Avez-vous déjà eu l'impression d'être suivie, par quelqu'un, le soir, dans une ruelle plutôt sombre, alors que vous êtes seule ? Vous savez, à toutes les deux secondes vous vous retournez, sans succès. Il n'y a rien à des kilomètres à la ronde. Seulement vous, qui devenez de plus en plus paranoïaque ... Oui, bon, on voit de quoi je parle, non ? Eh bien, c'est exactement ce que je ressentais depuis un moment et en fait, j'avais bien raison de me sentir ainsi ... Non, mais c'est pas que les caméras dissimulées - ou non - un peu partout dans la maison me dérange, mais quand même. Un peu plus et je vais devenir folle. Toujours cette impression d'être épiée, suivie, écouté. Vous voyez un peu de quoi je veux parler ? D'ailleurs, ce n'était pas qu'une simple impression, étant donné que j'étais belle et bien ''surveillé'' en quelque sorte. Et non, je ne regrettais aucunement ma décision de m'inscrire à FL, mais quand même. Un petit moment de répits ne m'aurait pas fait de mal. C'est d'ailleurs la raison qui me poussa à aller m'enfermer à l'intérieur des toilettes. Endroit charmant en tenant compte du fait qu'il ne possédait aucune caméra. Je ne pris pas la peine de verrouiller la porte, à quoi bon ? Soupirant, je fis volte-face, me retrouvant nez-à-nez avec mon propre reflet. Les cheveux légèrement en bataille, j'avais l'air de revenir d'une bataille avec ... un chien ? Enfin, va savoir.

Réveillé par une envie pressente ... Vraiment, il y a rien de plus chiant que ça. De un, je suis encore fatiguée et j'aurais bien dormi quatre heures de plus si cette envie n'avait pas pointée le bout de son nez et de deux, parce que je dois me lever et marcher jusqu'aux toilettes. Flemme. Je me retourne, hésitant à bouger tout de suite ou à retenir ma minuscule vessie. Le choix est cornélien ... ou pas. Finalement je me lève, m'étirant rapidement je pars d'un pas rapide en direction des toilettes. J'ouvre la porte sans hésité une seconde et ... SURPRISE. Carlie s'y trouve. Heureusement pour elle je ne la surprends pas vraiment puisqu'elle ne fait rien dans cette toilette. Je la regarde alors, plutôt étonné, cherchant à savoir ce qu'elle fait là. « Ca ne va pas Carlie ? » Après tout son état passe avant mes petits besoins. Je suis un homme, je peux tenir.

Un grincement significatif me fit savoir que la porte des toilettes s'ouvrait. Le visage de Manech apparue rapidement dans le miroir et je me retournai pour lui adresser un sourire. « Ca ne va pas Carlie ? » Oui, j'allais bien, du moins, si ma ''paranoïa'' ne devait pas être suivit par un psychologue qui me confirmait que quelque chose clochait chez moi. « Si je te dis que j'avais besoin de m'éloigner des caméras un petit moment, tu me crois ? Oh et ... désolé de t'empêcher d'aller aux toilettes, hein ! » Je lui souris, de nouveau, désolé. Après tout, je l'avais bel et bien empêcher d'aller aux toilettes et j'en étais de plus en plus conscience. Néanmoins, je prenais pour acquis que s'il souhaitait me voir partir, il me l'aurait bien fait comprendre, ce qu'il n'avait toujours pas fait. Alors, je pouvais bien rester encore un peu, non ?