(oh navrée, j'vais essayer de faire rapide alors )


Direction cabane en bois. Ouaip. Confrontation, à nouveau. Et à nouveau, c'était moi qui buzzait. J'avais découvert un nouveau joujou, qui me plaisait, et j'avais eu la subite envie, là, comme ça, de l'actionner. Pas sans raison, bien sûr, j'avais une idée qui me trottait en tête depuis un certain temps. Pas sûre que l'idée en question puisse être considérée comme un secret, ni qu'elle soit juste, mais étant donné que j'avais acquis de quoi buzzer presque trois fois, je n'allais pas me priver, et c'était aussi pour ça que j'avais enclenché l'alarme des secrets, visant l'une des plus grosses cagnottes du nid. La thune en elle-même, je m'en cognais à peine, pire même, j'en avais rien à battre. Mais qui disait belle cagnotte disait buzzes et chercher les secrets, ça m'amusait. Alors pourquoi hésiter? Bref, l'heure de la confrontation avait sonnée et je me glisse dans la cabane en bois, où Swann m'attendait déjà. Je la connais pas tellement, cette fille, je sais juste qu'elle aime le vernis jaune. « Surprise » je lâche avec un vague sourire. Elle ne devait pas s'attendre à ce que je la buzze, je suppose, dans la mesure où nous nous parlions à peine. Bah. Je me pose légèrement sur le fauteuil prévu pour moi, et ouvree à nouveau la bouche. « Bon, comment dire... Je pense que le secret de Swann ici présente est qu'elle aurait vécu un genre de relation interdite à la Roméo et Juliette qui l'aurait - logique - éloignée de ses parents et donc, lui aurait fait perdre en quelque sorte sa fortune. » Voilà, c'était mon idée. Idée peut-être un peu mélodramatique et hors du temps, mais c'était ce à quoi j'avais été amené à penser. « Je suppose que tu veux savoir ce qui me fait penser? Sinon, et bien, tu peux toujours te boucher les oreilles... » Parait que ça se fait dans les confrontations, expliquer comment on en était venu à considérer telle ou telle hypothèse. Machinalement, je m'installe mieux, en tailleur, et je commence à triturer le lacet de ma chaussure. « Et bien déjà, je suis allé lire la présentation faite sur ton blog, et j'ai retenu deux choses. L'une que tu avais vécu une dégringolade dans l'échelle sociale, si je peux dire, passant de riche à moyenne sans que tu n'expliques pourquoi. J'me suis dit que tu avais du avoir des problèmes avec tes parents. L'autre, c'est toutes ces paroles sur l'amour, tout ça. L'ami Sami m'a aussi expliqué comment fonctionnaient ces co... âneries de cassettes de vidéo-surveillance. J'y ai trouvé certains indices, ainsi que dans des paroles que j'ai entendu, ça et là. Par exemple, ta discussion avec Valentina, au lac. J'étais assis pas loin, et au début, j'écoutais pas tellement, j'avais mon iPod, puis c'est devenu plus intéressant... » Bref, je me tais. La pauvre, ensevelie sous mes paroles. Je me souviens de cette dernière précision, j'avais passé quasiment toute la journée dans le parc, près du lac, et toute la soirée à la plage avec Anabel. Me redressant légèrement, j'attends qu'elle réponde. Ou non, d'ailleurs.