Renoncer. Tweedy devait définitivement renoncer. Renoncer à tout un tas de choses, en fait. Mais principalement renoncer à l'idée de retrouver un jour la sortie de ce fichu labyrinthe. Car, chaque fois que la petite brune s'y rendait, elle trouvait naturellement le moyen de s'y perdre, et ce, pour plusieurs heures. D'habitude, c'était moins dramatique qu'à ce instant précis, puisque la jeune femme était généralement accompagnée de quelqu'un qui pourrait - éventuellement - l'aider à retrouver cette sortie qui, à ses yeux, demeuraient introuvable. Mais là, elle n'avait personne à ses cotés. Tweedy s'était engouffrée seule entre les allées du labyrinthe, et disons qu'elle commençait doucement à le regretter. Car désormais, la jeune femme était plus perdue qu'elle ne l'avait jamais été précédemment et l'optique de passer la nuit dans ce lugubre labyrinthe ne l'enchantait pas tellement, à vrai dire. Pour autant, loin de baisser aussi facilement les bras, la jeune femme tentait de se convaincre que rien n'était encore perdu et qu'elle pourrait toujours faire demi-tour et tâcher de retrouver l'entrée du labyrinthe, ce qui serait mieux que rien. Oui mais voilà, c'est déjà ce qu'elle avait fait les deux fois où elle s'était rendue en ces lieux. Cette fois-ci, elle ne voulait pas choisir la facilité. Que faire alors ? Attendre que quelqu'un daigne venir l'aider ? Vu l'heure qu'il était, c'était sans doute peine perdue. Pourtant, alors que la jeune femme commençait doucement à désespérer, des pas se firent entendre tout près. Quelqu'un approchait. Dieu était-il à l'écoute ce soir ? Probablement. Sans plus attendre, Tweedy s'approcha de l'endroit où elle avait cru entendre du bruit. Et là, elle tomba sur Aj. Que faisait donc la jolie rousse dans le labyrinthe et à cette heure-ci ? La même chose que Tweedy, peut être. « Pitié, ne me dis pas que tu es perdue toi aussi » lui adressa alors Tweedy. Si Aj était elle aussi perdue, elles formeraient là une bien belle équipe. Espérons donc que ça n'était pas le cas, hm.

Je suis assise par terre en plein milieu du salon, j’observe les candidats qui se mouvaient avec une certaine frénésie. Je les observe comme des bêtes de foire, faut dire, et ils me le rendent bien. J’imagine qu’ils doivent se demander ce que je peux bien foutre assise à même le sol en train de les observer sans cligner des yeux, je crois que je deviens un peu trop flippante pour eux, je les comprends, les pauvres. Je me lève finalement, je suis un brin lassée par le jeu, et je vais quémander une montre munie d’une chrono à un candidat qui me la cède bien volontiers sans trop poser de questions, c’est tellement rare. Je jette un coup d’œil à l’une des nombreuses fenêtres du salon, il fait nuit noire, je monte donc dans ma chambre pour aller chercher une lampe torche, parce oui, j’en avais pris une, on sait jamais, et je suis très prévoyante. Une fois bien équipée, je sors dehors, et je me dirige à l’aide du faisceau lumineux de ma lampe pour me guider vers le labyrinthe. Je m’arrête à son seuil, et j’appuie sur le chrono avant de m’y ruer. Je tourne à gauche, puis deux fois à droite, puis tout droit avant de m’arrêter, merde, j’aurais dû prendre un plan et un crayon de papier pour marquer le chemin que je fais, si jamais j’ai la bonne combinaison pour sortir. Je recommence à marcher, plus lentement cette fois, et je croise Tweedy, avec un air légèrement désespéré. « C’est sûr que c’est pas grâce à toi que je vais battre mon record. » je lui annonce en faisant la moue avant de jeter un coup d’œil à ma montre, ça va. Mon record est de trois heures, avec Katell et Sami, j’espère encore battre, mais pas ce soir, ou du moins, pas avec Tweedy. « Et non je ne sais absolument pas où je vais. » J’annonce en haussant les épaules avec une certaine nonchalance.

Tomber sur quelqu'un dans ce fichu labyrinthe, c'était visiblement une habitude pour Tweedy. Mais une bonne habitude, hein, soyons clairs. Car seule et livrée à elle même, la jeune femme espérait chaque fois voir débarquer l'un de ses camarades. Et aujourd'hui, il s'agissait d'Aj. La compagnie de la jolie rousse lui était chaque fois tout à fait agréable, et si en plus il y avait un espoir qu'elle l'aide à retrouver la sortie, c'était parfait. La rouquine parla alors d'un record, et Tweedy ne fut pas certaine de comprendre. Pour autant, elle ne trouva pas nécessairement utile de demander plus de détails à ce sujet et se contenta de sourire d'une manière amusée. De toute manière, elle avait bien compris qu'Aj faisait référence au fait que Tweedy avait l'air complètement paumée. Oui, ça elle l'avait bien compris. Aj reprit alors la parole, faisant alors comprendre à la petite brune qu'elle non plus ne savait pas du tout où elle allait. Une petit grimace apparut alors sur le visage de Tweedy. A ses yeux, cela signifiait qu'elles étaient plutôt mal barrées, étant donné que ni l'une ni l'autre ne connaissait apparemment le chemin à prendre pour parvenir à trouver la sortie. Mal barrées, on vous dit. « Je vois » lâcha alors Tweedy, tandis que sa mine légèrement angoissée témoignait du fait qu'elle s'imaginait déjà périr en ces lieux. « Pas de panique, je ... nous ... nous allons trouver un moyen de sortir d'ici ! La sortie ne doit pas être bien loin ... Peut être que quelqu'un aura la bonne idée de venir à notre secours, parce qu'ils finiront bien par noter notre disparition, et ... non, surtout, ne paniquons pas. NE PANIQUONS PAS ! » Alors pour le coup, Tweedy se faisait flipper toute seule. Elle bafouillait, tremblotait. Mais oui, à part ça, il était bien inutile de paniquer, hein. Bien sûr.

« Pas de panique, je ... nous ... nous allons trouver un moyen de sortir d'ici ! La sortie ne doit pas être bien loin ... Peut être que quelqu'un aura la bonne idée de venir à notre secours, parce qu'ils finiront bien par noter notre disparition, et ... non, surtout, ne paniquons pas. NE PANIQUONS PAS ! » Je crois que c'est grave, je mets mon chrono en mode pause, et je l'observe avec une certaine curiosité je dois dire. Je crois qu'elle doit avoir peur non, j'observe son petit corps qui tremble. Je suis sensée faire quoi avec elle en ce moment ? J'en ai aucune idée, et j'suis plutôt mauvaise quand il faut que je rassure quelqu'un, maladroit et pas très efficace. Je sais pas trop quoi faire, je ne sais pas comment réagir, mais la seule que je sais c'est que je peux pas la laisser paniquer toute seule. Mes doigts glacés viennet s'agripper à sa main brûlante - de stress, j'imagine, et mes doigts se nouent aux siens.
« Calme-toi s'il te plait d'abord. » je lui ordonne d'une voix froide et autoritaire avant de froncer les sourcils, je pense que c'est la meilleure attitude à adopter, sinon je la sens près à partir dans ses délires de bêtes sauvages, ou le fait que nous allions mourir de froid, un truc de ce style, j'ai bien peur. « Tu as finis ta crise ? » je lui demande plus doucement cette fois en la dévisageant, je constate que oui. « Bon maintenant, on va chercher la sortie. Bouge. » je lui annonce en la tirant avec moi vers la droite, et j'active mon chrono, je perds jamais le nord.

Tweedy ne paniquait pas. Non, elle ne paniquait pas. Ou juste un petit peu. Ou juste beaucoup, en fait. Okay, Tweedy était très clairement en train de paniquer. Mais comprenez qu'il était assez perturbant pour elle de s'imaginer périr dans un lieu aussi lugubre que celui-ci, bien qu'elle ait toujours trouvé à ce fascinant labyrinthe un certain charme. Dans l'esprit de la jeune femme, c'était très clair : Aj et elle ne retrouveraient jamais le chemin de la sortie, pas plus qu'elles ne retrouveraient celui de l'entrée, et toutes deux resteraient piégées dans ce labyrinthe à jamais, sans aucun espoir d'en sortir un jour ou de voir débarquer qui que ce soit venant les aider. Leur fin était proche. Elle les guettait. Bon d'accord, il était probable que la petite brune se fasse quelques films. Parce que cela faisait approximativement cinq minutes qu'Aj était arrivée, et pas tellement plus que Tweedy s'était perdue. Ainsi donc, peut être était-il effectivement un peu tôt pour d'emblée imaginer le pire ? Oui, certainement. Pour autant, ça n'empêcha pas Tweedy de paniquer. Et pas qu'un peu. Là, elle sentit la main froide de sa camarade agripper la sienne et ses doigts se nouer aux siens. Pour le coup, elle se sentait déjà un peu mieux. Elle n'était pas encore tout à fait rassurée, mais le stress commençait doucement à disparaitre tout de même. Soudain, Aj la pria de se calmer. Son ton ferme et froid faillit glacer le sang de la petite brune. Mais au moins, ça la dissuaderait probablement de repartir dans un délire improbable à l'avenir. « Je ... oui, je me calme, désolée » articula-t-elle alors en soufflant doucement. Elle se calmait, oui. Est-ce qu'elle avait fini sa crise ? Attendez voir ... « Oui, j'ai fini » déclara-t-elle timidement. « Merci » reprit-elle ensuite. Ce remerciement pouvait sembler curieux mais elle osait espérer qu'Aj comprendrait ce qu'il venait faire là. La jolie rousse l'incita alors à se bouger histoire de tâcher de retrouver cette fichue sortie. Elles marchèrent alors quelques instants jusqu'à ce que deux directions se présentent à elles. « La droite m'inspire. Non, non ... la gauche me parait plus fiable ... En fait, j'en sais rien. » Ah ben un grand merci à Tweedy pour cette intervention des plus utiles. Et sinon, elle est où l'option GPS ?

« La droite m'inspire. Non, non ... la gauche me parait plus fiable ... En fait, j'en sais rien. » Je la dévisage, sourcil haussé, avant de lui tapoter sa main -comme avec les vieux, vous savez, rassurante, oui, j'imagine que Tweedy est toujours sous le choc on va dire. « Et si on allait tout droit ? » je lui propose avant de la tirer avec moi, enfin, techniquement elle n'a pas le choix, elle est obligée de me suivre. Je me demande pourquoi je lui demande son avis puisse que je n'attends même pas son avis. Par principe surement. Je marche rapidement, elle doit trottiner pour rester à ma hauteur. « Que faisais-tu ? Pourquoi tu es allée dans le labyrinthe alors que tu sais pertinemment que tu vas te perdre pendant de longues heures ? » Je lui demande, un brin désespérée par les réactions des habitants qui sont obligés de se prendre dans le labyrinthe et finissent par appeler à l'aide, c'est tellement stupide. Attention, je ne dis pas que Tweedy est stupide, pas du tout, mais là, elle est juste apeurée, bien qu'elle tente de se retenir. Je la traine avec moi, je sais pas trop où aller, en plus il faut nuit noire, dehors, c’est bien notre vaine. J’envisage un idée complètement débile et pas pas réalisable, ça me fait juste sourire. « Et si on se lançait super fort contre les haies de verdures, on pourrait peut-être passer à travers ? » je lui demande en m’arrêtant avant de lever mes yeux émeraudes vers elle. Un fin sourire amusé se dessine sur ma face. « T’en penses quoi ? » je la questionne.

Croyez-le ou non, mais Tweedy avait déjà été dans un bien pire état de panique. Là encore, ça restait tout à fait raisonnable. Elle ne s'était pas mise à pleurer, ne s'était pas jetée au sol et n'avait pas vomi. Non vraiment, vous devriez considérer cela comme une panique bénigne, sans rien de trop alarmant disons. Et puis, de toute manière, tant qu'Aj restait à ses cotés, Tweedy n'avait aucune raison d'aller moins bien. Les minutes passaient et la jeune femme se tranquillisait légèrement. C'était assurément une bonne chose car elle ne serait pas d'une grande utilité si elle se remettait à paniquer comme quelques instants plus tôt, d'autant plus que les deux jeunes femmes semblaient déterminées à retrouver cette fichue sortie. Il le fallait, c'était d'une importance capitale. Ouais, rien que ça. En attendant, elle semblait encore bien incapable de décider quel chemin il leur faudrait emprunter. La droite ? La gauche ? Hm, bonne question. Aj suggéra alors de prendre tout droit, une idée lumineuse qui, naturellement, n'était pas venue à l'esprit de la petite brune. Pas franchement étonnant, hm. « Je te suis » déclara-t-elle alors, se rendant compte qu'Aj ne l'attendait pas le moins du monde. Elle n'avait donc pas d'autre choix que de suivre la jolie rousse. Compris. Celle-ci l'interrogea alors sur les raisons de sa venue dans ce labyrinthe. « Je ... j'ai voulu essayer. Je veux dire, j'ai voulu tenter d'y arriver cette fois, d'arriver à retrouver la sortie. Je suis très persévérante, parfois trop. Alors quand quelque chose ne fonctionne pas, j'ai tendance à réessayer jusqu'à ce que ce soit le cas. Dans le cas présent, c'est plutôt dangereux, j'en conviens. Mais je me sens si nulle, si incapable de n'être même pas fichue de me repérer dans un labyrinthe. Moi qui veux découvrir le monde, voyager, je me dis que mon sens de l'orientation me posera bien des problèmes. » Oh oui, c'était certain. Car si Tweedy se perdait dans un labyrinthe probablement moins difficile qu'en apparences, imaginez un peu en pleine forêt amazonienne. Une vraie catastrophe. « Et toi, pourquoi es-tu venue ici, hum, dans ce labyrinthe ? » reprit la petite brune. Autant lui retourner sa question, hein. Aj proposa subitement de se lancer à pleine vitesse contre les haies histoire d'essayer de passer à travers. Hm. « Je ... je ne sais pas. On risque pas de se tuer, ou de se faire super mal ? Et puis, si ça se trouve, il y a quelque chose de terrible derrière ces haies, genre un royaume maléfique, avec des démons, des flammes ... ou bien le vide total, un grand trou noir ? » Ouais bon, Tweedy avait parfois un peu trop d'imagination. On le lui disait souvent, rassurez-vous.

La brunette commence à s’apaiser toute seule, je le sens bien, sa main se détend et j’observe ses épaules qui se relâchent discrètement et son visage se décrispe. « Je te suis » Merci Tweedy de ton accord, de ta bénédiction. « Tu n’as pas vraiment le choix, en fait. » Je lui lance, un brin moqueuse, lui rappelant que je la tenais toujours par la main telle une enfant qu’on aidait à traverser sur le passage piéton et donc que c’est moi qui décidais, qui avais les rennes. J’apprends pendant que nous marchons que madame est quelqu’un de tenace, sans blague, c’est qu’elle me harcèle depuis deux semaines avec mes clopes, et du coup, maintenant je fume plus devant elle, ça lui fait plaisir, j’imagine, et moi ça m’évite un énième sermon sur les dangers de la cigarette sur la santé, et donc sur mes pauvres petits poumons qui sont en train de me noircir à cause du tabac, dixit Tweedy. Je lui trouverais bien un défaut à cette fille et là, j’y mettrais du cœur et de l’entrain à l’embêter, croyez-moi sur parole ! Je l’aurai un jour. Revenons à nos moutons, donc, son sens de l’orientation frôle le zéro, s’il pourrait je dirai même qu’il est dans les négatifs. Vous voyez le genre. « Un conseil Tweedy, évite de tester ton non-sens de l’orientation toute seule la prochaine fois, trouve toi une victime, tu la supplies comme tu sais si bien le faire, avec tes yeux de chat potté, et tu l’emmènes à deux. Autant galérer à plusieurs, c’est plus rassurant. » Je lui dis le plus sérieusement de monde, oui, oui, c’est mieux de se perdre à plusieurs quand même. Elle me retourne la question, c’est légitime. « J’essaie de battre mon record, trois heures pour trouver la sortie. » je lui lâche très calmement en espérant qu’elle ne se remette pas à paniquer une nouvelle fois la petite. Elle ne semble moyennement emballée par mon idée, traverser les haies, je peux la comprendre en même temps, je ne suis pas très convaincue moi-même. « [color=#005544Je te protègerai des démons, va. [/color] Je lui annonce, un sourire mutin sur le visage avant de continuer. « Mais tu passes devant alors. j’ajoute, j’suis mesquine là. Bon finalement je la tire dans une autre direction. « Je crois qu’on est destinée à errer ici pendant un bon moment. Je commente en marchant toujours, sans savoir où je vais, évidemment.

Un grand merci à Aj qui, tout de même, se montrait plutôt compréhensive face à l'état dans lequel se trouvait, ou plutôt s'était trouvée Tweedy. Elle était allée jusqu'à lui tenir la main pour tenter de la rassurer, ce qui n'avait pas manqué de toucher la petite brune, sachez-le. Elle appréciait initialement ce genre de contacts, et d'autant plus lorsque cela visait à l'apaiser. Oui, vraiment, elle appréciait. Lorsque Aj proposa de prendre le chemin du milieu, et non celui de droite ou de gauche, entre lesquels avait longuement hésité Tweedy, la petite brune n'eut pas tellement le temps de réagir que, déjà, sa camarade l'attirait avec elle dans la direction indiquée. Naturellement Tweedy se laissa faire et suivit sagement la jolie rousse. Après tout, peut être bien que la sortie se trouvait dans cette direction et donc qu'elle n'aurait aucunement à regretter d'avoir suivie sa camarade. Mais voilà que Tweedy fit savoir à sa camarade que la raison pour laquelle elle était venue se perdre dans ce labyrinthe - involontairement, cela va de soi - est qu'elle était du genre persévérante. Sans blague, comme si on ne l'avait pas remarqué. Aj était d'ailleurs excellemment bien placée pour le savoir, hm. La jolie rousse donna alors un conseil précieux à la petite brune : éviter de retenter l'expérience seule et tâcher plutôt de revenir en ces lieux en étant accompagnée, histoire d'être entourée si elle venait à se perdre à nouveau, ce qui lui éviterait logiquement de paniquer comme elle l'avait fait tout à l'heure. Pour le coup, c'était un conseil tout à fait raisonné. Un conseil que Tweedy suivrait sans nul doute à l'avenir. « Tu as tout à fait raison. Comme tu le dis, je pourrais supplier n'importe qui avec un regard larmoyant auquel on ne peut pas résister. Ça marchera à coup sûr » s'amusa alors la candidate. Mais quelle était la raison pour laquelle Aj s'était rendue ici, elle ? Visiblement, afin de battre son record. Un doux rictus s'échappa alors des lèvres de Tweedy. « On est bien parties pour faire plus de trois heures, si tu veux mon avis » commenta-t-elle alors, toujours amusée. Quant au fait de traverser les haies, ça avait tendance à très moyennement la tenter. Aj disait qu'elle la protègerait des démons, mais ça n'était pas tellement suffisant. « Hm, merci, mais ... ça ne me rassure qu'à moitié » fit-elle alors, légèrement tremblotante. « Passer avant ? Je ... » Heureusement, Aj abandonna cette idée puisqu'elle l'attira dans une autre direction. Ouf. Les deux jeunes femmes se remirent à marcher, regardant autour d'elle. « Si on reste bloquées ici plusieurs jours, je ... je t'autorise à me manger » lâcha subitement Tweedy. Blaguait-elle ? Blaguait-elle pas ? Difficile à dire à cet instant précis.