SANTIAGO

M'étirant quelque peu, cela devait bien faire cinquante minute que j'étais là, allonger sur le sable, un simple short de bain et un débardeur blanc sur mon corps, observant eau comme ciel, dessinant du regard des formes à travers les nuages, m'imaginant, espérant déjà quitter cet endroit au plus vite. Car avouons le nous, je n'allais pas m'y plaire, d'autant plus maintenant que je savais qui s'y tenait. Les yeux grands ouverts, je me relevais légèrement, m'appuyant sur mes coudes tout en observant la vaste étendue d'eau qui se prolongeait devant moi. Ce cadre parfait était à en vomir, tous était trop beau, trop frais. Trop surfait. Comme le milieu que j'avais décidé de quitter en soit. Et revenir dans ce genre d'endroit, dans ce genre de luxe ne me plaisait absolument pas. C'est mon frère qui devait s'y plaire, lui qui vivait toujours aux croches de mes parents, ayant et possédant tout ce qu'il pouvait désirer. Aucune magie. Que du faux. Rien de tout cela ne m’intéressait. Alors je restais là, passif, à observer. Je n'étais bon qu'à ça puisque j'avais choisi de participer à cette émission et ce de mon plein gré. Bientôt, un candidat dont le nom m'échappait encore s'avançait vers moi, je pouvais voir sa silhouette parfaitement sculpter se dessiner au loin, se rapprochant petit à petit. Sous les coups de la chaleur, j'avais finalement décidé de retirer mon haut, le faisant passer par dessus ma tête avant de le déposer à mes côtés. Le soleil était déjà puissant à cette période de l'année, de quoi en prendre un pur bain. Le candidat se tenait maintenant là, face à moi. « T'es pas mal, j'suis clairement canon, on est fait pour s'envoyer en l'air ensemble, n'es-tu pas d'accord ? » un sourire malicieux se dessina sur mon visage.

Une nouvelle journée de jeu commence. La deuxième pour être exacte. Pour l’instant, je suis dans ma phase découverte des lieux et des candidats. Pour autant, je reste moi-même et n’hésite pas à m’exposer au devant des caméras pour me faire remarquer par les téléspectateurs. Je sais très bien que j’ai plus de chance de me faire détester qu’autre chose. Mais j’assume. Je m’en fou en fait. J’ai pas besoin d’amour. D’ailleurs, c’est quoi ce mot pourri ?! Ça ne signifie rien pour moi. C’est une notion biaisée. Depuis l’enfance, on nous bassine avec ça. Alors qu’en réalité, personne n’a besoin d’amour selon moi. De l’affection, oui, c’est certain. Mais l’affection peut se trouver grâce au sexe. De la baise, pure et dure. Rien de plus simple. Preuve en est, à peine le jeu vient de débuter qu’en candidat m’en réclame. Simplement vêtu d’un jean et d’une chemise, je m’approche de celui-ci, sourire en coin. J’aime cette audace et ce culot. Encore plus le physique du candidat qui se trouve devant moi. Je l’avais déjà repéré lors du prime. J’avais même déclaré qu’il était plus beau que son frère. Mais qu’importe. « D’habitude, c’est moi qui fait ce genre de proposition, alors je me dois de refuser. » Question d'orgueil. « Mais pour toi, je vais faire une exception. Ça ne serait qu’une perte de temps que de repousser l'acte. » Toujours face au jeune homme, je décide de retirer mes chaussures, déjà bien enfoncées dans le sable. Mes chaussettes suivent, alors que je recule légèrement pour apprécier le contact direct de la peau et du sable. Mais je ne quitte pas le candidat pour autant du regard. J’attends qu’il se lève et qu’il fasse le premier pas.

« D’habitude, c’est moi qui fait ce genre de proposition, alors je me dois de refuser. » et bien, il ne savait pas ce qu'il perdait. Renoncer à Jamie, c'est comme renoncer à une bonne coupe aux bois joli, en soit, impensable. « Mais pour toi, je vais faire une exception. Ça ne serait qu’une perte de temps que de repousser l'acte. » se résigna t-il finalement un sourire aux lèvres avant de retirer ses chaussures. Je n'avais personnellement pas ce problème, puisque je n'étais actuellement vêtu que d'un short. Quant à lui, il portait encore un jean et une chemise à moitié ouverte, de quoi laisser une vue plongeante sur le haut de son torse, et de quoi bien entendu attiser un peu plus ma curiosité. « Au moins tu n'as pas été très dur à convaincre. » et ne voyez aucun aspect péjoratif en cela, j'aimais particulièrement être d'accord sur certains points lorsqu'il s'agissait de l'être avec des personnes attirantes. Et pour le coup, je ne pouvais pas tomber mieux, n'est ce pas ? Oui, autant viser directement le sommet. Appuyant ma main sur le sable, j’exécutais un léger saut et me retrouvais rapidement debout, face à lui. plongeant un instant les yeux dans les siens, mon regard se voulait sûr de lui, comme invulnérable au sien. Là, je saisissais délicatement les boutons de sa chemise et en venait à les détacher, un à un, passant mes mains par la suite sur ses épaules pour laisser glisser le bout de tissu le long de ses bras. « Je suppose que tu n'en auras plus besoin. » un léger sourire se dessina sur mon visage, le genre de rictus franc, presque amusé, voire juste arrogant. A vous d'en tirer votre propre opinion, j'n'en avais franchement rien à foutre.

Jamais je n’aurai pensé pouvoir m’envoyer en l’air en venant à la plage. Magique cet endroit ! Si j’étais venu ici simplement pour lézarder sur le sable et attraper quelques couleurs, je dois admettre que je ne suis absolument pas déçu de repousser mes plans. Prendre du bon temps avec un candidat agréable à regarder dans un lieu tel que celui-ci ne se refuse tout simplement pas. Même si j’envisage durant quelques secondes de décliner la proposition du jeune homme. Enfin mon orgueil plutôt. Le bougre. Qu’il se taise à jamais. J’accepte avec joie la partie de jambe en l’air. En espérant que le blond tienne ses engagements. Après tout, je ne le connais pas. Il pourrait être du genre beau parleur. Mais je n’en ai pas l’impression. Il se lève, s’empare de mon regard, et fait tomber ma chemise. Le contact est doux et sensuel. « Pour baiser, effectivement, il vaudrait mieux s’en passer. » Mon éternelle franchise ainsi que ma spontanéité prennent le dessus. Ma remarque n’est pas spécialement méchante mais se veut tout de même assez froide. Heureusement pas assez pour mettre un terme à la chaleur ambiante émanant de nos corps respectifs. Sans plus attendre, je décide de passer une main dans le dos du jeune homme. Je laisse cette main vaquer un peu plus vers le bas tandis que mes lèvres se rapprochent dangereusement des siennes. Elles les effleurent tout comme l’intégralité du visage. Mais pas encore de contact net.

« Pour baiser, effectivement, il vaudrait mieux s’en passer. » son langage est rude, dur comme du roque mais cela ne me dérange pas plus que ça. A vrai dire, j'en viens presque à apprécier les rudiments que le jargon peut apporter depuis que j'ai laissé mes parents nager dans leurs bonnes manières, seuls. Tout ça, c'était clairement pas pour moi. Je sens ses mains se glisser lentement dans le bas de mon dos alors que son visage se rapproche du mien, effleurant de ses lèvres les miennes sans pour autant aller plus loin. Dans un automatisme presque immédiat, une de mes mains vient caresser son torse, formant de doux cercles sur sa poitrine avant de descendre, longeant ses abdominaux. Ma seconde main quant à elle se glisse dans son dos, lentement, longeant sa colonne vertébrale jusqu'à arriver à son pantalon. Là, les deux se réunirent à sa ceinture, déboutonnant ce jean qui n'était plus nécessaire. Nos regards ne se quittaient pas, et un fin sourire toujours indescriptible nourrissait un peu plus mes lèvres. Allait-il oser franchir le pas ? Attendait-il que je le fasse ? C'était à mes yeux à son tour de jouer. Vous savez, j'avais toujours fonctionné comme ça, selon mes règles, laisser l'autre s'avancer, et ne réagir qu'après lui. Pourquoi ? Aucune idée à vrai dire. Sa braguette descendu, mon visage se rapprochait encore un peu plus du sien, nos lèvres pouvaient maintenant se toucher, et je pouvais sentir sa chaude respiration lécher mon visage.

Ainsi, mon premier flirt du jeu sera avec un garçon. Homme, femme, je n’ai pas de préférence. Tant que les deux sexes réussissent à m’apporter ce que je désire : Un jeu sensuel, charnel, passionné, parfois sauvage, des baisers par milliers, des caresses à ne plus en finir, et mon corps enlacé dans celui d’un autre. Tout cela est entrain de se réaliser pour mon plus grand plaisir. Jamie, dont j’ai pu apprendre le prénom un peu plus tôt via les blogs, est en phase de me donner ce que j’attends de lui. Mais rien de concret pour l’instant. Pas de précipitation. Nos lèvres s’effleurent, nos regards se croisent, ma main se balade sur son corps et la sienne se balade sur le mien. Un corps qui se dénude au fil des secondes. Plus de chaussures, plus de chemises, plus de jean. La dernière barrière est le caleçon. Mais celui-ci reste encore intact. En tout cas le mien. Car son short à lui descends au fur-et-à-mesure des caresses que je lui porte. Ma main se veut baladeuse tandis que mes lèvres restent encore prudes. Mais plus pour longtemps. Je décide de franchir le pas et de briser la distance qui séparait son visage du mien. Mes lèvres s’agitent alors délicatement autour des siennes.

Je pouvais sentir ses mains longer le bas de mon dos, s'aventurant même jusqu'à la limite de mon fessier et ce sans aucune gêne, ce qui croyez le ou non, m'amusait plus qu'autre chose. Après seulement quelques jours dans le nid, en arriver à ce stade avec un candidat était une chose des plus incroyables n'est ce pas ? Très certainement parce que je me voulais être un être des plus exceptionnels. Et très certainement aussi parce qu'il devait l'être, mais ne jugeons pas trop vite, contrairement aux apparences, je ne le connaissais pas encore. Oui, qui avait un jour osé affirmer qu'il fallait y aller en douceur ? Certainement pas moi. Après tout qu'est ce qu'il y avait de mal à vouloir profiter d'un beau jeune homme ? Savoir saisir l'occasion est une chose primordiale, heureusement pour moi, de ce côté là, je n'm'en sortais pas trop mal. Bientôt, je pouvais sentir ses lèvres se coller aux miennes, savourant ce langoureux baiser échangé sans une once de remords. Mes mains glissaient le long de son torse avant de se longer sur ses hanches. Son corps était incroyablement bien sculpté, et à ce que j'avais pu en voir, tel était son caractère. Mes lèvres dévièrent sur sa mâchoire, déposant de doux baiser, avant de bien vite en revenir à sa langue, jouant avec celle ci plus que jamais. Ma main droite s'était alors posée sur sa joue alors que l'autre passait sous son boxer, caressant le fessier du jeune homme.

Je n’ai pas pour habitude d’hésiter bien longtemps quand une personne me plait. Je suis ce qu’on peut appeler un fonceur. Je charge, la tête baissée, sans me préoccuper de ce qu’il peut m’arriver. Cela semble être également le cas de Jamie, qui, n’a pas eu froid aux yeux en me lançant une telle proposition. Il aurait très bien pu essuyer un refus, mais il y est quand même allé au culot. Et cela a porté ses fruits. Me voilà donc à présent entrain d’embrasser le candidat à pleine bouche. Si l’échange buccal fut au départ doux et lent, il est devenu maintenant passionné et langoureux. Mes lèvres s’entrechoquent avec les siennes telles deux gladiateurs se combattant à mort. La vitesse de l’échange fuse, tandis que mes mains continuent à se balader sur le bas-dos du jeune homme pour ne pas dire fessier. Un fessier bien musclé. L’élastique du short se veut gênant. Je décide alors de m’en débarrasser en ôtant le dernier bout de tissus restant du jeune homme. Le voilà donc nu. Je me doute qu'incessamment sous peu, j’adopterai la même tenue d’Adam. Tout dépendra du jeune homme. C’est alors que je cesse l’échange brutalement. J’attrape la main du jeune homme et me laisse glisser dans le sable l’entrainant dans ma chute. Je capture alors à nouveau ses lèvres pour lui indiquer que rien n’est terminé. Non, cela ne fait que commencer.

Le rythme de nos embrassades s’accélérait, alors que nos corps s'ondulait de plus en plus, marquant une danse des plus sensuelles. Je pouvais sentir mon short glisser le long de mes jambes jusqu'à se précipiter à mes pieds. Bougeant légèrement mes jambes, je le laissais alors s'échapper pour de bon, me retrouvant entièrement nu contre le corps du beau brun. Bientôt, je sens sa main saisir la mienne, m’entraînant dans sa chute, alors que je me retrouvais sur lui, à même le sables. Nos lèvres se retrouvaient à nouveau, inlassablement alors que mes mains descendaient une nouvelle fois le long de son corps. Et bientôt, je suivais la trajectoire de celles ci, descendant petit à petit le boxer du jeune homme pour finalement le lui en libérer. Mes lèvres se déposèrent quelques instants au dessus de son intimité avant de regrimper sur son corps, longeant son nombril, puis ses abdominaux, passant au milieu de ses pectoraux, puis de son cou, dévalisant sa mâchoire avant de revenir à ses lèvres. Une de mes mains venait ainsi de se placer sur la hanche du jeune homme alors que l'autre se laissait encore à découvrir les moindres parcelles de son torse. Nous ne pouvions clairement plus revenir en arrière, et d'une manière ou d'une autre, me retrouver nu dès les premiers jours ne me dérangeait pas des masses si j'en venais à partager ce moment avec lui. Fort-heureusement je me doutais que pour le beau jeune homme, cela ne le dérangerait pas non plus, et ce n'en était que tout bénéfique pour nous deux.

L’échange se poursuit. Dans le sable. Rien de plus agréable. Rester debout à ses avantages mais également ses inconvénients. Pas très pratique pour la suite en soit. Être allongé dans les grains permettra plus d’intensité et de confort. De plus, il évitera d’attirer l’attention sur nos silhouettes quasi-dénudées au cas où l’un des candidats nous apercevrait. Quoi que pour le coup je ne pense pas le moins du monde aux autres. Qu’importe si l’on venait à être vu. Je doute qu’un candidat ou une caméra vienne nous embêter dans un tel moment d’intimité. D’ailleurs, en parlant d’intimité, Jamie finit par se débarrasser de mon boxer. Je me retrouve donc dans le plus simple des appareils face à un candidat tout autant habillé. Mes lèvres, elles, continuent de s’agiter autour de celles du blond. Nos langues se délient, nos mains vagabondent, les baisers et les caresses se multiplient. L’excitation est à son paroxysme. Je décide alors de passer à la vitesse supérieure en laissant glisser ma main sur l’anatomie du jeune homme. J'y porte quelques caresses, puis, commence les vas-et-viens.