Santiago au confessionnal !

Katell, quel secret penses-tu avoir découvert ?

Quelques minutes auparavant j'avais déclenché l'alarme des secrets... c'était la première fois de la saison que cette dernière retentissait dans le nid d'amour et je n'étais pas qu'un peu fière. Je le serais d'autant plus si ce que je pense s'avère être la vérité. Mais en attendant j'allais affronter Santiago au confessionnal. J'étais installée avant lui dans un des fauteuils et il y en avait un autre où il devrait s'installer j'imagine. C'était une nouvelle étape dans mon parcours, je ne savais pas vraiment comment ça allait fonctionner, j'allais me laisser guider. Je vois entrer Santiago. J'affiche un sourire sur mes lèvres... satisfait? Plus ou moins, c'était du moins sincère, j'étais plutôt contente de le retrouver ici et j'avais hâte qu'il me défende son secret. J'avais eu l'occasion de l'observer pendant deux semaines et de lui parler ces derniers temps... ce candidat avait su attiser ma curiosité et c'était tout à son honneur. J'entends Cupidon prendre la parole Katell, quel secret penses-tu avoir découvert ? Santiago tourne son regard vers moi, il était sûrement un peu stressé, je crois que quiconque dans cette situation l'est. Il le sera peut-être moins une fois que j'aurais pris la parole, ou au contraire le sera d'autant plus, mais fera tout pour le camoufler. «Je pense que Santiago était obèse pendant son enfance» je marque un temps d'arrêt et j'examine ses réactions. «J'imagine qu'il a dû perdre plus de trente kilos pour être comme ça aujourd'hui.» j'explose de rire suite à ma déclaration. Dans le fond, rien ne prouvait le contraire... J'aime bien le personnage qu'est Santiago, je savourais le moment.

Troisième semaine de jeu et déjà un buzz. Enfin déjà est un euphémisme. On est tous plutôt naze dans la recherche des secrets. Je crois que j’en suis encore moins avancé que durant la première semaine, c’est pour dire. Mais ça ne semble pas être le cas de Katell qui m’a buzzé. Surpris, je me rends comme me l’a si gentiment demandé Cupidon dans la cabane en bois. Je m’assois alors face à la demoiselle qui ne tarde pas à me faire part de ce qu’elle pense être mon secret. « Sérieusement ?! » Ne rigole pas Santiag’, oh putain ne ris pas. Mais j’ai bien du mal à me contenir. Je pensais sincèrement que c’était une plaisanterie mais j’ai conscience que la jeune femme est tout à fait sérieuse. Je me dois de respecter ce qu’elle pense. Après tout, ça pourrait être un bon secret. Puis là, mon regard croise celui de la jeune femme qui a finit de justifier sa thèse. Et c’est elle qui craque la première. Je ne peux m’empêcher de l’accompagner. La situation présente et surement un peu le stress y sont pour quelque chose. « Je peux me défendre ? » Je regarde vers le plafond comme si Cupidon habitait dans le ciel. Je suis bête, je sais, mais quelque part il est un peu notre dieu. Il nous parle de je-ne-sais-où et on ne le voit pas. En plus de cela, c’est lui qui contrôle tout dans le jeu. « On va dire que oui. Donc ouai j’étais pas tout beau et tout mince durant mon enfance. Maintenant, ce n’est pas mon secret. » Et je suis tout à fait sincère. Je n’ai aucun intérêt à mentir puisque l’argent m’importe peu. Au finale, en gagner ou en perdre m’est complètement égale. Alors autant que la jeune femme conserve son argent bien au chaud. Il va de soit que si je ne l’appréciais pas, je n’aurai pas joué ainsi et j’aurais tout fait pour faire confirmer le buzz à la personne. « Tu as des questions ? Qu’est-ce-qu’il te fait penser ça au juste ? » Autant jouer le jeu de la confrontation à fond. Ça me permettra de connaître un peu mieux la théorie de la blonde.

Je le regarde attentivement et je reste silencieuse. Je n'ai pas ce don d'analyser les candidats, mais à ce moment précis je faisais tout pour le cerner pourtant.. sans vraiment de grandes convictions. Il cache bien son jeu, comme nous tous tu me diras. «On va dire que oui. Donc ouai j'étais pas tout beau et tout mince durant mon enfance. Maintenant, ce n'est pas mon secret.» est-ce que cette réponse me suffisait à le croire? Honnêtement Santiago je l'aimais plutôt bien. J'arrivais à m'entendre avec et j'aimais bien son humour. Mais voilà, lors de la confrontation c'est différent... on met les affinités de côté et c'est le jeu, la stratégie, la manipulation qui prime. Je le savais, je ferais pareil. Honnêtement pour cacher mon secret je serais prête à bluffer, je l'avoue, clairement. Faut pas croire qu'on m'aura en se rapprochant de moi. J'ai des sentiments amicales sincère avec des candidats ici présent, mais derrière ça, ce n'est pas pour ça que je vais mélanger ces deux choses. Et aujourd'hui j'avais décidé d'être joueuse et de buzzer. Santiago se marre. La situation était plutôt tordante, c'est vrai. «Tu as des questions ? Qu'est-ce-qu'il te fait penser ça au juste ?» Justement il n'y avait pas grand-chose qui pouvait me faire penser à ça.. alors, assez sérieusement je lui lance. «mon instinct féminin je dirais.» il y avait de quoi se foutre royalement de ma gueule, je lui tendais la perche. Dans un sens je l'avais cherché. Je développe par la suite. «tu as un comportement qui me rappelle quelqu'un. J'ai l'impression que derrière cette carapace d'homme insensible et balaise se cache une grosse souffrance, un traumatisme d'enfance j'imagine..» je marque un temps d'arrêt et continue mes explications. «alors après ce n'est peut-être pas sur le physique que je devrais m'attarder, mais tu es très narcissique.. et» je le regarde avec un sourire en coin, en même temps je ne lui apprenais pas quelque chose, je lui avais déjà dit. «et j'ai comme l'impression que tu as souffert des regards sur toi, sur ton corps et donc de ton obésité... et que maintenant tu rattrapes le temps perdu. Comme-ci tu essayais de te convaincre que tu peux plaire aux femmes.. comme aux hommes.» je le regarde toujours droit dans les yeux. Limite j'étais en train de l'analyser et lui restait assez inexpressif. Je le rassure en prenant un ton amusé. «je ne remets pas en question ton pouvoir de séduction, il est là, c'est certain.» je me rends compte que je débitais pas mal de mots à la minute, ce qui n'était pas spécialement dans mes habitudes. Mais dans un sens Santiago m'avait demandé des explications, je devais lui répondre, tout bonnement. «je me plante peut-être... mais je vais très souvent au bout des choses.. quitte à engager ma cagnotte.» en gros je venais de lui faire comprendre que j'allais sûrement valider. Sinon ça n'avait plus aucun intérêt. Pour détendre l'atmosphère bien qu'elle ne soit pas tendue, je rajoute prenant un ton ironique «si c'est pas ça et que je te refile 5000euros de ma cagnotte.. tu me devras.. un dîner la semaine prochaine préparé par tes soins.» je ne connaissais pas ses talents de cuisinier mais j'étais prête à prendre le défi. «ça te va?» C'est sûr que je n'étais pas obligé de lancer le défi, mais j'avais envie de m'amuser un peu. On était dans un jeu, alors autant en profiter non? Et puis un dîner à 5000euros c'est cher payé non?

La confrontation se poursuit. Je ne suis pas plus stressé que ça. Enfin un minimum quand même. J’ai l’impression d’être à un interrogatoire de police ou d’être un accusé devant se défendre à la barre. Je n’ai rien fait de mal, non. Pas de quoi se sentir mal. Je préfère rire de la situation présente. Pas par moquerie ou manque de respect envers la candidate. Je respecte entièrement sa théorie que je trouve plutôt probable. « Ton instinct féminin ?! Bien, je t’écoute. » Un rictus s’échappe de mes lèvres face à cette réponse que je juge un tantinet féministe. Pas le temps de le lui faire remarquer que la jeune femme développe déjà son raisonnement. J’écoute avec attention. Elle a de bonnes idées. Sa thèse se tient. Je reste de marbre et essaye de ne rien montrer par mon expression de visage ou dans mon regard que la jeune femme scrute à l’affut du moindre indice qui pourrait m’être fatale ou non. « C’est certain ! » Mon pouvoir de séduction n’est pas remis en cause, j’ai bien compris. Néanmoins, je ne peux m’empêcher de jouer sur ce point avec la candidate. Elle semble sûre d’elle et ça devient quasi impossible de lui faire entendre raison. « Je comprends. A ta place j’aurai probablement été jusqu’au bout aussi. Mais maintenant, poses toi les bonnes questions. Tu ne crois pas que ce secret là pourrait me nuire ? Quel serait mon intérêt à parler de cette période de ma vie dont je ne suis pas fier ? » J’imagine bien que cela ne fera pas changer la jeune femme d’avis quant à sa décision. Je tiens cependant à l’orienter et à ne pas jouer les salauds en l’induisant complètement en erreur. « Et sache que je n’ai aucun intérêt à t’embobiner, l’argent ça ne m’intéresse pas. » Je crois que ça veux tout dire. Du moins pour moi. Après, libre à la candidate de me croire ou non. Elle ne pourra pas se plaindre que je ne l’avais pas prévenue. « Non. Tu rêves. Je sais pas cuisiner. Tout ce que je pourrais t’offrir c’est un moment de détente.» Un léger rire suivit d’un sourire en coin. Mon offre porte à la confusion et j’en ai conscience. « Je parlais d’un massage cela va de soit. » Ou pas. Ah ah.

Santiago, tu peux quitter la cabane !

Katell, tu as maintenant le choix, tu peux choisir de te rétracter, ou bien tu peux choisir de confirmer ton idée et ainsi engager 5 000€ de ta cagnotte personnelle. Que choisis-tu ?

Santiago termina ses justifications et dans la foulée Cupidon lui demanda de sortir. C'est alors qu'il se lève et je lui lance un derrière regard, plein de sous-entendu. Un dernier regard pour déceler les moindres petites failles qui pourrait le mettre en danger, mais il est doué, il reste de marbre. Il quitte alors le confessionnal et je me retrouvais seule de nouveau dans la cabane en bois. Katell, tu as maintenant le choix, tu peux choisir de te rétracter, ou bien tu peux choisir de confirmer ton idée et ainsi engager 5 000€ de ta cagnotte personnelle. Que choisis-tu ? ma décision était prise, comme je lui ais clairement dit d'ailleurs... je n'avais pas eu de vraies preuves contraire, je ne pouvais pas rester là-dessus sans jamais connaître la réponse. Après tout j'étais venue pour jouer. «je décide de confirmer mon buzz.» c'est alors on ne peut plus fière que j'affiche un large sourire. Maintenant.. j'avais hâte d'être à la révélation. Et puis dans le fond, même si je perdais mes 500euros, j'aurais au moins gagné un massage.