Il devait être vingt-deux passées lorsque la rousse eut l'idée d'aller la fameuse pièce. Cette chambre avec un nom assez étrange. Elle n'essayait même pas de le prononcer, c'était une torture, et en plus ça ne ressemblait à rien. Gabrielle sort de son lit, elle se reposait juste, habillée quoi, et va rejoindre cela de Jackson, elle savait qu'elle le trouverait là. Lui aussi semble atteint d'un maux très courant, appelé flemme. La rousse s'affale à côté de lui, prenant toute la place presque, elle s'est allongée en étoile de mer. Sa position favorite. Elle passe un bras sous la nuque de Jackson, et l'observe. Elle ne bouge pas d'un centimètre. Elle attend qu'il parle. Mais bon, elle peut attendre longtemps comme ça, des siècles et des siècles. « On va la voir cette pièce? » lui demande t-elle en trépignant parce qu'elle a l'impression qu'il fait exprès de lui répondre en prenant le plus de temps possible. Ce sadique. Et puis c'était quand même lui qui avait choisi de se rendre la-bas avec elle lors de ce prime pourri avec des dilemmes aussi pourris, enfin c'est ce qu'on lui avait dit puisse qu'elle n'avait pas pu y assister. Elle s'était tordue la cheville comme une conne dans la salle de bain, et n'avait pas pu se rendre sur le plateau à cause de la douleur, trop intense sur le moment. Bref, revenons à nos moutons. Jackson ne lui répond pas, il est entrain de s'endormir ou quoi. La rousse enlève son bras et sort du lit pour se mettre debout. Elle lui attrappe la main et le tire vers elle, il est obligé de se lever. « Tu crois quand même pas que je vais m'y rendre toute seule en plus, assume tes choix, tu viens. » lui murmure t-elle avec un sourire. C'est clair comme de l'eau de roche, il n'a absolument pas le choix. Ils traversent la maison pour se rendre à la grange, c'est Jackson en personne qui pousse la porte de la chambre.

Il était encore relativement tôt, et pourtant, Jackson dormait paisiblement dans son lit. Dites vous bien qu'il était très rare que le grand blond soit plongé en plein sommeil à une heure comme celle-ci. D'habitude, ou bien il se couchait à des heures pas possibles, ou bien il ne se couchait pas du tout. Après tout, étant insomniaque de nature, il n'était pas rare qu'il enchaine les nuits blanches. Mais un tel rythme de vie avait un prix. Ainsi, Jackson se fatiguait beaucoup durant la journée et accumulait des heures de sommeil en retard. Alors, certains soirs, il lui arrivait de tomber comme une masse, tant les jours et les nuits précédents l'avaient épuisé. Comme ce soir. Alors, Jackson ne s'était pas fait prier pour se mettre au lit. Au point qu'il en avait gardé ses vêtements. Mais alors que l'anglais dormait le plus profondément possible, il entendit une petite voix familière s'adresser à lui. Celle-ci ressemblait grandement à celle de Gabrielle. Mais dans un état comme le sien, il n'était pas impossible qu'il soit tout simplement en train d'imaginer que la jeune femme lui parlait. Rappelons qu'il dormait, le Jackson. Ainsi, il n'y fit pas attention et poursuivit son sommeil. Toutefois, il comprit bien vite que sa camarade se trouvait bel et bien à ses cotés, quand il se sentit attiré brusquement hors de son lit. « Putain, Gabrielle ! » lança-t-il alors, encore un peu dans les vapes. Il reprit un instant ses esprits et ne tarda pas à comprendre que sa camarade comptait se rendre dans la chambre bidulemachinchose. Ah d'accord, c'était donc pour ça qu'elle le réveillait. « Bon okay, on y va » fit-il alors, lâchant un petit soupire. Et ils s'y rendirent alors. Jackson entra le premier dans la chambre - la galanterie, connait pas - et fut pour le moins agréablement surpris par les lieux. « Hm, pas mal » fit-il alors, sur un ton faussement blasé. Fidèle à lui même, hein. Jackson prit alors la main de sa camarade, referma la porte et s'assit sur le lit à ses cotés. Voilà, ils y étaient.

Bizarrement, elle n'avait même pas rémarqué que Jackson dormait, enfin il essayait du moins. Parce que la rousse ne comptait pas le laisser faire, elle voulait qu'il bouge ses petites fesses et qu'il vienne avec elle. Voyons! Elle ne demande pas la lune non plus. Bizarrement, plus il mettait de temps, et plus elle avait envie de l'emmerder, de toute façon, on ne pouvait pas résister à une Gabrielle survoltée, et motivée. Parce qu'elle veut vraiment voir cette pièce, même si cela devait gâcher le sommeil de ce pauvre Jackson, elle saurait se faire pardonner plus tard. « Putain, Gabrielle ! » Elle se marre, intériorement bien sûr parce qu'il est trop mignon quand il a la tête en pétard, et qu'on voyait qu'il vient de descendre sur Terre. « Oui, mon ange ? » demande t-elle un sourire amusé au coin des lèvres, elle sait qu'il ne va pas trop aimer, mais au moins, ça le ferait réagir, et donc, il se réveillera plus vite. Vous arrivez à suite la logique ou pas ? Bon, Jackson est partant, bie qu'elle ne lui demande pas tellement son avis à celui-ci, mais c'est mieux s'il est consentant. La rousse le traine dans la toute la maison. Elle n'ose pas imagine la tête des habitants qui voyent passer une Gabrielle, avant au bout du bras un Jackson endormi. Ils arrivent rapidement dans la chambre, et il l'ouvre. « Hm, pas mal » Elle soupire, il restait même très distant dans ces commentaires, alors que cette chambre vallait bien même qu'un simple pas mal quand même. Le blond l'attrappe par la main, et la tire dans la chambre pour fermer ensuite la porte. « Magnifique tu veux dire. » répond t-elle en s'asseyant, avant de brusquement basculer en arrière, sur le dos, elle entraine naturellement Jackson qui se retrouve dans la même position qu'elle.

Dites vous bien qu'il n'était jamais très judicieux de tirer Jackson du sommeil si brusquement. Déjà qu'en temps normal, il n'était pas d'excellente humeur, alors imaginez un peu lorsqu'on le réveillait si brutalement. Non vraiment, ça n'était pas l'idée du siècle. Ainsi donc, Jackson aurait eu toutes les raisons du monde de s'en prendre à la personne qui venait de le réveiller. Sauf qu'ici, il s'agissait de Gabrielle. Donc, d'une certaine manière, ça changeait tout. Pourquoi ? Et bien, parce que c'était Gabrielle, justement. Donc, Jackson ne lui en tint par rigueur. Mais c'est bien parce que c'était elle, hein. Tout le monde n'aurait assurément pas eu autant de chance pour le coup. Même la petite réplique de la jeune femme ne parvint pas à le mettre en rogne. Elle l'amusa plutôt, bien qu'il n'en montra rien. Vous savez bien que Jackson était le roi de la dissimulation, n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, il ne fallut que quelques minutes aux deux jeunes gens pour rejoindre la grange, et donc, la chambre à laquelle ils avaient remporté un accès. En entrant dans celle-ci, la première impression de Jackson fut plutôt bonne. Il trouvait les lieux accueillants, même charmants, mais se contenta de lâcher un petit « Hm, pas mal » qui lui ressemblait bien. Il n'allait quand même pas en rajouter. Mais sa camarade, elle, alla jusqu'à dire que c'était « magnifique. » Mouais, éventuellement. Au moins, elle ne se gênait pas pour dire ce qu'elle pensait, celle-là. Alors que Jackson, au contraire, était toujours sur la réserve. Et ça n'avait jamais été aussi vrai qu'à cet instant précis, figurez-vous. Gabrielle et Jackson s'assirent alors sur le grand lit. Mais très vite, la jolie rousse bascula en arrière, se retrouvant sur le dos, et ayant entrainé Jackson avec elle. Un fin sourire trônait alors sur les lèvres du jeune homme. « Le plafond est plutôt joli, aussi » confessa-t-il, l'air de rien. Jackson, ou l'art de sortir quelque chose d'absolument inutile quand il ne savait pas quoi dire.

Jackson restait impassible, comme toujours. Maintenant elle a l'habitude, au départ, ça l'avait agacé, frustré, enervé et bien d'autres, elle avait eu des envies de violence, juste pour le faire réagir, mais la rouquine s'est bien vite calmée. Mais maintenant, ça ne la dérange pas plus que cela, elle l'accepte comme il l'est, enfin, ce n'était pas comme si elle avait le choix. « Le plafond est plutôt joli, aussi » Elle sourit, mais c'est quoi cette réplique de merde, pardonnez son language, mais c'était trop tentant. La rousse lâche la main du blond. « C'est bon, j'ai vu, on peut partir. » annonce t-elle en se relevant sur les coudes, prenant quelques centimètres de hauteur. Elle tourne la tête vers Jackson, et croise son regard. S'il voyait sa tête. Elle a l'impression qu'il a des fusils à la place des yeux, en tout cas, elle est sûre qu'il a envie de la tuer maintenant, elle se demande même comment il s'y prendrait. Une mort douce et facile, s'il vous plait. « Je plaisante. » articule t-elle doucement en le regardant. Elle aurait bien ajouté 'blondie' mais elle est à peu près sûre qu'il lui sauterait dessus pour l'étrangler de rage, elle préfère ne pas courrir le risque. Parce qu'elle tient encore un peu à la vie quoi. La française se décale de quelques centimètres vers la droite, et donc se rapproche de Jackson, toujours amusé à contempler son plafond. « On fait quoi ? Maintenant qu'on est ici. » lui demande t-elle en vrillant ses prunelles claires au siennes. Parce que Jackson avait préféré y aller avec elle, plutôt que de donner ce privilège à quelqu'un d'autre, allez savoir pourquoi, Gabrielle n'en n'avait aucune idée.

Pourquoi Jackson avait-il choisi de se rendre dans cette nouvelle chambre, qui plus est en compagnie de Gabrielle ? Pour tout vous dire, le jeune homme n'était même pas certain de le savoir lui même. Simplement, sur le moment, cela lui avait semblé intéressant et très tentant. Ainsi donc, il avait pris la décision de s'y rendre avec elle. Et ils étaient donc là, dans cette spacieuse chambre, allongés sur ce lit douillet et regardant au dessus d'eux, à savoir en direction du plafond. Ne sachant pas trop quoi dire d'autre à cet instant précis, Jackson trouva utile - ou pas - de faire savoir à sa camarade qu'il trouvait le plafond "joli". Mouais. Pas très crédible pour le coup. Là, Gabrielle proposa de partir. Pardon ? Elle le faisait marcher, pas vrai ? Non parce que si ça n'était pas le cas, elle avait du soucis à se faire la jolie rousse. Il était tout bonnement hors de question qu'ils quittent la pièce alors qu'ils venaient d'arriver. De plus, si elle l'avait brusquement tiré de son sommeil quelques minutes plus tôt, ça n'était aucunement pour qu'ils restent ici cinq minutes grand maximum. Ah ça non. Mais tandis que Jackson dévisagea froidement sa camarade, les sourcils légèrement froncés, celle-ci admit qu'il s'agissait en fait d'une plaisanterie. Heureusement, hein. « J'aime mieux ça » fit-il alors, tandis que son visage se détendait à nouveau. Gabrielle s'approcha alors de lui, et il la laissa faire volontiers. Comme si ça allait lui déplaire ... Là dessus, sa camarade lui demanda ce qu'ils allaient faire maintenant. Jackson fixa son regard, se mordant légèrement la lèvre inférieure. « Je ... Je ne sais pas » commença-t-il par dire, tandis que sa main vint trouver à nouveau celle de sa camarade, sans même qu'il s'en soit probablement rendu compte sur le moment. « Tu dois te demander pourquoi j'ai souhaité venir ici avec toi, pas vrai ? » reprit-il tout bas, le regard toujours plongé dans celui de la jolie rousse. Ou alors elle s'en fichait pas mal, en fait. C'était l'un ou l'autre.

La blague de Gaby avait été mal prise par Jackson, qui y avait vraiment cru, en même temps, elle l'avait déclaré sur un ton on ne peut plus sérieux mais la rousse est une piètre comédienne, c'est sûr. Elle esquisse un bref sourire, préfèrant ne pas répondre. « Je ... Je ne sais pas » Eh bien, quel programme. « Quelle imagination. » soupire la jolie rousse avec un tendre sourire, ça remarque est bien sûre gentilette voyons, il s'agissait de Gabrielle, et non d'une autre. Gabrielle remarque que Jackson se mordille la lèvre, serait-ce un signe de nervosité ? Chez Jackson, c'est problament impossible, à quatre-vingt dix neuf pourcents, ça ne peut pas être ça. La rousse constate avec surprise que la main du blond est venue retrouvée la sienne. Ses doigts se vérouillent avec ceux qui candidats, entrelassés. « Tu dois te demander pourquoi j'ai souhaité venir ici avec toi, pas vrai ? » dit-il. Touché. En plein dans le mille. La rousse hoche lentement la tête, ouais, elle l'admet, elle veut savoir, pourquoi elle ? Et pourquoi pas après tout. La rousse se pose pas mal de questions depuis un certain temps, et elle répond par le contraire. Bref, elle n'a aucune réponse. Et Jackson évite la plupart du temps ses questions, en lui posant d'autres. Aucune justice. « C'est une question piège ? Parce que je vais te dire oui, et que tu vas pas me répondre..?... » lui demande t-elle avec une certaine prudence, parce qu'elle en a légèrement marre de se faire avoir à chaque fois avec le blond. N'y voyez pas une pointe de reproche de ses paroles, quoique s'en était un en fait. Elle lui demande de l'éclairer, il la plonge un peu plus dans l'obscurité, elle va tout simplement finir par se prendre un mur à force. « Parce que oui, je me le demande. » termine t-elle simplement en le regardant, en soutenant le regard du grand blond.

Ils resteraient là. Car Gabrielle venait simplement de faire un peu d'humour. De l'humour difficilement perçue par Jackson au départ, mais qu'il comprenait désormais. Et heureusement qu'elle n'avait pas été sérieuse. Parce que, se connaissant, il aurait été capable de la séquestrer dans cette chambre pour l'empêcher d'en sortir. Quoi que la séquestration, parait-il que c'était plus son truc à elle. Enfin bref. Sa camarade lui demanda alors quoi faire. Bonne question. Il n'en avait pas la moindre idée, en fait. « T'as vu ça » fit-il suite à la remarque de la jolie rousse. Oh oui, quelle imagination. En même temps, si elle s'attendait à ce qu'il lui sorte une idée super originale, elle rêvait. Et puis, à cet instant précis, Jackson avait simplement dans l'idée de discuter un peu. Ouais, Jackson, ce type profondément insociable et peu bavard d'habitude, avait véritablement envie de discuter. Avec Gabrielle. Ici. Tous les deux. Il en avait envie, mais aussi besoin. C'était une longue histoire, en fait. Alors, il voulut savoir si sa camarade se demandait pourquoi diable il avait choisi de se rendre dans cette fameuse chambre, qui plus est en sa compagnie. A la première réponse de la jeune femme, Jackson resta muet. Elle semblait se méfier de lui, et sans doute avait-elle bien raison. Elle le connaissait suffisamment désormais pour savoir qu'il n'était pas toujours très net. Pour autant, sa question n'avait rien d'un piège. Ah ça non. Finalement, Gabrielle avoua se demander pourquoi elle, pourquoi ici. Jackson profita de la lueur qui s'échappait du regard de sa camarade, avant de reprendre la parole. « Sur le moment, j'ai choisi cet accès parce que j'étais curieux. Mais aujourd'hui, je crois que je suis censé te dire certaines choses. D'autant plus qu'il est probable que l'un de nous quitte le jeu dimanche. Et cet endroit me semble plus qu'approprié pour que je te les dise, justement. Mais ... » Il marqua un tant d'arrêt, serrant légèrement la main de sa camarade, tandis que son regard se perdait dans le sien. « ... j'ai légèrement peur. Non, en fait, je suis terrifié. » Soit il la faisait marcher et pourrait sans tarder se lancer dans la comédie, soit il disait vrai. A votre avis ?

« T'as vu ça » Oui, c'est sûr qu'il n'avait pas une imagination débordante le petit Jacko. Heureusement que Gabrielle était là, ça équilibrait le duo, parce que sinon, ils resteraient là, à se regarder dans le blanc des yeux, sans rien se dire. Ce qui est, du point de vue de la rousse, une situation plutôt gênante quand même. Elle sourit et hoche doucement la tête avec un air faussement désespéré sur son visage. Elle se contente simplement de l'observer.
Lorsqu'il évoque son choix, elle reste méfiante, parce qu'elle le voyait bien lui donner l'espoir d'une explication, et ne pas le lui donner. Elle craint le pire. Et c'est franchement mal de lui faire de faux-espoirs, c'est ce qu'elle comptait lui dire lorsque qu'il prit la parole. La rousse referme sa bouche entrouverte, et attend qu'il est fini pour pouvoir envisager de lui répondre. « Sur le moment, j'ai choisi cet accès parce que j'étais curieux. Mais aujourd'hui, je crois que je suis censé te dire certaines choses. D'autant plus qu'il est probable que l'un de nous quitte le jeu dimanche. Et cet endroit me semble plus qu'approprié pour que je te les dise, justement. Mais ... » Elle se rallonge sur le lit, et se tourne vers Jackson, appuyée sur l'un de ses bras, l'autre était dirigée dans sa direction puis qu'elle lui tenait la main. « C'est pas notre dernière semaine ensemble, arrête de dire ça. » tente t-elle de le convaincre, alors qu'en fait, elle essayer de se persuader elle-même, parce qu'elle n'y croit pas non plus. Parce qu'elle a peur de partir, parce qu'elle a peur qu'il parte, lui. « Me dire quoi ? Eclaire-moi s'il te plait. » lui demande t-elle avec douceur, parce que là, il l'embrouille plus qu'autrechose. Et apparamment, c'est pas fini. « ... j'ai légèrement peur. Non, en fait, je suis terrifié. » Okay, elle est oficiellement perdue là, complétement larguée, et elle ne comprend pas. Elle s'agace elle-même, pour dire. « Peur de quoi Jackson ? » lui demande t-elle, directement, en plantant son regard dans le sien. Elle veut une réponse, c'est clair.

Qu'on se le dise, Jackson estimait qu'il y avait bien pire compagnie que Gabrielle dans un tel endroit. Et même, il se réjouissait de pouvoir en profiter avec la jolie rousse. Parce qu'elle était sans nul doute la personne qu'il "appréciait" le plus au sein de ce nid. Oui, parfaitement. Ainsi, se retrouver dans cette chambre avec elle ne pouvait que le satisfaire, et même le combler. Okay, ça ne sautait peut être pas immédiatement aux yeux, puisque Jackson tirait toujours une tronche pas possible, extrêmement neutre et même un peu flippante. Mais ne vous fiez pas aux apparences, il était ravi de se trouver ici avec Gabrielle. Ravi. Sauf que ce moment censé être des plus agréables allait très probablement virer au cauchemar d'une minute à l'autre. Et à cela, il y avait une explication toute simple : Jackson avait encore trouvé le moyen d'en dire trop. Il aurait pu se taire, ou en dire un minimum ... Mais non, il avait fallu que sa langue se délie subitement, qu'il laisse sous entendre qu'il avait quelque chose à lui dire, alors qu'il avait tout sauf envie de la lui dire, justement. Voilà, c'était un peu la merde pour lui à cet instant. Surtout qu'il venait de réveiller son appréhension liée aux nominations. Est-ce qu'il allait partir ? Est-ce que Gabrielle allait partir ? Est-ce qu'ils partiraient tous les deux ? Ou, au contraire, est-ce qu'aucun d'eux ne partirait ? Il n'en savait rien, et cachait difficilement une certaine inquiétude. « Je l'espère » fit-il alors, lorsque Gabrielle insinua que ça n'était pas leur dernière semaine ensemble. Peut être disait-elle vrai. Mais peut être pas. Roh, il devait impérativement cesser d'y penser. Quoi que la suite n'était pas forcément moins gênante pour le jeune homme. « Te dire ce que j'ai sur le cœur » répondit-il doucement, tandis qu'un peu de rose lui montait discrètement aux joues. Oh non, pas à lui. A tout le monde, mais pas à lui. Doh. « Peur que tu partes en courant. Que ce soit maintenant ou sur le long terme. » En gros, Jackson craignait de faire fuir Gabrielle, non seulement de la présente chambre, mais en général. Voilà ce qui lui faisait peur. Non. Voilà ce qui le terrifiait.