A peine quelques heures que je me retrouvais enfermée ici, dans les toilettes, et je n'en pouvais déjà plus. Les gens là, c'est potiches et autre lutins de la production, c'était de véritables tortionnaires. Épouvantable, épouvantable. J'étais sûre, que d'ici la fin de la semaine, j'allais facilement pouvoir dessiner la pièce dans ses moindres détails. De la taille du mobilier à une pauvre petite entaille dans le mur. Enfin bref. Je songeais, que faire d'autre dans ce maudit trou ? Lorsque mon ventre se manifesta. A vrai dire, j'avais un peu faim. Je ne savais pas exactement quelle heure il était, mais je me doutais bien que les autres s'étaient déjà ravitaillés depuis quelques temps, et aussi, qu'ils m'avaient oublié. A moins que ce ne soit une ruse pour me faire crever plus vite que prévu ? Tss, bandes de candidats indignes. On donne bien de quoi manger à Lukas, pourquoi pas moi ? Je sifflais, et allais m'allonger de façon plutôt étrange sur l'abattant des toilettes, refermée, bien sûr. J'étais face au mur, comme à cheval sur le cabinet, et je m'étais lourdement laissé tomber en arrière, c'était désespérant, mais ça me faisait les abdos, je le sentais. Un point positif à mon malheur, j'allais ressortir musclée. Musclée et affamée, si personne ne daignait venir pisser et répondre à la demande de mon estomac.

Cette semaine la seule chose qui me faisait sourire c’était le fait que Winifred se retrouve enfermée dans les toilettes et dans la salle de bain pour les sept jours qui venaient. Le départ de Sixtine m’avait énormément affecté du coup j’avais bien besoin de voir ma pire ennemie dans une telle situation, ça lui faisait les pieds. Pourtant, à ma plus grande surprise je me retrouvais à constater que personne n’avait pris la peine de faire quelque chose à manger pour la petite blonde, il y avait des limites à ce que je pouvais laisser faire, je ne voulais pas qu’elle meurt de faim sinon avec qui j’allais pouvoir me battre toute la journée ? Après avoir mangé je me décidais à lui faire quelque chose de bon à bouffer, ouai parce que j’allais pas non plus me contenter de lui sortir une boite de raviolis tout pourris que j’allais réchauffer au microonde et lui servir comme si elle était un chien, le pire c’est que mon chien mangeait beaucoup mieux que ça. Je m’attablais sur le plan de travail, quelques aliments préparés exprès pour ce que j’allais lui concocter, soit deux hamburgers. Oui, je vous rappelle que je travaillais au McDonald j’étais un pro pour réaliser ce type de plats. Il me fallait dix minutes pour faire cuire les steaks de manière à ce qu’il n’y ait plus de sang, je coupais les tomates, les oignons, la salade et ajoutait la sauce au pain en attendant d’y glisser la viande. Une fois fait je préparais l’assiette avec soin me décidant à rajouter des frites, je glissais les fameuses frites congelées dans la friteuse qu’on nous avait mise à disposition. J’en ressortais des frites alléchantes quelques minutes plus tard, elles étaient parfaitement cuites, ni trop cramées ni trop molles. J’y ajoutais de la mayonnaise, de la moutarde et du ketchup puisque je ne savais pas ce qu’elle préférait. Voilà, elle avait une grosse assiette pour elle toute seule. Je la prenais avec une bouteille d’eau me ramenant dans la salle de bain. Je lui tendais cette fameuse assiette. « Tiens… Ils voulaient te laisser crevé de faim, mais bon… Ça serait pas marrant. »

Je sifflais, pour passer le temps. Je sifflais désespérément. Le truc marrant auquel je venais de songer cela dit, c'est qu'ici, dans les toilettes, il n'y avait pas la moindre petite caméra. En gros, je pourrais bien crever que personne l'entendrait, ni le verrait. C'était assez flippant, je crois. Je continuais à faire mes abdos en sifflant donc, quand Baptiste, oui, Baptiste, fit son entrée dans la pièce, une assiette à la main. Je me redressais en un coup, me tournant vers lui. « Oh christ ! J'aurais jamais cru pouvoir te dire ça un jour, mais bordel, je t'aime. » Bon, qu'il ne s'y attarde pas trop. Il était certain que c'était la seule et unique fois que je comptais lui dire de pareils mots. En le remerciant, encore une fois, chose qui n'allait pas arriver souvent, je lui prenais l'assiette des mains. « T'as été forcé par Cupidon de me venir en aide ou bien...c'était un acte volontaire de ta part ? » Beh oui, j'étais curieuse sur le coup. Je ne pouvais pas m'en cacher. Et franchement, je voyais mal Baptiste me nourrir de manière volontaire. J'attrapais une frite, plongeais son bout dans le ketchup avant de l'emmener à ma bouche. Je mangeais enfin, c'était jouissif, c'était formidable.

Être aussi gentil avec Winifred après tout ce qu’il s’était passé il y a deux semaines relevait de l’exploit, oui, après avoir reçu le contenu de sa coupe de champagne en pleine gueule nous avions eu une sorte de bagarre dans la salle de bain, ma peau se souvenait encore de l’auto bronzant. Depuis nous ne nous étions pas reparlés, je l’évitais parce que je me connaissais, si elle me disait quelque chose qui me vexait j’allais être horriblement nul et très vexant comme mec. Du coup, à la surprise général je constatais que j’avais des bons sentiments aujourd’hui, je ne voulais pas qu’elle soit trop laissée dans sa merde comme ça, néanmoins manger dans les toilettes était loin d’être parfait m’enfin bref, je lui apportais son assiette que j’avais tout de même préparée avec un soin énorme qu’elle ne méritait pourtant pas à mes yeux. « Oh christ ! J'aurais jamais cru pouvoir te dire ça un jour, mais bordel, je t'aime. » Je souris amusé et lui donne l’assiette qui doit en ce moment même la faire mouiller. Elle commence lentement à dévorer le plat que je lui ai concocté. En attendant je me laisse tomber contre la porte que j’ai pris soin de refermer derrière moi. « T'as été forcé par Cupidon de me venir en aide ou bien...c'était un acte volontaire de ta part ? » Je laisse volontairement durer le suspense puis je me décide à briser le silence. « Désolé pour toi, mais c’est un acte volontaire… T’es peut-être une garce à mes yeux mais tu ne mérites pas pour autant qu’on te néglige de manière aussi sadique. »

Je m'asseyais face à lui, plaçant l'assiette entre nous deux. En effet, très peu chic comme lieu pour manger, les toilettes. Mais à vrai dire, entre les toilettes et la salle de bain, j'ignorais s'il y avait vraiment une pièce qui soit plus classe que l'autre. Imaginons que Moore soit en train de se laver pendant que j'avalais quoique ce soit, voir son coeur ingrat m'aurait probablement donné la nausée. S'il s'était fait silencieux jusqu'ici, Baptiste daignait enfin laisser apercevoir le son de sa voix. Franchement, c'était réconfortant d'avoir quelqu'un à qui parler. Même s'il s'agissait d'un abruti et que le niveau de la conversation ne volait pas bien haut. « Oh c'est vrai ce mensonge ? » Une garce, moi, quelle nouveauté. Je ris. Avalant une nouvelle frite avant de relever les yeux dans sa direction. J'écarte un temps le plat sur le côté, me rapprochant du candidat, sur les genoux, bien sûr. « C'est presque mignon, t'as le droit à une récompense... » Je m'avance, et finis par aller lui déposer un baiser au coin des lèvres. Impulsion, quand tu nous tiens. Chemin inverse, je revenais sur mon derrière, passant une main dans mes cheveux avant d'attraper de nouveau ce que mon camarade m'avait préparé.

Diner dans les toilettes, voilà quelque chose que je n’aurais jamais envisagée. Peut-être parce que la possible odeur d’un quelconque anus qui serait passé dans le coin me répugnait et également car nous n’étions pas attirés par ce genre d’endroits. Ce qui changeait aujourd’hui c’était peut-être Winifred puisqu’elle était forcée de vivre dans deux seules et uniques pièces pendant une semaine, dormir dans la salle de bain ne devait pas être très agréable non plus, je la plaignais tout d’un coup mais elle le méritait dans un autre sens. J’étais quelque peu sadique après tout. « Oh c'est vrai ce mensonge ? » Je lui souris amusé, on se lance des piques comme d’habitude mais elle ne se montre pas aussi blessante que d’habitude et ça fait du bien. « Ouai c’est vrai… J’ai toujours eu pitié pour les clodos. » Je lui adressais un regard amusé et sec à la fois, je n’allais pas ramper à ses pieds non plus. « C'est presque mignon, t'as le droit à une récompense... » Elle s’approchait de moi et me déposait un petit bisou sur la jointure des lèvres, je rigole un instant et reprend mon sérieux. « C’est gentil même si je n’ai pas fait ça pour ça… Enfin bref, tu t’habitues à ton nouvel habitat ? » Lui demandais-je en lui piquant une frite.

« T'es quand même un connard, en fait. Mais ça me rassure tu vois, que tu t'auto fasses pitié, encore une fois. » Pour une fois, je me braque pas et me contente de rire bêtement. Je n'ai rien d'une clodo qu'on soit clairs, même si j'en suis au point où je dois manger en étant assise par terre, et avec les doigts. De toutes façons, je mange, rien que ça les clodos ne le peuvent pas. Donc, je n'en suis pas une. Je l'écoute presque attentivement, pour changer, rare sont les fois où j'ai de la compagnie ces temps-ci, j'en profite. Je croque avec joie et à pleine dents, un bout d'un des hamburgers qu'a préparé Baptiste, et m'assure d'avoir avalé ma petite bouchée avant de lui répondre. « J'ai une tête à pouvoir m'habituer à vivre dans des toilettes ? Sérieux, j'aurais encore préféré qu'on m'enterre pour une semaine que devoir squatter ici. Enfin, c'est marrant, je vous vois tous pisser un par un, et je tends le papier à la fin pour les ladies. Quoique, pas à Moore, ni à Melissa, ni à personne en fait, je fais pas ça. » Je pèse mes mots. Quand Ruben est de passage ici, et je précise que ce n'est pas que pour faire des mots croisés sur le papier toilette, je préfère de loin que l'on vienne me secourir pour aller me foutre six pieds sous terre. Au moins que l'on me balance un masque à gaz, ça serait gentil. Je reporte mon attention sur le candidat devant moi. « Je te manque pas trop sinon ? Parce-que du coup je suis ici, à exercer mon droit de véto sur qui devra ou non aller faire pipi dehors, mais je peux plus t'emmerder, je trouve ça dommage. J'aime bien pouvoir te pourrir la vie, je trouve ça purifiant, je me sens toujours mieux après. » Franchement, dans un sens, le petit frenchy là, je l'aime un peu près bien. Malgré le verre qu'il a mangé, malgré les...oeufs qu'il m'a lancé, malgré qu'il soit un salop considérable, je l'appréciais presque. A moins que ce ne soit mon estomac en plein orgasme qui ne me pousse à penser ça.

J’ai beau ressentir une profonde haine pour la jeune fille depuis que j’ai manqué de me noyer dans sa coupe de champagne je la trouve sympathique aujourd’hui. Je n’avais de toute manière jamais douté de ce trait de caractère qu’elle avait, la preuve, nous avions eu un bref passage positif pour notre première semaine de jeu, depuis je l’avais laissée en plan dans la grange certes… Mais elle l’avait bien mérité. « T'es quand même un connard, en fait. Mais ça me rassure tu vois, que tu t'auto fasses pitié, encore une fois. » Je souris amusé, je ne vais pas mal le prendre parce que je suis conscient qu’elle plaisante même si elle a l’air sérieuse. « Tu t’en rends compte maintenant ? J’ ai toujours clamé haut et fort que j’étais un enculé et puis… La pitié ce n’est pas dans mes cordes sauf pour les cas sociaux dont tu fais partie. » Je plaisante bien sûr, Winifred était loin d’être stupide et elle devait le savoir au fond d’elle, je la taquinais juste. « J'ai une tête à pouvoir m'habituer à vivre dans des toilettes ? Sérieux, j'aurais encore préféré qu'on m'enterre pour une semaine que devoir squatter ici. Enfin, c'est marrant, je vous vois tous pisser un par un, et je tends le papier à la fin pour les ladies. Quoique, pas à Moore, ni à Melissa, ni à personne en fait, je fais pas ça. » Je souris et imagine la scène, personnellement aller aux toilettes avec Winifred dans les parages ne m’excitait pas, mais alors pas du tout. « Je savais que t’étais une fétichiste des toilettes mais quand même… Tu pourrais aussi enlever les tampax pour les filles qui ont leurs règles… » Je soupirais faussement dépité. « Franchement… Bonne chance pour cette semaine et, j’ai décidé d’être sympa puisque je vais te fournir à manger et même à boire pour passer tes longues soirées toute seule. » Peut-être même que j’irais lui tenir compagnie de temps en temps si elle était gentille. « Je te manque pas trop sinon ? Parce-que du coup je suis ici, à exercer mon droit de véto sur qui devra ou non aller faire pipi dehors, mais je peux plus t'emmerder, je trouve ça dommage. J'aime bien pouvoir te pourrir la vie, je trouve ça purifiant, je me sens toujours mieux après. » Je souris, soupire et lui répond du tac au tac. « Arrêtes, j’ai du mal à couper les ponts avec toi tu me manques affreusement mais bon… En attendant je m’occupe de m’énerver sur d’autres personnes ça me soulage et ça me donne des idées pour nos retrouvailles. »

« Un enculé, un connard, un salop, un abruti, quelle différence ? Quant à moi, j'implore la pitié de personne et surtout pas des ratés dans ton genre. Alors si tu le veux bien, ravales ton humanité de mes deux. » On pouvait énumérer toutes les injures, de toutes façons, elles lui allaient toutes ! Baptiste, plus immonde, tu meurs. Je dis pas ça pour le côté physique. Franchement, pour ce point-ci il est pas trop mal fait, a par son air animal le matin au réveil. Sérieux, on dirait un vrai bouledogue anglais, mais enfin, c'était pas spécialement de sa faute. Peut-être que Melissa abusait de lui dans son sommeil, dans ce cas son élégante allure matinale serait amplement justifiée. Ou sinon pas et ses parents l'ont juste complètement raté. Pauvre de lui. Et dire que j'étais justement en train de plonger une extrémité de ma frite dans le ketchup, toujours, quand il eut la somptueuse idée de me parler de menstruations. Rien que pour ces conneries, je me ferais bien démonter l'utérus et tous ses gadgets en une seule fois. Mais bon, au point où j'en suis, autant directement attendre que la vieillesse l'emporte sur ces conneries de règles de merde. « Nan c'est gore...je préfère les mettre que les enlever en fait. Quand le tampon est encore un peu près visible et propre, pas imbibé de sang et tout gonflé. Le mec qui a créé ce truc était quand même un putain de sadique. » Je ris. Franchement, je n'ai jamais ressenti aucunes gênes pour ce qui était de parler de ça. Autant avec une nana qu'avec un individu de type masculin, je m'en fous. Je comprends pas comment les mecs peuvent se la jouer horrifiés à ce sujet. Faut bien qu'ils s'y collent un peu, qu'ils se mettent au bain. En plus, c'est bien eux qui supportent les trois quarts de nos humeurs farouches quand nous, demoiselles, sommes en pleine période. Autant qu'ils comprennent tout du fonctionnement de ces ingénieuses idioties. Et puis même, ceux qui se la faisaient nauséeux, ils m'éclataient. C'était toujours un bon prétexte pour pousser la conversation plus loin. Dans le déconseillé aux moins de douze ans, dans le fin fond gore de la chose. « Trop aimable, chéri. Avoues, t'es en mission, une connerie du genre. Ou alors tu t'ennuies vraiment de moi et le seul moyen qui soit encore un peu près correct de combler ce manque est le fait de me nourrir en venant passer du temps enfermé ici avec moi. Dans tous les cas, j'apprécie, enfin presque. Et saches que si jamais tu m'oublies, je te fais la peau. Enfin, je hurlerai ton prénom, mais c'est presque pareil. » lachais-je quand il se dévoua pour se charger toute cette future semaine de mon estomac et de ce qu'il le remplirait. En toute franchise, si ce qu'il comptait me ramener dans les prochains jours se faisait aussi appétissant que ce que j'avais sous le nez en cet instant précis, pourquoi pas. Je m'amusais de la situation, du fait de le faire faussement avoué que je lui manquais. « Oh, honey. T'as succombé à mon côté sauvage ? Je comprends. Les pauvres autres. Enfin, je m'en bats des autres, a par si tu touches à Franckie peut-être. Par contre je veux bien savoir ce que tu prévois pour nos retrouvailles, que je me mette à ta hauteur tu vois, que je sois doublement machiavélique, que je te domine, de fait. » Approche un peu trop...flagrante, et particulièrement inutile. Il était certain qu'il ne dirait rien à propos de ses sois-disant projets de retrouvailles. Mais, avec un peu d'appréhension tout de même, je me sentais pressée de le voir à l'oeuvre, de nouveau.

« Un enculé, un connard, un salop, un abruti, quelle différence ? Quant à moi, j'implore la pitié de personne et surtout pas des ratés dans ton genre. Alors si tu le veux bien, ravales ton humanité de mes deux. » Je fronçais les sourcils n’étant pas dans la capacité de définir si elle plaisantait ou pas à cet instant, je décidais donc de le prendre au second degré et puis, de toute manière ça ne m’atteignait jamais. « Fais gaffe parce que le raté il va te laisser dans ta merde et t’auras plus qu’à bouffer des tubes de dentifrice vide et des poils pubiens au fond de la douche. » Je la regarde de manière sèche un instant avant de sourire à nouveau, je plaisante bien sûr même si j’étais tout à fait capable de ne rien lui apporter pendant une journée entière juste pour que ça lui fasse les pieds à cette blondasse. Je crois que j’adorais la détester et c’était bien ça le problème parce qu’en temps normal j’aurais fait comme si elle n’existait pas, je l’aurais détruite comme un vulgaire ballon sur lequel j’appuyais avec mon pied mais là je prenais mon pied à l’emmerder et j’y revenais toujours. « Nan c'est gore...je préfère les mettre que les enlever en fait. Quand le tampon est encore un peu près visible et propre, pas imbibé de sang et tout gonflé. Le mec qui a créé ce truc était quand même un putain de sadique. » J’imaginais la scène, par rapport aux autres mecs je devais être une exception parce que c’était loin d’être un détail qui me dégoutait, bon c’était pas non plus bandant comme truc mais bon… Nous avions tous quelque chose de gore au second plan n’est-ce pas ? « C’était peut-être un vampire, il avait une petite réserve de sang et tout… Il a pensé à tout le mec en vérité… Enfin, moi j’dis que du moment où ils n’en font pas un que tu peux utiliser plusieurs fois ça me va… » Imaginez s’enfiler un tampax usagé, plein de sang dans le vagin juste parce qu’il est réutilisable, c’était là que j’avais le plus la nausée en y pensant. « Trop aimable, chéri. Avoues, t'es en mission, une connerie du genre. Ou alors tu t'ennuies vraiment de moi et le seul moyen qui soit encore un peu près correct de combler ce manque est le fait de me nourrir en venant passer du temps enfermé ici avec moi. Dans tous les cas, j'apprécie, enfin presque. Et saches que si jamais tu m'oublies, je te fais la peau. Enfin, je hurlerai ton prénom, mais c'est presque pareil. » Je rigolais un instant, plongeant mon regard dans le sien prêt à la démonter un peu, ouai mais non, j’allais pour une fois rentrer dans son jeu histoire de frapper plus fort la prochaine fois. « Franchement je ne suis pas en mission, j’aurais refusé de toute manière… Non mais pour te dire la vérité, comme tout le temps quoi ! On se fait tous tellement chier dans ce château qu’il faut bien se trouver un truc pour passer le temps… Personnellement je dois t’avouer que te regarder souffrir dans les toilettes me plait énormément, c’est plus jouissif qu’un mauvais film d’épouvante. » Je lui souriais, lui piquant une nouvelle frite que je trempais dans la mayonnaise pour la porter à mes lèvres sucrées. J’avais la chance de ne pas avoir une morphologie qui me faisait prendre du poids pour un rien, je pouvais donc profiter des repas un peu plus gras que la normale même si j’évitais de trop en manger. « Oh, honey. T'as succombé à mon côté sauvage ? Je comprends. Les pauvres autres. Enfin, je m'en bats des autres, a par si tu touches à Franckie peut-être. Par contre je veux bien savoir ce que tu prévois pour nos retrouvailles, que je me mette à ta hauteur tu vois, que je sois doublement machiavélique, que je te domine, de fait. » Je laissais durer le suspense, je ne comptais de toute manière pas lui dire ce que j’avais prévu pour la prochaine semaine, elle pouvait rêver. « Si j’avais succombé à ton côté sauvage chérie on aurait couché ensemble dans le hammam mais… Ton côté sauvage ressemble plus au potentiel érotique de Big Mama qu’à la sensualité… Enfin j’dis ça, j’dis rien moi… Et tu verras en temps voulu pour ce qui est de mon plan d’attaque. »