Tweedy n'était pas méchante. Oh non, certainement pas. Du moins, elle ne se définissait pas de la sorte, et personne ne l'avait jusqu'à présent traitée de fille méchante. Quoi que, lorsqu'elle embêtait gentiment sa petite sœur, celle-ci trouvait parfois le moyen de la traiter de la sorte, mais ça n'était presque rien, du moment qu'elle ne le pensait pas réellement. Ainsi donc, il était bien peu probable que Tweedy soit méchante. Par contre, ce qu'elle était déjà plus, c'était taquine. Oui, s'amuser à faire quelques plaisanteries aux gens qui l'entourent, cela faisait très clairement partie de ses principaux centres d'intérêt. Attendez, on parle là de petites taquineries, à l'image du réveil brutal auquel avait eu droit Keelan ce matin, ou à toutes les petites blagues qu'elle espérait pouvoir faire à ses camarades avant d'être chassée d'ici. Et justement, en cette sombre fin de soirée, la jeune femme avait eu dans l'idée de s'amuser un petit peu. Alors, elle s'était rendue dans ce endroit si particulier qu'étaient les cachots. Elle entra alors et ne tarda pas à se cacher dans un coin sombre de la pièce. On n'y voyait vraiment pas grand chose, alors c'était plus que parfait. Parce qu'une quelconque source de lumière aurait pu la trahir, c'était certain. Bref, Tweedy demeura cachée dans ce coin pendant de longues, très longues minutes. Parce qu'en fait, tout aurait été plus facile si quelqu'un avait dénié venir. Là, elle se sentait un peu seule quand même. D'ailleurs, elle commençait doucement à être effrayée, ce qui était un comble dans la présente situation. Bon, elle devait impérativement se reprendre. Et c'était d'autant plus vrai que l'un de ses camarades lui fit finalement le plaisir de pénétrer à son tour dans les cachots. Parfait. Alors, avant qu'une quelconque lumière soit allumée et vienne briser la magie de son plan, la jeune femme bondit sur cette personne. « Booooooooooooooouh ! » s'exclama-t-elle. Alors, comment son ou sa camarade allait bien pouvoir réagir ? Difficile à dire, puisqu'elle ignorait de qui il s'agissait. Bah oui, dans une telle pénombre, il était quelques peu délicat de mettre un nom sur ... bah, rien.

Il en ait des personnes ici, dont je ne voulais pas même croiser la tête. Dans ces moments-là, n’importe quelle pièce du château semblait peuplée un peu plus qu’habituellement. Nous passions d’une vingtaine de candidats à une cinquantaine en un clin d’œil et des candidats plus chiants les uns que les autres. Avoir un peu de tranquillité semblait être trop demandé, même lorsque les aiguilles allaient bientôt sonner minuit. Seul un endroit me semblait convenir, aussi lugubre soit-il ou me rappelant mon deuxième ébat dans l’enceinte du château : j’ai nommé les cachots. S’il fallait en passer pas là pour être tranquille, j’étais totalement prête. Déjà en petite tenue de nuit, j’arpentais les couloirs sur la pointe des pieds, essayant de ne pas attirer, pour une fois, l’attention d’une quelconque personne sur moi. Mission réussit puisque sans mal, je pénétrais dans ces lieux. Immédiatement, je refermais la lourde porte derrière moi, le geste accompagné d’un soupire s’échappant de ma bouche. En réalité, les cachots ne me semblaient pas dégoûtants. Certes, baignés dans le noir et ayant eut un passé tout aussi noir ; mais pas horrible. Je posais mon front contre cette porte quelques secondes à peine, le temps de m’imprégner de l’ambiance très calme des lieux. Froide aussi. Un frisson m’hérissa les poils, alors que je me retournais de nouveau pour faire face au lieu atypique. « Booooooooooooooouh ! » Je n’avais rien vu venir. Ce long cri avait eut le simple effet de me faire reculer et, sans bien même apercevoir la tête de mon assaillant, je faisais voler ma main dans sa figure. Je n’étais pas du genre à avoir peur, mais pas dans ce genre de cas. Mon visage dégagé de toute expression, je vis enfin la bouille de Tweedy s’ériger devant moi. Je roulais des yeux, lâchant un soupire. « Désolé… » M’exclamais-je quelques secondes plus tard, sans être aussi enjouée qu’habituellement.

La prochaine fois, il était certain que Tweedy y réfléchirait à deux fois avant de surgir comme une malade pour effrayer l'un de ses camarades. Car si elle s'était attendue à une vive réaction, elle fut tout de même bien loin de s'attendre à une gifle. Parce figurez-vous qu'elle eut le malheur de tomber sur quelqu'un de violent, qui n'hésita pas à lui coller une tarte en pleine figure, la faisant crier de douleur, mais surtout de surprise. Zut, on n'y voyait décidément rien dans ces cachots. Si cela avait été pratique quelques instants plus tôt, ça ne l'était plus du tout désormais. Finalement, une certaine source de lumière éclaira légèrement les lieux, assez en tout cas pour que Tweedy se retrouve face à Irène. Attendez voir, c'était elle qu'elle avait tenté d'effrayer ? Non, plus important encore, c'était elle qui venait de la frapper ? Visiblement oui. Ça alors ... Tweedy porta alors sa main à sa joue, quelques peu douloureuse, pour frotter doucement cette dernière. Quand même, Irène avait beaucoup de force. Parce qu'en fait, Tweedy avait pensé être tombée sur un homme, d'où la force du geste. Mais non, ça n'était qu'Irène. Celle-ci s'excusa alors, et Tweedy lui adressa un petit sourire confus. « C'est à moi d'être désolée. C'était idiot de ma part de surgir de la sorte. Je ... je voulais simplement faire une farce, mais je crois qu'elle s'est retournée contre moi. » Effectivement, à en juger par la gifle qu'elle venait de se prendre, c'est exactement ce qu'on pouvait penser, oui. Tweedy regarda alors autour d'elle, et plus les secondes s'écoulaient, plus elle prenait conscience de l’absurdité de son idée de se cacher dans les cachots pour effrayer la première personne qui y entrerait. « Tu crois que ça va me laisser une marque ? Parce que je n'ai pas envie qu'on croit que mon partenaire m'a agressée, tu comprends ... » Bah oui, une Tweedy avec une trace sur le visage = une Tweedy agressée par le vilain Ezéquiel. Forcément.

Je pensais qu’une fois dans le cachot, j’allais être tranquille. Tu parles, il fallait bien que quelqu’un vienne m’emmerder. Seulement, c’était Tweedy et ça changeait tout. Je n’avais pas le don de contrôler ma force. Quand ma main volait dans une figure et aussi spontanément qu’à l’instant, on pouvait dire que je pouvais faire mal. J’avoue avoir une certaine force, même un peu trop de force pour une femme, mais ça pouvait toujours servir. S’il m’arrivait de me faire agresser, au moins je pouvais réagir immédiatement. Si j’avais su que Tweedy était derrière tout ça – et j’aurais peut-être du m’en douter – je ne lui aurais pas mis une tarte pareille. Juste une toute petite baffe en guise d’avertissement. « C'est à moi d'être désolée. C'était idiot de ma part de surgir de la sorte. Je ... je voulais simplement faire une farce, mais je crois qu'elle s'est retournée contre moi. » Je laissais un sourire étendre mes lèvres, pas réellement amusée parce qu’elle venait de dire, mais plutôt pour confirmer ses dires sans être méchante. De toute manière, je ne serais jamais méchante avec Tweedy. Je roulais des yeux. « Comme ça t’es prévenue pour la prochaine fois… » Je ne sais pas comment les autres auraient réagit. Je sais bien que ma réaction avait été excessive, une baffe quand même, mais je ne pouvais pas faire contre ma spontanéité. Je fis quelques pas en avant, m’enfonçant dans les cachots et par la même occasion, je passais devant la brunette. Finalement, lors de ma première et seule visite dans les lieux, je n’avais pas vu grand-chose… pour cause. « Tu crois que ça va me laisser une marque ? Parce que je n'ai pas envie qu'on croit que mon partenaire m'a agressée, tu comprends ... » Finalement j’avais rattrapais quelque peu ma bonne humeur ; ce que l’on pourrait croire en tout cas, en entendant mon rire. Sérieusement, ça pourrait en faire, un sacré tintamarre, si les autres croyaient à des violences de la part d’Ezéquiel… le truc c’est qu’entre lui et moi, il y avait tout de même une toute petite différence de taille, de poids et de force sûrement, quand même… Je tournais vers elle. « T’auras ta joue un peu rouge et pendant quelques minutes… rien de grave. Je pense sérieusement que si c’était Ezéquiel qui t’avais frappé, t’aurais de plus grosses traces… et ça t’aurais fait encore plus mal ! » À moins qu’elle ait eut vraiment très très mal avec moi… « Tu vas survivre ? » Lui demandais-je un brin moqueuse, en tournant mon visage de nouveau sur les cachots.

Outch, ça faisait mal quand même de se prendre une baffe pareille. Aussi loin qu'elle s'en souvienne, Tweedy ne s'était faite giflée que trois fois en vingt-et-un ans d'existence. La première, lorsqu'elle était petite, alors qu'elle avait osé voler le ballon d'une de ses prétendues copines, et que celle-ci ne s'était pas gênée pour le lui reprocher à coup de main dans la figure, hm. La seconde, plus récemment, à cause d'un quiproquo ridicule avec une nana extrêmement jalouse, enfin, on vous passe les détails. Et enfin, la troisième, quelques secondes plus tôt, par les soins de la charmante Irène qui, ne vous y trompez pas, avait tout de même bien plus de force qu'on pourrait le soupçonner en la voyant. A noter que seules des filles avaient osé lever la main sur Tweedy. Les hommes, bizarrement, s'en étaient toujours abstenus. Espérons que ça dure, hm. Parce qu'après avoir hoché la tête pour acquiescer les paroles d'Irène, qui disait que Tweedy était ainsi prévenue pour la prochaine fois où il lui viendrait à l'idée de lui faire une telle peur, elles en vinrent à parler d'Ezéquiel, le partenaire de Tweedy, un jeune homme que beaucoup disaient violent. Bon, il n'était pas certain qu'une petite marque de rien du tout puisse être associée à ce colosse de près de deux mètres - trois mètres, quatre ? - mais tout de même, Tweedy avait tendance à penser que leurs camarades seraient même près à accuser le jeune homme si Tweedy venait un jour à apparaitre avec un simple ongle cassé, hm. « Bon, de toute manière, je ne vais pas mourir à cause d'une gifle, et si je dois supporter une vilaine rougeur, et bien soit. » Un sourire s'étira alors sur les lèvres de la jeune femme. « Moi je pense que s'il m'avait frappé, on aurait retrouvé ma tête à quelques mètres de mon corps ... » Bah oui, avec la force qu'il devait avoir, il n'aurait aucun mal à la couper en deux en un simple geste de la main, hein. Bah oui. « Oui, ça devrait aller. Je ne suis pas une chochotte, hein. » Pour en avoir le cœur net, encore faudrait-il en savoir un peu plus sur elle, bien sûr. « Mais dis-moi, qu'es-tu venu faire ici ? » Si Tweedy s'était rendue dans les cachots pour faire une vilaine farce, qu'en était-il du coté d'Irène, au juste ?

« Bon, de toute manière, je ne vais pas mourir à cause d'une gifle, et si je dois supporter une vilaine rougeur, et bien soit. » Je roulais des yeux, dodelinant de la tête. Parfaitement, elle n’allait pas non plus devoir supporter ça pendant cent sept ans. J’avais de la force, mais je n’étais pas non plus madame muscle. Je ne l’étais pas au point de lui décoller la mâchoire ou de lui laisser une trace qu’elle gardera pendant deux semaines. « Moi je pense que s'il m'avait frappé, on aurait retrouvé ma tête à quelques mètres de mon corps ... » Je riais de bon cœur, limite pas exagérément comme d’habitude. C’est vrai qu’Ezéquiel pourrait en faire qu’une bouchée de cette fille-là, plus encore qu’une autre fille ici (ou peut être mise à part Valentina). Mon rire suffisait à lui-même pour être une réponse convenable à ce qu’elle venait de dire, la laissant alors répondre à ce que je lui demandais ensuite. « Oui, ça devrait aller. Je ne suis pas une chochotte, hein. » J’acquiesçais d’un mouvement de tête, mon sourcil s’arquant un peu. Je n’avais jamais insinué cela et pourtant, j’étais certaine qu’elle l’était tout de même un peu plus que moi. Oh sous mes airs de bimbo accrochée à son petit confort, j’aime le danger, l’interdit et la douleur (enfin non je n’aime pas la douleur, mais si je venais à me faire mal, je supporte plutôt bien le truc. Enfin, vous voyez.). « Mais dis-moi, qu'es-tu venu faire ici ? » Je sondais la jeune femme. Allais-je lui dire ce qui m’amenait ici ou allais-je lui mentir. De toute manière, que ce soit l’un ou l’autre, ça revenait au même : elle n’arrivait pas à faire la différence entre le vrai et le faux. Autant lui lâcher ce que j’avais en tête ; surtout que pour moi, Tweedy est une fille vraiment cool et c’est rare que de me voir l’admettre. Enfin, c’est rare que je le pense. « Je fuis. » Ma réponse était courte, efficace puisque simple… mais je fuyais quoi exactement ? Telle était la question que devait se poser la jeune femme et je ne lui laissais pas le temps de répondre, reprenant immédiatement. « J’ai vu au loin Finnick, j’ai pas envie de voir sa gueule… » Je parlais presque crument, me foutant partiellement de ce qui se passait entre lui et la jeune femme ici présente, parce qu’il s’en passait des choses. Enfin, oui partiellement, parce que d’un côté, je ne m’en foutais pas totalement. Je pourrais la questionner sur ça d’ailleurs, mais je laissais cette question en suspens dans ma tête, préférant continuer avec sa question. Je lui fis un signe de la tête pour lui signifier de venir plus prête : j’avais quelque chose à lui dire, à lui confier. « Je voulais être seule parce que… j’ai fais quelque chose avec quelqu’un, quelque part. » Je parlais à voix basse, essayant de ne pas me faire comprendre, même par les micros.

Tweedy n'était pas une chochotte, figurez-vous. Elle avait peut être l'air d'une petite nature, d'une minuscule chose qui se briserait au premier coup de vent, et pourtant, elle avait bien plus tendance à apprécier le goût du risque qu'on pourrait le penser. Cela faisait d'ailleurs partie de sa personnalité pour le moins improbable, disons. Et donc, elle allait sans nul doute parvenir à se remettre de cette gifle, aussi puissante et douloureuse fut-elle. Et puis, comme elle venait très clairement de le dire elle même, ça n'était pas comme si son partenaire, Ezéquiel, s'était amusé à la gifler lui aussi. Autant vous dire que le résultat aurait été sensiblement différent, et pour cause, Tweedy aurait probablement terminé en plusieurs morceaux. Une chance, donc, que ça n'ait été qu'Irène et non pas Ezéquiel qui soit entré ici, hein. Vraiment, c'était une chance. Par la suite, Tweedy chercha naturellement à connaitre la raison de la venue d'Irène. En effet, si il était maintenant évident que la petite brune s'était rendue dans les cachots pour jouer un mauvais tour au premier malheureux qui y passerait, elle se demandait sérieusement ce qu'il en était du coté de sa camarade. Ainsi donc, cette dernière fuyait. Ah, mais encore ? Finalement, les choses se précisèrent. Visiblement, c'était Finnick qu'Irène fuyait. Sérieusement ? Un petit rire s'échappa alors des lèvres de Tweedy. « Il est pourtant mignon tout plein » fit Tweedy, l'air de rien, comme si elle défendait le jeune homme en question. Alala. Puis finalement, Irène sembla demander à Tweedy de s'approcher, ce qu'elle fit sans tarder. Des confidences ? Des messes-basses ? Visiblement. De quoi s'agissait-il au juste ? A l'écoute des chuchotements d'Irène, Tweedy lui répondit d'une voix pareillement basse. « Oh, je vois ... tu veux m'en parler ? Tu veux ... soulager ta conscience ? C'est pas tellement le lieu adéquate, m'enfin, on s'en fiche un peu ... » Irène, se confesser ? Oh oui, ce serait assez amusant.

« Il est pourtant mignon tout plein » J’eu une grimace. Oh il était mignon… enfin elle le trouvait mignon tout plein. Si ça ne m’inspirait pas plus que ça à moi – ou si ça m’inspirait plus la gerbe qu’autre chose – ça voulait pourtant dire quelque chose, du côté de Tweedy. Oh j’en étais presque certaine… j’allais me mettre en quête de piste… à moins que, puisque j’étais arrivée en retard, j’avais manqué certaines choses qui expliquait leur rapprochement. Parce qu’ils sont proche, il n’y a pas à tortiller. « Il est horrible avec moi ! » Je fis une mine boudeuse. J’exagérais à peine, mais vraiment qu’un tout petit peu alors. Bon d’accord, il n’était absolument pas horrible avec moi. Il était tout simplement chiant avec moi. À toujours se croire supérieur parce que c’est un enfant de bourge et aussi parce qu’il m’avait vu « en position de faiblesse » une seule et unique fois. Il se croyait aussi capable de trouver mon secret, ce qu’il pouvait être mignon… oh bah oui effectivement, j’étais presque du même avis que Tweedy. Finalement, la curiosité de la brunette gagna sur notre précédente conversation, me laissant aller à une sorte de confidence. Pas de quoi sauter au plafond ou bien important. Juste quelque chose d’inhabituel pour moi. Comme je lui avais demandé de s’approcher, elle le fit sans discuter. « Oh, je vois ... tu veux m'en parler ? Tu veux ... soulager ta conscience ? C'est pas tellement le lieu adéquate, m'enfin, on s'en fiche un peu ... » Je levais les yeux au ciel, secouant de droite à gauche ma tête. « Arrêtes. Ca fait longtemps que j’ai plus de conscience ! » Bon, si j’en avais quand même une, mais c’était une façon de parler… Je posais ma main sur mon micro, me sentant encore trop épié pour parler. « Voilà… J’avais très envie de lui, depuis mon arrivée. Mais j’sais pas… j’ai l’impression de ne pas être satisfaite… et c’est bien la première fois… pourtant c’était géant… » Pour son bien, je taisais le nom de celui-là. Oh, ça se fera savoir rapidement, je ne m’inquiétais pas pour ça... Bon sérieusement, je ne savais pas ce que Tweedy pourrait bien répondre à ça. Je me demandais moi même pourquoi lui avais-je dis ça. « Pourquoi je te dis ça ! »

Bien sûr que Finnick était mignon. Il n'était aucunement comme semblait pourtant le décrire Irène. Horrible ? Ah non, certainement pas, Tweedy ne pouvait le concevoir. Et d'ailleurs, elle ne pouvait imaginer que le jeune homme fasse la misère à Irène, cela ne lui ressemblait tellement pas. Mais soit, s'il le faut, elle irait en toucher deux mots à Finnick, histoire d'être fixée sur cette histoire. Et s'il s'avérait qu'il embêtait véritablement la jolie blonde, ça risquait de chier, clairement. « Roh, j'ai quand même du mal à te croire » fit alors Tweedy, dans un sourire amusé. Si ça se trouve, Irène avait simplement tendance à (beaucoup) exagérer. Ce ne serait pas Tweedy qui le lui reprocherait, vu qu'elle était un peu pareille au fond, toujours là pour en rajouter. Mais voilà qu'alors qu'elle ne s'y attendait absolument pas, Irène lui demanda d'approcher et commença à lui chuchoter certaines choses à l'oreille. Bêtement, Tweedy avait failli lui dire de parler normalement, mais elle comprit bien vite que sa camarade n'avait simplement pas envie d'être entendue par tout le monde. Donc, ça devait être grave. Bah oui, si il ne fallait pas que quelqu'un d'autre que Tweedy la comprenne, c'est que ça devait être grave. Est-ce qu'elle voulait soulager sa conscience ? Visiblement pas. Bon. Tweedy grimaça alors légèrement, tandis qu'Irène reprenait doucement - c'est peu de le dire - la parole. Mais apparemment, il était question de ... sexe ? Gloups. Tweedy écarquilla alors de grands yeux. Ah, Irène faisait bien de se demander pourquoi elle lui disait ça, parce que la petite brune se posait exactement la même question. « Je ... je ne sais pas trop quoi te dire ... Tu me parles d'un garçon qui te plait, c'est bien ça ? Et vous avez ... hum ... enfin, je vois. Et tu ne sais pas pourquoi mais tu as l'impression d'en vouloir plus ... ? C'est bien ça ? » Ouais, déjà, si Tweedy avait tout compris, ce serait déjà beaucoup. « Mais hum, si tu ne veux pas me dire son nom, ce que je peux comprendre ... tu ne veux pas me donner un indice ? » Allez, rien qu'un tout petit indice !

« Roh, j'ai quand même du mal à te croire » Elle rigolait et pas moi. Non non, j’étais bien en campagne contre Finnick. J’étais peut-être la seule (oh bah non, Jamie) à le trouver agaçant et super énervant. Il aimait bien en plus, me faire sortir de mes gonds. « Ne me crois pas alors… mais il n’est pas aussi gentil qu’il en a l’air… » De toute manière, c’est les gentils qui sont les plus méchants au final… à méditer… Comme ce que je venais de lui confier. Je n’étais pas très précise, mais comprenez moi : c’est bien la première fois que cela m’arrivait. C’était bien plus facile à l’extérieur : Paris est grande ; c’était rare de rencontrer une deuxième fois une ancienne conquête d’un soir. Ici, c’était bien différent puisque nous tombions toujours sur les mêmes têtes, tout le temps à toute heure. « Je ... je ne sais pas trop quoi te dire ... Tu me parles d'un garçon qui te plait, c'est bien ça ? Et vous avez ... hum ... enfin, je vois. Et tu ne sais pas pourquoi mais tu as l'impression d'en vouloir plus ... ? C'est bien ça ? » Elle allait sérieusement répéter tout ce que je venais de dire. Je lâchais un soupire, faisant une grimace. « Voilà pourquoi je voulais être seule… parce que je ne sais pas trop quoi dire non plus… Qui me plait… évidemment, sexuellement ! » Non, mais me plaire, comment sinon ? « Mais hum, si tu ne veux pas me dire son nom, ce que je peux comprendre ... tu ne veux pas me donner un indice ? » Je tournais ma tête vers la Tweedy, un sourcil arqué. Elle était super curieuse en plus la demoiselle… c’était plaisant et en même temps super gênant. Ouai, elle arrivait à me gêner celle là, moi, qui ne suis sans gêne. « En fait c’est ça aussi le problème… » oui je ne lui avait pas réellement tout dit… parce que je n’avais pas eu un seul rapport cette dernière nuit… mais deux, avec deux hommes bien différent. J’avais bien fait quelque chose avec quelqu’un et quelque part, mais j’avais aussi fais autre chose, avec quelqu’un d’autre et autre part. « … Je ne sais pas de qui il s’agit. » Je la regardais, une grimace sur le visage. Ca n’allait pas du tout ça… dans un moment pareil je devrais être en train de boire. Pourquoi étais-je aux cachots et non à la cave à vin ? « C’est pas bien difficile, c’est soit Monsieur A. soit Monsieur K. » Pas bien difficile effectivement…