Andreas, au confessionnal !

Sami, quel secret penses-tu avoir découvert ?

Nan, pas possible, le vieux barbu m'avait buzzé alors ? Sérieusement ? Voilà qui était fort excitant. Et surtout inattendu pour le coup. Mais puisque je faisais l'objet d'un buzz de Sami, je n'avais d'autre choix que de me rendre à la cabane en bois pour la confrontation. C'était bien la première fois que je m'y rendais pour ça, j'aurais pu être stressé d'ailleurs mais ce fut tout le contraire. Je n'avais jamais été aussi serein, et restais persuadé du fait que le tatoué ne pouvait pas avoir mis le doigt sur mon secret. Ça n'était pas possible. Je fis alors mon entrée dans la cabane en bois, et vit autour du buzzeur une causeuse et un fauteuil noir et or. Je supposai que ma place était sur ce fauteuil alors j'y pris place, sans dire un mot. Puis j'attendis. Environ... allez, neuf secondes je dirais. Puis Sami entra à son tour. Je ne dis rien, le laissai s'asseoir tout en arborant tout de même un léger sourire en coin. Cupidon se fit ensuite entendre, et convia le barbu à nous faire part du secret qu'il pensait être le mien. Je me fis alors très attentif, et le regardai comme pour lui dire "vas-y mon coco, fais péter ton idée qu'on rigole tous les trois". C'était le moment où j'étais supposé craindre pour mes fesses, ou ?...

Le bruit des pas de Sami résonnaient dans la cabane en bois. Il poussa enfin la porte du confessionnal, pour y apercevoir Andreas, déjà assis. En effet, il avait buzzé l'allemand, plus sur un coup d'impulsivité qu'autre chose, une idée lui avait traversé la tête et il s'était dit pourquoi pas, après tout, il ne pouvait rien y perdre et tout y gagner. Il serait probablement totalement à coté de la plaque, tant pis. Sami prit place en face du Dédé national qui arborait un sourire confiant. Cupidon prit parole et Sami le suivit. « Je pense que le secret d'Andreas est qu'il est orphelin, ce qui expliquerait son attitude. » Sami regarda alors Andreas au plus profond des yeux, certes ce secret n'était pas très original mais l'on pouvait faire de n'importe quoi un secret. Katell avait bien été bipolaire alors que beaucoup de gens le sont, alors pourquoi pas, si cela pouvait dégager une quelconque piste, c'était toujours bon à prendre, même si Sami sentait que Andreas, dans son caractère légendaire et déplaisant, allait lui rire au nez.

J'étais buzzé pour la toute première fois, et pas par n'importe qui s'il vous plait. Salami, en personne, avait déclenché l'alarme des secrets, pensant avoir découvert le mien de secret. J'avais donc pris place en l'attendant, et il ne tarda pas à me rejoindre. Bien, maintenant que nous étions assis et face à face, j'attendais de lui qu'il lâche son idée. En d'autres termes quel était, selon lui, mon secret. Le barbu prit bientôt la parole. « Je pense que le secret d'Andreas est qu'il est orphelin, ce qui expliquerait son attitude. » Orphelin... ouais, pourquoi pas. Même si pour un orphelin, je trouvais mon père encore bien trop présent dans ma vie mais bon, après, rien ne garantissait que j'étais parfaitement honnête sur tous les propos que je tenais en ces lieux. On disait de moi, souvent, que je ne disais pas tout. Et bien peut-être que là, aussi, je ne disais pas tout. Je n'eus d'abord aucune réaction face à l'intitulé proposé par Sami, puis je me mis à croiser les bras. « Hm d'accord, et quel a été ton raisonnement pour en déduire cela ? » Il parlait de mon attitude, mais qu'est ce qui dans mon attitude pouvait laisser penser que j'étais orphelin ? Ah ça, j'aimerais bien le savoir. Mais sans doute ne tarderait-il pas à me le dire.

Il croise les bras le deutsch. « Hm d'accord, et quel a été ton raisonnement pour en déduire cela ? » Sami réfléchit quelques secondes avant de formuler sa phrase. « Tu as tellement l'habitude que personne ne prenne soin de toi que tu ne demandes aucune compassion, tu as horreur que quelqu'un s'attache à toi, que quelqu'un te veuille du bien. Ca pourrait venir d'un évènement de ton enfance, dont le fait d'être orphelin qui t'aurait rendu malheureux, confronté à toi-même sans amour. Tu y serais désormais habitué et ne voudrait pas être apprécié par quiconque. C'est juste une raisonnement, une hypothèse. Je trouve d'ailleurs ça dommage que tu refuses toute marque d'affection sentimentale. Je me demande d'ailleurs pourquoi, car au fond tu en as quelque chose à foutre, c'est juste que tu essaies de cacher quelque chose une partie de toi, ce qui te rend aussi peu en demande d'affection et de reconnaissance. » Sami partait dans un délire mais se trouvait plus ou moins clair, c'était déjà ça. Il posa son pied droit sur son genou gauche, ramenant sa jambe vers lui.

Ainsi donc il me soupçonnait d'être orphelin. Quel était le raisonnement du barbu tatoué, alias Salami ? Et bien, celui-ci ne tarda pas à s'expliquer. « Tu as tellement l'habitude que personne ne prenne soin de toi que tu ne demandes aucune compassion, tu as horreur que quelqu'un s'attache à toi, que quelqu'un te veuille du bien. Ca pourrait venir d'un évènement de ton enfance, dont le fait d'être orphelin qui t'aurait rendu malheureux, confronté à toi-même sans amour. Tu y serais désormais habitué et ne voudrait pas être apprécié par quiconque. C'est juste une raisonnement, une hypothèse. Je trouve d'ailleurs ça dommage que tu refuses toute marque d'affection sentimentale. Je me demande d'ailleurs pourquoi, car au fond tu en as quelque chose à foutre, c'est juste que tu essaies de cacher quelque chose une partie de toi, ce qui te rend aussi peu en demande d'affection et de reconnaissance. » Beaucoup de choses, dans son discours, étaient vraies. Un peu tiré par les cheveux tout de même, mais véridique dans l'ensemble.« Franchement c'est bien raisonné. Et puis quelque part je me retrouve dans tout ce que tu viens d'énoncer. » Attention quand même, hein, je ne disais pas là qu'il s'agissait bel et bien de mon secret. « Je sais pas si t'avais, éventuellement, des questions à me poser... En tout cas je n'ai rien d'autre à ajouter sur l'instant. Si une question lui trottait dans la tête, j'étais bien sur apte et disposé à y répondre sans langue de bois. C'était aussi ça, une confrontation, j'imagine.

« Franchement c'est bien raisonné. Et puis quelque part je me retrouve dans tout ce que tu viens d'énoncer. » Sami fut content de se l'entendre dire. « Je sais pas si t'avais, éventuellement, des questions à me poser... En tout cas je n'ai rien d'autre à ajouter sur l'instant. » Sami prit un air réfléchi un instant, non il n'avait plus rien à dire, il ne pensait plus qu'il était orphelin cependant il avait ouvert d'autres pistes dans son esprit quant au secret du Dédé national. Cela mériterait une réflexion future très proche. Cependant il n'avait plus rien à dire à Dédé. « Non ça va, je n'ai plus rien à dire pour l'instant non plus. » Il adressa un sourire franc et amical à l'allemand, qu'il commençait à découvrir et à apprécier de plus en plus.

J'en avais fini. Il m'avait expliqué son raisonnement, je l'avais plus ou moins approuvé sans pour autant rien lui laisser penser, et cherchais maintenant à savoir si, de son côté, Sami avait éventuellement une question à me poser ou besoin d'enchérir avec autre chose. « Non ça va, je n'ai plus rien à dire pour l'instant non plus. » annonça-t-il, en arborant un sourire qui me sembla bienveillant et que je lui rendis l'instant d'après. Puisque monsieur n'avait rien à ajouter et qu'il en était de même pour moi, la confrontation prenait logiquement fin, non ? C'était mon avis, et puis j'avais comme l'impression que le barbu ne confirmerait pas son buzz. Ouais, je le sentais comme ça. « Très bien. Je suppose que je peux sortir, maintenant, hm ? » fis-je à l'attention de Cupidon, et attendant une réponse de ce dernier pour me lever et quitter la pièce. À priori je n'avais plus rien à faire ici, mais dans le doute...

Andreas, tu peux quitter le confessionnal !

Sami tu as le choix. Tu peux te rétracter ou bien confirmer ton buzz et dans ce cas engager 5 000€ de ta cagnotte personnelle. Que choisis-tu ?

« Je me rétracte, Cupi. »