savannah

Bien que je ne devais certainement pas en avoir l'air, j'étais l'un de ses hommes particulièrement soucieux de ses vêtements. Ainsi, lorsque certains c'était proposés, gentiment d'aider à la corvée de lessive, j'avais poliment décliné l'offre, préférant m'en occuper moi-même. C'est ce que j'avais décidé en ce lundi après midi, alors que le nid semblait peu actif. Commençant à trier les différents vêtements, j'emplissais le tambour de l'immense machine qui pouvait contenir au moins un homme de taille moyenne. J'avais actionné le bouton, et m'étais installé sur le capot de cette dernière dégustant une barre chocolaté lorsque la porte s'ouvrit sur une belle blonde : Savannah. Un sourire malicieux se dessina sur mes lèvres alors qu'elle s'avançait déjà dans la petite pièce sombre. « Je suis désolée de te décevoir Savannah mais si tu crois qu'on va faire l'amour comme des bêtes sur la machine à laver tu peux retourner d'où tu viens. » Drôle d'entrée en matière, néanmoins je faisais bien évidemment référence aux images que nous avions tous découverts lors du prime. D'apparence sérieux, je me mordillais l'intérieur de la joue afin de m'empêcher d'éclater de rire.

J'avais retrouvé sous mon lit des vetements qui n'étaient pas les miens, c'était répugnant. Je les avais ramassé et mis dans une bassine, mais apparament j'avais raté le coche, quelqu'un d'autre s'était déjà occupé de faire une lessive. Et il était hors-de-question que ces vétements trainent une journée de plus dans la chambre, je comptais faire le ménage après, et je ne voulais pas d'objets par terre. J'allais les déposer dans le céllier. Je n'eus le temps de faire quelques pas dans le céllier, quand une voix fusa. C'était Micah, je ne l'avais même pas apperçus à cause de l'obscurité. Sa réplique me fit sourire. Je m'approchais de la machine, déposant la bassine. Je pris place à côte de lui. « Tu ne sais pas ce que tu rates, mais je reste là si tu jamais changes d'avis » dis-je en plaisantant, un sourire mutin sur les lèvres, je comptais pas me la jouer comme Hivana, Vadim ou encore Adélaïde.

Pour mon plus grand plaisir, Savannah joua le jeu, totalement impassible face à sa proposition. Ou du moins c'est ce que j'essayai de laisser transparaître puisque je luttai pour ne pas m'écrouler de rire. Croquant dans ma barre chocolaté, je la regardais s'installer à mes côtés sur la machine à laver avant de poser mon regard sur elle. « Peut être après ma barre chocolaté, je sais pas, j'réfléchis encore. » Répliquais-je simplement, un sourire malicieux au coin des lèvres. « T'en veux une pour passer le temps ? » J'avais trouvé quelques minutes plus tôt, tout à coin plein de friandises, sûrement caché là par un petit malin.

Je m'installais sur la machine à laver, je devais monter sur la pointe des pieds pour me hisser, ma taille de m'aider pas dans ce jeu. Fake Lover était le parcours d'un combattant pour les petits. « Si j'étais toi, je n'hésiterais pas. » dis-je, un sourire lutin aux lèvres. Je venais juste de me rendre compte que Micah dévorait une barre au chocolat. Qui n'aimait pas cela ? A part les fous, ou ceux qui n'ont pas de goût, personne. « Oui je veux bien. » lui répondis-je simplement, en attrappant celle qu'il me tendait. Je déchirais l'emballage, faisant plein de bruit au passage. J'aimais ma discretion.

La réplique de Savannah eut le don de me faire sourire, si bien qu'il m'était désormais impossible de contenir mon sérieux plus longtemps. Je l'observais me mordillant la lèvre inférieure, un air coquin avait prit place sur mon visage il ne semblait d'ailleurs plus vouloir le quitter. « Ne me tente pas, tu sais que j'en meure d'envie, seulement, si on faisait ça ici, on aurait plus la chance de passer durant le prime, t'imagine ! » Les yeux ronds comme les soucoupes je mimais l'indignation. Me rapprochant légèrement de la jeune femme, je glissais sur le capot de la machine à laver plongeant désormais mon regard dans le sien. « J'veux bien faire un effort si tu promets de crier très fort... » Provoquant à souhait, nos lèvres n'étaient dorénavant qu'à quelques centimètres l'une de l'autre, je ne bronchais pas, théâtralisant le tout je ne cessais de sourire, j'avais certainement l'air stupide penchant en avant, mais finalement ça allait de paire avec notre petite scène. « Alors ... Partante ? »