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 confrontation Swann vs Loxias

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Cupidon

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MessageSujet: confrontation Swann vs Loxias   confrontation Swann vs Loxias EmptyMer 6 Juin 2012 - 16:42

    Loxias au confessionnal !

    Swann, quel secret penses-tu avoir découvert ?
Loxias

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MessageSujet: Re: confrontation Swann vs Loxias   confrontation Swann vs Loxias EmptyMer 6 Juin 2012 - 17:44

Convocation au confessionnal. Connaissant un peu les habitudes de Cupidon -aimant déranger les candidats soit en pleine nuit, soit en plein prime-, et étant au fait de la folie du buzz qui sévit actuellement dans le nid, j’ai vite fait de faire le tour de toutes les éventualités d’une telle convocation pour m’arrêter sur une et une seule : j’ai été buzzé. Par qui ? Bonne question. Après le dernier prime, je pense que tous les candidats, sans exception, ont une excellente raison de me buzzer, avec un bon pourcentage de chances de tomber juste. Le pire, c’est que je pense que tout ceci est le résultat escompté par la Production. Tout n’est que piège depuis le début, déstabilisation et intimidation visant à mettre en danger les secrets. Rien que l’emploi du terme “Harem” n’a rien d’anodin lorsqu’on connait mes origines. Et le fait de me prétendre détenteur de ce fameux harem, est encore moins anodin lorsqu’on connait les origines de ma femme. Et justement, ces origines, c’est le coeur même de notre secret, parce qu’on ne se contente pas d’être ce que nous sommes, nous sommes ce que nous ne devrions pas être. J’ai tout de même bon espoir que le buzz tombe à plait, que l’intitulé ne soit pas correct, que le doigt se pose légèrement à côté, mais j’ai peur, également, que les évidences jouent contre nous. J’ai l’impression de me mettre en danger chaque fois que je la regarde, chaque fois que je la croise, même dans l’embrasure d’une porte et que mon corps, inexorablement, tend vers le sien. J’ai peur de la toucher et qu’ils soient tous à même de voir les étincelles qui s’échappent de nos épidermes en contact, j’ai peur de lui parler et qu’ils puissent tous constater comme la totalité de son être répond au timbre de ma voix. Je ne vis que pour cette femme depuis tellement longtemps, que je me demande comment ils pourraient ne rien voir. On est comme aimanté, et, inconsciemment, nos mouvements s’accordent et s’assemblent dès que nous nous trouvons dans la même pièce. Elle est la première chose que je contemple au réveil, et la dernière au coucher. J’ouvre et je ferme les yeux sur son corps allongé à quelques lits du mien, et ce rituel dure depuis plus de trois semaines. Je prends des précautions, bien sûr, mais pas assez... Alors une crise de jalousie en plein prime et avec la discrétion d’un char allemand en plein Paris, c’était pas vraiment ce dont j’avais besoin. Outre le fait de nous avoir pointé une cible commune dans le dos, ce n’est absolument rien comparé à la blessure bien nette qu’elle m’a infligé sur le torse. Ai-je encore besoin de faire mes preuves en matière de fidélité inconditionnelle et de dévotion démesurée ? J’ai tout quitté pour elle, absolument tout. Et elle a tout quitté pour moi. Elle a douté une fois, peut-être plusieurs. Moi, jamais. Et brusquement tout ça s’efface au profit des supputations de deux animateurs en mode gossip ? J’écrase ma clope du pied, ne pouvant plus reculer l’échéance, puis j’ouvre la porte en tente de ravaler toute mon appréhension pour ne rien laisser paraître... Mais, contre toute attente, la dernière personne que je m’attendais à trouver ici se... trouve ici. « Ha... C’est toi. » je lâche, très peu avenant, avant de refermer la porte derrière moi, et de faire mien le fauteuil qui lui fait face. « Alors, je t’écoute, quel est mon secret ? »
Swann

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MessageSujet: Re: confrontation Swann vs Loxias   confrontation Swann vs Loxias EmptyMer 6 Juin 2012 - 19:37

Je m’accroche au fauteuil, les ongles enfoncés dans les accoudoirs, les lèvres retroussées en une moue boudeuse. Après le prime, cette chronique stupide et la réaction de Loxias, j’ai failli contenir ce buzz que j’avais envisagé depuis plus d’une semaine. Pour retrouver ses bras, ses mains, ses lèvres. Caresser son visage, glisser mes doigts dans ses cheveux. Le toucher. Pourtant lorsqu’il apparaît devant moi, seul, dans cette pièce où personne ne peut nous apercevoir et où nous pouvons tout nous permettre, je n’esquisse pas le moindre geste pour concrétiser mes désirs. Et quand bien même je le voudrais, cela se révèlerait compliqué étant donné la distance qu’il prend soin d’établir entre nous, s’isolant sur le fauteuil qui fait face au mien. Sérieusement ? J’arque un sourcil en observant son petit manège. A-t-il réellement envie de se prêter à ce jeu ridicule ? En tant normal je serais sans doute entrée dans la danse, étant particulièrement douée lorsqu’il s’agit de lui rendre la vie difficile, mais je ne peux pas. Pas maintenant, pas ici, alors que cela fait plus de trois semaines que je suis privée de lui. Je le vois, je l’effleure parfois, mais ce n’est rien comparé à notre quotidien habituel. Il me manque, terriblement, douloureusement. Et c’est pour cela que j’ai décidé d’activer ce bouton rouge malgré mon exaspération des derniers jours. « C’est tout ce que tu as à me dire ? » Je lâche, la mâchoire serrée. C’est à moi qu’appartient ce sentiment de frustration, cette sourde colère qu’il utilise pour me blesser. C’est moi la femme bafouée, humiliée par les révélations de ces présentateurs insignifiants, que le monde entier a cru engagée dans une stupide compétition pour l’attention de Loxias. De mon propre mari. Est-il vexé parce que mon courroux passager a bien failli entraîner la révélation de notre secret ? Qu’il le sache, je ne regrette aucun de mes mots, aucun de mes actes. Est-il froissé d’une telle manifestation parce que je n’aurais jamais du être submergée par cette émotion ? Je dois reconnaître que durant toutes ces années, je n’ai pu lui reprocher aucune infidélité. Physique ou psychique, jamais. Malgré toutes les épreuves que nous avons traversées ensemble pour en sortir chaque fois victorieux, plus forts encore, malgré cette ardeur d’amants maudits voué à un échec certain que nous avons entretenue sans jamais douter de l’autre et de sa volonté de poursuivre. Ou presque. Toutefois je ne peux m’empêcher de cesser de respirer chaque fois que ses doigts glissent sur la peau d’une autre, que sa voix grave prononce un mot tendre dirigé vers une autre, que ses muscles se raidissent pour en défendre une autre, que son regard quitte le mien pour en détailler une autre, que son sourire charmeur s’esquisse pour une autre. Cela me serre le cœur, accélère mes pulsations, me rend folle. Car c’est à moi qu’il appartient et à qui il a promis son amour jusqu’à ce que son dernier souffle s’écrase sur mon visage, pour le meilleur et pour le pire. C’est moi qui ai conquis son cœur la première, qui ai suscité sa passion. Et pourtant . . . je suis consciente d’avoir été affreusement égoïste, puisque c’est moi qui ai fléchi un jour, sous la pression du quotidien misérable de cette fuite interminable. Et pour cette faiblesse, je m’en veux toujours. Avoir envisagé une autre existence au sein de laquelle il n’aurait pas eu sa place, le fuir pour tenter de rejoindre mon pays natal, a été la plus grossière erreur de notre parcours chaotique. J’ai toujours peur qu’il m’imagine susceptible de le quitter à tout instant, qu’il soit habité par la crainte de me voir glisser entre ses doigts. C’est à lui de douter après tout, non à moi. Jamais il n’a montré de signes trahissant l’incertitude, peut-être parce qu’il ne l’a jamais éprouvée. Jamais il ne s’est montré autrement que fort en ma présence, me faisant me sentir d’autant plus imparfaite. Je réalise soudain que j’ai été vraiment stupide, je me sens pitoyable, navrante, honteuse. Je baisse mes yeux embués de larmes, mes doigts quittant les accoudoirs pour se fichés entre mes cuisses. « Ca a toujours été moi, la plus faible de nous deux. » Je lâche dans un soupire, la voix tremblante. J’ai la gorge nouée, la main fébrile qui se tend vers lui dans une invitation à me rejoindre. J’ai besoin de lui, de la chaleur de son corps qui m’enveloppe, de ses bras protecteurs qui me préservent, de mots affectueux chuchotés à mon oreille. De son pardon. Je me contenterai même d’une tentative d’humour confuse pourvu qu’il cesse de me jauger avec ce regard réprobateur.
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MessageSujet: Re: confrontation Swann vs Loxias   confrontation Swann vs Loxias EmptyJeu 7 Juin 2012 - 3:14

« C’est tout ce que tu as à me dire ? » Oui, là, en l’occurrence, il vaut mieux que je me taise. Sinon c’est un flot acerbe qui s’échappera d’entre mes lèvres, une indignation brute, une meurtrissure en 3D, l’étendu des conséquences de sa connerie en Dolby Surround. Je ne suis pas certain qu’elle se souvienne très bien de la fin du prime, mais chez moi, le souvenir en est très net et précis. Je me souviens de chaque détail, de son état d’ébriété très avancé, jusqu’à cette question qui me martèle encore le crâne. « T’as envie de la culbuter, la Sive ? ». À la limite, c’est un peu le seul et unique souvenir que j’en garde. Tenace, indélébile, je la revois m’envoyer cette insulte à la tronche avec autant de virulence et de violence qu’un bombardement éclair, et autant d’injustice qu’une mine antipersonnel au milieu d’un jardin d’enfant. Et c’est ce que je redeviens, auprès d’elle, un enfant. Parce que je l’aime comme un enfant, comme ces gamins dont les doigts s’accrochent au détour d’une ruelle, et qui, après un bref baiser hésitant et téméraire, se promettent de s’aimer pour la vie. Je lui ai faite cette promesse, je ne la regrette pas, simplement parce qu’avec ou sans son accord, les choses sont ainsi, et je l’aimerais pour la vie. Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve, je ne l’ai jamais su, mais une chose reste immuable, j’irais ou elle ira. Et si elle pousse jusqu’au septième cercle de l’enfer, je suivrais, et si elle choisi de m’abattre d’une balle, j’accepterais. C’est ce qui a faillit arriver, lorsqu’elle a douté, un instant, juste un tout petit instant, et que mon monde en entier a basculé. Elle voulait y retourner, et je n’ai pas cherché à l’en empêché. Rien de mal ne l’attend là-bas, une mauvaise réputation et une légère tape sur les doigts, alors la garder auprès de moi, la retenir malgré tout, c’est un égoïsme que je ne m’autorise pas. Ce qu’elle ne sait pas, parce que je n’ai jamais éprouvé le besoin de le lui confier, c’est que je m’apprêtais à la suivre, prendre un bateau et rallier mon corps au sien. Ça n’aurait pas duré longtemps, ils m’auraient vite retrouvé, et la sentence aurait été irrévocable. Mais qu’importe, c’était mûrement réfléchi, je préférais ça à vivre sans elle. Parce que maintenant qu’elle m’a appris ce qu’était réellement vivre, m’en priver serait comme un purgatoire. Ni paradis, ni enfer, juste le vide, un vide intolérable qui me fait préférer la mort. C’est con, n’est-ce pas ? C’est idiot d’aimer autant, de vivre pour un autre et plus pour soi, de n’accepter de respirer que parce que l’autre respire. Ça fait très roman pour pré-ado libidineuse, et pourtant ça n’a rien de romantique ou romanesque, c’est glauque, c’est sordide, c’est misérable. Condamné à arpenter le monde, à fuir sans cesse, main dans la main, l’esprit en alerte. Un simulacre de vie qui ne ressemble à rien. Et tout ça pour quoi ? Parce qu’on est tout simplement incapable de renoncer. C’est comme si j’étais venu au monde pour cette fille, comme si chaque événement de ma vie m’avait formaté et conduit à me trouver sur cette place de marché, en plein bombardement. Un chemin de brique jaune conduisant à cette petite conne, sans que je puisse reculer, ou faire autre chose qu’avancer. C’est un fait établi, non soumis à discussion ou à débat. Cette fille, elle est là pour moi, en moi, elle s’est infiltré sous ma peau pour parasiter mon épiderme de cette encre noire qui ondule, se courbe, se plie et se délie. Elle est dans chacune de mes respirations, dans chacun des battements de mon connard de coeur. Alors, quand elle me lance ce regard indigné et acéré, accompagné de cet assemblage de mots qui mit bout à bout n’en forme plus qu’un seul, “adultère”, c’est au-delà de la colère ou de l’indignation, c’est au-delà de l’incompréhension ou de la déception, c’est une blessure infligée consciemment, un discrédit jeté sur tout ce que je suis, ce que nous sommes depuis cinq ans, c’est une immolation au géricane d’essence, avant d’entamer une danse festive sur mes cendres. Et pour tout ça, en cet instant, je la déteste. Alors oui, oui c’est tout ce que j’ai à dire. Je préfère la laisser remonter elle-même, jusqu’à la source, afin de mieux redescendre vers ses propres conclusions, les mêmes que moi vu l’air qu’affiche son minois que j’observe en silence depuis quelques minutes. Je ne lâche pas un mot, c’est à peine si je cille des paupières, je suis en suspension, attendant le verdict qui me projettera d’un côté ou de l’autre. La justice est aveugle, l’amour aussi, il paraît. En l’occurrence, j’aimerais assez qu’elle ouvre les yeux, ou qu’elle ôte toute cette merde accumulée sur ses rétines qui l’empêche d’observer correctement le panorama. Elle pince les lèvres, dévie le regard et adopte une position d’écolière. Ça tombe bien, c’est comme ça que je la vois. Moi, Lior, huit ans, j’ai devant moi, Yonati, sept ans, les joues roses, les tresses lui tombant au bas du dos, et le chemisier qui sort légèrement de sa jupe plissée. « Ca a toujours été moi, la plus faible de nous deux. » Je ne sais pas si on peut dire ça d’une fille qui a quitté une vie choyée et protégée, pour suivre un connard incapable de l’aimer suffisamment pour qu’elle cesse de douter. Son bras se tend, sa main s’offre et moi, j’hésite un instant. Rien ne se réglera de cette manière, elle le sait, je le sais, même le mec derrière sa caméra doit s’en douter. Et pourtant, c’est plus fort que moi, mon corps répond à ma place, à l’appel du sien, comme il en a toujours été. Mon bras se tend à son tour, couvrant la distance qui nous sépare encore, mes doigts frôlent les siens un instant, puis un simple mouvement de buste en avant me permet d’accrocher son poignet, et de l’attirer à moi. Pendant un court instant, elle vole, avant d’être réceptionnée par mon corps qui lâche une expiration sous l’impact. J’ai mal estimé la distance. Mais je m’en fous, maintenant que son corps est contre le mien, le reste n’a pas vraiment d’importance. J’entends son épiderme crisser, crépiter sous mes paumes de mains qui se baladent sur sa peau, tandis que mon regard n’en perd pas une miette, redécouvrant un spectacle dont il a été trop longtemps privé. Je délaisse son visage, ses yeux, sa bouche, trop concentré sur le reste, sur mes mains, sur le bout de mes doigts qui dévoilent, impudiques, la peau chaude de son ventre, la courbe subtile de sa taille, la finesse de ses avant-bras, la délicatesse de sa clavicule. Ma tempe échoue contre ce qui doit être son menton, ou sa mâchoire, et sa respiration se fait symphonie au creux de mon oreille. Je n’ai pas besoin de parler, elle sait que je n’ai rien pardonné. Mais à quoi bon faire semblant de me satisfaire d’une distance que je m’impose autant qu’à elle ? À rien. Je suis le plus faible de nous deux.
Swann

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MessageSujet: Re: confrontation Swann vs Loxias   confrontation Swann vs Loxias EmptyVen 8 Juin 2012 - 20:49

Je ferme les paupières en humant son parfum, ne pouvant réprimer un soupir de soulagement au contact de sa peau contre la mienne, de sa main sur mes hanches, de son souffle sur mon épaule. Je serre mes doigts autour de sa nuque, embrasse doucement la tempe qui se présente à moi. Une larme reste coincée au fond de mes yeux que je garde clos, ma gorge se dénoue et ma respiration devient bruyante, comme la sienne, chaude sur ma peau. Si le manque doit ressembler à ça, Loxias est sans conteste la drogue la plus puissante qui soit, la plus sournoise et addictive. Je sais qu’il ne m’a pas pardonnée aussi facilement, qu’il ne peut simplement pas résister plus longtemps à cette distance pesante qui sépare nos corps désireux l'un de l’autre, frustrés de ne pouvoir se retrouver. Je sais qu’il me faudra bien plus qu’un aveu de culpabilité pour obtenir la rédemption, qu’il n’aura de cesse de remuer mes paroles assassines et de les examiner pour comprendre ce qu’il n’a pas fait correctement. Pour connaître l’origine de mon trouble, les raisons qui m’ont poussée à serrer son cœur entre mes doigts pour le mettre au supplice par des accusations injustes. J’hésite un instant à rejeter le ‘péché’ de son côté, frapper la balle pour la renvoyer dans son camp. Ce n’est pas de ma faute si j’éprouve cette jalousie, mais de la tienne. Parce que tu es trop séduisant, Loxias. Je le lui ai pourtant répété maintes fois, mais il l’a toujours ignoré, se contentant inlassablement d’un sourire comme pour balayer mon compliment. Et l’on est toujours effrayé de se voir dérober les belles choses, celles qui ont de la valeur et qui sont uniques en leur genre. Elles attirent les convoitises, les regards, comme ceux que j’ai pu percevoir dans le château et dirigés vers l’homme qui m’a été destinée. Les coups d’œil complices qui signifient pourtant plus, et dont il n’a pas l’air de comprendre la réelle nature. Est-il aveugle ou simplement trop naïf ? Est-il insouciant ou véritablement ignorant face à l’évidence ? Je crains qu’il ne le découvre tardivement dans cette émission, qu’il entrevoit son pouvoir de séduction, ce charme qu’il dégage inéluctablement sans avoir besoin de prononcer le moindre mot, et qu’il y prenne goût. Il peut bien déverser son humour décalé parfois pesant, décortiquer un poisson avec les doigts ou se moucher sans aucune discrétion, on lui donnerait le bon dieu sans confession. Ne se rend-il donc pas compte de cette beauté qui émane de lui ? Ses yeux envoûtants, sa mâchoire carré pourtant fine, ses lèvres charnues et sucrées, ses mains puissantes et douces, l’encre tatouée sur son corps taillé à la perfection. Même son nez mal fichu est attirant, comme cette veine saillante qui palpite sous la peau tannée de son cou lorsqu’il est contrarié, battant près de son oreille et que mes lèvres viennent chercher pour y déposer un baiser. Je bouge doucement la tête, caressant sa peau de la mienne afin de profiter de cet instant dont j’ai été privée trop longtemps, comme si je craignais de le voir s’éloigner à nouveau. D’être la victime d’un soudain revirement de sa part. Peut-être n’aurais-je pas du y goûter, car désormais je ne désire que rester blottie dans ses bras, quitter cette aventure qui devait n’être qu’une promenade de santé et qui nous fait pourtant du mal, pour rejoindre notre appartement mes doigts glissés dans les siens. Je veux pouvoir m’isoler à nouveau dans notre cocon, ne plus douter. Jamais. Et soudain, une interrogation me taraude, me noue la gorge et l’estomac bien plus que la pensée de le voir si blessé par mes actes et mes mots. « Que nous arrivera-t-il ? » Je demande subitement d’une voix craintive en écartant mon visage de la courbe de son cou, captant son regard clair. Je fais glisser mes doigts sur sa joue, redessinant sa mâchoire que je connais par cœur pour échouer sur son menton. Que nous arrivera-t-il une fois sortis de cette émission, exposés à ceux que nous avons fuis toute notre vie sans la longueur d’avance que nous avons toujours eue. Ils nous attendront probablement avec des filets, des fourches et des torches pour achever la chasse aux sorcières. « Crois-tu qu’ils finiront par comprendre qu’il est inutile de nous pourchasser comme des animaux ? » La lassitude se lit dans mes yeux, mêlée à l’anxiété et l’incertitude. J’ai failli renoncer une fois, abandonner cette folle échappée vers l’inconnu, ce quotidien imprévisible et sans attaches. Epuisant, contraignant. Ce n’est pas cela qui m’inquiète, je serais prête à tout quitter une nouvelle fois pour voguer vers l’Amérique, le Canada, le pôle Nord s’il faut ça pour nous mettre hors de portée des hommes de son père et du Mossad. Ce que je redoute, c’est justement qu’elle prenne fin, d’une façon ou d’une autre. Je crains le dénouement de cette aventure, que je n’ai jamais entrevue autrement que dans le sang, la peine et les larmes, comme tout achèvement d’un conflit. J’ai vu la mort, les cris déchirants de désespoir, la séparation, l’humiliation, une vie terne et sans espoir. Mais jamais le pardon, l’approbation tacite, la liberté, la stabilité. J’ai caressé l’idée que nous voir ainsi soudés, unis par des liens sacrés que seuls Dieu ou notre volonté peuvent défaire, éveillera quelque chose en eux. Qu’ils se trouveront idiots de n’avoir pas compris plus tôt que leurs efforts sont vains puisque ce que nous avons fait n’est pas le mal, mais le bien. Que l’association de Lior et Ionati ne peut qu’être merveilleuse et juste, puisqu’elle est soudée par un amour inébranlable. Et même si je ne le montre guère je suis sans cesse assaillie par la crainte de l’après, terrifiée à la seule pensée de me voir éliminée du jeu. Le flou qui envahit mon horizon est plus angoissant que celui auquel j’ai été habitué, rempli d’ombres menaçantes qui se décuplent. Peut-être ai-je mal choisi mon moment pour lui faire part de mes inquiétudes, premières retrouvailles après des semaines à prétendre n’être que des inconnus, cependant je suis persuadée que cela ne l’étonnera guère. Car durant ces longues journées j’ai été seule avec les angoisses qu’il calme habituellement, et je sais qu’il ne me laissera pas ainsi malgré l’agacement, la vexation, la frustration, ou toute autre émotion suscitée par le comportement décevant que j'ai adopté à son égard. Parce qu'il est ainsi, c'est dans sa nature et il ne peut s'en défaire aussi facilement. Mes pupilles ne quittent plus les siennes, hypnotisées par ces yeux qui m'ont tant manqués et que je m'oblige chaque jour à ne pas scruter trop fixement pour ne pas éveiller les soupçons. Maintenant que j'en ai la possibilité, je n'ai pas l'intention de les laisser me fuir. Mes doigts s'agrippent au col de son vêtement tandis que mon visage s'approche du sien, réduisant petit à petit l'espace injustifié qui sépare nos bouches. Je penche légèrement la tête, hésitante, suspendant mon geste tandis que je contemple ces lèvres qui m'appellent et suscitent un désir trop longtemps inassouvi. Je ne provoque pas de contact, me contentant de souffler sur son visage, mon nez frôlant le sien, éveillant un frisson qui remonte le long de ma colonne. Rassure-moi. Embrasse-moi. Aime-moi. Si le temps peut s'arrêter, je souhaite qu'il le fasse ici et maintenant.
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MessageSujet: Re: confrontation Swann vs Loxias   confrontation Swann vs Loxias EmptySam 9 Juin 2012 - 4:20

Mon corps se tend vers ses lèvres, comme aimanté, aspiré par le vortex qu’elle représente à ses yeux, le vaisseaux mère, l’entité au sein de laquelle tout hurle “maison”. Chez moi. Contre sa peau, je suis chez moi. Mes doigts dans les siens, je suis chez moi. Ma bouche sur sa peau, je suis chez moi. Sa respiration ondulant sur mes tempes, je suis chez moi. Je m’ancre, comme un navire, déposant mes lèvres sur une épaule que j’ai préalablement dénudée. Elle est à moi, tout ce que je vois, tout ce que je touche, est à moi. Et je récupère mon bien avec une délicatesse et une dévotion qui frôle l’idolâtrie. Parce qu’au sein d’une des guerres de religions la plus vieille au monde, lorsqu’au nom d’un même Dieu, un peuple tente dans chasser une autre d’un territoire sur lequel ses ancêtres sont ensevelis depuis des générations, au sein d’une terre où le sacré de trois religions opposées se rencontrent et s’affrontent, au sein d’un couple improbable, interdit, et incohérent, ma seule religion, c’est elle. C’est en elle que je crois, en elle que j’ai foi, c’est vers elle que sont tournées mes prières, vers elle que chacune de mes pensées s’élève. C’est elle qui fait naître peines, déchirures, inquiétudes, colères, en mon sein, mais c’est elle aussi qui m’insuffle l’espoir, la gratitude, l’équilibre et l’apaisement. Le simple souvenir de son corps blanc et sage et de la musique qui en émane, seulement audible de mes oreilles, suffit à détruire mes peines et les réduire à l’état de cendres, foulée du pied. Ionati, Xanax immatériel, narcotique puissant. Elle est ma drogue et mon sevrage, ma peine capitale et ma délivrance. Et moi, coupable et condamné, je me réjouie et sifflote dans le couloir de la mort. Je peux presque les voir, les fils d’or qui sortent de sa chair pour s’infiltrer sous ma peau, me raccorder à elle, tout en m’insufflant de ses délices. Je perçois leurs ondulations, cobra dansant hors du panier, et je les supplie de mettre fin à cette attente trop longue... toujours trop longue. Elle a tissé sa toile, je l’ai laissé faire, et maintenant, je n’entrevois plus rien du monde extérieur au travers de ses fils serrés. Mon monde se restreint à l’univers confiné entre nos deux corps. Précaire, et pourtant infini. Parce que tout peut naître de l’union de ces deux corps. Absolument tout. En bon nomade, j’ai fait d’elle mon seul toit, ma seule maison, mon seul abris, point récurent et inéluctable qui apparaît dans chacun de mes paysages, parce que c’est ce qu’elle est, mon panorama. Tout bouge, tout change, ville, année, saison, mais elle reste, incontournable, personnage central. Epidermes irradiés, troncs déracinés, rien ne peut naître de l’union de ces deux corps. Absolument rien. Nos âmes ont été formatées pour s’aimer et se détester, tout à la fois. Au creux de ses mains elle tient l’univers, mon univers... mais elle ne tient rien. Sans elle, il n’y a plus d’avenir concret, sans elle, il n’y a plus rien. Incapable de se projeter plus loin que la semaine suivante, nous sommes comme deux lambeaux de terre stérile, une frontière en commun, mais des barbelés délimitant chaque parcelle. Parfois, je me demande à quoi ça sert, pourquoi s’entêter alors qu’on ne peut rien construire ensemble ? Les meubles en kit, les vêtements en baluchon, on est toujours sur le départ, prêts à fuir vers ailleurs. Et puis, dans ces instants de doute, il me suffit de poser mes mains sur sa peau, comme en cet instant même, pour me souvenir de pourquoi j’endure tout ça. Et ses lèvres qui échouent dans mon cou et en électrisent la peau, me ramènent à une réalité immédiate, chassant avec efficacité, les derniers lambeaux d’idées noires. Mes mains s’accrochent à sa taille, et se déploient dans son dos, soulevant son vêtement sans aucune pudeur, pour m’accaparer son être dans son intégralité. Mon visage aborde son épaule, et j’inspire son parfum avec la même frénésie qu’un junkie en pleine crise de manque. Le bout de mon nez traine sur sa peau, savourant ces effluves que je connais par coeur. Mes paupières se ferment, et tout n’est plus que touché, odorat, ouïe. Et puis, soudain, je le perçois avant que ça n’arrive, son corps qui se tend, ses mains qui s'agrippent, sa respiration qui se coupe. Une pensée parasite qui est parvenue à se faufiler dans son crâne, gangrène notre rituel. « Que nous arrivera-t-il ? » Evidemment, je sais de quoi elle parle, je n’ai pas besoin d’accrocher le regard qu’elle m’impose pour toucher du doigt le noeud qui lui tord les tripes. « Crois-tu qu’ils finiront par comprendre qu’il est inutile de nous pourchasser comme des animaux ? » Non, ils ne le comprendront jamais, du moins, pas mon père. Parce que j’ai bafoué son honneur, je les ridiculisé, couvert de honte, et que le seul moyen de s’en sortir la tête haute, ce n’est pas de se contenter de me répudier et me renier, c’est de faire de moi un exemple. En sacrifiant son propre fils, il deviendra le Mahomet du XXIème siècle, l’homme de foi, l’homme de pouvoir, qui au nom d’Allah, donne ce qu’il a de plus cher et de plus unique : ce fils qui s’est égaré en chemin, pour les beaux yeux d’une putain. Moi. Il ne faut pas se voiler la face, si le Hamas me met la main dessus, il ne se contentera pas de ramener au pays. Je sais ce qui m’attends là-bas, j’en ai une image très nette, et je perçois déjà la foule, comme je ressens d’avance les pierres s’abattre sur moi. Des deux maux, je préfère le Mossad. Israël se montrera plus indulgente envers la petite fille chérie d’un dirigeant mourant. Mais moi... Moi, je ne compte pas, ni à mes yeux, ni aux yeux du reste du monde. Je n’ai de réalité que dans ces cercles d’azur qui me scrutent comme s’il n’existait plus rien d’autre sur terre. Je n’ai jamais su résister à l’appel de l’océan, et lorsque sa bouche s’approche de la mienne, tout mot de réconfort meurt sur mes lèvres. Je ne veux plus que ça, je ne vibre que pour ça, et ma respiration lourde et rauque vient s’écraser contre ses joues, se mêler aux effluves de la sienne. La distance qui nous sépare est risible, un mince filet d’air qui suffoque sous la pression. Mes mains sur son dos la soulève, l’approche, réduisant encore l’écart, jusqu’à ce que sa bouche soit contre la mienne, sans aucun effort de ma part, suffisamment pour que mes dents s’accrochent à sa lèvre, douce meurtrissure rapidement consolée et soignée par les miennes, de lèvres, qui se plaquent et s'entrouvrent, se lient et se délient, s’engagent et se rétractent. Un ballet longuement répété, une oeuvre aboutie, mais une redécouverte de chaque instant. Chaque organe renait de ses cendres, mes poumons s’ouvrent à sa respiration hachée qui devient mon oxygène, mon épiderme douloureux ressent chaque caresse comme une alternance entre électrochoc et sédatif, mon coeur n’en finit plus de forcer le barrage de mes côtes pour s’extraire de là et danser sur sa poitrine à elle, et plus bas... L’effet et tout autant sans appel. Assise sur les prémices du désir qu’elle m’inspire, son corps finit par se confondre avec le mien. Qui peut se réclamer propriétaire de ces doigts ? De cette main ? De cette langue ? Ma respiration n’est plus qu’une vaste plaisanterie, lorsque, contre sa bouche, j’expulse la réponse, le réconfort qu’elle attends. « Toi... » Et mes lèvres glissent sur son menton. « Moi... » Et mes lèvres glissent sur sa mâchoire. « Nous... » Et mes lèvres picore cette axe délicat jusqu’à la naissance d’un lobe. « Ensemble... » Je souffle à son oreille, résultat d’une équation simpliste et pourtant vitale. Que nous arrivera-t-il ? Peu importe. On restera ensemble. Dans la cavale, dans la vie ou dans la mort. C’est aussi triste et simple que ça. Ensemble. Parce qu’il ne peut en être autrement. Ensemble, parce que Dieu, quel qu’il soit, n’a encore rien su inventer d’assez fort pour nous séparer. Ensemble. C’est tout.

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