Lundi matin, la plupart des candidats dormaient encore. Et ce tous les lundis matins. Le matin allant jusqu'à midi (oui) il était normal que je ne croise personne à dix heures du matin dans la cuisine. Alors je pris un petit déjeuner tranquillement avant de monter prendre une douche tout autant à mon aise… Bon je pense qu’il est utile de préciser que depuis la révélation de mon secret j’avais l’air beaucoup moins… Vif. De toute manière je n’avais déjà pas su imiter la constante énergie de mon frère, ce mec était monté sur ressorts. Ce n’est pas que je n’ai pas d’énergie, loin de là, mais j’ai toujours été très zen, détaché. Je m’en foutiste. Pas le genre de gars que la plupart des gens avaient cru que j’étais : caractériel. C’était tellement parfait pour Jamie en fait. Quand on se disputait il avait tendance à perdre son sang froid beaucoup plus vite. Bref, après toutes ces réflexions je me retrouvai assis devant un pc dans la salle info, zonant sur les différents blogs quand la porte s’ouvrit : Andreas. Oh non, pas lui, j’ai vraiment pas envie de me prendre la tête. Cependant… « Tweedy est plus convainquante quand il s’agit de me faire comprendre… » Je tourne la tête vers lui. « Que je dois lâcher l’affaire. » Parce que je peut vous dire que là l’affaire, elle est bien lâchée.

C'était quand même dingue de constater à quel point il était facile de perdre quelque chose dans ce château. Aujourd'hui, par exemple, c'était ma montre. Et demain, allez savoir, ce serait peut-être ma tête, tout simplement. J'étais parti à la recherche de ma fameuse rolex aux alentours de onze heures, et avais tourné en rond un bon quart d'heure avant de penser à l'éventualité que celle-ci pouvait se trouver dans la salle informatique - m'y étant rendu plus tôt dans la matinée. En entrant dans la dite pièce, je tombai sur Finnick, assis au poste d'un ordinateur. Ce dernier ne tarda pas à prendre la parole, après s'être rendu compte de ma présence. « Tweedy est plus convainquante quand il s’agit de me faire comprendre… » fit-il alors, avant de ne tourner la tête en ma direction. « Que je dois lâcher l’affaire. » Devais-je comprendre que Finnick avait définitivement renoncé à Tweedy ? Si c'était le cas, alors je ne pouvais que m'en réjouir. Car honnêtement je ne voulais plus voir la demoiselle à ses côtés. Elle méritait tellement mieux... D'ailleurs personne ici n'était susceptible de la rendre réellement heureuse. Bref. Finnick s'était adressé à moi tout de même. La moindre des choses était de lui répondre, même si cela devait être très sèchement. « Et ça y est, t'as lâché l'affaire ? » C'était réellement ce qu'il avait de mieux à faire à l'heure actuelle. « Ah bah elle était là ma rolex. » rétorquais-je, avant de ne ramasser celle-ci sur l'un des bureaux, pour finalement reporter mon attention sur l'imposteur. « Tweedy c'est pas une fille pour toi. Tu t'en rends compte j'espère ? » Bien sur qu'il s'en rendait compte, sinon il n'aurait pas tourné la page et il ne se serait pas jeté à corps perdu dans les bras d'Anabel. Ou alors il souhaitait rendre jalouse la petite Tweedy et dans ce cas c'était moche, très moche.

« Et ça y est, t'as lâché l'affaire ? » Fit le candidat alors qu’il semblait chercher quelque chose dans la pièce. « Oui. » je réponds tout simplement, je ne suis plus forcé de jouer la personnalité de Jamie et mon ton est aussi froid et détaché qu’il là toujours été à l’extérieur de ce château. « Ah bah elle était là ma rolex. » Fit-il en ramassant ladite montre, honnêtement j’en avais franchement rien à foutre et détournai le regard de l’allemand pour le poser sur l’écran en fasse de moi, je sais même pas comment je m’étais rendu sur les blogs des éliminés du jeu, mais ils étaient encore là (les blogs, pas les gens) et bien sur personne ne mettait plus rien là-dessus. « Tweedy c'est pas une fille pour toi. Tu t'en rends compte j'espère ? » Je soupire, il va me les lâcher ou bien ? Je tourne à nouveau la tête vers lui, pourtant c’était un des seuls candidats avec qui je me comportais le plus normalement. J’avais senti dès le début qu’avec lui la personnalité de Jamie n’irait pas, jouer le gentil et tout, le mec un peu con sur les bords, on se serait adressé la parole une fois et ça aurait été tout quoi. « T’es quoi, son père ? Je me rends compte que je ne veux pas d’une trainée comme elle ça c’est sur… » Une chose me dit qu’il ne va pas apprécier ce que je viens de dire, ce mec protège Tweedy comme si elle était sa sœur ou sa fille, or ils n’ont rien en commun, si ce n’est ce jeu, comme tout le monde ici quoi. Mais les gens ont une forte tendance à me considérer comme le grand méchant loup dans cette relation alors que, jusqu'à preuve du contraire, c’est elle qui a couché avec Keelan et pas moi hein. Brrr, heureusement d’ailleurs !

« Oui. » Hallelujah ! Monsieur avait envie lâché l'affaire. Enfin, espérons qu'il n'était pas en train de bluffer. Car c'était un peu sa spécialité, non, le mensonge, la dissimulation et tout ce qui s'en suit ? Bah, c'était de tout façon dans son intérêt de faire une croix sur la petite Tweedy. Maintenant que j'avais retrouvé ma montre, je ne manquais pas de lui signifier tout à fait clairement qu'elle n'était pas une fille pour lui. Et ça, c'était pour pas affirmer en plus qu'elle était trop bien pour lui et qu'il ne la méritait pas, ce qui relevait de l'évidence une fois encore. « T’es quoi, son père ? Je me rends compte que je ne veux pas d’une trainée comme elle ça c’est sur… » Attendez, il ne venait tout de même pas de traiter la fille la plus adorable du monde de trainée ? Non mais franchement, qu'est ce qui n'allait pas chez ce type ? Non seulement j'allais lui faire bouffer une à une les touches du clavier devant lui, mais en plus il parlait sans savoir là. Bah vous savez quoi ? J'allais pas m'énerver, non non. Même s'il était certain que sur l'instant mes poings me démangeaient et que je rêvais de lui enfoncer la souris de l'ordinateur dans le cul. Me foutre en rogne serait lui donner une certaine satisfaction, alors au lieu de ça je garderais plutôt mon calme. Ce serait difficile mais avec un peu de volonté, j'en étais capable. « Si tu savais, je préfère la savoir dans les bras de Keelan que dans les tiens. » Ça, c'était une première chose. Je voulais qu'il le sache, même si probablement cela ne lui ferait rien. « Rafraichies-moi la mémoire je te pries. T'étais pas sur le point de sauter Anabel la semaine dernière ? Tu peux parler de Tweedy, hein, t'es pas mieux. » Non, clairement pas. Là il me sortirait probablement que ça n'avait rien à voir puisqu'Anabel avait mit fin aux hostilités à temps tandis que Tweedy était allée jusqu'au bout avec le flingueur. Mais moi ça m'importait peu tout ça. Les faits étaient là : chacun avait tenté d'oublier cette histoire dans les bras d'un ou d'une autre, probablement pour se rendre jaloux mutuellement. Ils étaient sur un pied d'égalité là, Finnick dénigrait Tweedy mais il ne valait pas mieux.

J’avais comme la vague impression de sentir le candidat se crispé, je tourne les yeux un instant vers lui mais comme il ne bouge pas, je ne dis rien, je ne fais rien, je me fou un peu (franchement) de sa présence en fait. « Si tu savais, je préfère la savoir dans les bras de Keelan que dans les tiens. » Pardon ? Encore une fois je tourne le regard vers lui, mais pas en mode ‘je m’en fou de ton existence’ mais plutôt en mode ‘si je pouvais j’te ferais bouffer tes dents’. Je me lève, j’aime pas cette espèce de supériorité qu’il a sur moi parce que je suis assis. Et le fait que je ne sois pas bien musclé par rapport à lui est dérisoire quand je me lève car on fait plus ou moins la même taille, je dirais que ça se joue à un ou deux centimètres. « Je t’en prie, continues. » je dis simplement d’un air totalement calme et posé. Franchement je ne sais pas si j’aurais pu la jouer autrement si j’avais encore mon secret. Je n’aurais pas accepté de faire le type hyper énervé alors qu’en soit j’ai toujours été très calme et posé. « Rafraichies-moi la mémoire je te pries. T'étais pas sur le point de sauter Anabel la semaine dernière ? Tu peux parler de Tweedy, hein, t'es pas mieux. » Quoi ? Mais comment il sait ça lui ! Je plisse les yeux un instant, putain la salle de vidéo surveillance ! Il y passe sa vie, c’est comme ça qu’il sait ! « Laisse moi deviner, la salle de video surveillance ? Tu vois mon grand, y’a une grande différence entre Tweedy et moi. » En fait, il y en a un tas mais celle-là est sans doute la plus évidente : « Je n’ai jamais prétendu que je n’étais pas un connard. » Nop, jamais, même quand je jouais Jamie je ne me faisais pas passer pour le gars le plus adorable de la planète, ce qu’est Jamie hein soyons honnêtes ce mec pourrait vivre avec des bisounours. Ah voir l’allemand, je dirais qu’il est prêt a me démonter la figure, ah la violence… L’arme des faibles.

Tweedy, Finnick, même combat. Tous deux avaient fait une belle connerie la semaine passée. Mais je doutais du fait que Tweedy eut été en train de juger Finnick comme il la jugeait elle, à l'heure actuelle. Okay elle n'était pas obligée de coucher avec Keelan, mais au fond je préférais la savoir dans ses bras à lui que dans ceux de l'autre imposteur. Ce dernier ne tarda pas à se lever, d'ailleurs. Tiens, je le voyais pas si grand. Mais tout à fait franchement, il passait pour ridicule, là, le gringalet. Je faisais bien deux fois son poids, mais passons. « Je t’en prie, continues. » Que je continues ? Non non, sur ce point j'avais terminé. Y'avait pas grand chose à ajouter, remarquez. Mais attention, Keelan n'avait pas pour autant ma bénédiction. Tout comme Finnick, j'avais pas franchement envie de le voir rôder autour de Tweedy mais au moins je me disais qu'avec le flingueur, Tweedy ne risquait pas de souffrir car sans doute n'attendait-elle rien de lui. En attendant il avait beau la traiter de trainée, il n'était pas mieux qu'elle. Car lui aussi avait tenté d'oublier Tweedy dans les bras d'Anabel. « Laisse moi deviner, la salle de video surveillance ? Tu vois mon grand, y’a une grande différence entre Tweedy et moi. » La salle de vidéo-surveillance... et les ragots des autres candidats. Car au cas ou il ne s'en serait pas encore rendu compte, tout le monde ici ne parlait plus que de leurs petites histoires de fesses. J'avais autant entendu parler de la petite coucherie de Tweedy avec Keelan que de celle de Finnick avec Anabel. En clair, impossible de passer à côté. Mais on pouvait tout de même saluer ici sa grande perspicacité. Alors vraiment, y'avait une différence de taille entre Tweedy et lui ? Et bien qu'il crache le morceau, ce suspens allait me tuer. « Je n’ai jamais prétendu que je n’étais pas un connard. » Ah okay. Et bien, ça ne l'autorisait pas pour autant à se montrer fier d'en être un, hein. Car oui, je vous le confirme, ce type était un connard sans nom. Je m'étais terriblement trompé sur son compte depuis le début. Désormais j'avais oublié tout ce qu'il s'était passé entre nous, pour ne plus garder qu'une seule chose à l'esprit : Finnick n'était qu'un petit imposteur qui ne méritait l'affection de personne. « Déjà tu vas arrêter d'insulter Tweedy, hein, parce que la traiter de tous les noms ne changera rien à la situation. » Trainée, maintenant connasse, visiblement. Doucement pépère. « En tout cas c'est réussi mon pote. Laisse-moi te dire que t'es un bon gros connard. Mais alors un connard de premier choix, un super connard même. » On ne pouvait pas trouver pire connard que lui, de vous à moi. Je ne me faisais pas prier pour le lui signifier, préférant à mon tour faire usage de quelques bonnes insultes plutôt que de perdre mon sang-froid et d'abîmer sa face de con. Mais qu'il ne pousse pas le vice trop loin, tout de même. J'étais du genre impulsif moi, fallait quand même pas omettre ce détail.

« Déjà tu vas arrêter d'insulter Tweedy, hein, parce que la traiter de tous les noms ne changera rien à la situation. » Sur ce coup, il avait raison l’allemand, je pose mes deux mains sur la table derrière moi et le regarde comme si il n’était pas vraiment là, en fait j’en ai un peu rien à faire de son avis et je meurs d’envie de le laisser planté là comme j’ai pu faire avec Santiago au tout début du jeu. Ca ne m’intéresse pas de voir les gens devenir tout rouge de colère, vraiment j’ai autre chose à faire genre : glander. Beaucoup plus intéressant… « En tout cas c'est réussi mon pote. Laisse-moi te dire que t'es un bon gros connard. Mais alors un connard de premier choix, un super connard même. » Ouais et donc je suppose que ça aussi c’était utile ? « T’as quelque chose d’utile à dire Andreas ? Parce que si c’est ça tu peux aller frapper dans un sac dans la salle de sport t’as une veine qui palpite juste… » Je pointe mon doigts sur son cou. « Là. » Je me fou de sa gueule parce qu’il est incapable de garder son sang froid, ouais. Des années de pratiques mon vieux, j’avais toujours vu mes parents extrêmement calme, même quand on faisait une bourde avec Jamie ils nous punissaient avec un calme déconcertant. Je n’ai jamais entendu mes parents hurler mais pourtant ils imposent leurs respects. J’ai très vite décidé de suivre cet exemple là. « Oh et… » Je me demande si c’est utile mais soit, je vais le dire quand même, alors que je me réinstalle devant le pc sans même le regarder. « Toi et tweedy étiez les deux seules personnes avec qui j’étais moi-même. » Ca ne sert à rien que je lui dise ça, mais juste au cas ou, voilà. Ah oui et London aussi, mais on s’en fou.

Un misérable connard, voilà ce qu'il m'était donné de voir sur l'instant. J'avais juste envie de prendre sa tête et de l’exposer contre mon genou, mais j'allais me contrôler hein, histoire de ne pas me retrouver nominé d'office à mon tour, comme un certain grand black. « T’as quelque chose d’utile à dire Andreas ? Parce que si c’est ça tu peux aller frapper dans un sac dans la salle de sport t’as une veine qui palpite juste… » fit-il avant de ne pointer de son doigt mon cou. « Là. » Ouh il avait grand intérêt à virer ses sales pattes de là au plus vite. Je supportais pas qu'on me touche comme il le faisait sur l'instant. « Et te faire le plaisir de partir ? Non non, sans façon. » Tout ce qui pouvait le satisfaire était à proscrire. Il avait qu'une envie, et je le voyais bien, c'était que je me barre. Et bien non, je ne comptais pas le laisser seul dans cette salle informatique, quitte à m'imposer. « Oh et… », rétorqua-t-il ensuite, tandis qu'il s'asseyait à nouveau devant l'ordinateur sans même me regarder. « Toi et tweedy étiez les deux seules personnes avec qui j’étais moi-même. » Et c'était censé me réjouir, ça peut-être ? Non parce que de vous à moi je me foutais bien du fait qu'il ait été sincère avec Tweedy et avec moi, vraiment. Là je n'avais qu'un sale petit con devant moi, dont les propos sur l'instant me passaient complètement au dessus de la tête quoi. « Y'a un monde entre le Finnick avec qui j'étais amené à parler avant la révélation et le connard que j'ai devant moi actuellement. » C'était le jour et la nuit. Peut-être avait-il l'impression d'avoir toujours été lui-même avec moi, pourtant si ça avait réellement été le cas il n'aurait pas changé à ce point de comportement. Non mais regardez-le, il était pire que moi encore. Chacune de ses paroles était portée par l’agressivité et la méchanceté.

Ca ne lui plait pas ce que j’ai dis sur sa veine palpitante dans le cou, n’empêche que moi elle me fascine. Comment peut-on en arriver à s’énerver autant ? Disons plutôt que c’est un grand manque de self control. Le mec devrait faire du yoga ou de la méditation. Bon moi j’ai jamais fais ça mais je suis d’un naturel calme, l’opposé parfait de la pile électrique qu’était mon frère. « Et te faire le plaisir de partir ? Non non, sans façon. » Dommage, on peut saluer l’effort quand même, j’avais tenté de le faire partir en l’énervant assez. Bon tant pis. Tant qu’il ne respire pas mon air il a qu’a resté là je peux vivre dans la même pièce que lui sans exploser de rage. « Y'a un monde entre le Finnick avec qui j'étais amené à parler avant la révélation et le connard que j'ai devant moi actuellement. » rétorque-t-il alors que je le mets au courant des seules personnes qui me connaissaient déjà vraiment, c’est-à-dire lui et tweedy. Ah ouais et Jamie mais bon ça il s’en doute hein. Je tourne à nouveau la tête vers lui avant de sortir mon éternel paquet de chewing gum de ma poche, pas pour lui non attendez il est trop chiant. « C’est ta colère qui te fais dire ça. A peine j’ai eus dis que c’était notre secret à mon frère et moi, a peine t’as pété un plomb. » Je sors une chewing gum du paquet et le fourre dans ma bouche avant de remettre le paquet dans ma poche. Je me souviens de ce jour, il s’était levé, m’avait pseudo-menacé et était partit, furibond. « Mais bon tu sais, je vais pas pleurer parce que t’as une dent contre moi hein. » Sous titre : je m’en fou.

J'avais connu, jusqu'à la semaine dernière, un tout autre Finnick que celui que se trouvait présentement en face de moi. Le changement avait été radical. « C’est ta colère qui te fais dire ça. A peine j’ai eus dis que c’était notre secret à mon frère et moi, a peine t’as pété un plomb. » Et ça l'étonnait, franchement, que j'eus réagi de la sorte après qu'ils nous aient fait, son frère et lui, une révélation comme celle-ci ? Mais fallait redescendre deux minutes sur terre, hein. Ma réaction face à tout ça était parfaitement légitime et je ne regrettais rien. Les gros foutages de gueule et les mensonges, je supportais pas. Et si ça lui plaisait pas, c'était le même prix. « Mais bon tu sais, je vais pas pleurer parce que t’as une dent contre moi hein. » Beh, encore heureux. On lui en demandait pas tant de toute manière. Sinon j'allais vraiment finir par croire qu'à défaut que ce soit son frère, c'était lui la couille molle. « Pour l'autre jour, tu pensais que je réagirais comment sérieux ? » Un type impulsif comme moi, ayant le sang chaud et s'emportant à la moindre occasion... j'aurais pas pu réagir autrement, j'aurais pas pu lui dire autre chose. D'ailleurs ce fameux jour, je l'avais mis en garde. J’espérais qu'il avait compris la leçon mais de toute manière, avais-je réellement besoin de revenir la dessus tandis qu'il disait avoir définitivement renoncé à Tweedy ? Bah, on était jamais sur de rien. Alors dans le doute... « Tu sais, j'ai comme l'impression que pour Tweedy, c'est dur de "lâcher l'affaire". Je crois qu'elle tient sincèrement à toi. Alors s'il te plait, si elle revient à la charge, envoies-la chier. Ça lui fera éperdument mal, mais faut pas que tu laisses planer le moindre doute chez elle. Je préfère qu'elle souffre une bonne fois pour toute et qu'elle réalise qu'elle ne pourra qu'être mieux loin de toi, plutôt qu'elle souffre sur le long terme, en s'accrochant encore et encore parce que tu ne serais pas capable de lui faire clairement comprendre les choses. Tu le feras, dis ? » Hm, je ne pouvais pas être certain que Finnick ferait ça pour moi. Et sans doute ne le ferait-il pas non plus pour Tweedy. Mais voilà il fallait que les choses soient mises au clair entre eux, afin que Tweedy puisse en toute tranquilité passer à autre chose. Elle pourrait rien obtenir de ce type, autant l'oublier et tourner la page. Ah et quelle que soit sa réponse, je comptais aussi sur Finnick pour garder ma petite supplication pour lui. Tweedy n'avait pas besoin de savoir ce que j'avais été demander à son imposteur d'ex-partenaire et ex-amoureux.