Le vendredi 02 mars vers 14h30 ~
Mon moral était un véritable yo-yo c'est dernier temps. Larmes, calme, légère colère, calme, silence mortuaire. Voilà les mots qui définissaient parfaitement mon état d'esprit du moment. Aujourd'hui ça n'échappait pas vraiment à la règle, d'ailleurs c'était presque pire que certain autres jours. Puisqu'aujourd'hui j'étais particulièrement changeante. Ce matin en me levant j'étais plus silencieuse encore qu'une pierre tombale ne décrochant un mot à personne. Ce midi j'étais calme et posé parlant tranquillement sans pour autant être bavarde. Ensuite je suis allé faire une lessive je n'ai pas réussis à faire fonctionné la machine alors je me suis légèrement énervé. J'ai laissé mon linge dans un coin de la pièce et je suis sortie retournant à un état de silence flippant. Aucun regard pour les autres, un regard léger pour ceux qui comptent. Artie je dois trouver Artie. Je retourne dans la chambre dans l'espoir de le voir affalé un livre étrange dans les mains. Pas d'Artie je prend mon manteau je pense que je vais aller dehors. Je fais quelques autres pièces au cas où du genre bibliothèque, le salon, la cuisine. Pas d'Artie. Je met donc mon manteau sur mes épaules. Je sors du château me frottant légèrement les mains et soufflant dans l'air frais et agréable. Je tombe sur un Artie qui se rend à l'intérieur du château. Mais je l'arrête sans une phrase attrapant son bras et l'invitant d'un signe de la tête à se joindre à moi. Je dépose ma tête sur son épaule le guidant dans l'extérieur du nid. Le silence est toujours roi. Ni l'un ni l'autre ne prenons la parole peu être que ce n'est pas nécessaire. On arrive rapidement aux falaises. Je stop la marche et me détache de mon Lord m'avançant un peu du bord, beaucoup du bord. Je ne suis pas suicidaire ne vous inquiétez pas. Je suis du genre à aimer le danger c'est ce qui me fais me sentir en vie. Je regarde en bas, je regarde le vide. Depuis le début de cette semaine je lui ai caché beaucoup de chose à Artie, habituellement je lui raconte tout, là je lui ai caché beaucoup de chose. Parce que je ne voulais pas l'inquiéter, comme il m'avait inquiété la semaine passé. Mais je crois qu'on a toujours été très honnête l'un envers l'autre alors pourquoi me taire. Je me retourne vers lui, il doit se demander pourquoi je l'ai forcé à m'accompagner dans cette balade silencieuse. « Je pensais que ça allait être plus fun. » dis-je alors pour briser le silence. Je me rapproche de lui précisant ma pensé. « Ce jeu, il est à chier. » dis-je franchement. J'insère mes mains dans les poches de mon manteau. « J'aime pas ce que fais de moi cette aventure. » dis-je un peu plus franchement. Je pense qu'il a comprit que l'idée de partir m'a traversé l'esprit une fois voir même trois fois au moins depuis le début de la semaine. Parce que ça devient dur, trop dur.

Artie avait retrouvé, au fur et à mesure que les jours passaient, son cours de vie normal et son calme permanant. Il fallait tout de même avouer qu’il avait vraiment vaincu la crise et l’effroyable tragédie de cette semaine avec l’aide d’un effort très considérable, consistant principalement à refermer les plaies ouvertes causées par l’éviction de Sixtine, ayant recourt parfois à des méthodes peu traditionnelles et très baroques, allant de pleurnicher avec des notes mélodieuses près d’un piano jusqu'à se surpasser physiquement dans la salle de sport. Il est vrai aussi que dire qu’il était resté comme il l’était, si souvent, avec le même état d’esprit et le même équilibre spirituel serait un gros mensonge à la Pinocchio, mais vraiment un gros de gros car les trois jours de souffrances et de douleurs morbides qu’il encaissa étaient l’une des plus difficiles qu’il put connaître au fil de sa courte vie, une vie qui se résumait à une éducation en continue, une préservation d’idées et de connaissances, cherchant parfois l’épanouissement dans des débats politiques à échelle mondiaux sur bon nombre de sujets touchant la société, parfois la religion, parfois le sexe, mais rarement, bref, les événements qu’il avait connu ses derniers temps l’avait partiellement touché, dévoilant un côté humain en cet être mystérieux et peu bavard généralement, qui se contentait de s’adonner à des pratiques personnelles, oubliant carrément le travail continue des sentiments. Sixtine avait réussi à allumer et à dévoiler cette brèche de sentiments qui veillait profondément en lui, de même pour certaine personne comme Moore, Oona ou bien encore Syssoï. Longeant l’intérieur du château, il se décida de prendre un peu l’air, jetant un coup d’œil vers sa Rolex noir affichant onze heure trente, il se dirigea vers la sortie, cherchant un moyen de se distraire, à la solitaire bien sûr. Sa balade matinale dura presque une heure bien complète, et après avoir fait le tour du château presque trois fois par le bias des allés marbrés du jardin, il se décida finalement de rentrer. Mettant ses mains dans les poches de son pantalon chino, il se dirigea vers le manoir pour s’adonner à une autre pratique, pourquoi pas aller voir Oona, ou bien Céleste, ou bien Baptiste, il y’avait plusieurs personnes à qui il voulait se joindre et clôturer cette journée avec une touche romantique ou pure folie. Enfin, près de la porte du château, une forme féminine s’agrippa à son bras brusquement, il n’eut pas vraiment besoin de se retourner pour voir qui c’était vu que la seule personne qui pouvait se permettre un tel geste était bien évidement sa partenaire, la seule et l’unique, il la connaissait à présent plutôt bien, pour ne pas dire parfaitement. Tiens, il n’avait pas pensé à elle, alors que passer quelque temps en sa compagnie pouvait être bien plus bénéfique qu’avec les autres, ceux qu’il avait cité bien avant… Donc Moore sera la personne avec qui il restera ce soir… Il ne la voyait plus celle là, qu’est ce qu’elle faisait pendant ce temps ? Bref, ils rebroussèrent le chemin, comme si la balade du Sir reprenait une nouvelle tournure, bien plus différente que la précédente, cette fois-ci en compagnie de la belle brune. Ils marchèrent pendant un long moment avant d’arriver à destination, toujours collés et plus proche que jamais, elle prit soin de poser sa tête sur ses épaules raides, cherchant un appui pendant toute la ballade. Devant eux, se dresser une falaise. Elle s’éloigna alors de lui, prenant les bords.. Attention à ne pas te jeter Moore, pensa-il au fond de lui ; la perdre elle aussi serait un désastre, une désillusion pour le Lord qui comptait à présent sur l’aide de ses partenaires de jeu plus qu’en ses capacités, eh oui ! Elle brisa le silence qui s’était fâcheusement installé, divulguant au Sir que ce jeu perdait du goût, oui, ça, elle pouvait se le permettre… Elle rajouta, cette fois-ci, avec plus de franchise « J'aime pas ce que fais de moi cette aventure. » Il ne voyait pas ou elle voulait en venir. Il s’approcha d’elle, cherchant à la marquer sous sa hauteur culminante vers les un mètre quatre-vingt, il lui adressa tout simplement « Explique d’avantage, Moore… » Ce n’était pas précis, du moins, avec cette réplique, il marqua sa présence, comme elle l’avait faite la semaine dernière, il était là pour l’aider, c’était tout ce qui lui restait à présent, dans cette aventure… Une Moore qui faiblissait à présent, exactement comme lui la semaine dernière. Il essaya de la rassurer avec ce qui lui passa instinctivement par la tête « Pour moi, cette aventure te rends plus forte… » Il ne connaissait pas vraiment la véritable Moore d'avant l’émission pour oser faire une comparaison, mais d’après ce qu’il avait noté d’elle, elle avait vraiment fait des efforts remarquables et démontré une personnalité presque incroyable. Il attendait toujours ses explications pour pouvoir éclaircir ce qui clochait en elle… Il arrive un temps ou même les plus forts connaissent un moment de faiblesse… La preuve, sous ses yeux !

(désolé pour le retard)

Je m'exprimais souvent par énigmes tout simplement parce que je ne sais pas comment faire pour montrer mes émotions sans avoir l'impression d'être vulnérable. Et cette semaine je l'ai été tellement de fois, trop souvent. Alors je me suis dis que peu être Artie allait réussir à lire en moi mais faut dire que ça faisait des jours que je ne lui avait pas parlé de ce qui se passait dans ma tête. J'avais appris à le faire naturellement sans pour autant me confier réellement. Je lui racontais les ennuis que j'avais, les conversations que j'avais avec les candidats, je lui parlais de ma vie de temps en temps mais rarement. Mais ce qui était encore plus rare c'est que je lui dise clairement ce que je pouvais ressentir. « Explique d’avantage, Moore… » Dit-il alors toujours sur ce ton qui lui est si propre. On en avait vécu des choses tout les deux, des doutes, des rires, des danses, des confidences, des jeux. J'aime sincèrement cette homme pour ce qu'il est et j’ose espérer qu'il m'aime aussi de cette même manière. « Pour moi, cette aventure te rends plus forte… » Ce qui est étrange c'est quoi moi justement je trouve qu'elle me rend faible. Je pleure, je cris, je ressens des choses que je n'ai jamais ressentis avant. J'ai l'impression que cette aventure me détruit, mais peu être qu'il a raison. Que cette aventure me rend plus forte parce qu'elle me fait passé par des moments douloureux, des moments que j'arrive à surmonté plus ou moins bien ? Je ne sais pas. Je pince mes lèvres cherchant les meilleurs mots pour me faire comprendre et surtout cherchant la force de me confier d'une telle manière. Je n'en ai tellement pas l'habitude c'est déconcertant. « Euh. » première tentative, échec cuisant. « Je pleure. » Ouais bon j'aurais pu en dire plus non ? Mais pour moi c'était tellement significatif, ça voulait dire que cette aventure ne faisait pas de moi quelqu'un que je pouvais supporter. « J'ai mis un temps fou à me construire, à oser sortir en publique, à oser répondre aux gens, à oser me battre et à devenir celle que je suis. » dis-je alors un peu plus précise dans ma pensée. « J'ai l'impression que ce putain de jeu détruit tout ce travail et que je redeviens la petite fille qui un jour rêvais de devenir danseuse. » dis-je la voix rauque. L’émotion me gagnais déjà. C'est pour preuve j'ai l'impression d'être une pauvre loque. « Je la déteste cette petite fille, je la déteste et je veux pas redevenir comme ça! » dis-je la voix un peu plus forte. Je la déteste depuis des années, elle me rappelle à quelle point j'étais minable et impuissante, elle me rappelle l'état dans lequel je me trouvais. Je préfère cent fois la femme que je suis devenu bien qu'elle soit assez difficile. J'avais l'habitude d'être impitoyable, de ne donner de l'importance à rien. De m'occuper de moi et seulement de moi parce que personne n'est capable de le faire mis à part moi. De vivre ma vie comme je l'entends faisant fuir les personnes indésirable, c'est à dire beaucoup de personnes. Je suis devenu cette espèce de mauviette qui se met à pleurer et qui songe même à quitté cette aventure alors que je devrais être d'une force impitoyable. Je devrais tous les écraser sans aucune pitié, me nourrir de leur carcasse et sucer leur os bien blanc. Au lieu de ça je deviens mielleuse, je me confie, je me laisse approcher, c'est dégouttant. Les yeux légèrement humide je secoue mes bras. « Je veux redevenir comme avant! » Celle qui rêvait de tous les pousser de cette falaise. Allait-il comprendre ce que je ressentais ? Je l'espère. J'espère d'autant plus qu'il m'aidera à surmonter cette passe. J'ai eu l'habitude de ne compter que sur moi même mais dans ce cas je ne peux pas compter sur mon esprit manipuler et changer par ce jeu. Je ne peux pas.
tu es pile à l'heure mon amour.

Moore traversait une période assez difficile, il fallait bien l’avouer. Tout le monde passait ce genre d’étape primordiale, une sorte d’initiation pour gravir les échelons et devenir encore plus stoïque. Un coup de moue n’avait rien de bien méchant, ni d’aggravant, il suffisait tout simplement savoir s’en sortir, et en retenir des leçons. La semaine dernière, il avait passé cet examen, et avec succès en plus. Mais il ne fallait pas oublier l’aide qu’apporta Moore et sa forte contribution à lui rendre son bonheur, un bonheur qu’il n’aurait jamais réussi à acquérir sans son intervention. Bref, ce matin, il devait jouer le même rôle et lui remonter le moral, booster ses sens et ravitailler son ambition à gagner, à rester et à arriver le plus loin possible dans ce jeu ignoble, c’était en quelque sorte son devoir de partenaire et il serait lâche d’échapper à ce rôle qu'il avait jurer de remplir en bonne et due forme. « Je pleure. » Elle pleure… Pleurer révèle-il de la faiblesse ? Non, bien sûr que non… Pleurer révélait un côté humain, c’était en quelque sorte une pulsion humaine innée, implantée dans les systèmes pour faire ressortir les sentiments, c’était un message qui signifiait tout simplement qu’on traversait une période difficile, pour que l’autre comprenne, pour que l’autre puisse assimiler les sentiments et s’adapter à la situation, pleurer de joie, de rire, de tristesse… C’était le traducteur des émotions, donc ne pas pleurer était tout simplement inhumain et bestial, surtout pour le genre féminin qu'était Moore « Y’a-t-il du mal à pleurer, à verser quelques litres de larmes ou à sentir l’envie de pleurer pour quelqu’un ? Je suis loin de croire que, pleurer rime avec faiblesse, et moins que rester indifférent relève de la force… » Il marque une pause, signifiant qu’il avait encore des choses à dire, la jeune femme aussi, vu qu’elle ajouta qu’elle avait passé un temps incroyable à se construire, à se forger une personnalité, ce qu’il trouva noble ; vouloir renforcer son âme, mais de là à céder à des attributs humains ou à devenir des victimes de l’indifférence, là, il n’était pas d’accord. « Je veux redevenir comme avant! » Elle voulait redevenir comme avant, mais pourquoi ? Et comment ? Il ne voyait pas quelle personne elle voulait devenir, incarner ou ressembler, pour lui, elle était parfaitement stable, elle avait du caractère, un côté sentimental, des principes ainsi que des qualités/défauts plutôt équilibrés. Pourquoi chercher à changer, à redevenir ce que l’aventure à chercher à améliorer en nous, à corriger en nous. Selon Moore, elle était plus forte avant de rentrer dans le jeu. Faux. Tout simplement du fait qu’Artie ne se l’imaginait pas être meilleure que ce qu'elle était actuellement, l’aventure modifie les comportements et elle aide à les embellir, à perfectionner ce qui est bon et à effacer ce qui est mauvais, facile. Il mit ses idées en tête, et se prépara à un discours à la Céleste, il n’allait pas s’exprimer avec deux ou trois mots comme il le faisait si souvent, cette fois, il allait faire étalage de toutes ses capacités linguistiques pour la convaincre, du moins, il allait essayer, et c’est ce qui comptait. « Moore, écoute-moi attentivement. » Il marque une nouvelle pause, la suite s’annonçait forte en révélations « Dès le premier jour, j’ai cru que j’allais vivre la pire vie de couple de ma courte existence, en ta compagnie bien sûr, en vue du caractère que tu avais exposé lors de la soirée d’ouverture… » Jusqu’à maintenant, tout était clair. Ces propos n'avait rien de blessants, ce n'était que la pure vérité. Il reprit « J’avais spécialement rédigé une lettre à la production pour leur faire savoir que je voulais quelqu’un de stable et de modéré comme partenaire, Oona par exemple, ou bien Céleste, et ceci avant de participer bien sûr, mais je vois qu’a mon arrivée, on me place avec quelqu’un qui me dépasse outrageusement et que je ne pourrais, si ce n’est grâce à mon calme et à ma jactance habituel, nullement put supporter. » Il s’arrête, se décidant à poursuivre, organisant au fur et à mesure ses idées à la manière d’un plan ingénieux, laissant place à une chronologie respectée et bien détaillée « Donc avant de te parler, j’ai cru que j’allais abusivement souffrir avec toi, sans te mentir d’ailleurs, je croyais instinctivement que tu étais bête, inculte et avec le croupion *pour ne pas dire cul* plus gros que le cerveau… C’est vrai que c’est insolent de ma part de penser comme cela mais je ne te le cache pas, c’est ainsi que je te percevais. » Encore une pause, cette fois-ci plus courte, il avait les idées en place et il enchaîna directement « Tu es passé directement de la sale garce que je redoutais à la grande personne que je respecte actuellement, et avec… Si nous regardons bien, tu es arrivé à te faire apprécier par moi, ce qui est très rare, avec rien en faite, tu es resté toi-même, tu n’as rien inventé, tu as juste laissé ta personnalité s’adapter à la mienne, et c’est ce qui importait. Donc de loin me dire que tu as changé et que tu veux retourner à ton état initial, je te dirais tout simplement que tu l’as déjà, ton état initial, tu n’as pas changé, tu as simplment fourni des efforts, voilà ce qui change, c’est tout… » Le plus important était dit, il espérait néanmoins que son discours ne soit pas vain et qu’il aide la jeune femme à reprendre sa confiance. « Maintenant, tu cesseras de t’apitoyer sur ton ancienne enveloppe que tu t’obstines lourdement à inventer pour justifier ce moment de faiblesse et tu me jureras de rester forte quoi qu’il en soit. » Il n’avait pas besoin de l’attacher comme elle s’était jurer de le faire s’il venait à penser à quitter l’aventure, non, pour lui, lui parler suffisait à lui remonter le moral, il avait cette capacité à jouer avec les mots, convaincre, persuader. Il s’accapara de son corps, se rapprochant d’elle, la bloquant contre son aile droite en lui passant sa main sur ses épaules, il se voulait être protecteur, enfin, il ne savait pas l’être comme Syssoï le faisait brillamment, mais il essayait, tout ce qui comptait, c’était qu’il essayait de convaincre la jeune femme à accepter sa protection , et ça suffira, fin' il l’espérait de tous son coeur... Il avait peur de paraître inférieur à Syssoï, niveau protection bien sûr, même s'il ne savait pas comment l'autre s'y prenait...