Le lundi 27 février vers 16h30 ~
Quand on y pense je crois qu'il faut être fou pour vouloir faire une aventure de la sorte. Surtout pour une personne dans mon genre. Ça m'a forcé à m'ouvrir, à m'attacher. Et puisque dans ce jeu y a toujours des gens qui partent on finit par en souffrir, souffrir de la perte de quelqu'un. Je pensais que ma carapace allait surprise à ce genre de truc mais... certaine personnes avaient réussit à la faire fondre. Et malgré que j'étais du coup moi même comme je ne l'avais jamais été paradoxalement je ne me sentais plus moi même. C'est compréhensible quand on a passé tant de temps à être d'une certaine façon quand on se laisse aller à autre chose avec quelques personnes sélectionné sur le volet il est inévitable de se sentir perdu et c'est exactement ce que je ressens en ce moment. Faut dire que la perte d'une des boussoles ici pour mon aventure... ça aide pas à garder les pieds sur le bon chemin. Je crois que cette perte m'a un peu calmé ou peu être anesthésier je ne sais pas. Mais après la gueulante sur le prime avec la rousse moche tout es retombé et je me sens comme oui anesthésié. Je me suis mise à lire, à faire des sieste longue, à ne pas parler ou peu. Je serais presque méconnaissable. Je recherchais le silence à tout prix la tranquillité d'esprit et surtout je voulais fuir comme la peste tout ce qui pouvait m’énerver. En soi, Ruben et Mélissa particulièrement. Je m'éveillais comme beaucoup après une sieste de quelques heures, 1h30 tout au plus et vu l'agitation qui commençait à se faire ressentir dans le nid j'avais besoin de m’éclipser pour une petite balade pourquoi pas ? Je prend le temps de m'habiller toujours en silence. Un jean, une marinière un gilet et des compensés. J'ajoute à la tenue un bonnet et une écharpe et paquet de clope dans les mains écouteur d'ipod dans les oreilles je me dirige vers le rez-de chaussé et la porte d'entrée pour sortir du château. Sur la musique mythique d'Oasis je m'allume une cigarette tout en marchant d'un pas tranquille sans but précis. Je me rend compte rapidement que mes pas me dirige vers la chapelle pourquoi ? Je regarde l'heure, peu être que Syssoï y est je l'espère j'aimerais vraiment qu'il veuille de ma présence. Je pouvais supporter qu'il ne veuille pas de moi durant le prime mais maintenant je ne voulais pas qu'il me rejette. Une fois arrivé devant la chapelle je garde la cigarette bien dans ma bouche et me hisse vers la fenêtre cassé. J'entre tranquillement dans l'endroit saint. Personne. Dommage, enfin je vais resté là un moment, on verra bien s'il se pointe. La musique change sur Kid Cudi style différent mais que j'aime particulièrement. Je m'assois sur un banc fumant tranquillement, bougeant la tête en rythme de la musique.

J'allais véritablement finir par devenir croyant, avec tout ce bordel. Nan mais sans déconner, combien de fois avais-je foutu les pieds dans une chapelle depuis le début de l'aventure ? Bah, je dirais trois-quatre fois mine de rien. C'est pas rien ça. Je ne savais pas ce que je recherchais réellement en ce lieu. La paix ? La tranquillité ? Juste un endroit où je ne serais pas emmerdé ? Impossible, j'en avais déjà fait l'expérience et on avait vite fait d'être emmerdé dans c'te chapelle. Des protagonistes pouvaient faire irruption à tout moment, et gâcher ainsi un vrai moment de plaisir. Je me comprenais. Et pourtant cet après-midi j'avais une fois de plus décidé de m'y rendre. Pour ma défense, j'avais vraiment besoin de m'aérer un peu la tête après le prime survolté de la veille. Un prime durant lequel j'avais bien failli me barrer mais qui, fort heureusement, n'avait pas sonné mon départ du nid. Des départs on en avait eu, trois même, mais il semblait que j'avais encore de beaux jours devant moi... jusqu'aux prochaines nominations ? Rah, je ne voulais pas penser à ça. Je vivais l'instant présent sans penser à demain, moi. En arrivant devant la chapelle, j'hésitai à y entrer. Oh et puis zut, qui pourrait bien s'y trouver à plus de seize heures ? J'y serais probablement seul. Je me saisis alors de la poignée et tirai la porte. Si la chapelle était des plus silencieuses, en revanche je n'étais pas seul. Une jeune femme était assise sur un banc. Je m'avançais vers elle, mais celle-ci avait un casque sur les oreilles. J'aurais beau lui parler, elle ne m'entendrait sans doute pas. Je me faufilai donc derrière elle, et d'un mouvement je retirai doucement le casque qu'elle avait sur les oreilles. Mmm, Kid Cudi. Très bon choix. Aargh. Quand la jeune femme tourna la tête, sans doute intriguée, je pus reconnaitre Moore. Mais putain ! J'avais l'air d'un con, maintenant, après lui avoir retiré sa musique des oreilles. « Heu... Sa...lut. Tu fumes dans une chapelle, c'est nouveau ? » Rien ne m'étonnerait vraiment venant d'elle. Il fallait s'attendre à tout avec Moore. Je jetai alors un rapide coup d'œil autour de moi, avant de me tourner une nouvelle fois vers elle. « Ah... Cette chapelle me rappelle quelques souvenirs... Pas toi ? » Je faisais bien sur allusion au fameux strip tease que j'avais entreprit pour la demoiselle, avant que tous deux ne soyons dérangés par Syssoi et Franckie. A l'époque Moore était furax contre le grand con, mais bon, depuis ça avait changé. Je ne pouvais rien contre ça. Ce que je craignais, maintenant, c'était qu'elle m'envoie chier. On était loin d'être en bons termes, alors déjà que j'avais niqué son petit moment de plaisir musical... En plus je la ramenais avec une histoire vieille de plusieurs semaines maintenant. J'étais clairement hors jeu, là, c'était évident.

J'étais là tranquille à écouter kid cudi, fumer et remuer la tête dans le rythme de la musique mon sacque sur les oreilles. Je sens alors que ce même casque s’ôte de ma tête. Je me dis que peu être c'est Syssoï. Alors je me retourne un sourire sur le visage. Un sourire disparaît aussi vite qu'il est apparut. Ruben. Un personne que je fuyais, une des personnes qui m'a amené à me rendre dans ce lieu justement pour pas l'y trouver mais bien entendu il avait fallut que monsieur s'y rende. « Heu... Sa...lut. Tu fumes dans une chapelle, c'est nouveau ? » Et qu'en plus il me fasse la morale. Je récupère mon casque et me retourne sans lui répondre tirant une bonne taffe de ma cigarette. Je vais pas lui répondre, tout ce qui me vient c'est 'ta gueule ' et je me suis promis de ne pas m'énerver cette semaine. Je l'avais fais assez durant le prime.  « Ah... Cette chapelle me rappelle quelques souvenirs... Pas toi ? » Bien sûr c'était le début de l'aventure, on s'était bien marré ici jusqu'à ce que Syssoï et Franckie viennent nous interrompre. D'ailleurs j'avais détesté Syssoï pour ça mais ça n'avait pas duré très longtemps. « Pas vraiment. » dis-je. Bien entendu c'était un mensonge mais s'il croit qu'on va se la jouer nostalgique et se raconter les bons moment il se trompe. J’éteins mon ipod et le pose à cité de moi sur le banc. Ce qui est assez contradictoire vu ce que je m'apprête à lui dire. Je ne le regarde toujours pas, je pose mes yeux sur la fresque. « Qu'est ce que tu veux ? T'as pas autre chose à faire ? J'aimerais bien resté ici encore un peu, alors dis moi tout de suite si tu compte resté que je me trouve un autre endroit pour être tranquille. » J'étais calme, posé c'était rare. Je ne l'avais insulté encore plus rare. Mais je ne montrais aucune envie de lui parler plus que ça, de me confronter encore une fois à lui. Je ne le regardais même pas. Et puis cette semaine c'est l'ennemi. Encore plus que d'habitude. Alors j'ai encore moins envie de traîner avec lui même si je crois être contente qu'il soit resté hier. Mais ça je ne le lui dirais pas.

Bon, comme je m'y attendais Moore resta totalement impassible face à ma petite remarque concernant le fait qu'elle fumait dans une chapelle. Elle me reprit le casque des mains, d'ailleurs. Bah quoi, fallait quand même avouer que c'était pas commun. Moi perso j'aurais jamais osé. Mais pourquoi ça m'étonnait franchement ? C'était Moore, alors on pouvait vraiment s'attendre à tout. Je l'aurais trouvée en sous-vêtements, assise sur ce banc, j'aurais pas été plus étonné. J'avais dis à la demoiselle ô combien cet endroit me rappelait des souvenirs. Hélas cela ne semblait pas être son cas. « Pas vraiment. » Mouais. Difficile à croire vu qu'on avait passé un moment de folie en ces lieux, avant d'être emmerdés par deux de nos camarades. « Pourquoi j'ai du mal à te croire ? » A mon sens Moore ne voulait pas reconnaitre que fut une époque où tous deux étions très proches, et où l'on pouvait parler sans en arriver aux insultes. C'était donc trop difficile pour elle d'admettre qu'on s'était éclatés, il y a quelques semaines, à cet endroit ? A croire que oui. Mais je n'allais pas la laisser s'en tirer comme ça. Ah ça non. « Qu'est ce que tu veux ? T'as pas autre chose à faire ? J'aimerais bien resté ici encore un peu, alors dis moi tout de suite si tu compte resté que je me trouve un autre endroit pour être tranquille. » Sympa l'accueil. « Pardon, hein, d'exister. J'ai le droit d'être là aussi, non ? Y'a pas écrit "chapelle de Moore" sur la porte. » Elle venait de clairement me faire comprendre que j'étais de trop ici. Hors je n'avais pas l'intention de m'en aller. Cet endroit était public, à ce que je sache, alors je prévoyais de rester là, qu'elle décide elle aussi de rester ou qu'elle décide au contraire de partir. Je ne supportais plus la manière dont elle me parlait, vraiment ça me faisait chier. Elle allait finir par me mettre une fois encore hors de moi, si elle continuait. Le pire dans tout ça était que Moore restait très calme. « Je reste. Et je sais pas où tu pourrais aller pour être plus calme, franchement. Oh et puis merde, regarde moi quand je te parle. » Ce qu'elle pouvait m'énerver, celle là alors. Elle me donnait toujours l'impression de valoir de la merde. Putain, elle pourrait pas tourner la page ? On avait compris qu'elle m'en voulait pour l'autre fois, okay, mais elle allait me parler comme ça encore longtemps ? Ma patience avait des limites, que ce soit bien clair. Je ne la laisserai de toute manière pas jouer avec moi comme elle le fait là encore beaucoup de temps.

 « Pourquoi j'ai du mal à te croire ? » Je m'en fiche il peu bien croire que les éléphant rose sa existe que les fée et les lutins sont magique et qu'ils passent le temps à tourner autour de nous pour rependre leur magie, il peu bine croire qu'il y a un pot d'or au pied de chaque arc-en-ciel, il peu croire que les licornes existe, que le Yéti et le Bigfoot ne sont pas des légendes, il peut croire ce qu'il veut je m'en fiche. Alors je lui fais comprendre que je ne veux pas lui avec moi. Pas seulement ici, je ne veux juste pas qu'il soit près de moi. « Pardon, hein, d'exister. J'ai le droit d'être là aussi, non ? Y'a pas écrit "chapelle de Moore" sur la porte. » Il n'a pas comprit. Il peut être là autant qu'il veut je m'en fiche il peu rester qu'il me le dise c'est tout pour que je parte et aille dans un endroit plus calme. Je ne prend pas la peine de répondre. Je reste silencieuse les yeux rivés sur la fresque.  « Je reste. Et je sais pas où tu pourrais aller pour être plus calme, franchement. Oh et puis merde, regarde moi quand je te parle. »  D'accord. Je tourne la tête de manière impassible, je le regarde. Il voulait que je le regarde je le regarde. Un regard indifférent et calme. Je ne vais pas m'énerver pas pour l'instant. Je me contente de le regarder en silence. Puis après quelques minutes peu être deux à se regarder comme des chiens de faillance je me lève. « Dans ce cas bonne fin d'après midi. » dis-je prenant la direction de la fenêtre pour sortir. Je veux bien laissé les choses derrière nous, je veux bien. Mais ça voudrait dire reprendre les choses où on les avaient laissé, ça voudrait dire le laisser s'approcher de moi, ça voudrait dire me rapprocher de lui. Et ça non je ne peux pas le permettre. Parce que je ne lui fais pas confiance. Je ne peux pas lui faire confiance, je ne peux plus. Pas après ce qu'il a fait. Qu'est ce qu'il me dit qu'il va pas la prochaine fois mettre Artie ou même moi en nominé d'office s'il en avait l'occasion juste pour satisfaire son besoin de faire des stratégies glauques et débiles. Je m'arrête. On doit crever l’abcès que je le veuille ou non. Et clairement je ne le veux pas. Mais autant le faire durant la semaine où mes instinct de prédateur sont totalement anesthésier par la perte de Sixtine. Je me retourne alors. « Je ne vais pas te laisser faire ça. » dis-je d'une manière énigmatique. Puis je m'approche un peu plus. Gardant une bonne distance entre nous deux j'ai retenu la leçon. « Je vais pas te laisser te rapprocher de moi pour donner mon cœur à manger au loups. » Un peu trop honnête. Je nuance. « Ce que je veux dire, c'est que je ne peux pas te faire confiance. Alors on peu oublier, mais dans ce cas on oublie aussi le truc qu'on avait, le truc indéfinissable qu'il y avait entre nous. Parce que ça va finir mal. » Tout finit mal quand je suis dans les parages. Alors oui ça va finir mal, je ne sais pas s'il a comprit ce que je voulais dire. « J'essaye de me comporter en adulte tu vois, tu devrais essayer de temps en temps. » Ma voix était toujours calme je n'avais pas pu m'empêcher de faire ce petit commentaire. J'avais toujours cette cigarette qui se consumait entre mes doigts. Je décide d'en fumer une dernière taffe avant de la laisser tomber au sol et de l'écraser au l'aide de ma sandale compensé.

« Dans ce cas bonne fin d'après midi. » Moore semblait donc incapable de rester dans la même pièce que moi. Ce n'était pas seulement ridicule, c'était surtout navrant. Ainsi donc ma présence l'insupportait au point que la jeune femme se leva pour prendre la direction de la fenêtre, par laquelle je m'attendais à ce qu'elle sorte. Mais contre toute attente, elle se retourna vers moi. « Je ne vais pas te laisser faire ça. » Elle fit ensuite quelques pas, tout en prenant soin de rester à une certaine distance de moi. Bah oui, des fois que je mordrais, que je sois lépreux. « Je vais pas te laisser te rapprocher de moi pour donner mon cœur à manger au loups. » Sur le coup je ne compris pas bien où est ce que la jeune femme voulait en venir. Mon regard intrigué en disait long. Moore se reprit alors. « Ce que je veux dire, c'est que je ne peux pas te faire confiance. Alors on peu oublier, mais dans ce cas on oublie aussi le truc qu'on avait, le truc indéfinissable qu'il y avait entre nous. Parce que ça va finir mal. » Je pouvais bien admettre que ce qu'il y avait entre nous deux avant cette histoire était à mi-chemin entre une relation de "sex friends", et une histoire d'amour. Elle ne pouvait pas me faire confiance ? Parce que j'avais nominé son cher ami ? On en revenait à la fameuse discussion que j'avais du écourter dans la salle de bains, quelques jours auparavant. Toujours ce soucis de confiance que Moore n'avait pas en moi. Merde, quoi. Que pouvais-je bien faire pour que la jeune femme me fasse à nouveau confiance ? La tâche s'annonçait difficile, mais je ne perdais pas espoir. Je savais que je parviendrais à la faire changer d'avis à mon sujet. Si Sixtine avait réussi à me faire changer d'avis, j'en étais tout aussi capable avec Moore. « J'essaye de me comporter en adulte tu vois, tu devrais essayer de temps en temps. » Sur ce je devais reconnaitre que Moore faisait des efforts. Je n'allais pas dire qu'elle se comportait comme une gamine juste pour la contredire, car là c'est moi qui pour le coup risquerais de passer pour le gros gamin de service. Je voulais aussi lui prouver que je pouvais me comporter comme un homme, un vrai. Pas un gros macho, pas un gros connard, pas un abruti. « Donner ton cœur à manger aux loups... Est-ce une allusion subtile pour sous-entendre que tu ne veux pas que je te vole ton cœur, et que donc tu as peur de ressentir certaines choses pour moi ? » Par certaines choses, je voulais parler de sentiments incontrôlables bien plus forts que de l'attirance. Je n'espérais pas que la demoiselle me fasse quelque aveu que ce soit, mais juste qu'elle m'explique ce qu'elle sous-entendait par là. « Tu dis ne plus avoir confiance en moi. Okay. Mais il y a-t-il un moyen pour que je te convainc d'avoir à nouveau confiance en moi ? Dis-moi comment, je le ferai. » J'étais prêt à tout pour que Moore m'accorde de nouveau sa confiance. Je ne supportais plus qu'elle me voit autrement que comme j'étais réellement. C'était juste insupportable. J'en étais presque malade de savoir qu'elle me considérait comme le plus sombre connard qu'elle n'ait jamais connu. Mais malgré ça je gardais espoir, j'espérais que la jeune femme jouait un rôle. Quant à moi j'estimais me comporter comme un adulte. Je ne voyais pas en quoi mon attitude n'était pas celle d'un adulte. Je faisais tout, depuis le début de cette aventure, pour leur prouver à tous que je n'étais pas en manque de maturité, comme une bonne partie d'entre eux. Alors entendre de la part de Moore que j'aurais tout intérêt à essayer de me comporter en adulte me fit serrer les poings. « Je ne vois pas en quoi je me comporte autrement qu'en adulte. Je viens gentiment te parler dans l'espoir d'arranger les choses et tu m'envoies limite chier. Là j'avoue ne pas trop comprendre, Moore. » Aujourd'hui je n'allais pas m'énerver. Non, j'avais trop gueulé l'autre fois dans la salle de bains, à tel point que le lendemain j'en avais eus mal à la gorge. S'en était fini les gueulantes. Pour arranger les choses, avant tout, nous avions besoin de tout notre calme et de notre lucidité.

Il m'avait reproché de me comporter en gamine ce qui était assez ironique quand on voit de qui cette phrase sort. Dans le genre mec immature on trouve pas mieux. Et des exemple j'en ai pas mal. « Donner ton cœur à manger aux loups... Est-ce une allusion subtile pour sous-entendre que tu ne veux pas que je te vole ton cœur, et que donc tu as peur de ressentir certaines choses pour moi ? » Je mord ma lèvre inférieur pour ne pas laisser un juron sortir de ma bouche. Je suis calme mais ce n'est pas ce que j'ai dis. Même si ce n'est pas faux. Ce n'est pas ce que j'ai dis. Il n'a rien dit et m'a laissé parlé sans me couper alors je vais faire pareil. Je vais me taire le regarder vaguement et le laisser parler.« Tu dis ne plus avoir confiance en moi. Okay. Mais il y a-t-il un moyen pour que je te convainc d'avoir à nouveau confiance en moi ? Dis-moi comment, je le ferai. »  C'est impossible, je ne fais confiance à personne au presque. Même Artie et Syssoï n'ont pas mon entière confiance je reste toujours méfiante quoi qu'il arrive. Même si je confirais ma vie à Syssoï sans aucun problème il y a des choses pour lesquelles je resterais toujours méfiante c'est dans ma nature. Je ne peux pas changer comme ça du jour au lendemain je considère que cette aventure l'a déjà bien changé en quelques semaines... là non c'est trop encré dans celle que je suis pour être défais. J'hoche la tête à la négative sans lui répondre lui laissant le temps de terminer ce qu'il voulait me dire. « Je ne vois pas en quoi je me comporte autrement qu'en adulte. Je viens gentiment te parler dans l'espoir d'arranger les choses et tu m'envoies limite chier. Là j'avoue ne pas trop comprendre, Moore. » Je souris, un sourire presque imperceptible. Nous y voilà. Il veut vraiment que je lui donne des exemples ? Ben c'est comme il veut. « Pour être clair là je ne t'envoie pas chier. A moins que tu parle de la salle de bain parce que là je ne t'envoyais pas chier non plus j'étais sur le point de te tuer. Nuance. » Je suis toujours calme bien que le poids de mes paroles se fait de plus en plus virulent. « Commencer la mâtiné en me poussant dans la salle de bain pour prendre la place que je tenais devant le miroir alors qu'il y en avait un juste à coté de totalement libre ce n'est pas immature peu être ? » On était d'accord. Qu'il me relance pas la dessus j'ai plein d'autres exemple de ce genre alors autant passer à autre chose. Mon attitude se fait plus douce, je n'ai pas fait allusion au deux première choses qu'il ma dite. « Quand je dors mal je fais des images totalement foireuse. Donc ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. » On va pas non plus allez trop loin dans l’honnêteté hein. Je suis plus du genre à fuir ce genre de chose. « De toute manière même si c'était le cas est-ce que ça changerais quelque chose ? Et puis ça ne t’intéresserais pas. » dis-je d'un ton désinvolte. Il ferait mieux de ne pas être intéressé pour lui. Moi je n'ai rien à craindre je ne me laisserais pas tomber dans ce genre de plan. « Je ne fais confiance à personne, ne crois pas que c'est différent avec toi. Même les personnes les plus proches de moi je parle en dehors de ce jeu, ma famille mes amis les plus proches je ne leur fais pas entièrement confiance. » dis-je sincère avant d'ajouter légèrement énervé. « Ils finissent par vous laisser dans votre chiasse roulante vous promettant de revenir bientôt et 15 ans plus tard tu découvre qu'il a une nouvelle famille, une nouvelle fille et qu'il ne veut pas entendre parler de vous, à un tel point qu'il ment en disant ne pas vous connaître. » dis-je à bout de souffle j'avais dis tout ces mots très rapidement ça paraissait incompréhensible. Pourquoi je lui dis ça. « Bref... salut. » Je ne lui avait pas laissé le temps de répondre je me retournais déjà prenant le chemin de la sortie.

« Pour être clair là je ne t'envoie pas chier. A moins que tu parle de la salle de bain parce que là je ne t'envoyais pas chier non plus j'étais sur le point de te tuer. Nuance. » Selon moi me demander si je n'ai pas autre chose à faire et me faire très clairement comprendre que ma présence l'emmerde au plus haut point est une façon de m'envoyer chier, en quelque sorte. Mais ne souhaitant aucunement jeter de l'huile sur le feu, je me contentais d'écouter la jeune femme. Elle n'allait d'ailleurs pas tarder à me jeter un argument à la gueule, cherchant à tout prix à me prouver que si, je peux bel et bien me montrer immature quand je le veux. « Commencer la mâtiné en me poussant dans la salle de bain pour prendre la place que je tenais devant le miroir alors qu'il y en avait un juste à coté de totalement libre ce n'est pas immature peu être ? » Ce matin là, ce fameux matin, je n'avais pas cherché à être immature. Non pas du tout, parce que clairement le matin j'ai autre chose à foutre que de chercher à me montrer bête et méchant, surtout avec une femme, surtout avec Moore et ce malgré le fait qu'elle m'ait giflé. C'était juste de la colère, voilà. J'étais entré tel une furie dans la salle de bains, car j'étais en rogne. Cela s'est tout à fait vérifié par la suite, aux vues du dialogue qui s'en est suivi avec la demoiselle. Un grand moment. J'avais ensuite cherché à comprendre ce que Moore voulait dire. Selon moi il y avait là la peur d'en venir à éprouver quelque chose de bien particulier pour moi, mais ça je doutais qu'elle puisse l'admettre. « Quand je dors mal je fais des images totalement foireuse. Donc ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. » C'est cela, et moi je suis Goldorak peut-être ? Allez, c'est bon, c'était peine perdue. Je pouvais toujours courir pour entendre ce que je voulais entendre. « De toute manière même si c'était le cas est-ce que ça changerais quelque chose ? Et puis ça ne t’intéresserais pas. » C'est là que la jeune femme se trompait lourdement. Elle me prenait pour un mec désintéressé de tout, or ce n'était pas du tout le cas. Si elle savait à quel point ça m'intéressait... Ensuite, j'avais demandé à Moore comment lui redonner confiance en moi. « Je ne fais confiance à personne, ne crois pas que c'est différent avec toi. Même les personnes les plus proches de moi je parle en dehors de ce jeu, ma famille mes amis les plus proches je ne leur fais pas entièrement confiance » dit alors Moore, avant de poursuivre plus rapidement et sur un ton saccadé « Ils finissent par vous laisser dans votre chiasse roulante vous promettant de revenir bientôt et 15 ans plus tard tu découvre qu'il a une nouvelle famille, une nouvelle fille et qu'il ne veut pas entendre parler de vous, à un tel point qu'il ment en disant ne pas vous connaître. » La demoiselle s'arrêta, essoufflée et visiblement éprouvée. J'y voyais là une allusion à son père, enfin c'est ce que j'avais cru comprendre. J'avais bien envie de l'aider à se confier, des fois qu'elle ait des choses sur le cœur, mais ça n'était ni l'heure, ni le moment, ni le lieu. « Bref... salut. » À ses mots, Moore prit la direction de la sortie. Devais-je la laisser s'en aller comme ça, alors que notre conversation n'était pas achevée ? NON ! Il était hors de question qu'elle s'en aille comme ça. « NON ATTENDS MOORE ! » Je courrai donc après elle, la rattrapai et lui pris alors la main par derrière, afin de stopper sa route. Une fois la demoiselle arrêtée, je me plaçai devant elle, comme pour lui couper le chemin. « Je te l'accorde, ce n'était vraiment pas une bonne idée que de te pousser pour accéder au miroir. Mais là où tu as vu une forme d'immaturité de ma part, sache que ce n'était que l'expression de ma colère. » C'était la vérité, après libre à Moore de me croire ou pas. Je ne cherchais pas d'arguments pour tenter de justifier quoi que ce soit, ou plutôt si, je cherchais de quoi ne pas passer pour un abruti, une fois encore. Personne n'était là, personne ne pouvait nous entendre à part peut être quelques millions de téléspectateurs. Si je pouvais éviter de me ridiculiser, ce serait déjà bien. « Tu te trompes Moore. Tout ce qui me concerne m'intéresse, et ça en l'occurrence ça m'intéresse beaucoup. Ce que tu peux penser de moi importe à mes yeux. Bizarrement je me fous de ce que peuvent penser les trois quarts du nid, mais toi... disons que c'est différent. » Je disais sans cesse n'avoir que faire des reproches qui m'étaient faites, quitte à cacher mes sentiments. Mais avec Moore ça ne marchait pas comme ça, et je n'arrivais pas à l'expliquer. L'autre jour dans la salle de bain, lorsque la jeune femme m'avait sorti tout le "bien" qu'elle pensait de moi, j'en avais été profondément affecté. Je l'étais toujours d'ailleurs, affecté. « D'accord. J'ai moi aussi beaucoup de mal à faire confiance, que ce soit aux inconnus comme à mes proches. Sur ce je te comprends. » Je préférais ne pas enchainer sur ce qu'elle avait pu dire juste après, car cela semblait concerner sa famille. Je voulais rester en dehors de tout ça, pour ne pas risquer de la heurter, de la faire souffrir ou de la mettre en colère. Me dire tout ça avait suffit à la bouleverser. Avec tout ça, je ne m'étais même pas rendu compte que je lui tenais toujours la main. Quel con je vous jure ! J'avais blablaté comme si de rien n'était, tout en la retenant encore. Pourtant elle était bel et bien arrêtée. Alors là, franchement, j'avais pas l'air con. « Gloups. Heu... dé... désolé. » Je lâchai brusquement sa main, tout penaud. Je ne savais plus où me mettre là, d'un coup. Je ne m'étais jamais trouvé aussi embarrassé devant une demoiselle. Et je pariais en plus que j'étais rouge pivoine. Alors là Ruben, bien joué. Des fois je me mettrais des claques. Mais ça, c'était encore la spécialité de Moore. J'avais presque envie de tendre la joue, estimant qu'à ce moment précis j'en méritais vraiment une, de trempe.

Je suis bien décidé à partir cette fois je n'ai plus rien à faire ici je me trouverais bien un endroit plus calme je suis même déjà entrain de réfléchir me disant que peu être les falaises serait moins fréquenté que la chapelle. J'ai à peine le temps de faire quelque mètres que le silence fut rompu. « NON ATTENDS MOORE ! » Merde alors non je ne me retournerais pas. Je continue mon chemin, mais c'est sans compter sur lui qui arrive rapidement à ma hauteur attrapant ma main et se mettant juste devant moi pour me barrer le chemin. Je fronce les sourcils, et soupire légèrement.« Je te l'accorde, ce n'était vraiment pas une bonne idée que de te pousser pour accéder au miroir. Mais là où tu as vu une forme d'immaturité de ma part, sache que ce n'était que l'expression de ma colère. »  Ok on va pas se disputer là dessus hein... Je vais pas en rajouter bien que je ne sois pas d'accord, je le crois, je pense qu'il est sincère dans ce qu'il dit mais ça reste immature son geste que ce soit de la colère ou non sa façon de la géré c'était immature. Et je ne suis pas en reste, lui donner un coup de brosse à cheveux c'était pas forcément ce qu'aurait fait un adulte accomplit hein. J'en ai conscience. Je me rend compte qu'il a toujours ma main dans la sienne, ça me gêne et je suis focalisé la dessus tandis qu'il continue de parler. Je suis donc beaucoup moins attentive. « Tu te trompes Moore. Tout ce qui me concerne m'intéresse, et ça en l'occurrence ça m'intéresse beaucoup. Ce que tu peux penser de moi importe à mes yeux. Bizarrement je me fous de ce que peuvent penser les trois quarts du nid, mais toi... disons que c'est différent. » Je rêve ? Je suis pas habitué à sa. Est-ce que c'est moi où mon rythme cardiaque augmente ? Et puis y a toujours cette main qui accapare la mienne. « D'accord. J'ai moi aussi beaucoup de mal à faire confiance, que ce soit aux inconnus comme à mes proches. Sur ce je te comprends. » J'écoute à peine je n'entend que le battement de mon cœur dans mes oreilles et mes yeux vont de sa main à ses yeux sans cesse. J'ai l'impression qu'il se rend compte qu'il a toujours ma main dans la sienne. Normalement j'aurais du la retirer de manière sèche et agressive c'est ce que je fais non ? « Gloups. Heu... dé... désolé. » Dit-il avant de retirer sa main. Un tremblement accompagne ce geste. Fichu tremblements. J'insère ma main dans ma la poche de mon jean pour qu'il ne voit rien. Bien que je me doute qu'il ne soit pas aveugle. Je reste silencieuse, à vrai dire je ne sais pas vraiment quoi dire. Je bouge donc sur le coté et le dépasse pour partir sans un mot. Je fais quelque pas en silence je me retrouve près de la fenêtre prête à sortir de cet endroit mais ça ne me semble pas la meilleure chose à faire. Je pose ma mains sur la pierre et soupire avant de me retourner vers lui. Je reste tout d'abord silencieuse plongeant mes prunelles bleutés dans les siennes. Ce moment de silence semble durer une éternité. « Ok. » fut le mot qui vint rompre se silence d'église. On aurait pu s'attendre à mieux de ma part non ? La reine de la répartie, celle qui a toujours quelque chose à dire malgré les circonstances. Ben là je reste muette. Qu'est ce que ça voulait dire exactement ? « T'as juste tenue ma main fais pas cette tête. » dis-je avec si peu de tact, mon tact légendaire. Ben oui j'étais supposé dire quoi ? Bon fallait peu être que je fasse un commentaire ou quelque chose. Je m’éclaircis la gorge. « Qu'est ce que tu entends pas intéresser ? Parce que ça peu vouloir dire beaucoup de chose. » Et voilà que je lui donnais une leçon de vocabulaire. Je pense que si je l'intéresse enfin c'est ce que j'ai compris c'est parce que je n'ai pas encore couché avec lui. Et qu'une fois que ce sera fait il partira pour aller sauter une autre fille du jeu. Et puis je n'ai pas oublié ce qu'il pense de moi. « Je croyais que j'étais égoïste, égocentrique et tout autre jolis mots de ce genre. Pourquoi ça t'intéresse ce que je peux penser de toi ? » Je viens croiser mes bras sous ma poitrine avant d'ajouter. « Tu veux baiser, c'est ça ? Si je te donne ce que tu veux tu me laissera tranquille ? » dis-je d'un ton plus que sérieux.

« Ok. » Un long, très long silence s'était installé après que j'avais lâché la main de Moore. Bon j'étais parvenu à la retenir, c'était déjà ça. J'avais surpris un tremblement dans la main de Moore, mais je fis mine de n'avoir rien vu. Et puis, ça ne voulait sans doute rien dire, à part peut-être qu'elle avait la main toute engourdie après que je le lui ait tenue pendant de longues minutes, sans même m'en rendre compte. « T'as juste tenue ma main fais pas cette tête. » Quoi ma tête ? Elle avait quoi ma tête ? C'était frustrant, je voulais voir la gueule que je tirais mais pas moyen. Je devais avoir une de ses têtes de cons... De toute évidence je n'en saurais pas plus quant à la gueule que j'avais sur le moment. Flut de zut. J'avais sous entendu à Moore que ce qu'elle pouvait penser de moi m'intéressait plus que l'avis des autres habitants du nid. Je ne pouvais expliquer pourquoi. « Qu'est ce que tu entends par intéresser ? Parce que ça peu vouloir dire beaucoup de chose. » C'était quand même compliqué à expliquer... D'ailleurs, je craignais de ne pas y arriver. Y'avait des fois, comme ça, où les mots ne voulaient pas sortir. Malgré un effort acharné pour les trouver, ils manquaient cruellement à l'appel ces enfoirés. « Bah justement, je ne saurais l'expliquer. » Ouais, je sais, il y avait plus convaincant quand même. Mais que voulez-vous, c'était une question à laquelle je ne parvenais pas à répondre. Tout ce que je savais, c'est que je prêtais plus d'attention à l'avis de Moore qu'à celui des autres candidats. Et ça, je savais pas du tout ce que ça pouvait bien signifier. Hey, je suis quand même le mec qui n'a jamais eu le moindre sentiment pour une demoiselle. A part, peut-être, du désir. Alors bon, les sentiments et moi, ça faisait deux. « Je croyais que j'étais égoïste, égocentrique et tout autre jolis mots de ce genre. Pourquoi ça t'intéresse ce que je peux penser de toi ? » Ah, voilà que Moore remettait sur le tapis ce que j'avais sorti sous le coup de la colère dans la salle de bain, l'autre fois. Certes je le pensais, et je n'allais certainement pas prétendre le contraire maintenant car cela serait mentir. « C'est vrai, c'est ce que tu es à mes yeux. Mais tu es comme ça, et on ne pourra pas te changer. C'est un peu comme moi, je suis un connard, un crétin, c'est bien ça ? » Ou les délicieux mots que Moore m'avait elle aussi sortie dans la salle de bains, lors de notre si belle dispute. Une dispute qui, en moins d'un quart d'heure, avait fait tout le tour du nid. Satanés gamins qui écoutaient aux portes. Moore se mit ensuite à croiser les bras, avant de prendre un ton tout à fait sérieux. « Tu veux baiser, c'est ça ? Si je te donne ce que tu veux tu me laissera tranquille ? » C'était une blague ? Elle me prenait vraiment pour un gigolo alors ? Mais putain, elle était belle l'image qu'elle avait de moi. Ah non vraiment, j'en étais déçu de constater qu'elle me voyait comme un salaud qui ne pensait qu'à sauter les petites minettes, et qui les harcelaient tant qu'il n'obtenait pas ce qu'il voulait. C'était donc comme ça que me voyait Moore, et j'en avais mal au cœur. J'eus envie de partir, de quitter sur le champ cette chapelle. Toutefois, j'estimais qu'on ne s'était pas tout dit. « Nan mais arrête. Arrête sérieux. Je t'ai bien dit que tu étais bien plus à mes yeux qu'un morceau de viande. Franchement tu crois que je n'ai qu'une envie, te baiser sur le champ pour après partir comme un voleur ? Mais pour qui me prends-tu ? Je baise pas la première venue, comme tu sembles le penser. J'ai du respect pour chaque femme, et je suis pas non plus un baiseur compulsif. » Merde, elle allait réussir à m'énerver le jour où j'avais décidé de rester calme. C'était plus fort qu'elle, elle avait réellement un don pour me mettre hors de moi et me faire sortir de mes gonds. Je plongeai mon regard dans le sien, restant désormais muet. Je ne savais pas quoi à ajouter à cela. Le fait qu'on se soit embrassés dans la cuisine avait suffit à la jeune femme pour se faire de fausses idées sur moi. J'en étais écœuré.