Tweedy était une miraculée. Non, ça n'était évidemment pas son secret, mais tout de même, elle en était une. Et c'était d'autant plus vrai lorsqu'on savait que la jeune femme passait beaucoup de temps dans cette forêt pas tellement rassurante et qu'il lui était déjà arrivé d'y risquer sa vie. Si, si. A ce jour, elle avait failli s'y prendre un mur-miroir, se faire trucider par une créature cauchemardesque et ... se refaire trucider par une créature cauchemardesque. Autant vous dire qu'après avoir vécu un tel enfer, la jeune femme se sentait prête à tout affronter. Du moins, c'est ce qu'elle pensa juste avant de pénétrer dans cette forêt. Car à peine cinq minutes après s'y être aventurée, la jeune femme ne tarda pas à avoir de nouveau les pétoches. Il faut dire qu'elle trouvait toujours le moyen de s'y rendre seule, ce qui n'aidait pas à se sentir en sécurité disons. Elle regarda alors autour d'elle, la respiration saccadée, et tenta de se souvenir du moment qu'elle avait passé avec Loxias en ces lieux, ce qui l'aiderait peut être à se rappeler que les plus féroces créatures de ces bois n'étaient autre que des écureuils. De simples écureuils, Tweedy. Elle n'avait donc logiquement pas tellement de quoi s'en faire, hein. Et cette nouvelle pensée lui traversa l'esprit au moment où elle sentit une présence dans son dos. Autant vous dire qu'elle ne manqua pas de sursauter comme une malade et, même, de nous honorer d'un petit cri absolument charmant. Ou pas. Bon sang, c'était Valentina. Mais que faisait-elle là ? Ou plutôt, pourquoi s'était-elle pointée dans son dos, comme ça ? Elle voulait sa mort, peut être. Hm. « Oh ma belle, tu m'as fichu la trouille » déclara alors Tweedy, dans un petit rire gêné. Comme si elle n'avait pas eu la trouille bien avant, hein ... « Je suis tellement contente que tu sois restée » reprit-elle, plus sérieusement, avant de s'avancer pour la serrer doucement dans ses bras. Okay, peut être bien que Tweedy était du genre à trop s'attacher, mais s'agissant de Valentina, elle estimait que c'était bien normal.

L'orage à duré assez longtemps aujourd'hui. Ce n'est qu'après le dîner qu'enfin le ciel semble se calmer c'est donc tout naturellement qu'elle décide de retourner faire un tour à l'extérieur tant qu'elle peut profiter de ce cadre magique cette fois elle prend le temps d'habiller plus chaudement faut pas non plus déconné. Une chose irrationnelle par jour s'il vous plaît. Une fois une veste mise sur ses épaules elle attrape un bouquin au vol et se dirige vers l'extérieur. Elle a réussit à se procurer un bouquin sur les oiseaux de la régions part la production l'autre jours elle avait repéré un étourneau unicolore dans les environs du lac quelque chose d'assez rare. Et aujourd'hui elle aimerait bien aller voir ce qu'il se passe dans la forêt. Fait encore relativement jour elle pourra profité encore de quelques rayons de soleil dans sa quête à l'oiseau. Elle s'enfonce dans la foret bouquin ouvert elle ne fait pas réellement attention à ce qu'il se passe devant elle. Elle lit et marche ne même temps. Ce qui est une très mauvaise idée surtout lorsque l'on sait qu'il y a tout un tas de miroir caché là dedans juste pour leur faire croire qu'ils sont dans une immense foret. C'est traître. Un cri la fait sortir de sa lecture. Elle ne s'est pas rendu compte qu'elle venait d'arriver derrière le dos de Tweedy et lui faire une belle peur. Un léger rire s'échappe des lèvres de la demoiselle face au cri de la brune avant de laissé place à une mine gêné. Depuis l'autre jour elle est terriblement gêné. Elle a l’impression que la brune ne peux s'empêcher de repenser à ce qu'elle lui a dit à chaque fois que ses yeux se pose sur elle.  « Oh ma belle, tu m'as fichu la trouille » Elle affiche une expression désolée sur son visage ce n'était pas son but. « Je suis tellement contente que tu sois restée » Ajoute-t-elle avant de la prendre sans ses bras. Cette proximité gêne quelque peut le blonde pas habitué aux étreinte amicales. « C'est gentil, je suis soulagée aussi. » Mais pas dupe, ça va pas durer longtemps. Elle s'écarte légèrement avant de passer une mains dans sa chevelure blonde. « Tu t'es perdue ? » lui demande-t-elle tout à fait sérieuse. Elle ne voit pas comment on peut se perdre dans une forêt de ce gabarie mais la petite Tweedy est du genre à faire des choses totalement inédites alors pourquoi pas ?

Bon, est-ce que Tweedy allait trépasser aujourd'hui ? Parce que bon, elle ne passait jamais bien loin de la mort chaque fois qu'elle se rendait dans cette lugubre forêt, hein. Notez d'ailleurs qu'en plus d'y aller seule, elle s'y rendait toujours le soir. Bon sang mais qu'elle idiote. Roh. Mais, aujourd'hui encore, Tweedy ne tarda pas à avoir un peu de compagnie. Sauf que bon, disons qu'elle aurait préféré s'en rendre compte d'une toute autre manière, hm. Car la gentille Valentina, une jeune femme qu'elle appréciait beaucoup, avait cru bon d'apparaitre dans son dos, de quoi faire sursauter Tweedy et, même, la faire doucement crier. Autant vous dire que la petite brune se serait bien passée de ce genre de frousses, déjà qu'elle n'était qu'à moitié rassurée dans un pareil endroit. Oh attendez, si ça se trouve, Valentina venait en ennemie. Oui, peut être bien qu'elle avait été chargée de liquider Tweedy, toute en discrétion, dans cette maudite forêt ? Elle était peut être armée, surtout de mauvaises intentions. Quoi que, vu la petite mine qu'elle semblait avoir, on ne saurait la soupçonner de quoi que ce soit. Mais alors que Tweedy exprima tout son contentement quant au retour de la belle dans l'aventure, elle sentit bien vite que celle-ci n'était pas nécessairement très à l'aise avec les marques d'affection de ce genre. Ah zut, elle y penserait pour la prochaine fois. Valentina se disait donc soulagée. Elle avait de quoi, hein. Mais voilà que la jolie blonde demanda à Tweedy si celle-ci était perdue. Elle semblait d'ailleurs très sérieuse, ce qui était loin d'être le cas de sa camarade, figurez-vous. Car un sourire amusé prit rapidement place sur ses lèvres, tandis qu'elle fit quelques pas sur la gauche. « Je sais qu'on me prend pour un boulet, mais non, je ne me suis pas perdue ... pas cette fois ... » articula-t-elle alors, sur un ton clairement amusé. Elle refit alors face à sa camarade, qu'elle invita à marcher avec elle. « Si ça t'embête pas, on va marcher un peu. Je ne veux pas rester trop longtemps au même endroit ... » Elle tourna la tête à gauche, puis à droite, avant de reprendre. « Nous sommes surveillées. » Haha, la blague. Ah non, attendez, Tweedy était sérieuse. Hum.

Elle semble s'en poser tout un tas de questions la petite brune. Elle et son imagination débordante, ça doit être sympa de se balader dans sa tête quoi que là en ce moment c'est la trouille qui semble s’emparer de son cerveau alors peut être que c'est plus chez Hanibal Lecter qu'elle est et non au coin des Bisounours. Valentina abrège l'étreinte pas parce que ça lui plait pas, mais juste que ce genre d'affection la met mal à l'aise. Il lui a fallut du temps avant d'accepter les étreintes de Loxias, Nora et Swann sans oublier Hamad alors lui il a ramé le pauvre mais ça viendra un jour si on lui laisse le temps bien entendu. Elle demande alors très sérieuse si la Tweedy c'est perdu parce que c'est clairement le genre de choses dont elle est capable même dans une forêt relativement petite et pas si feuillu que ça. « Je sais qu'on me prend pour un boulet, mais non, je ne me suis pas perdue ... pas cette fois ... » Valentina laisse un petit rire s'échapper de ses lèvres. Pas cette fois c'est donc qu'il y en a eu une où elle a été moins chanceuse. « Tu n'es pas un boulet à mon sens, juste un peu éparpillé et donc de ce faite assez étourdie mais c'est très charmant si tu veux mon avis. » dit-elle étirant un sourire sur ses lèvres. « Si ça t'embête pas, on va marcher un peu. Je ne veux pas rester trop longtemps au même endroit ... » Alors ça c'est la meilleur. Pourquoi ? Hein pourquoi ? « Nous sommes surveillées. » Hein ? Elle est sérieuse là ? Elle parle des caméra n'est-ce pas ? Parce qu'un jour Valentina elle a rencontré un type qui pensait qu'il était surveillé part des extraterrestre et s'enroulait le crâne de papier allu. Hm, faut que Tweedy la rassure là et lui fasse comprendre qu'elle a pas un genre de maladie mentale. « Qu'est ce que tu veux dire part surveillé ? Tu parles des caméra ? Parce qu'on bouge ou pas elles nous suivent hein ? » Là elle s'inquiéterait presque. Elle fronce ses sourcils et continue de la suivre dans sa promenade tout de même bien que perplexe face à ses propos.

Bon, visiblement, Valentina n'était pas tellement branchée marques d'affections. Car de ce que Tweedy avait interprété de l'instant où la jolie blonde interrompit leur étreinte amicale, celle-ci était effectivement quelques peu mal à l'aise dans ce genre de situations. Bon, pour le coup, Tweedy était presque tentée de s'en vouloir. Bah oui, elle avait souhaité la saluer amicalement, la féliciter également d'être restée dans l'aventure à l'issue du prime de dimanche soir, et certainement pas la mettre mal à l'aise. Surtout que Tweedy était du genre à culpabiliser aisément, hein. Valentina chercha par la suite à savoir si la petite brune s'était perdue. L'on aurait pu croire qu'à force d'être prise pour une fille clairement pas douée, Tweedy se serait vexée, mais point du tout. Non, ce ne fut pas du tout le cas. Au contraire, elle était toujours disposée à rire de ce genre de choses. Figurez-vous que l'auto-dérision, c'était justement l'une de ses spécialités. Et puis, quelle merveilleuse occasion de revenir sur l'award du candidat le plus boulet, qu'elle avait justement reçu dimanche soir. Un prix qu'elle n'avait sans doute pas volé, selon ses camarades. Les paroles de Valentina amusèrent autant Tweedy qu'elles lui firent plaisir. Parce qu'elle avait tendance à prendre cela comme une sorte de compliment, en fait. « Tu es adorable, mais je pense que ceux qui m'ont décerné ce prix ne sont pas tous de cet avis » répondit-elle alors, encore quelques peu amusée. Mais alors que Tweedy proposa à Valentina de marcher, elle ne tarda pas à lui faire savoir qu'elles étaient toutes deux surveillées. Oui, parfaitement, surveillées. Tweedy était parfaitement sobre, elle n'avait véritablement rien bu, et pourtant, elle était persuadée d'une telle chose. A quand le prix du candidat le plus perché, hein ? Naturellement, une telle remarque ne manqua pas de faire réagir sa camarade, ce qui l'amusa partiellement. « Les caméras sont dangereuses, mais bien moins que d'autres choses, crois-moi » laissa-t-elle alors échapper, d'une manière très mystérieuse, tandis qu'elle poursuivait sa lente marche, vérifiant de temps à autres que Valentina la suivait. « Le danger est partout » reprit-elle, toujours à fond dans son délire. Un délire que personne, mis à part elle, n'était définitivement en mesure de comprendre.