♦ Pour Vadim

J'avais laissé mes lunettes de soleil dans la chambre Casanova. Je voulais prendre un bol d'air et me dorer au soleil pendant qu'il était là. Il faisait bon et je voulais en profiter avant de faire autre chose. Je montais donc au premier étage et faisais un arrêt dans la chambre que j'occupais actuellement. L'un des candidats s'y trouvait déjà et j'avais complètement oublié son prénom. Ça se finissait en "in" ou "im". Je sais plus. « Je suis désolé, j'ai complètement oublié ton prénom. C'est pas Justin, par hasard, comme le chanteur de ces adolescentes en pleine puberté ? »

Beaucoup de choses s'étaient passées en une semaine dans la maison des secrets, certaines croustillantes alors que d'autres pas du tout. En six jours, il avait réussi à se mettre la majorité du nid à dos, un bon début, et il ne comptait pas s'arrêter là. Les choses dans le nid tournait en rond, il était certes le centre de l'attention mais il ne pouvait pas satisfaire plus de vingt personnes d'un seul coup. À tel point qu'il venait de se réveiller à quatorze heures et quelques, après avoir rêvé d'avoir eu une nuit agitée avec Micah, ce qui mâchait déjà toute sa journée. Alors qu'il se mettait à émerger doucement sur son lit très confortable, une femme arriva avant de l'insulter de petit puceau pré-pubère. Sérieusement ? Énerver Vadim dès le réveil était la chose à ne surtout pas faire. « Justin t'emmerde, et t'encule à l'occasion. » Il lui adressa un faux sourire avant de faire voir le majeur de sa main gauche. Y'avait pas à dire, Vadim allait être d'une humeur de chien.

Apparemment, ce prénom n'était pas le sien. Il ne s'appelait pas Justin. Dommage, il avait déjà la coupe pour être un Bieber numéro 2. Il m'attaqua alors sans que je m'y attende. Oui, je l'avais comparé à ce chanteur et jamais je n'aurais cru que cette comparaison le mette dans un état comme celui-ci. Je lui souris face à ses paroles. Il ne savait pas à qui il s'adressait. « Mon grand, si tu "m'enculais à l'occasion" comme tu le dis, je me souviendrais de ton prénom... Or, ce n'est pas le cas. Alors ravales ta salive et retournes dans les jupes de ta maman qu'elle t'apprenne à distinguer la réalité du fantasme. » Je me positionnais sur mon lit et partais à la recherche de mes lunettes de soleil sans me préoccuper de cet irrespectueux. Il voulait jouer au plus malin, il ne savait pas qui il avait à faire. J'avais du répondant, il n'était pas près de me voir céder.

« Mais vas te faire foutre ! De quel droit tu te permets de me parler comme ça dès le réveil, hein ? » Son majeur toujours levé il observa la jeune femme dans les yeux. Elle avait un sacré culot de provoquer l'engueulade et, d'en plus, la continuer. Il la suivie du regard pour que, finalement, elle se pose sur son lit adjacent à celui du blond qui était dégouté d'avoir, peut-être, trouvé un habitant à sa taille... Ou pas. Il se dirigea vers elle avant de lui demander, d'un ton des plus agressifs. « T'es vraiment une salope. Une grosse salope. » Il lui souri donc hypocritement avant de se diriger vers son lit, en marchant sur un objet qui paraissait être des lunettes de soleil. Il ne les avait pas vu et puis, tant pis, il n'allait pas s'excuser auprès de son propriétaire puisqu'il ne savait pas qui il était et puis, il ne fallait pas laisser trainer ses affaires n'importe où...

« De te parler ? Dès le réveil ? Mais tu te prends pour qui ? Ce n'est pas moi qui ait commencé à élever la voix et à insulter l'autre que je sache. » J'étais toujours à la recherche de cette paire de lunettes. Je ne les trouvais pas. Cependant, ma recherche fut une nouvelle fois couper par cet homme dont je ne connaissais toujours pas le prénom finalement. Une chose était sûre, ce n'était pas Justin. Je l'écoutais, sans broncher avec un regard noir. Je le fixais jusqu'à ce qu'il écrase mes lunettes de soleil. Je me levais en furie, non pas à cause de ce qu'il venait d'écraser mais plutôt pour ces paroles. « Comment oses-tu ? » Je m'approchais, à mon tour, de lui et le giflais. Je me retournais, il n'en valait plus la peine, et ramassais ce qui m'appartenait. Elles étaient foutues. « Heureusement que j'en avais prévu une deuxième paire au cas où un abruti comme toi face exactement la même chose que ce que tu viens de faire. » J'allais donc les jeter en redescendant prochainement. Mais d'abord je devais prendre l'autre paire qui devait être dans mon sac.