On est samedi, il fait beau, c'est rare alors j'en profite. Le soleil tape relativement fort, mais alors, carrément fort. J'crois ça doit faire trois heures que j'suis entrain de me faire bronzer, d'ailleurs ma peau est déjà légèrement dorée, comme ça fait du bien. J'ai les lunettes sur le nez, j'crois que j'suis allé me rafraîchir une ou deux fois dans les eaux glaciales du lac. Parce que s'il y a en un truc qui n'a pas chauffé du tout c'est le lac, c'est même si saisissant que c'est un coup à risquer l'hydrocution. La merde en somme. .Et puis de toute façon je ne crains pas la chaleur, alors bon pas besoin d'aller très souvent dans l'eau. Mais le problème c'est qu'à rester allongé dans le sable, je commence sérieusement à m'ennuyer. Bah oui, c'est pas comme si y'avait des gens autours en plus. C'est tout de même drôle, on est tous entrain de se plaindre en permanence du manque de solitude, et lorsqu'on est seul on se plaint. J'ai bien l'impression que l'être humain passe sa vie à se plaindre. J'commence à inscrire des trucs dans le sable avec mon doigt mais tout ce que je constate c'est que malheureusement, ça ne tient pas des masses. Me faudrait un truc plus grand, comme un bâton, ou quelque chose dans le genre. J'avise les environs. Et J'en vois un échoué au loin. Bon, j'y vais. Et là bizarrement je me mets à dessiner une marelle sur le sable. Lorsque je vous disais que le soleil tapait carrément fort, j'ai les lunettes sur le nez, le short bien serré à la taille parce que bon faudrait pas qu'il glisse. J'dois avoir l'air con mais j'suis plus à ça près. J'ai plus qu'à dénicher un cailloux, mais ça, c'est pas bien compliqué. La preuve, j'en ai un à côté de ma serviette. Nickel. Je lance, cinq. Quelques sauts plus tard, je relève la tête et là, je vois Nora. Je lui souris. « Tu veux jouer ? » Oui j'suis entrain de demander à Nora si elle veut jouer à un jeu de gosse après lui avoir mâté outrageusement les fesses et alors ? Il est où le problème ? Et bien y'en a pas.