Baptiste, au confessionnal !

Sixtine, quel secret penses-tu avoir découvert ?

Cette semaine j’étais buzzé pour la première fois. Je ne m’y attendais pas, mais c’était le jeu et j’avais hâte de savoir ce que pensait avoir trouvé Sixtine, j’arrivais donc dans la pièce, l’asseyant sur l’un des sièges en attente de cette dernière et de l’intitulé de mon « fameux » secret.

Il fallait l’avouer, j’étais assez fière de mon coup. Baptiste ne s’attendant certainement pas à ça de ma part, mais j’étais convaincue qu’il ne le prendrait pas mal. Je débarquai comme une fleur dans le confessionnal, m’asseyant face à lui. Je le gratifiai d’un « Salut ! » jovial. Ben ouais, je n’allais pas en oublier les politesses tout de même. Je croisai mes jambes, puis réfléchis un instant. En fait je n’étais pas du tout sûre de moi, cependant j’estimais avoir récupéré assez d’argent pour me permettre un buzz, même inutile. « Je pense que tu es un survivant. Que tu as guéri d’un cancer, ou d’une maladie grave comme ça. » J’ignorais si j’étais suffisamment précise, mais c’était tout ce que j’avais.

Un buzz en plein milieu du prime me concernait, je me demandais bien ce que j’avais pu faire ou dire pour que ça tombe maintenant. Assis confortablement dans ce fauteuil j’attendais maintenant Sixtine qui ne tardait pas à se pointer, je lui souriais. Ma collègue de prostitution avait peut-être trouvé mon secret ? « Salut ! » Je lui souriais, lui adressant même un clin d’œil. « Salut la masseuse. » Référence à notre soirée après le dernier prime sur le balcon. « Je pense que tu es un survivant. Que tu as guéri d’un cancer, ou d’une maladie grave comme ça. » Je ne savais pas comment faire pour rester impassible, réfléchissant une petite minute à ce que j’allais bien pouvoir répondre à ça, je me décidais à tenter quelque chose. « Oh… Et… Qu’est-ce qui te fais dire ça ? »

Bon sang de bon soir, ça puait le roussi. A chaque fois je buzzais avec conviction, pour me décomposer ensuite face à l’autre. Mais je savais parfaitement que, comme d’habitude, je confirmerais malgré tout, dans l’esprit du jeu. Il me faudrait toutefois tenter de récupérer 500 petits euros, histoire de pouvoir poursuivre mes investigations. « Euh . . . c’est con mais j’ai l’impression que tu fais très attention à ta nourriture, et que tu contrôles ton débit de cigarettes. J’ai donc pensé à quelque chose en rapport avec la santé. » Ouais bon, les preuves étaient relativement maigres, mais après tout, pourquoi pas ! J’avais pensé à un surpoids, mais en fumant comme un pompier c’était rare. Du coup j’étais partie sur ça. Je l’observai fixement, tentant de capter la moindre de ses réactions.

Sixtine n’avait pas tout à fait tort, quelque chose m’avait fait changé, je surveillais mon alimentation, je fumais une cigarette par jour grand maximum. J’étais toujours très concentré sur ce genres de choses, j’avais mes raisons et peut-être bien que tout ça avait un rapport avec mon secret qui sait ? « Euh . . . c’est con mais j’ai l’impression que tu fais très attention à ta nourriture, et que tu contrôles ton débit de cigarettes. J’ai donc pensé à quelque chose en rapport avec la santé. » Je restais le plus impassible possible, bien que quelques clignements venant de mes yeux pouvaient déjà me trahir. « Tu n’as pas tout à fait tort, je fais effectivement attention à ce genre de choses… Mais je ne sais pas quoi te dire d’autres… On verra bien non ? »

Sixtine, qu’elle soit sur la bonne ou la mauvaise pente était tout de même très intelligente, elle m’avait en quelque sorte observé pendant quelques temps pour en déduire ceci, Moore était déjà sur le coup par rapport à ça. « Bon alors, je valide Cupidon ! » Je restais encore et toujours impassible, ce n’était pas le moment de faiblir, je me donnais juste le droit de sourire. « On se voit tout à l’heure pour la réponse finale… » Je me levais, sortant de la cabane en bois un peu contrarié tout de même.