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 Juste pour voir. (jeudi s1, 12h30)

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Leon

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MessageSujet: Juste pour voir. (jeudi s1, 12h30)   Juste pour voir. (jeudi s1, 12h30) EmptyLun 29 Oct 2018 - 2:28

@sid

Je suis posé à l'une des tables face aux deux food trucks qui sont sur la terrasse. Celui qui vend des desserts ne m'intéresse guère mais par contre, celui dont émane une violente odeur de pizza tout droit sortie du four commence à sérieusement me rendre dingue. Alors ni une, ni deux, il m'a pas fallu plus de trois jours pour convaincre la partie raisonnable de mon cerveau que dix kilos, ça se perd vite et me voilà avec ma pizza face à moi, à picorer d'abord avec retenue, retardant sans raison l'orgie. Mon regard continue à pivoter autour de moi, machinalement, comme il le fait toujours. Réflexe bidon que j'ai toujours eu, d'aussi loin que je puisse me souvenir. Je crois que j'aime bien trop la vie et les gens, ça me plait de les observer, d'assister à ce qui se passe. Alors plutôt que de me concentrer sur ce que je fais, je me concentre sur la rue, la pièce, sur ce qui m'entoure. C'est comme ça que je repère une bouclette qui passe au loin et qui me fait me redresser aussitôt. « Oie Aussie ! » je l'interpelle avec un large sourire même si dans ma tête, je crève de gêne. Je déteste utiliser cette expression de sportif, ça fait bien trop cool et surfeur. Ce que ni lui, ni moi, nous ne sommes, de toute évidence. Mais c'est un bon moyen pour se reconnaître entre nous. On est les deux seuls australiens de la saison et franchement, je pensais être le seul. Moi, j'ai connu Fake Lover parce que j'ai habité à Londres pendant quelques années, mais j'en avais jamais entendu parler à l'époque où je vivais encore à Melbourne. Du coup, il m'observe Sid et il doit comprendre, si ce n'était pas déjà fait, qu'on vient du même coin du globe. Perso, je m'en fous. Je ne suis pas un patriote, je n'ai pas besoin de quelqu'un pour me rappeler d'où je viens, pour me rappeler la maison parce que ma maison est partout. Bien sûr, je pense à la ville de ma jeunesse avec affection mais pas avec nostalgie. Déjà parce que j'y vis à nouveau depuis quelques mois mais surtout parce que j'aime bien trop bouger. Le mal de la maison, je ne connais pas. Mais ça veut dire que si un jour je balance une expression australienne sans faire attention, il y en a au moins un qui comprendra. « Tu manges avec moi ? » je propose en désignant ma pizza à peine entamée. Je pourrais la finir tout seul sans problème mais c'est un truc chez moi, j'aime partager mes repas. A vrai dire, c'est vraiment ce qui me manque le plus quand je voyage et que je suis seul, à tout point de vue. C'est de bouffer en tête à tête avec toi-même. A mes yeux, le repas c'est un moment de partage, sûrement parce que c'était le moment où mon père et moi, on prenait un soin tout particulier à se retrouver pour passer du temps ensemble, malgré l'absence perpétuelle du reste de la famille. « Donc, l'Odeon hein ? J'ai déjà joué là une fois, il y a des années » je dis alors, en attrapant une part de la pizza, posant sur Sid un regard brillant. Parce que ça, j'ai retenu, au milieu des milliers d'autres infos sur les vingt-trois autres candidats. Parce que ça, ça m'anime. Pas comme l'Australie, pas comme le jeu, pas comme les attaches qu'on a tout autour du monde entre nous, paumés sur notre île. Le théâtre, c'est littéralement toute ma vie, je le laisse me bouffer sans vergogne au détriment du reste parce que je n'ai d'autre ambition. Alors en lui, je ne vois pas un compatriote, je vois un mec qui bosse dans le même milieu, qui comprend de quoi je parle, à quoi je pense et avec qui je peux potentiellement avoir une conversation réellement intéressante. « ça fait longtemps que tu y es ? » je l'interroge parce que mine de rien, on s'est peut-être déjà croisés auparavant, sans le savoir et, au milieu des dizaines, voire des centaines d'autres types du milieu qui ont suivi, on s'est naturellement oublié. Là, ça me rendrait vraiment, vraiment heureux de le voir. « Quel âge tu as, d'ailleurs ? » je demande tout haut, suivant le fil de ma rêverie mathématique jusqu'à plus ou moins en conclure moi-même que ça ne doit probablement pas coïncider. J'ai emménagé à Londres à vingt-quatre ans et je n'ai plus tourné en Australie durant cette période, probablement celle durant laquelle il a commencé à bosser là-bas.
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MessageSujet: Re: Juste pour voir. (jeudi s1, 12h30)   Juste pour voir. (jeudi s1, 12h30) EmptyMar 30 Oct 2018 - 20:24

Ces food-trucks mis à leur disposition sur la terrasse du palais sont la tentation à l'état pur, pour tous ceux qui comme Sid sont plus enclins à se nourrir de sucreries en tous genres qu'à faire de vrais repas. Son alimentation c'est un peu n'importe quoi et il en a conscience, il a juste pas envie de remédier au problème. Il le sait que son rapport à la nourriture est anormal, mais il y a quelques années il contrôlait ce qu'il mangeait avec excès alors c'était pas forcément mieux. Pendant longtemps manger a été pour lui un moyen de combler un vide, il avait le besoin de se remplir avec tout ce qui lui passait sous la main mais adoptait ensuite un comportement visant à tout éliminer, donc destructeur. Aujourd'hui il mange mal, mais au moins il garde ce qu'il mange, et il faut certainement s'en contenter car le jour où il entrera enfin dans les normes n'est de toute façon pas près d'arriver. Sid il est comme un gosse quand il voit une machine à barbe à papa au loin, c'est magique pour lui de regarder les filaments s'enrouler autour du bâtonnet jusqu'à voir la boule à l'aspect de coton prendre forme. Ces trucs-là sont bourrés de sucre mais peu importe, il a eu une visite de contrôle chez le dentiste avant de s'envoler pour la Chine parce qu'il aurait mieux bien valu qu'il prenne l'avion avec d'énormes caries, n'est-ce pas. C'est donc d'un pas sémillant que Sid traverse la terrasse en direction des camions, et il se focalise tellement sur son objectif droit devant lui qu'il ne remarque pas la présence d'un camarade, attablé. C'est lorsque le candidat en question l'interpelle qu'il le repère, et la forme que ce dernier emploie pour ça l'étonne, sur le moment. Ce dialecte, cette façon d'abréger les mots et cet accent à peu près perceptible, c'est typiquement de chez lui et l'expression aussie utilisée par le grand brun est d'ailleurs la plus révélatrice. Il accoure aussitôt vers son camarade, avec un sourire jusqu'aux oreilles. « Je savais pas que j'avais un copain australien dans l'aventure, c'est trop bien ! » il s'enthousiasme en s'installant tout naturellement à la table du candidat. Comment l'info a-t-elle pu lui échapper depuis dimanche, ça il l'ignore. Il n'a pas encore retenu d'où chacun venait, et il faut croire que même le fait d'avoir un autre ressortissant australien à ses côtés dans le nid est passé à la trappe, dans la confusion des premiers jours. « Par contre j'ai retenu ton prénom, @Leon. T'es l'un des plus reconnaissables ici, pas seulement ethniquement, je crois que t'es le plus grand aussi. » C'est vrai qu'il est immense Leon, c'est impossible de passer à côté sans le voir - bon, sauf quand on se dirige avec appêtit vers un stand de barbe à papa, là même le mec le plus grand du monde serait invisible. « J'avais pas fait gaffe à ton accent jusqu'ici, il est pas super marqué. Tu n'as pas toujours vécu en Australie c'est ça ? » Ça pourrait expliquer qu'il ait un peu perdu ce qui rend leur accent si spécifique, et différenciable de l'accent britannique ou américain car plus tonique et prononcé. Sid il en revient pas d'avoir un compatriote dans l'aventure, personne l'a prévenu mais ça a un côté rassurant en fait. Lui qui vivait mal le fait d'avoir perdu tous ses repères, il vient en quelque sorte d'en retrouver un. Ils viennent du même endroit ou presque, puisque Sid est originaire de Tasmanie, mais pour lui c'est comme s'ils étaient voisins de pallier. Il se sent d'office connecté à Leon, qui lui fait aussitôt une très bonne impression. Plus encore lorsqu'il lui propose de partager sa pizza. « Oh oui, j'ai justement très faim. Et ta pizza sent super bon. » il acquiesce dans un hochement de tête, délaissant complètement l'appel du sucre qui l'avait amené ici au départ. Sur le moment la perspective de partager une pizza avec son acolyte australien s'avère bien plus alléchante que n'importe quoi d'autre. Alors Sid attrape à son tour une part, il se permet. Et là son camarade mentionne le théâtre dans lequel il travaille, à Hobart, où il dit avoir joué il y a quelques années. « Han ! C'est vrai ? » C'est incroyable, ça aussi, car quelles étaient les probabilités pour que ce soit le cas ? Le fait d'avoir deux australiens au casting de cette saison est déjà surprenant en soi, mais qu'ils aient potentiellement pu se croiser l'est encore plus, compte tenu de la superficie de l'Australie. « Si ça se trouve je me suis déjà occupé de l'éclairage d'un de tes spectacles ! » Il rêve peut-être un peu, là, mais forcément il va se raccrocher à cette idée maintenant qu'un lien entre le théâtre Odeon et Leon est établi. Sid se fait la réflexion que quand même, le monde est petit, et à partir de là il considère la possibilité d'avoir déjà pu croiser son camarade dans le passé comme réaliste. Il y croit, sûrement un peu trop. « Là, comme ça, ça me dit rien mais si je devais me rappeler de tous les artistes que j'ai vu défiler j'aurais pas fini. Toi par contre, aucune chance que tu te souviennes de moi. » Si un contact visuel a eu lieu pendant quelques secondes dans les coulisses, non, il ne risque pas de s'en rappeler. Déjà parce qu'un artiste ne doit pas franchement s'attarder sur un éclairagiste quand il en voit un, et aussi parce que l’éclairagiste en question, Sid, n'a vraiment rien de mémorable. Et puis bon, à l'entendre c'était pas hier. « Ça fait deux ans, c'est mon premier job. » il l'informe entre deux bouchées de pizza, puis réfléchit un instant avant de reprendre « Enfin non avant j'ai travaillé quelques semaines dans une supérette mais j'aimais pas trop faire ça. Je préfère ce que je fais aujourd'hui, même si je reste dans l'ombre, je crois que c'est là qu'est ma place. » C'est pas le boulot qui le faisait rêver, il a atterri là un peu par hasard mais il se plait dans ce monde-là. « J'ai vingt-trois ans, et je crois qu'on est pas mal du même âge ici. Je dois être dans la moyenne. Et toi, tu te situes où ? » Par rapport aux doyens de la saison, qui ont une bonne cinquantaine d'années au moins, il suppose que Leon se situe plus de son côté à lui mais ne miserait pas pour autant dessus. « Je n'arrive jamais à donner un âge à quelqu'un. » il ajoute dans un timide sourire. Il se trompe à chaque fois alors il n'essaye même plus, à quoi bon si c'est pour veillir quelqu'un et l'offenser. C'est arrivé avec Richard la veille, qui heureusement est de bonne composition. « Tu as toujours eu le goût de la scène ? » il lui demande en l'observant avec émerveillement, car ça lui fait quelque chose d'avoir un comédien face à lui, il en a vu tellement passer dans son métier, en voilà enfin un qui lui donne l'impression d'être accessible. Sid il s'est toujours senti appartenir à un autre monde que le leur, et c'est certainement le cas. « Est-ce qu'on continue d'avoir le trac avant d'y monter, même après plusieurs années de métier ? » Il aurait tendance à supposer que oui, mais ça doit dépendre des personnes. Lui n'ose pas imaginer dans quel état il se trouverait s'il devait jouer devant un public, il a déjà frôlé le malaise dimanche avant d'entrer sur le plateau et ce soir-là on attendait pourtant rien de lui en particulier, à part faire acte de présence et rejoindre le nid une fois son nom annoncé. Il avait pas de performance à faire comme son camarade, lorsque celui-ci passe de l'autre côté du rideau.
 

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