andrea

Avant mon départ de Tempe, avant même que je sache que j'allais participer à l'émission, j'avais promis à Cassandra, ma soeur, de l'appeler chaque jour. Quitte à exploser ma facture de téléphone, mais elle avait su user d'arguments imparables, citant par exemple mon long séjour en Irak que je n'avais pu qu'accepter. Néanmoins, depuis mon séjour ici, la communication n'étant pas possible, j'avais entreprit de lui écrire chaque jour. C'était également une manière pour elle, de voir l'émission à travers mon regard, peut être qu'elle comprendrait les choses différemment. Quoi qu'il en soit, j'avais rejoins la bibliothèque pour me tuer à la tâche. Dans cette lettre, j'avais décidé de lui faire part de mes inquiétudes quant à la grossesse de Shannon, les nouvelles responsabilités qui allaient m'être confié. Mais également, ma crainte de ne pas passer les prochaines demi-finales, ma relation avec Vadim que je ne savais pas comment aborder avec la fin de l'émission, et ... mon stylo me glissa des mains, pour aller se fourrer sous le canapé. Et merde ! Appuyé contre les étagères à même le sol, j'avais refusé de m'asseoir à l'endroit même où Samuel et Hivana avaient fricoté au début de l'aventure. Déposant mon bloc de papier sur le sol, je partis à la recherche de ce dernier, soupirant légèrement. Étendu sur le tapis, face contre terre, je passais la main sous le sofa dans l'espoir de récupérer mon bien afin de terminer ma lettre de la journée. La porte s'ouvrit soudain lorsque Andrea fit son apparition, j'avais redressé la tête tout sourire, avant de finalement grimacer. Mes yeux passaient successivement entre le tapis et la jeune femme, à plusieurs reprises. « Oh mais c'est là que vous ... Oh mais ... Oh ... mais ... beurk !!! » Si bien que je me redressais d'un coup, avant de finalement sourire à la jeune femme, un sourire à la limite de la perversité. « Tu viens en pèlerinage peut être ? Je peux te laisser si tu veux, je ne voudrais pas gâcher ce moment ... Magique. » Taquinais-je lourdement la jeune femme, bien que je doute qu'elle le prenne ainsi, mais soit.

A force d'avoir à subir mes taquineries à répétitions j'allais réellement finir par réussir à vexer Andrea une bonne fois pour toute. Mais à vrai dire, c'était en quelque sorte plus fort que moi. il fallait dire qu'elle était une proie facile, si bien que j'arrivais toujours à mettre le doigt sur ce qui n'allait pas. C'était dans mon tempérament, il n'y avait qu'à voir mon comportement avec Caleb pour comprendre, on passait notre temps à se chercher l'un et l'autre. Mais au fond, c'était ma manière de montrer aux autres que je les appréciais tout simplement. Après que je me sois redressé elle m'indiqua que ça devait être nettoyé, je grimaçais toujours, frottant mes mains contre mon jeans, dans l'infime espoir de me débarrasser des résidus probables qui devaient envahir mes mains. « J'suis pas certain, t'as oublié qu'on vivait avec des porcs ? » La maison, n'était pas clean, clean, d'ailleurs. Il ne m'était pas venu à l'idée de nettoyer après mon passage, même le simple fait de changer les draps ne m'était pas venu à l'esprit, à tord je ne le reconnaissais. Mais il était clair qu'après ce genre de chose, le ménage me paraissait souvent dérisoire. Tandis que j'étais toujours planté devant se maudit canapé, Andrea avait finit par sortir de sa torpeur et s'installa sur ce dernier. Elle ne put d'ailleurs pu que rougir face à ma remarque, ce qui ne manqua pas de me faire sourire, la suite n'allait rien arranger. Les bras croisé, je l'écoutais tenter de se justifier. J'étais d'ailleurs sur le point de lui dire de lâcher l'affaire qu'elle enchaîna sur un autre sujet. « Andrea 1 - Micah O, outch ça fait mal ! » Je plaisantais bien évidement, je ne pouvais reprocher de me rendre l'appareil bien au contraire. Néanmoins au lieu de répondre, je me penchais à nouveau sous le canapé, tâtant le sol, pour enfin mettre la main sur ... l'objet de ma recherche. Me redressant, je récupérais mon bloc note, avant de finalement me laisser tomber à ses côtés. Le stylo à l'oreille. « J'écris mes mémoires ça peut être utile dans le cas où je deviendrais une super star à ma sortie. » Plaisantais-je à nouveau, bien que finalement, ces confessions pouvaient s'apparenter à un journal intime rédigé par une adolescente en fleur.