à lui dire au sujet de son secret ne serait pas agréable. Or ce serait mentir que de prétendre qu'il n'avait pas déjà été déçu par la façon dont elle avait réagi sur le moment, sur son absence totale d'empathie et de compréhension. Le canadien avait beau avoir envisagé l'idée qu'elle puisse relativement mal vivre le fait qu'il soit érotomane, il avait imaginé qu'elle serait tout de même là pour lui à l'issue de sa révélation, pas nécessairement pour le prendre dans ses bras mais au moins pour lui témoigner un tant soit peu de soutien. Sauf que non, elle avait eu l'air de totalement sous-estimer la difficulté que c'eut été pour lui d'évoquer toutes ces choses devant des gens qui pourraient le juger, la honte qu'il avait ressenti au moment de leur parler de son passé, du fait qu'il se soit complètement bercé d'illusions. En fin de compte, s'il avait espéré que son secret ne changerait rien à aucune de ses relations, il avait naturellement nourri l'espoir que Mylah serait celle qui le comprendrait le mieux, mais il avait en fin de compte lu plus de soutien dans le regard de candidats qu'il connaissait bien moins, que dans celui de la blonde. Celle-ci fit en tout cas bel et bien référence à son secret, revenant dans un premier temps sur ce qu'il lui avait glissé à l'oreille à l'issue de sa révélation, non pas pour la faire culpabiliser, mais parce qu'à ce jour, il nourrissait le regret d'avoir perdu beaucoup de temps, la moitié de sa vie en réalité, et n'avait donc pas la moindre envie de se tromper à nouveau, en attendant quelque chose qui ne viendrait jamais. Mylah rebondit alors sur la façon qu'il eut de dépeindre sa situation actuelle, lui faisait remarquer qu'il n'était pas seul, ce qui eut pour effet de le faire sourire. Il est vrai que parce qu'il l'avait à ses cotés, il ne pouvait pas partir du principe qu'il était si mal loti que ça, car aussi désolante soit sa vie, il avait de la chance d'avoir rencontré Mylah. « Je le ferai » lui souffla-t-il alors après qu'elle lui ait demandé de garder ce détail en tête, sûrement pour qu'il évite de trop repenser au temps qu'il avait perdu en s'imaginant vivre une histoire avec Andrea et qu'il se concentre aujourd'hui sur ce qui l'attendait, peut être aux cotés de l'américaine. Clairement, c'était ce dont il avait envie, de faire sa vie avec elle. Pour autant, étant bien conscient qu'il aurait vite fait de la faire fuir s'il faisait des projets à tout va, il se contentait de rêver à certaines choses dans son coin. Quant à la réaction de la blonde, la semaine passée, il est vrai qu'elle avait été source de questionnement pour lui, car il avait eu l'impression qu'elle pourrait supporter de le perdre, ainsi donc que leur relation pourrait très bien s'arrêter du jour au lendemain que ça ne l'atteindrait pas. Il comprit cependant que si elle ne se laisserait effectivement pas abattre, elle ne l'oublierait pas facilement pour autant. Et dans le fond, sa réaction était sûrement plus justifiée que celle du canadien, qui prenait les choses très à cœur, peut être un peu trop à ce stade. « Comme quoi, même nos différences nous rapprochent » glissa-t-il en tout cas dans l'esquisse d'un nouveau sourire, parce qu'en soi il est probable qu'aucune de leur attitude ne soit tellement adéquate, en effet. Ils étaient en quelques sortes deux extrêmes, sans juste milieu. « Je tâcherai de le garder pour moi, à l'avenir. » Il avait ensuite ajouté, après que son sourire ait peu à peu disparu, lorsque Mylah lui demanda d'éviter à l'avenir de lui rappeler que la perdre serait pour lui une épreuve presque insurmontable. « Mais ça n'est pas pour autant que je pourrai y changer quoi que ce soit, parce que c'est ainsi que je ressentirais les choses, aussi ridicule cela soit-il. » Il comprenait qu'elle soit gênée à l'idée qu'il puisse risquer de souffrir à ce point s'il venait à la perdre, raison pour laquelle il se garderait effectivement d'y faire à nouveau référence, mais il ne pouvait pas lui mentir pour autant, lui garantir qu'il saurait rester parfaitement digne et voir le bon coté des choses. Quant au fait que Mylah dise pouvoir envisager un jour de se marier et d'avoir des enfants, c'eut forcément tendance à le rassurer, et même à le réjouir. Pour autant, la façon qu'elle eut de présenter les choses lui donna l'impression qu'elle se sentait surtout obligée de suivre le guide de la vie parfaite, selon des étapes précises qu'elle franchirait uniquement parce que c'était ce qu'elle aurait à faire. Mais il semblerait qu'il se soit mépris, ainsi c'est forcément un fin sourire qui gagna ses lèvres lorsqu'elle lui précisa qu'elle se voyait simplement mariée quand elle se projetait vingt ans en avant. « Excuse-moi, ça n'est pas ce que j'avais compris » lui souffla-t-il alors, espérant sincèrement qu'il ne l'avait pas vexée, car même s'il avait vu juste, son commentaire n'avait pour but de la juger, mais bien de lui faire comprendre  qu'elle était libre de mener sa vie comme elle l'entendait. « Je suis agréablement surpris, en réalité. » Il avait ensuite repris, en affichant une mine décidément plus enthousiaste, car oui il n'aurait pas forcément pensé l'entendre dire ça un jour. « Je me rappelle de notre discussion, durant la semaine dans les abysses. Et de ce que tu m'avais dit ce matin-là, quant au fait que tu ne te voyais pas te réveiller un jour avec l'envie de fonder quelque chose avec quelqu'un. » On pourrait se demander comment ils avaient bien pu évoquer ce point lors de leur tout premier échange, mais c'était tout simplement venu au fil de la conversation. « Tu semblais avoir prévu tout autre chose pour ta vie future, alors l'idée que tu sembles aujourd'hui voir les choses un peu autrement me plaît, je ne vais pas te le cacher. » A l'époque, il n'avait pas été déçu de l'entendre parler de son avenir de cette façon, il s'était simplement dit qu'elle passerait tôt ou tard à coté de quelque chose. Mais savoir aujourd'hui qu'elle envisageait l'idée de construire un jour quelque chose, avec lui ou avec un autre – mais il aimait penser que ce serait avec lui – c'était forcément agréable. Il avait en tous les cas bien conscience qu'officialiser leur relation n'avait pas été une étape anodine pour la jeune femme, et la croyait également quand elle lui assurait qu'elle ne lui ferait jamais miroiter l'impossible. C'était bien sûr une éventualité à laquelle il n'avait pas envie de penser, qu'elle pourrait un jour lui annoncer qu'il valait mieux qu'ils en restent là, mais il aimait autant savoir qu'elle le lui dirait si tôt ou tard elle ne se voyait pas construire quelque chose de concret avec lui. Mylah semblait alors penser qu'il aurait de toute façon ce qu'il voulait, avec elle ou bien une autre, mais lui était plus sceptique, loin d'être certain d'être le genre d'hommes avec qui on aimerait se marier et faire des enfants. « J'imagine qu'il va me falloir un peu de temps pour réussir à m'en persuader. » Lui avait-il alors soufflé, dans un demi-sourire, après qu'elle se soit montrée d'autant plus rassurante. Il va de soi qu'il n'envisageait pas un seul instant de construire quoi que ce soit avec une autre que Mylah, alors qu'elle semble persuadée qu'il était ce genre d'homme, c'était le plus important à ses yeux. Elle confessa néanmoins avoir finalement regretté de ne pas lui avoir accordé suffisamment de crédit les fois où il lui disait qu'il n'avait rien de l'homme idéal, et le canadien sentit son cœur se pincer légèrement, car ça lui faisait forcément un peu de peine, bien qu'il apprécie son honnêteté et s'attendait de toute façon à cette réponse. « Ça me suffit amplement, je n'ai jamais eu besoin d'être idéalisé » souffla-t-il après quelques secondes, et dans l'esquisse d'un sourire, lorsqu'elle reprit la parole pour lui préciser qu'il avait néanmoins toujours à ses yeux un certain nombre de qualités, puisqu'effectivement ça lui suffisait. A ce qu'elle ajouta ensuite, c'est néanmoins une petite moue qu'il afficha. « Tu l'es depuis le départ, à mes yeux. » Il ne s'était peut être jamais réellement posé la question en vérité, mais une chose était certaine, à aucun moment il n'avait été tenté de penser qu'elle ne le méritait pas ou n'était pas à la hauteur dans leur couple. « Des qualités tu en as aussi, et ceux qui prétendent le contraire ne te connaissent pas, c'est tout. Moi j'ai cette prétention aujourd'hui, celle de penser que je t'ai mieux cernée que les autres, dans ce jeu. » Peut être que ça l'empêchait du coup d'être totalement objectif au sujet de Mylah, mais il est vrai que sans prétendre la connaître aussi bien que s'ils avaient passé des années ensemble, il aimait se dire qu'il savait qui elle était et combien la plupart de leurs camarades avaient pu la sous-estimer et se tromper sur son compte. Le canadien lui avoua par la suite avoir développé de concrets sentiments à son égard, ce qui en soi n'était pas tellement étonnant, mais pourrait être mal interprété au vu de ce qu'elle avait appris sur lui. C'est pourquoi il lui précisa que lesdits sentiments n'avaient rien à voir avec sa maladie, avant de supposer qu'elle ne les partageait pas, ce qui sembla nettement agacer Mylah, une réaction qui le prit de court. Car il ne l'avait pas laissé entendre sur le ton d'un reproche, ou pour la culpabiliser, mais simplement parce qu'il savait qu'ils n'avaient pas la même façon de s'impliquer. Il fut bien sûr ravi d'entendre qu'elle ressentait bel et bien quelque chose pour lui, mais se sentit forcé de lui préciser qu'il n'avait jamais pensé qu'elle lui était complètement indifférente, mais juste qu'ils n'en étaient pas au même point à ce niveau-là. Mylah reprit alors et il comprit qu'elle craignait que son manque de démonstration finisse par le rebuter, quand de son coté il n'avait jamais aucun mal à prouver son affection, ce qui dessina sur ses lèvres un doux sourire. « Souviens-toi de ce que je t'ai dit dans la suite, Mylah. Je ne voudrais pas que tu sois différente. » A l'époque, il avait été amené à le lui dire lorsqu'ils discutaient de Gigi et que Mylah s'était montrée inquiète à l'idée qu'il puisse tôt ou tard réaliser que la brune serait beaucoup plus facile à vivre qu'elle ne l'était. Il avait voulu qu'elle comprenne à ce moment-là que même si les choses ne seraient pas forcément toujours des plus évidentes, il ne l'échangerait avec une autre pour rien au monde. « J'imagine qu'il y a beaucoup de filles plus démonstratives, et avec qui j'aurais peut être dès à présent la garantie de pouvoir construire quelque chose sur le long terme » il reprit ensuite, en captant son regard pour la rassurer, pour qu'elle ne craigne pas de l'entendre ajouter quelque chose de déplaisant, car ça n'était pas prévu. « Mais tu vois, je dois être un petit peu masochiste, parce que même en sachant ça, c'est toi que je veux et aucune autre. » Et ça pouvait sembler tout droit sorti d'une comédie romantique niaise à souhait, il n'empêche que c'était vrai. Il savait depuis le départ, que Mylah était différente de lui, qu'elle n'avait ni le même tempérament, ni la même façon de s'impliquer émotionnellement. Et il avait beau savoir ce que ça pourrait impliquer, et compliquer, ça ne lui donnait pas moins envie de rester avec elle. « Très certainement, oui. » Il avait ensuite ajouté, après qu'elle ait supposé que le canadien vivrait toujours les choses avec plus d'intensité qu'elle, car ça rejoignait leur discussion de tout à l'heure et le fait qu'il était comme ça. Allen ne fut forcément pas très étonné de l'entendre lui dire que son secret la perturbait, ce qu'il avait facilement imaginé quelques heures plus tôt. Il en était à vrai dire de même pour lui, car même si le secret de Mylah n'était pas dramatique en soi, il lui posait un petit problème. Cependant, puisqu'il passait certainement pour un cinglé depuis sa révélation, il n'était sans doute pas le mieux placé pour la juger, ce que tarda ne tarda pas à réfuter, bien qu'elle avoue avoir été perturbée au départ. Et lui, il était amplement capable de concevoir que l'idée soit difficile à accepter en soi, après tout ça n'était pas un secret anodin et ça remettait en question toute une partie de ce qu'elle croyait savoir sur son compte. Néanmoins, il se sentit obligé de faire état de ce qu'il avait ressenti quand elle l'avait laissé tout seul, à la suite de la révélation de son secret, car il l'avait vraiment mal vécu. Et l'idée qu'elle ait pu le faire pour éviter de lui dire quelque chose qu'elle aurait pu regretter n'était pas nécessairement rassurante, car ça sous-entendait qu'en étant sous le choc, elle aurait pu se montrer blessante. « Ça n'aurait probablement pas pu être pire que tout ce que j'ai pu m'imaginer à défaut de pouvoir en parler avec toi. » Il ne voulait pas qu'elle se sente coupable, mais simplement qu'elle réalise qu'en étant privé d'un échange avec elle, il avait forcément imaginé toutes sortes de choses, notamment qu'elle n'avait plus la moindre intention d'avoir à faire à lui. D'où le fait qu'il aurait sûrement pensé qu'elle était partie s'il ne l'avait pas vu prendre la direction de la chambre. « J'y aurais sûrement songé, moi, si je n'avais pas atteint la finale » qu'il confessa par la suite, sur un ton légèrement éhonté, sans qu'il exprime ici la moindre amertume. « Tu sais que je réagis parfois de façon extrême quand je me sens rejeté, tu en as déjà eu un aperçu dans le restaurant. » Maintenant qu'elle connaissait son secret, elle pouvait certainement comprendre qu'il prenne n'importe quel rejet particulièrement à cœur. Alors oui, même s'il l'aurait assurément regretté, il est probable qu'il aurait réagi à nouveau d'une façon extrême s'il n'avait pas été qualifié. « J'avais besoin de toi, besoin d'un sourire ou de quoi que ce soit qui aurait pu apaiser le chagrin que cette soirée a ravivé. C'est la seule chose dont j'aurais aimé que tu prennes conscience, et honnêtement je pensais que ce serait le cas. » Et une fois encore, il ne lui disait pas ça pour la tourmenter ou insister sur le fait qu'il aurait aimé qu'elle réagisse autrement, mais parce qu'elle avait certainement sous-estimé l'impact que sa propre révélation avait eu sur lui et le besoin qu'il avait eu après coup de se sentir soutenu. Il est vrai qu'il avait imaginé qu'en dépit de son secret et de ce que celui-ci impliquait, elle serait là pour lui comme elle l'avait promis l'autre jour, alors oui il avait été déçu. « Ça n'a déjà plus tellement d'importance » ajouta-t-il toutefois par la suite, en esquissant un sourire qui se voulait rassurant, car il avait conscience que tout ce qu'il avait pu lui dire à l'instant n'était pas forcément facile à entendre, bien qu'il ait eu besoin de le lui livrer ce qu'il avait sur le cœur. Ce qu'il voulait qu'elle sache, c'est qu'en dépit de ce qu'il avait ressenti sur le moment, il ne lui en voulait déjà plus et ne nourrissait aucune rancœur tenace à son égard. Mylah semblait en tout cas penser qu'il n'était pas une mauvaise personne, et c'était forcément rassurant, car elle aurait pu s'imaginer tout un tas de choses à la suite de sa révélation, alors qu'il n'avait effectivement jamais mis Andrea ou sa famille en danger, consciemment ou non. Il n'estimait pas être quelqu'un de dangereux, car la seule chose qu'il avait jamais attendu d'Andrea était qu'elle ressente la même chose que lui. Et pour ça, il n'avait jamais usé ni de la force, ni de quoi que ce soit en réalité puisqu'il s'était contenté de fantasmer tout ça dans son coin. Il sourit alors légèrement lorsque Mylah reprit la parole. « Je ne sais pas, tu as peut être raison. » Il aimait en tout cas effectivement penser qu'Andrea ne l'avait jamais vu comme quelqu'un de dangereux, auquel cas elle aurait cherché à l'accabler aussi bien à l'époque où il avait été écarté de la série, qu'à celle où son mari l'avait pris sur le fait. En réalité, il ne doutait pas du fait qu'elle soit malgré tout attachée à lui, car ce qu'elle avait fait pour lui, à savoir l'aider à ouvrir les yeux, ça n'était pas rien et ça voulait forcément dire qu'en dépit de toute cette histoire, une part d'elle l'affectionnerait toujours. Mylah lui fit par la suite comprendre qu'il était en droit de la juger au sujet de son secret, contrairement à ce qu'il avait supposé un peu plus tôt, et alors qu'on aurait pu croire qu'il sauterait sur l'occasion pour faire entendre son point de vue, le canadien se montra mesuré et se contenta d'exprimer une certaine incompréhension. Car s'il pouvait comprendre son désir de s'émanciper, il comprenait un peu moins son choix de business. Un choix qu'elle disait meilleur que d'autres dans la mesure où elle avait voulu frapper un grand coup. « Je ne crois pas qu'il y ait de bon ou de mauvais choix à partir du moment où on agit en fonction des autres. » Il avait articulé, les lèvres légèrement pincées, en vrillant son regard au sien. « Ce que je veux dire, c'est que je trouve assez dommage que tu n'aies choisi de monter cette affaire que parce que tu savais qu'elle contrarierait ses parents. » Encore une fois, il pouvait concevoir que s'émanciper ait été un besoin pour Mylah, mais monter un business dans ces conditions, oui il trouvait ça dommage, car elle ne l'avait pas fait par envie mais bien parce que ça déplairait à ses parents. Il finit par lui faire savoir qu'aussi cliché cela soit-il compte tenu de sa nationalité, il n'aimait pas les armes. Il était pacifiste et partisan de la non-violence, il ne s'en cachait pas. Alors oui, les armes en général ne le mettaient pas à l'aise. Il esquissa toutefois un sourire à l'anecdote dont elle lui fit part, et celui-ci s'élargit encore davantage par la suite. « Je ne t'imaginais pas jouer les Nikita à la première occasion, si ça peut te rassurer » Il avait beau avoir du mal avec l'idée qu'elle ait à manipuler une arme de temps à autres, ne serait-ce que très occasionnellement, ça ne l'empêchait pas d'être objectif et rationnel. Il associait les armes au danger, mais n'imaginait pas qu'elle en puisse en faire n'importe quel usage pour autant. « Merci. » Il avait repris, la mine toujours souriante, car ça n'était forcément pas déplaisant d'imaginer qu'elle prendrait la peine de s'assurer qu'il ne tomberait pas sur son arme les fois où ils seraient amenés à passer du temps ensemble. Il n'avait pas prévu de fouiller mais ça n'était pas plus mal, c'est certain. Mylah ajouta ensuite qu'elle se ne voyait pas faire ça toute sa vie, et il comprit qu'elle faisait cette fois référence à la question qu'il lui avait posé sur le prime, peut être maladroitement, mais néanmoins avec l'espoir qu'elle y répondrait par la négative. « Je suppose que je ne te surprends pas si je te dis que c'est ce que j'avais envie d'entendre. » Parce qu'au vu de sa réaction et de son opinion sur les armes, elle imaginait sans doute facilement que l'idée qu'elle ne se voit pas tenir son affaire éternellement était plutôt rassurante à ses yeux. « Je ne suis pas opposé à l'idée que tu sois au contact d'une arme simplement pour me montrer rabat-joie ou étroit d'esprit, mais parce que je ne peux pas m'empêcher de penser que là où il y a une arme, il peut y avoir un danger. » Il avait néanmoins repris, pour être certain qu'elle comprenait bien qu'il ne disait pas ça pour l'embêter, mais bien parce que l'idée d'imaginer qu'elle pourrait courir le moindre danger lui serait chaque fois des plus pénibles. « Alors forcément, plus tôt tu seras amenée à faire autre chose de ta vie, plus tôt je n'aurai plus à me demander si tu vas bien et s'il ne risque pas de t'arriver quelque chose. » C'est pour ça qu'il serait soulagé le jour où elle serait tentée de faire autre chose, quelque chose qui n'impliquerait pas de posséder une arme ou tout du moins pas dans ces conditions. Le canadien supposa par la suite, à la réponse qu'il obtint de Mylah, que celle-ci l'aurait possiblement repoussé à l'époque où il avait fait le premier pas dans le bar, si elle avait su à l'époque ce qu'elle découvrirait sur son compte. Il valait donc mieux qu'il n'y pense pas davantage, lui qui préféra alors se concentrer sur l'idée qu'elle ne regrettait pas de s'être rapprochée de lui, même maintenant qu'elle connaissait son secret. C'était tout ce qu'il avait envie d'entendre, forcément, ainsi c'est dans un nouveau sourire qu'il tint à la rassurer à son tour. « Bien sûr que oui. » C'était évidemment valable de son coté, car il ne pourrait jamais et sous aucun prétexte regretter de s'être rapproché de Mylah. Que ce soit à cause de son secret – qui n'était pas le plus dérangeant du monde, tout de même – ou de quoi que ce soit d'autre, non, il ne regretterait jamais d'avoir pris des risques ce jour-là. « Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée depuis quinze ans, si ce n'est plus. Et j'ai beau savoir que ça a toutes les chances de te gêner, je veux que tu en ais conscience. » Il savait que Mylah n'était jamais très à l'aise quand il faisait dans le sentimentalisme, mais puisqu'elle semblait avoir besoin d'être rassurée, il ne pouvait décemment pas lui cacher combien leur histoire avait changé la donne pour lui. Ce qu'ils vivaient tous les deux l'épanouissait alors qu'il avait été au plus mal pendant les mois qui avait suivi sa prise de conscience, autant dire qu'il chérissait tout particulièrement ce qu'ils partageaient. Ils parvinrent par la suite l'un et l'autre à plaisanter légèrement, ce qui permit de détendre un peu l'atmosphère. Mylah supposait que la production ne l'aurait pas laissé faire s'il s'était mis en tête de la traquer à travers tout le nid, mais il fallait se rendre à l'évidence, au nom des audiences, ils l'auraient volontiers abandonné à son triste sort. « Ils ne te méritaient pas de toute façon, je l'ai toujours su. » prétendit-il alors, après qu'elle ait précisé se sentir trahie. Il était agréablement surpris de constater qu'elle arrivait à entrer dans son jeu, mais bien qu'ils discutent à présent sur un ton un peu plus léger, il se sentit forcé de lui assurer, cette fois plus sérieusement, qu'il l'aurait véritablement laissé tranquille. Osant par la suite saisir la main de la blonde, il lui parla cette fois de son idée de partir pour l'Europe, dans l'hypothèse où il s'agirait de sa dernière occasion de vivre de sa passion. Ça pourrait cependant ne pas être le cas, et ça il en avait évidemment bien conscience. Cependant, il préférait prendre les choses avec un peu de légèreté là encore, car il aurait tout le temps de s'en inquiéter, raison pour laquelle il émit l'idée de se rabattre sur l'Inde en tout dernier recours. « Dans un sherwani, je ferai complètement illusion. » Oh oui, nul doute que dans un habit traditionnel, Allen aurait l'air d'un indien comme un autre. Il émit par la suite un léger rire lorsque Mylah parla de s'associer à elle, car c'était agréable de constater que c'était aussi un sujet sur lequel ils parvenaient finalement à plaisanter. « J'aurais adoré, mais hélas je ne pense pas être le mieux placé pour te faire une bonne publicité. » Et il adopta pour une petite mine désolée histoire de crédibiliser son jeu, car effectivement, il vaudrait mieux ne pas compter sur lui pour encenser son business. « Robert Downey Jr, c'est le type qui joue Iron Man, c'est bien ça ? Parce que c'est sûrement pas demain la veille qu'on pensera à moi pour incarner un super-héro, et si tu veux tout savoir, ça me va très bien. » A vrai dire, il n'y connaissait pas grand chose, il s'était intéressé brièvement aux blockbusters disponibles dans la salle cinéma et connaissait quelques généralités au même titre que n'importe qui, mais ça s'arrêtait ça. Son rêve n'avait jamais été de jouer dans ce genre de films, en tout cas, c'était une certitude. Mylah se risqua par la suite à un commentaire qui aurait pu le vexer s'il avait pensé un seul instant qu'elle plaisantait sur son érotomanie pour l'accabler, mais ça n'était pas le cas. Il accueillit alors sa question avec le sourire, et y répondit sans le moindre sérieux, car il va de soi que ni Naomi Watts ni qui que ce soit d'autre ne pourrait faire le poids face à elle. La blonde repoussa alors sa main après qu'il l'eut déposée son bras et afficha une mine boudeuse, ce qui eut pour effet d'amuser le canadien. Elle parla de sa jalousie légendaire, et ça n'était pas sans lui rappeler un mémorable épisode, sur lequel il éviterait cependant de revenir. « Allons, il n'y a pas une seule actrice au monde qui n'ait pas quelque chose à t'envier » qu'il souffla-t-il sur un ton légèrement ronronnant, bien qu'il soit en vérité on ne peut plus sérieux, parce que le fait qu'il soit tombé un jour amoureux d'une actrice ne signifiait pas qu'elles avaient automatiquement sa préférence, et parce que Mylah était la seule qu'il regarderait avec des yeux conquis. « J'ai l'intention de poursuivre ma thérapie à l'extérieur, et donc mon traitement, alors tu n'as pas le moindre souci à te faire, vraiment. » Il avait par la suite ajouté, en ayant repris tout son sérieux, parce qu'il avait beau s'agir d'une plaisanterie, il supposait probablement à raison que Mylah n'était pas pour autant certaine que son érotomanie n'influerait pas sur son comportement avec les autres femmes. Il tenait donc à la rassurer, à lui faire savoir qu'une fois dehors, il continuerait de se soigner pour être certain de ne jamais revivre ce par quoi il était passé. Quant à la distance, il est vrai qu'elle pourrait compliquer les choses, néanmoins ça ne devait les empêcher d'être optimistes, bien que le canadien avoue qu'il ne pourrait pas se pardonner d'avoir mené leur histoire à sa perte s'il choisissait de partir et que ça leur était fatal. Il supposait d'ailleurs qu'elle lui en voudrait aussi, bien qu'elle avance le contraire, laissant entendre qu'elle ne pourrait pas l'empêcher de faire ce qu'il voulait vraiment. « J'imagine que nous aurons l'occasion d'en reparler, aucune décision n'a besoin d'être prise dans l'immédiat. » Ainsi donc, impasse ou pas, ça n'était pas comme s'il avait de toute façon prévu de partir pour l'Europe dès qu'il aurait mis un pied dehors, car il ne l'avait encore envisagé que comme une éventualité, et rien de plus. Il attendrait notamment de voir l'accueil qui lui serait réservé, lui qui appréhendait un peu ce qu'on pourrait dire de lui, et c'est par un doux sourire qu'il accueillit les propos de Mylah. « Je le sais, et ça compte beaucoup pour moi. » Il continuait de lui faire confiance en dépit du fait qu'elle ait failli à sa dernière promesse, parce qu'il avait tout simplement envie de croire qu'elle serait effectivement là pour lui, que l'accueil soit bon ou mauvais. « Je ne sais pas encore précisément, mais je pense me faire oublier quelques temps. C'est sûrement paradoxal vu que je suis venu ici pour me faire remarquer, mais je sais déjà que je prendrai à cœur tout ce que pourra dire la presse sur mon compte, alors il vaudra mieux que je me protège. » Il pourrait facilement être affecté s'il lisait des horreurs sur son compte, alors oui il aurait sûrement tendance à  fuir les journalistes et à laisser passer un peu de temps. Il aurait peut être l'air d'un lâche, mais il n'avait jamais eu l'intention de se plier au jeu des interviews, en réalité. Alors oui, c'était sûrement paradoxal pour quelqu'un qui aspirait à renouer avec le succès, mais c'était les producteurs qu'il espérait sensibiliser, pas les journaux. Il chercha par la suite à savoir si Mylah comptait être présente dimanche soir, et sa réponse lui fit forcément plaisir. « J'espère que ce ne sera pas la seule raison à ta présence, car je ne peux pas te promettre que tu ne seras pas déçue » qu'il articula alors suite à sa réponse, parce qu'elle parlait d'un sacre qui avait trois chances sur quatre de ne pas avoir lieu, après tout. C'était forcément agréable de savoir qu'elle croyait en lui, mais il était plus réaliste de son coté. A ce propos, la question qu'elle lui posa le laissa pensif quelques instants. « J'en nourris, bien sûr. Parce que j'ai conscience de la chance que j'ai de faire partie des quatre derniers candidats en lice, conscience que ça aurait pu se passer autrement, alors oui, j'ai forcément envie d'y croire un petit peu, de me dire qu'avoir une chance sur quatre de l'emporter, c'était tellement inespéré au départ que ça pourrait très bien suffire au bout du compte. » Il avait toujours un peu de mal à réaliser qu'il faisait partie des quatre des derniers candidats alors qu'ils avaient été une trentaine au départ et qu'avant ça, des milliers de postulants avaient espéré intégrer l'aventure. « Je ne prenais pas le jeu très au sérieux à l'époque où je me suis retrouvé plusieurs fois premier de la cote de popularité, et où j'ai réchappé à plusieurs nominations, mais aujourd'hui, oui, être si près du but me donne envie d'y croire un peu plus. » C'était sûrement normal, car sans avoir la prétention de penser qu'il ferait un meilleur gagnant que les autres, il ne s'estimait pas beaucoup moins méritant que ses camarades. « Seulement, ça ne m'empêche pas d'être lucide. Avoir été présenté comme un candidat populaire pendant une partie de l'aventure va certainement me desservir. » Soit parce qu'on jugerait sa victoire trop prévisible, soit parce qu'on pensait qu'il n'avait pas besoin de votes. Dans un cas comme dans l'autre, il serait forcément pénalisé, voilà pourquoi sa popularité pourrait lui causer un peu de tort au bout du compte. « Alors si tu me demandes si j'ai envie de gagner, la réponse est oui. Je serais ravi pour chacun de mes camarades si la victoire leur revenait, mais ce serait forcément une fierté autant qu'une joie d'avoir ce privilège. » Il n'avait pas honte d'affirmer que ça lui ferait plaisir de gagner, que ce serait riche de sens à ses yeux, parce qu'il y avait une différence entre être modeste et être hypocrite. « Mais si tu veux savoir si je pense gagner, la réponse est non. » Et il haussa doucement les épaules, la mine souriante, pour montrer qu'il ne le prendrait pas à cœur si les choses ne se passaient pas comme il le voudrait. Il serait bon joueur quoi qu'il arrive, et réellement ravi pour celui ou celle qui gagnerait. « Et tu as raison, je serai satisfait, que je finisse à la première ou la quatrième place. Mais seulement si pour toi non plus ça ne fait pas de différence. » Sur ces mots, il enroula délicatement ses bras autour de sa taille pour la rapprocher de lui, sans se montrer trop entreprenant de peur que ce soit trop tôt pour elle, mais sans pouvoir néanmoins s'empêcher de se montrer câlin. « Tu es la seule que je puisse rendre fière à ce jour, Mylah. Et je n'ai pas envie de te décevoir, pas davantage. » Il se doutait que pour elle non plus, sa place n'aurait pas de réelle importance en soi. Mais il ne voudrait pas qu'elle se persuade qu'il n'aurait aucun mal à gagner et finisse finalement par être très déçue, car il voudrait qu'elle puisse être contente pour lui en toutes circonstances, même s'il terminait quatrième. Il voulait effectivement la rendre fière, c'était d'autant plus important pour lui maintenant qu'il avait conscience d'avoir baissé très légèrement dans son estime.

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