Valentina

J'avais beau prétendre que ma penderie était la mieux rangée de tout le château, la vérité était quand même toute autre. Car au dessus du placard qui m'était réservé, les boites de chaussures commençaient à sérieusement s'empiler. Eh oui, j'en avais emporté des tonnes et du coup je ne savais plus où les foutre. Alors celles-ci se voulaient posées les unes au dessus des autres. Mais ayant pris conscience du fait que tôt ou tard, tout se casserait la gueule, j'avais décidé d'en retirer une ou deux quitte à devoir tasser mes affaires dans mon placard... ou jeter les boites pour ne garder que les pompes, en dernier recours. Même si j'étais très, très grand, il me fallu un tabouret pour atteindre le sommet de la pile de boites de chaussures. C'était dire ô combien les boites étaient nombreuses et ô combien tout ceci ne resterait pas stable bien longtemps. Mais dans un faux mouvement, l'une des boites m'échappa des mains. Manque de bol, Valentina passait au même instant en dessous et l'inévitable se produisit : elle se reçu la boite sur la tête, ni plus ni moins. « Le con ! » Je m'empressai de descendre de ce foutu tabouret pour reporter toute mon attention sur l'italienne. « Je t'ai fait mal ? » Là je vous jure, sur l'instant, je ne pensais même plus à notre petit accrochage lors du prime. Car même si je n'avais pas beaucoup de respect pour elles, le fait de faire du mal à une femme m'était juste insupportable. Voilà pourquoi il était important que la blonde me rassure. Bon, je ne l'avais pas assommée et elle tenait encore debout. Mais quand même, la boite était tombée de suffisamment haut pour lui faire une bosse. Je me surpris même à poser mon doigt sur son front, m'improvisant médecin au passage. Bon alors, gros ou petit bobo ?

Le linge sent bon le propre. Elle aime ça cette odeur de propre qui émane du sèche linge lorsqu'elle s'empare du linge tout chaud encore. Elle le glisse dans le panier à linge et se hisse sur ses deux jambes pour se rendre dans le salon. Comme ça elle peut plier son linge tout en passant du temps avec les autres non ? Enfin c'est ce qu'elle pensait avant d'entrer dans un salon vide. C'est pas drôle. De toute manière ce n'est pas comme si elle était d'humeur à passer du temps avec eux.. mais elle fait des efforts pour pas sombrer dans une folle solitude la semaine de son anniversaire. Alors elle plie son linge et guette l'entrée attendant qu'on vienne la rejoindre. Mais quand son dernier tee-shirt est empilé sur le reste des vêtements bien plié elle commence à se dire qu'elle sera seule. C'est comme ça ici. Quand in veut de la compagnie y a personne quand on veut être seul y a quinze personnes autour de nous. C'est dingue. Elle soupire cale son panier à linge sous le bras et prend la direction du dressing après le pliage va falloir tout ranger dans son placard. Cette fois elle n'est pas seul elle remarque immédiatement le grand Andreas sur un tabouret entrain de farfouillé elle ne sait trop quoi. Elle passe son chemin pour aller à son dressing mais elle a pas vraiment le temps de faire beaucoup de pas puisqu'une boite à chaussure lui tombe sur le crâne. Réflexe humain elle lâche son panier à linge et tout ses vêtements qui étaient parfaitement plié se retrouvé déplié sur le sol et son crâne se retrouve douloureux. « Le con ! » Elle ne lui fait pas dire. Elle masse son crâne douloureux le grand s'approche d'elle. « Je t'ai fait mal ? » Ben non ! Bien entendu qu'elle a eu mal. Il passe sa main sur son front genre docteur. « Ça va. T'inquiète soit pas déçût la prochaine sera la bonne. » Ben ouais il finira part la tué c'est ça le but non ? Elle lui lance un sourire crispé. Dans 5 seconde il va finir par l'insulter comme il le fait avec tout le monde non ? Elle se baisse pour ramasser son linge.

C'était plus un secret pour personne : j'étais hyper maladroit. Quand il y avait un verre à renverser, un objet vachement fragile à casser ou une autre connerie à faire, j'étais toujours le premier. C'était pas bien glorieux et y'avait pas de quoi en être fier, je sais bien, mais il m'était juste impossible de luter contre ma maladresse. Cette boite de chaussures, par exemple, venait de tomber sur la tête de Valentina sans que je n'eus compris comment. Bah, elle m'avait probablement échappé des mains. Je ne restais bien sur pas les bras croisés face à tout ça, car tout de même la demoiselle en fit tomber son panier à linge. Ainsi donc je descendis de mon tabouret pour m'assurer que tout allait bien et que, surtout, je ne lui avais pas fait mal. « Ça va. T'inquiète soit pas déçût la prochaine sera la bonne. » Aussi étonnant que cela puisse paraitre, on aurait juré que sur l'instant l'italienne m'en voulait. Pourtant je m'étais, en quelques sortes et à ma façon, excusé. Oui oui, mon intérêt pour elle et le fait que j'eus été amené à lui demander si je ne l'avais pas trop amochée était à prendre comme des excuses. Après, de là à m'en vouloir pour ça... C'était pas le moins du monde volontaire, de plus. « Y'a un problème ? Je te sens légèrement... distante. » Elle n'avait pourtant aucune raison de l'être, du moins il me semble. Hm, à moins que quelque chose ne soit en train de m'échapper là, mais non vraiment j'avais rien à me reprocher moi. Enfin à part le fait d'avoir fait tomber cette boite de chaussures sur son crâne mais c'était un accident ça. Donc si elle avait quelque chose à me dire, valait encore mieux qu'elle parle hein. Je ne supportais pas que l'on puisse tourner autour du pot.

Bonne journée n'est-ce pas ? Du linge qui se plie dans un silence olympien alors qu'elle aurait aimé pouvoir papoté tranquillement en compagnie de gens qu'elle ne connaît pas vraiment. Et une boite à chaussure qui échoue sur son crâne, du linge qui se déverse par terre et donc la première chose faite, la première action compté qui n'est autre que le pliage de linge de la journée est totalement nulle et non avenue. Alors pas cool quoi. Et puis Andreas... Andreas. Elle ne sait pas sur quel pied dansé avec lui. Il peut être adorable, attendrissant et à la fois détestable et d'une grossièreté affolante. Alors oui quand elle lui répond elle est légèrement sèche. « Y'a un problème ? Je te sens légèrement... distante. » Elle relève la tête vers lui les sourcils froncés. Elle sait pas quoi pensé de cette question. Distante elle ? Pas vraiment.. de toute manière ils sont pas non plus comme cul et chemise. « Tu trouves ? On est pas vraiment proche j'ai donc pas l'impression d'être distante. » dit-elle calmement vrillant son regard clair sur Andreas. Elle soupire ok. Elle se relève et s'apprête à faire preuve d'une sincérité qui va peut être le déconcerté. « Pour tout te dire Andreas je t'adore .. et je te supporte pas à la fois. Tu vois ? Et c'est quelque chose qui me met hors de moi j'ai besoin de constance, j'aime la constance je n'aime pas tout ce qui est imprévu tout ce qui est changeant et toi tu l'es. La semaine dernière t'as été juste parfait pendant que j'étais malade et sur le prime... Andreas je comprends ta réaction mais tu peux t’adresser au gens en faisant preuve de maturité et en excluant toutes insulte de ton vocabulaire non ? Ca m'énerve parce que j'aimerais avoir envie de te défendre quand t'es dans ce genre de situation mais je peux pas parce que comme toujours à chaque prime faut que tu te fasse remarqué de cette façon... Pourquoi t'es comme ça ? Pourquoi t'es si changeant je ne comprends pas. » dit-elle éreinté par ces propre parole et fatigué part ce Andreas qui n'est pas capable de faire preuve d'une certaine constance. C'est fatiguant.

Ma plus grande crainte, sur l'instant, était de lui avoir fait mal. Mais je ne pensais pas me confronter à la froideur d'une italienne qui, étrangement, semblait me reprocher quelque chose. Car à mes yeux, elle se montrait quelque peu distante avec moi. Sans que je sache pourquoi, sans que je puisse comprendre ce qui la mettait dans un tel état. « Tu trouves ? On est pas vraiment proche j'ai donc pas l'impression d'être distante. » C'était peut-être pas l'impression qu'elle avait mais c'était en tout cas la mienne. « Soit. » En bref j'attendais d'elle qu'elle crache une bonne fois pour toute le morceau, car je ne souhaitais aucun malentendu entre nous. Si j'avais fait quelque chose qui avait pu la froisser, qu'elle me le dise franco. Au moins j'en serais averti, et j'aurais éventuellement l'occasion de m'expliquer. Quelques instants plus tard, elle prit à nouveau la parole, après s'être relevée pour me faire face. « Pour tout te dire Andreas je t'adore .. et je te supporte pas à la fois. Tu vois ? Et c'est quelque chose qui me met hors de moi j'ai besoin de constance, j'aime la constance je n'aime pas tout ce qui est imprévu tout ce qui est changeant et toi tu l'es. La semaine dernière t'as été juste parfait pendant que j'étais malade et sur le prime... Andreas je comprends ta réaction mais tu peux t’adresser au gens en faisant preuve de maturité et en excluant toutes insulte de ton vocabulaire non ? Ca m'énerve parce que j'aimerais avoir envie de te défendre quand t'es dans ce genre de situation mais je peux pas parce que comme toujours à chaque prime faut que tu te fasse remarqué de cette façon... Pourquoi t'es comme ça ? Pourquoi t'es si changeant je ne comprends pas. » Ce qu'il y avait à retenir de tout ça ? Et bien en clair j'étais parfaitement immature, vulgaire aussi visiblement. Ah et je ne cessais d'attirer toute l'attention sur moi durant les proches sans oublier, bien sur, le fait que je changeais constamment de façon de me comporter. Alors là, si on avait pas compris qu'elle me jugeait... Mais ça va, je ne le prenais pas mal. Enfin, j'en fronçai tout de même les sourcils, par réflexe. Car certains de ses propos ne passaient pas - elle parlait sans savoir. « Certes j'insulte, je hurle aussi parfois. C'est ma façon à moi de faire voir quand je suis mécontent ou quand quelque chose m'incommode. Mais cesse de prétendre que je manque de maturité je te pries. Je pense que certains ici feraient bien de prendre exemple sur moi, parfois. Et je ne vais pas m'excuser d'être cash, hein. Je te reproche rien moi, je te juge pas non plus. Pourtant je pourrais le faire. » À elle aussi, en creusant un peu, on pouvait lui reprocher certaines choses. Alors au lieu de pointer du doigt tout ce qu'elle ne supportait pas chez moi, elle ferait mieux d'apprendre à me connaitre un peu mieux. Pourquoi j'étais si changeant ? C'était si con, si con... Personne ici ne remarquait rien en fait. « Faut croire que je suis lunatique. » La véritable raison était ailleurs, bien entendu. Là encore j'allais pas me justifier, hein. Certes je pouvais paraitre "gentil" et faire preuve de cruauté le lendemain, et alors ? C'était moi. Simplement. Enfin plus ou moins.

Elle est dure elle le sent. Et ce n'est pas son but. Pas le moins du monde. Ce qu'elle veut c'est provoqué le dialogue pour le comprendre. Ouais juste ça le comprendre. Parce que si elle pouvait le comprendre elle pourrait alors peut être légitimé son comportement qui est plus que désagréable de temps à autre. « Certes j'insulte, je hurle aussi parfois. C'est ma façon à moi de faire voir quand je suis mécontent ou quand quelque chose m'incommode. Mais cesse de prétendre que je manque de maturité je te pries. Je pense que certains ici feraient bien de prendre exemple sur moi, parfois. Et je ne vais pas m'excuser d'être cash, hein. Je te reproche rien moi, je te juge pas non plus. Pourtant je pourrais le faire. » Il se braque normal. C'est Andreas... Il a pas retenu le moment où elle dit qu'elle l'adore et tout, non il ne souligne que les mauvaises choses qu'elle a dit à son sujet. Soit.. elle aurait certainement fait la même chose. « Faut croire que je suis lunatique. » Il sait très bien que c'est pas ça. Il est juste en colère. « Je suis désolée je ne voulais pas paraître moralisatrice ou te juger ce n'est pas mon but. Je suis maladroite, je suis pas habitué à... à avoir affaire aux autres. » dit-elle plissant les yeux. Faut qu'elle fasse attention à ce qu'elle dit. Qu'elle parle distinctement et qu'elle choisit ses mots avec brio pour qu'il n'y ai pas de méprise, pas de malentendu. « Je veux te comprendre Andreas. Je ne sais pas.. j'ai vu trop souvent autre chose dans ton regard pour penser que tu n'es que le mec arrogant et imbu de sa personne que tu montre. Te méprend pas j'admire ce coté de ta personnalité tu as confiance en toi bien que ce soit un peu à outrance c'est important d'avoir assez confiance en soit. Mais j'ai vu autre chose, de la gentillesse, de la maladresse, un petit coté attendrissant et je veux donc comprendre. » dit-elle détendant son visage laissant un léger sourire naître sur ses lèvres. « Pourquoi t'es en colère ? Je veux dire en général. » Oui parce que selon elle un comportement de la sorte c'est certainement parce qu'il veut montrer à la vie qu'il peut la battre que malgré tout il est mieux que certain qu'une personne en particulier peut être ? Et la colère va avec. Elle se trompe peut être, qu'il lui explique alors. Elle veut comprendre. Elle sait qu'il n'est pas si mauvais que ça. D'ailleurs va falloir qu'il fasse un truc pour sa maladresse n'empêche...

Moi, manquer de maturité ? Ah je voudrais bien les y voir tous, à supporter à longueur de journée ce que j'étais moi amené à supporter. Les critiques, les reproches, les jugements des autres... On pouvait pas se permettre de pointer quelque immaturité que ce soit chez moi. Plus maintenant en tout cas. Je n'admettais pas la réflexion que venait de me faire Valentina. Elle ne pensait pas à mal, bien sur, mais malgré tout je ne l'acceptais pas. « Je suis désolée je ne voulais pas paraître moralisatrice ou te juger ce n'est pas mon but. Je suis maladroite, je suis pas habitué à... à avoir affaire aux autres. » Bah, c'est pas comme si ses paroles m'avaient blessé non plus, hein. J'allais m'en remettre, et elle aussi à coup sur. « Je veux te comprendre Andreas. Je ne sais pas.. j'ai vu trop souvent autre chose dans ton regard pour penser que tu n'es que le mec arrogant et imbu de sa personne que tu montre. Te méprend pas j'admire ce coté de ta personnalité tu as confiance en toi bien que ce soit un peu à outrance c'est important d'avoir assez confiance en soit. Mais j'ai vu autre chose, de la gentillesse, de la maladresse, un petit coté attendrissant et je veux donc comprendre. » Hélas ma cocotte, tandis que certaines choses resteraient cachées et inavouées, il serait juste impossible de me comprendre. Sa démarche avait quelque chose de touchant, je crois, mais je doutais réellement d'être attendrissant et gentil comme elle semblait présentement l'affirmer. « Pourquoi t'es en colère ? Je veux dire en général. » J'étais en colère genre, tout le temps ? Ah peut-être. Ou alors j'avais un sale caractère hein, c'était possible aussi ça. Mais de toute évidence, pour l'italienne, il y avait autre chose. Elle semblait décidée à lire en moi, à vouloir connaitre certaines choses me concernant. Et bien en voici une alors. « C'est peut-être ma vie et les expériences que j'ai vécues au cours de celle-ci qui veulent ça. » Allez savoir, c'était tout à fait probable après tout. Je savais mieux que personne que j'avais toutes les raisons du monde d'être en colère aujourd'hui. D'ailleurs je n'étais pas qu'en colère et révolté, j'en voulais aussi terriblement à certaines personnes. On me reprochait aujourd'hui certaines choses dont je n'étais pas responsable. Et c'était dégueulasse. « Honnêtement Valentina, je pense qu'il sera plus aisé de me comprendre lorsque lumière sera faite sur mon secret. » En toute sincérité. Ah j'en venais presque à attendre la révélation de ce dernier avec impatience.

Elle n'est pas parfaite, elle le sait. Et personne ne se gêne ici pour le lui rappeler sans cesse. Comme Sive par exemple qui ne la loupe jamais dès qu'elle fait quelque chose qui ne lui convient pas. Jamais ! Elle ne voit pas à mal quand elle cherche à faire comprendre à Andreas que son comportement est souvent trop déroutant et que donc elle ressent le besoin d'avoir des explication. Certes elle fait preuve de maladresse et tout, mais elle sait qu'il ne lui en veut pas. Y a des donnés qui font que Valentina est certainement la personne la plus nulle en relation publique. Enfin y avait Ezequiel aussi.. Elle fait des efforts, elle en a fait d'énormes efforts. Tous là ils s'en rende pas compte parce que pour eux c'est des choses naturelles et bien qu'ils échangent leur place avec elle. Il verront que sa vie n'a rien de facile et que les choses comme avoir une discussion tout à fait normal. Ou comme se détendre dans une piscine, aller faire un tour dans le sauna, porter des robes et des talons hauts. Vous voyez ? Des choses simple de la vie. Ou même fêter son anniversaire, souffler des bougies et faire un vœux. Non elle connaît pas. « C'est peut-être ma vie et les expériences que j'ai vécues au cours de celle-ci qui veulent ça. »  Réponse honnête elle le sent. Elle comprend. Chacun réagit de façon différente en fonction de ce qu'il a pu vivre. Elle accepte cette réponse. Elle aimerait en savoir plus mais elle sent que c'est en rapport avec son secret elle va pas lui demander de le lui livrer comme ça sur un plateau d'argent non ? En faite ces secrets ça complique tout. Et elle sent qu'il n'a pas choisit quelque chose de très facile. Elle, elle aurait pu choisir tout un tas de chose bien dur et bien dramatique mais elle a préféré prendre un fait, un fait clair net et sans tâche. Elle sent que son coté c'est bien plus compliqué, bien plus profond. « Honnêtement Valentina, je pense qu'il sera plus aisé de me comprendre lorsque lumière sera faite sur mon secret. » Voilà qui est dit. Elle lui sourit. Elle incline la tête à la positive. Elle se met sur la pointe des pieds et remet en place la coiffure d'Andreas. « T'es décoiffé. » Oh qu'elle est mignonne. Elle retrouve le sol et ramasse ses vêtement qu'elle remet en boule dans son panier à linge. « Andreas, tu es proches de tes parents ? » demande-t-elle au hasard. Peut être que le truc c'est qu'il faut qu'elle découvre son secret ? Peut être qu'elle va le découvrir ? En faite elle a jamais réellement aimé cette partie du jeu. Chacun devrait choisir le moment où il doit révéler son secret. Au mieux elle apprendra juste à mieux le connaître, au pire il refusera de lui parler. Il fait comme il veut au final c'est à lui de décider.

J'étais peut-être très souvent en colère, mais il y avait une raison à cela. Ce que j'avais vécu au cours de ma vie, entre autre. Mais bon, je souhaitais pas qu'on ait pitié de moi ou qu'on commence à dire "oh le pauvre, au final il a pas eu une vie facile alors on va le regarder différemment". Me regarder différemment, ils pourraient tous le faire une fois mon secret découvert. En attendant qu'ils s'en tiennent tous à ce qu'ils avaient devant leurs yeux. Après m'avoir adressé un sourire, Valentina ne tarda pas à se hisser sur la pointe de ses pieds. « T'es décoiffé. » J'ouvris alors de grands yeux ronds. Comment ça, j'étais décoiffé ? Ah putain, je détestais savoir que quelque chose clochait chez moi. Heureusement qu'elle s'empressa de remettre mes cheveux en place, hein, car j'aurais pu faire une syncope. L'italienne s'agenouilla ensuite afin de ramasser les vêtements tombés lors du choc pour remettre ceux-là dans son panier à linge. « Andreas, tu es proches de tes parents ? » Mes parents... donc il était question de me foutre en rogne, c'était ça le plan ? Je peux vous dire que si, sur le moment, la question était venue de quelqu'un d'autre, je n'aurais même pas pris la peine d'y répondre et me serais barré vite fait bien fait. Parce que tout à fait honnêtement, évoquer mes rapports avec mes parents n'était pas ce que je préférais faire. Loin de là. Mais bon... Valentina souhaitait visiblement en savoir un peu plus sur moi, et dans la mesure où je venais tout de même de lui faire tomber une boite de chaussures sur la tête, il me fallait faire l'effort de me confier un peu. J'en étais capable. « Bien au contraire. Je suis quelque peu brouillé avec mon père et n'ai aucune nouvelle de ma mère depuis sept ans. » Autant me montrer honnête, hein. J'avais pas de choses à cacher concernant tout ça. Sentant bien que la conversation finirait certainement par dévier sur moi, ma vie, mon passé, j'entrepris également d'axer celle-ci sur Valentina, dont je ne savais quasiment rien au final, excepté son secret et certains traits de sa personnalité. Mais alors que je crus bon de l'interroger elle aussi sur les rapports qu'elle entretenait avec sa famille, je décidai finalement d'aborder un sujet totalement différent... et probablement sensible, d'ailleurs. Sa question était délicate, alors la mienne le serait également. C'était donnant-donnant. « T'es genre... proche de Loxias, non ? Y'a ou y'a eu quelque chose entre vous deux ? » Monsieur le curieux était à nouveau de sortie. Attendez, son comportement lors du prime ne m'avait pas échappé. Elle n'avait même pas répondu à la question qui lui était posée, prétextant que de toute façon ça ne nous regardait pas. Allez, qu'elle crache le morceau. Ce qui serait dit dans ce dressing resterait dans ce dressing. Ou pas.

Oh mon dieu il est décoiffé. Sa tête est juste trop drôle, il est sur le point de faire une crise cardiaque. Heureusement super Valentina est là pour lui remettre ses cheveux en place heureusement, parce que mister perfection va faire une syncope. Elle rit légèrement en reposant ses pieds au sol avant de se pencher pour récupérer son linge propre. Ensuite question. Elle se rend compte que la question est très indiscrète et certainement pas facile mais elle est curieuse, elle est vraiment curieuse d'en savoir plus sur le jeune homme alors elle en profite tant qu'elle l'a pour elle seule là tout de suite. Au pire il répond pas, elle passera à une autre question. Elle le sent hésitant, elle le voit bien là partir et la planté dans le dressing mais.. mais y a peut être un espoir. Peut être.  « Bien au contraire. Je suis quelque peu brouillé avec mon père et n'ai aucune nouvelle de ma mère depuis sept ans. » Oh, maintenant elle aimerait bien savoir pourquoi ils sont brouillé mais elle sent que si elle pose la question elle n'aura pas de réponse. Alors elle se contente de stocker l'information. Elle va dire qu'elle est désolé pour lui même si c'est vrai parce qu'il va prendre ça pour de la pitié. Elle connaît les histoires de famille compliqué, la sienne est certainement la plus compliqué et dramatique de toutes.. enfin ça l'étonnerait pas en tout cas. Bon ça lui brûle les lèvres tout de même de lui poser al question. Mais à son tour non ? C'est comme ça que ça marche, elle lui laisse le temps de lui poser une question indiscrète. Ce sera sur sa famille c'est quasi certain. Elle a des réponses toutes faite dans sa tête qui va l'empêcher de tomber dans le mélodrame à la Dallas. Et si c'était pas sur sa famille ? Oh non ça va être sur sa famille obligé. « T'es genre... proche de Loxias, non ? Y'a ou y'a eu quelque chose entre vous deux ? » Ah ça si elle s'y attendait ? Tellement surprise qu'elle en lâche des mains son panier à linge. Bon autant le laisser par terre là tout de suite c'est mieux comme ça sinon elle va finir par se casser le dos à force de tout remettre en place. Elle reprend constance et masque parfaitement sa déconvenue... enfin si on oublie le faite qu'elle vient de tourner pivoine. Rapidement elle fait un plus un dans sa tête et comprend tout. « C'est toi la question au prime n'est-ce pas ? J'ai pas donné de réponse alors t'es pas satisfait alors tu viens en redemander. » Elle n'est pas dupe s'il pensait qu'elle allait y voir que du feu. Bon.. qu'est ce qu'elle fait maintenant ? Une réponse. « Et bien ça te concerne toujours pas mais.. soit. » Elle passe une main dans ses cheveux et plisse les lèvres. « On est amis, je l'adore.. je crois bien que c'est réciproque. Y a pas plus que ça. Et c'est très bien comme ça. » Et puis de toute manière y a un truc entre lui et Sive... et et et MERDE ! Un grand sourire sur ses lèvres qui sonne faux. Elle a répondu avec franchisse. Mais il peut le voir elle est pas certaine d'y croire elle même et surtout, elle est juste totalement perdue à ce sujet. « Pour quoi tu t'es brouillé avec ton père ? » demande-t-elle un air de conquérant sur le visage. Ben quoi ? Sa question c'était... ben voilà quoi alors elle va pas se gêner maintenant. Enfin en faite si ça la gêne. « T'es pas obligé de répondre si tu veux pas. » dit-elle dans un chuchotement ciao le regard de conquérant.