La soirée commence tout doucement à s’installer et comme à mon habitude, je cherche le moyen de m’isoler un peu. La vie en communauté était bien la chose que je savais le plus difficile pour moi, mais j’arrive assez à supporter mes camarades lorsque j’ai mon moment de tranquillité quotidien. C’est pour cette raison que je me déplace jusqu’à la rue marchande sans destinations précise, je me dis juste qu’avec les basses températures, je ne risque pas d’être entouré d’autres candidats. Pourtant, en pénétrant dans le café à chat, qui n’est pas forcément mon lieu préféré, je tombe sur une candidate. @Fawn. J’avais complètement zappé son obligation de rester à l’extérieur du palais toute cette semaine, comme un vrai chat errant. Je suis prête à faire demi-tour, sauf que la jeune femme m’interpelle en me demandant ce que je préférerais être entre un chat et chien. M’appuyant sur le rebord de la porte, je détaille un instant la jeune femme qui caresse un chat, me perdant dans mes pensées. Ce n’est pas trop le genre de question que je me pose en général. Je finis par m’avancer dans la pièce, regardant un chat sur son arbre à chat. A ma hauteur, je le fixe droit dans les yeux comme pour essayer de lire ses plus sombres secrets. Je finis par reporter mon attention sur Fawn. « Je pense que je serais un chat, ils sont beaucoup plus gracieux et sournois. » Deux caractéristiques qui me parlent beaucoup plus que l’ami loyal et joyeux qui désigne le chien. Je ne lui retourne pas la question, car je me fous totalement de ce qui pourrait plus lui correspondre. Sauf qu’elle ne s’arrête pas là et me demande si je choisirais un chien ou un chat de compagnie. « Aucun des deux, je voyage souvent, je n’ai pas le temps de m’encombrer d’un animal. » Les amis des animaux qui vont entendre mes propos vont finir par me détester, mais ce n’est pas bien grave, ça sera une communauté en plus. Je finis par m’asseoir sur la chaise en face de la brune.« Alors, ton exil à l’extérieur, tu survis ? » Je vais tout de suite savoir si elle est du genre à se plaindre pour très peu. Enfin, à sa place, ne pas pouvoir avoir mon confort m’énerverait assez.