Assise sur le canapé du salon, les genoux collés contre sa poitrine, la belle Nicole demeurait silencieuse ; le regard dans le vide. Véritable fantôme depuis le départ de sa moitié, elle n’était plus cette connasse pleine d’envergure et prête à se foutre de la gueule de tout le monde. Non. Elle était fade. Au moindre mot qu’on pouvait lui porter, ses yeux commençaient à s’embuer et sa voix à trembler. N’étant pas sentimentale pour un sous, elle se surprenait à tomber en grosse baddass. Pour elle c’était comme si Térésa venait de lui échapper, comme si elle allait préférer d’autres compagnies à la sienne ; comme si leur duo était fini, et pourtant Dieu sait que ce n’est pas possible. Non, en fait Dieu a abandonné ces deux-là depuis très longtemps, elles l’ont désespéré. Le menton posé sur ses genoux, la candidate continuait à ne dire mot sans bouger dans cil, et ce même lorsqu’un poids vint contrebalancer le coussin du canapé avec ses grosses fesses.

Je crois que je suis en train de désespérer, je crois que ma vie est un échec. Je crois que ma vie n'est pas intéressante, qu'elle n'intéresse personne et surtout pas moi. Putain, vous vous rendez compte que ça fait à peu près dix minutes que je suis là, à dans l'embouchure de la porte de l'auberge, à mater Nicole ? J'la mate pas sexuellement, j'suis pas en train de la dévorer avec les yeux (quoi que hmm) mais, à vrai dire, je suis plutôt ailleurs à ce moment précis, je réfléchis à autre chose. Oui, ça m'arrive de réfléchir, figurez-vous. Soit. Je remarque que la demoiselle est seule, recroquevillée sur elle-même. Elle est triste, non ? Ouais, je suis perspicace. Ca doit être parce qu'elle a perdu la nana là, j'sais plus son nom.. Teresa ! ouais, ça doit être pour ça. Je me suis toujours dit qu'elles avaient un lien, les deux là, du genre le secret ou quoi, jusqu'à ce que j'ai compris qu'elles étaient cousines. Oh, la, ça a cassé le mythe, je vous jure. Triturant distraitement mes doigts, je me décide à aller m'asseoir à côté d'elle, histoire de la "réconforter" un peu. Nicole ? Je la connais pas. Mais j'aurai peur si un inconnu me réconfortait, personnellement, mais je me suis toujours sentie l'âme d'un héros, vous comprenez.. « Arrête de faire cette tronche, Ter.. » Okay. J'ai pris deux secondes avant de réaliser ma connerie. C'est pas Teresa, elle. P'tain. « Nicole. Nicole, Nicole, Nicole.. » je fais une moue gênée. C'est pas le genre de nana qui pète un cable, elle ? Putain, j'suis dans la merde. « Elle te manque tant que ça, ta cousine ? » J'sais que ça doit être le genre de sujet qui la fait souffrir et/ou qui la saoule. Mais bon..

« Arrête de faire cette tronche, Ter.. » Sursautant au son de la voix masculine qui raisonna tout près d’elle alors qu’elle ne s’y attendait pas, Nicole ne prit même pas la peine de détourner son regard. Bien qu’elle jetait un bref coup d’œil en coin afin d’identifier l’abruti qui venait pour l’enfoncer plus bas que terre. Dani, c’était ça son prénom ? Il avait pourtant l’air sympa, jusque-là. Ignorant sa pirouette de rattrapage pour débutant, la jeune asiatique était résolue à attendre sagement. En restant stoïque il finirait bien par partir. Jusqu’à la question de trop. « Si t’es venu pour te foutre de ma gueule vous pouvez dégager, toi et ton cul d’hyppo ! » Cette fois-ci elle le regardait droit dans les yeux, laissant apparaitre clairement son chagrin en laissant ses joues rayées par des chemins de larmes à découvert. Térésa n’avait pratiquement jamais eu le privilège de voir sa cousine en pleine détresse, la montrer à un inconnu était donc pour Nicole un signe de grande faiblesse ; faiblesse qu’elle s’acharnait à cacher quelles que soient les situations. Elle ne savait plus comment agir, voulant à la fois se cacher mais aussi pleurer dans les bras de quelqu’un. Malheureusement son fake lover boy alias Malik s’en foutait complètement, c’est limite s’il osait lui toucher un cheveu de toute façon. Il avait beau être gentil, lorsqu’on n’est pas présent dans un bad moment ça gâche tous les bons points accumulés par le passé. Et dire que c’était ce mateur pro’ qui venait à sa rescousse… Exerçant une pression contre ses genoux afin de se recroqueviller un peu plus, Nikki laissa sa tête retomber sur l’épaule de son interlocuteur. « Je me sens seule Dani… C’est comme si elle était partie pour toujours. » Le pauvre s’en foutait probablement comme de la dernière pluie des histoires de l’asiatique peroxydée de la maison. A vrai dire, du point de vue de la belle, son sort n’importait à personne d’autre qu'à Térésa, elle était donc intimement persuadée de l'emmerder avec ses phrases mélodramatiques. Dani ne s’intéressait qu’à ses seins, rien de plus. C’était fort triste. Dans une tonalité tristounette et désemparée, elle ne manqua pas de tenter de changer la donne. « Dans la semaine qui suit tu pourras parler à mes yeux ? ... c'est mieux pour échanger une conversation...»

J'espère qu'elle va pas s'énerver. Au pire, c'est pas non plus la boulette de l'année. J'vais pas passer à la télé -enfin j'y suis déjà-, on va pas se foutre de ma gueule dans la rue. Non, non, au fond, c'est pas si grave ! Bon, juste pour moi, sans doutes. Pour Nicole, ça doit être moins marrant, mais bon, c'est pas non plus comme si j'avais fait exprès. Et puis, merde ! Hein, c'est quoi cette idée de se ressembler, aussi ? Les asiatiques, je trouve ça cool, mais pourquoi on dirait tous des sosies ? Bon, j'abuse un peu. Mais on peut pas vraiment dire que Teresa et Nicole sont de totales opposées physiquement parlant. Enfin bref, je m'égare, je m'égare. Je me pose donc sur le canapé sur lequel la jeune femme avait pris possession quelques minutes plus tôt déjà, et, je lance donc ma "boulette". Je vais m'en remettre, elle aussi, je suis sûr. Bref. Je lui pose une question tout à fait innocente sur le départ de Teresa, et là, je me fais agresser. A-GRE-SSER. J'ai jamais vu ça. Ma bouche prend la forme d'un gigantesque "O", je suis choqué. Mon cul d'hyppo. C'est une blague. BLAGUE BLAGUE. « Mais.. » je fronce des sourcils. « J'ai pas un cul d'hippo, d'accord ! Je suis juste ballonné ! Ça te fait rire ? » Quelle garce, j'y crois pas. Et puis, ça peut lui foutre quoi, à l'asiat, que je me gave de Nutella, ou de marshmallow, ou des deux en même temps ? Hein, j'veux juste savoir, en quoi ça la regarde ?! Pff. N'importe quoi. Ma bouche se referme peu à peu et je prends un air blasé, j'fais genre je m'apprête à pleurer mais au fond j'ai pas une seule larme qui cherche à sortir de mes doux yeux. Non, j'ai pas un cul d’hippopotame, de toutes façons. Elle est juste jalouse que j'entretiens ma ligne, et qu'elle non. Bon, c'est pas grave. Je vais mettre ça sur le compte du départ de sa cousine. Je sais que j'ai tendance à donner des excuses à tout bout de champs, mais bon, c'est pas comme si j'allais crever. J'vais réussir à passer à autre chose, merci. Je la regarde du coin de l'oeil, en train de faire tout un tas de mouvements que je n'arrive pas à décrypter ; avant qu'elle ne plante sa tête sur mon épaule. J'ai pas compris là. Je croyais que je pouvais dégager, y a encore trente secondes ? Mais bon. C'est pas grave, je vais pas lui en tenir rigueur, hein, ça va alleeeer. Elle me balance l'une de ces phrases type qui sont sensées faire pleurer dans les chaumières. Et je dirai pas que ça marche, mais je me sens un peu tout con. Je suis sensé répondre quoi, là ? Qu'elle est restée qu'une semaine dans le jeu et qu'elle va s'en remettre ? Mais qu'en même temps c'est sa cousine et qu'elle a l'habitude de la voir souvent, du coup je me dis que c'est dur pour elle ? Ou alors, je ne dis rien. Mais dans ce cas, je vais passer pour un véritable connard, ce qui, soyons honnêtes, n'est pas le cas. « Mais, non, » dis-je, pour commencer, « dans maximum deux mois tu la revois, dis-toi que le jour où tu la reverras, tu seras trop heureuse. » J'comptais dire "l'un des plus beaux jours de ta vie" mais je ne vais pas abuser, non plus, hein. Mais je suis dans cette optique là: okay, tu l'as perdue. Mais quand tu la reverras, tu vas te rappeler tous les moments que tu n'as pas pu passer avec elle, et tu la serras dans tes bras en te disant que tu ne la quitteras plus jamais. Enfin après, je ne sais pas, mais c'est un peu le sens de ma vie, tu vois ou pas ? Très bien. Mes yeux parcourent son visage, pour arriver à son décolleté, que je dégage de ma vision presque sur le champs. Je crois qu'elle l'a remarqué. Et.. elle l'a remarqué ! « Euurhhm euuh.. » je suis gêné, j'crois. « Oui, évidemment, excuse-moi, c'est juste que.. enfin tu vois quoi, haha ! » je crois que je deviens rouge. Ca y est, tomate vol. 1. Je suis une tomate.

Ballonné de rien du tout, ouais. Levant les yeux au ciel avec un petit sourire mutin elle répondit poliment à sa question. « Oui, c’est drôle. » Sa tête venant se caler sur son épaule, la demoiselle se calmait direct. Comme une petite bambina à sa maman chérie à deux doigts de sucer son pouce. L’écoutais se risquer à la réconforter, il était même possible de dire qu’il se débrouiller plutôt bien dans le genre mec attentionné qui joue le jeu. Prenant ses paroles au sérieux, Nicole se projetait déjà dans ses futures retrouvailles avec Teresa la catin, du genre assommée par ses gros seins refaits. Un long sourire venait s’imprégner sur ses lèvres. «Ce sera cool… je t’inviterais à diner pour te remercier, avec l’argent que j’aurais gagné avec ma victoire. » Remontée à bloc la Nikki, à peine les images de retrouvailles passées, elle s’imaginait déjà recevoir le gros chèque que la prod’ donne à la fin de la finale. Gros chèque en carton mais super classe. Elle se voyait déjà la monter en robe, en faire des bracelets, vendre des mugs avec sa photo de winneuse dessus, peut-être même des horloges ! Elle allait faire fortune, faisant de Teresa la seconde Pippa. La connasse au cul bien moulé qui reste célèbre trois heures, en somme. Revenons à nos moutons. Il matait son décolleté là ? Genre pas géné nan ? Allez bim choppé. Elle relevait sa tête de son épaule afin d’apercevoir la réaction faciale de Dani qui était des plus… intensive ? Il est impossible de mettre un mot là-dessus, en toute honnêteté. Elle rit. Ses yeux plissés tout petits et le son sortant de sa bouche justifient bien un rire de sa part, oui. Miracle ? Allant tapoter sa main sur le torse masculin de Sébastien –alias l’écrevisse de la Petite Sirène, gné- elle réajustait maintenant un sourire amusé. «Un peu que je vois ! C’est limite si on dirait que t’as pas avalé une poignée de piments. Mais c’est chou.» Sourire maintenant malicieux, elle se redressait afin de venir lui pincer ses joues rougies par la gêne, se mettant au fur et à mesure sur ses genoux, puis se déplaçant carrément sur lui. Trop à l’aise la gurl. « Il est choupini le petit Daniii. » Là, il allait amèrement regretter son élan de compassion. « Je t’offre cinq secondes pour satisfaire tes besoin. Fais en bon usage ! » Lui tapotant sur la tête gentiment en le prenant pour un chiot surexcité, elle lui offrait là un cadeau énormissime à ses yeux. En espérant qu’il n’allait pas lui arracher son soutif ou les raser les tif’. Quoi que, vu sa réaction enfantine il ne risquait pas de tenter grand-chose, et ça la blondasse le savait bien. Elle le trouvait mignon à réagir de la sorte, c’était « choupi ».

Désolée pour la qualité des posts

Je ne dirai pas que je partage la sensation qu'a Nicole suite au départ de Teresa, mais je me dis que je peux comprendre. C'est d'ailleurs pour ça que je n'avais pas hésité à la réconforter, en quelque sorte, parce que je me suis toujours senti l'âme d'un super-héros et que j'ai toujours aimé aider mon prochain. Même si mon prochain est asiatique et a des gros seins. Je dirai même SURTOUT s'il est asiatique et qu'il a des gros seins. Enfin elle, en l'occurence. Je doute qu'un mec ait des seins. Enfin si, mais bon, c'est une autre histoire. Passons. Sa réplique me fait sourire. Elle m'invitera à manger avec Teresa quand avec l'argent qu'elle aura gagné lors de sa victoire. Hm. « Non, désolé, j'aurai trop d'autographes à signer. » Du genre "je serai trop populaire". Bon, okay, elle sera riche et moi pas.. mais on s'en fout, non ? Quoi que, moi, je serai riche en fans, et elle, non, parce qu'elle sera trop obstinée à retrouver sa Teresa d'amour qu'elle en oubliera toutes les personnes qui l'ont soutenue. Ouais, j'me fais des films, c'est Hollywood dans ma tête. Un soucis ? On est d'accord. Plus tard, et, malencontreusement -si si !- mon regard se retrouve posé sur la poitrine de la demoiselle. C'est d'ailleurs pour ça que je deviens rouge, telle une tomate au soleil, parce qu'elle vient de me dire qu'elle m'avait grillé. Personnellement, je trouve que c'est la honte, et que je vais passer pour un pervers -ce que soyons honnêtes je ne suis pas du tout-, et en plus, la Nicole, c'est un peu comme une inconnue pour moi, on se connait pas vraiment. Elle aussi, du coup, elle a remarqué que j'ai rougit de façon un peu démesurée et trouvait d'ailleurs ça "chou", avant qu'elle ne me pince les joues. Putain. Ca va rien arranger, ça. Je plaque mes mains sur mes joues comme un gamin et je fais, d'une voix de garnement un peu gêné : « Mais arrête rooh ! » je fronce les sourcils. Elle est folle. Progressivement, elle s'installe sur mes genoux. J'avoue que j'ai pas compris, là mais bon. Elle continue son élan de choupitude, je crois qu'elle ne va pas me lâcher. Je souris lorsqu'elle me laisse cinq secondes pour "satisfaire mes besoins". Elle est folle, mais, vraiment. J'allais lui demander si elle était sûre. Et puis, au fond, elle s'est assise sur mes genoux, alors j'ai bien le droit de faire ce que je veux, non ? Je colle mon regard sur sa poitrine, et je compte dans ma tête. Un.. deux.. à la troisième seconde, je rigole nerveusement. Je trouve cette situation troooop bizarre, mais pourtant, c'est marrant. « Ce fut un véritable plaisir. » Ca y est, elle va me prendre pour un taré. Encore une.

Plus d’autographes ? De minettes en chaleur pour satisfaire ses hormones hyperactives ? Je préfère encore avoir le chèque ! L’embêter avec des trucs de grand-mère me fait rire, d’ailleurs je crois que ça s’entendait au son qui s’échappait d’entre mes lèvres. Bien qu’il me supplie d’arrêter je prends un malin plaisir à faire tout le contraire et je lui accorde même une récompense pour m’avoir laissé l’opportunité de lui pincer les joues. Ne suis-je pas trop bonne ? Et dans tous les sens du terme s’il vous plait ! Il s’attèle donc à ses trois secondes, son rire nerveux me fait esquisser un sourire en coin. Un adolescent pré pubère ce type. « Ce fut un véritable plaisir. » Son regard revint maintenant face au mien « Ravie. Maintenant c’est fini. Plus JAMAIS tu regardes sans payer. Pigé ?» Sourire mesquin activé. Ou comment se faire de la thune sur le dos d’un candidat, à savoir que s’il est le futur gagnant j’ai super bien joué. Qui plus est-il me suffisait de me montrer un peu ferme pour qu’il m’obéisse, du moins je crois. Dani ne m’a pas l’air d’être le genre de mec qui se rebelle, mais plutôt celui qui se soumet aux femmes ; que ce soit sa mère ou sa copine. Ouais, je pensais l’avoir bien cerné le coco. A moins que je me trompe ? J’aimerais bien, ça rendrait la chose intéressante. Il me semble d’ailleurs qu’il était « proche » de Malik, mon cher partenaire de jeu, c’est qu’il devait avoir un côté psychorigide lui aussi, ou quelque chose comme ça. Je descendais maintenant de ses genoux afin de me repositionner à ses côtés sur le canapé, comme je l’étais précédemment. « T’as quel âge en vrai ? 16 ans ? T’as menti à Cupidchions mais tu ne me mentiras pas à moi. Et tu viens d’où ? T’es venu ici pour devenir le prochain Justin Bieber ? » Beaucoup de questions pour pas grand-chose, mais en gros je voulais savoir un peu plus qui était ce Dani qui se tenait à côté de moi. Accroupie, je le regardais genre super intéressée par ses futures paroles qu’il n’avait donc pas encore prononcés. « Tu vis encore chez ta mère ?» Allez hop, encore une petite question ajoutée sur le tas. Je ne pouvais m’empêcher d’afficher un sourire de gamine fouineuse, un peu ce que j'étais à ce moment même remarque. Ce détail m'intéressait fortement d'ailleurs puisque je voulais savoir s'il était bel et bien un enfant ou un adulte censé être responsable.

Je sais pas d'où me vient cette fascination pour les seins. Mais genre je sais vraiment pas, quoi. À mon humble avis, cela doit venir d'il y a trèèès longtemps, parce que pour que je regarde au moins une quinzaine de paire de seins par jours, je devais avoir un problème. Un sérieux problème, même. Et preuve en est, cette fois-ci, avec Nicole. Je sais pas ce que j'ai, je sais même pas pourquoi j'ai maté sa poitrine lorsqu'elle m'a "demandé" de le faire. Je crois, qu'au fond, je suis un homme, et c'est pour ça que j'agis comme ça. Enfin, "au fond", j'ai toujours été un homme, mais je voulais dire par là que ceci était la cause de cette fascination. Fiou, c'est dur, cette histoire. Soit. Grâce à Nicole, j'avais eu l'occasion de pouvoir me "satisfaire" le temps de quelques secondes. Ca me fait d'ailleurs penser que j'ai oublié deux secondes. Mais je crois que mon rire, à ce moment là, était trop insurmontable pour que je puisse continuer. Non. J'étais dans une impasse, vous voyez ? Soit. Maintenant, elle me fout une sorte de chantage à la con. Genre payer pour voir des seins ? Et puis quoi encore ? J'ai le droit de mater ce que je veux, quand je veux, où je veux, même. Je suis majeur, figurez-vous. « Bah, t'es conne ! tu veux que je paie comment ? » Bah ouais, j'avais pas pensé à ramener de l'argent ici, moi. En fait si mais les mecs de la production me les ont pris, mes billets. Remarquez je ne voyais pas vraiment à quoi cela pouvait servir ici, mais bon. Je crois que je suis né avec le cerveau à l'envers. Au moins, moi, hein, j'en ai un, et c'est pas le cas de tout le monde. La belle descendit alors de mes genoux pour reprendre sa position initiale et me pose toute une série de question. J'ai l'impression de faire parti d'un interrogatoire de police, d'ailleurs, ce genre de truc, c'est moi qui le fait, d'habitude. Roh ! « Mais ! t'es odieuse ! j'ai pas seize ans ! » Non mais j'ai vraiment la tronche d'un gamin ou quoi ? « J'en ai vingt. Et j'habite à Rabat. C'est au Maroc, au cas où, et.. Justin Bieber ? Connais pas. » Je vous rassure, je connais. C'est juste que c'est un peu la honte de sortir ça comme référence. Par la suite, elle me demande si je vis encore chez ma mère. Euh, bah, comment dire. « Chez mon père, en fait, ma mère s'est barrée quand j'étais gosse. » C'est pas le truc qui va me faire pleurer, ça me gêne un peu d'en parler, mais c'est tout, quoi. Elle pouvait pas savoir. Bref. « Et toi, à part être asiatique t'as quoi de particulier ? » Y'en a pas cinq cent, des asiat, dans le nid, hein.

M’insulter de conne aka la chose à ne pas faire. Qui plus est dans l’histoire c’était lui le vrai débile. Il est jamais rentré dans une banque ou quoi ? « C’est toi le plus con d’entre nous figure toi. Un papier et un crayon ça suffit pour entasser des dettes. » Lui répondis-je du tac au tac avec un air de femme intelligente désespérée par son cas. Pas très futé ce Dani. De toute façon quoi qu’il se trouve comme excuses je réussirais à lui sous tirer de l’argent lors de sa sortie. S’il gagne cela dit. Sinon il se contentera de me payer des verres lorsqu’on fera des virées en boîte entre « anciens »… euh nan en fait, j’irais pas à ces conneries de faux-cul. Il se contentera de nous payer un restau’ avec Teresy, le genre où les femelles n’ont pas de prix sur leurs cartes. Eh mais… wait wait là ! En plus d’être conne je seraisodieuse ? Ça va il se fait plaisir ! « Ah bon ? » Allez hop, histoire d’en rajouter une couche, je calais mon petit commentaire avant qu’il ne précise son âge… qui est le même que la miens dis dooonc ! Pour une surprise c’est une surprise, je me sens super mature pour mon âge d’un coup. Enfin je l’ai toujours su, que j’étais mature, je pense même battre Callan sur ce point-là. Il m’annonce alors d’où il vient, ses origines tout ça… mais dis donc c’est la mode ou bien les africains ont noué un pacte pour débarquer en masse dans le nid d’amouuuuuw ? Pas étant qu’il ne connaisse pas le mec aux cheveux les plus populaires de toute la planète du coup –bien que j’ai lu dans Closer l’année dernière qu’il les avait coupés-. « Rabat ton col de chemise ? » Ahah qu’est-ce qu’on se marre ! Je pouffais en réponse à ma petite blagounette, pour une fois que je suis d’humeur. « Nan mais je savais que c’était au Maroc. Ton ferme like du pain d’il y a trois jour. Tout de même, je me devais de lui repréciser que je n’étais pas complètement dénuée de neurones comme il le sous-entendait à chacun de ses mots. Qu’il se méfie bien, je vais finir par lui faire manger ses chaussettes par les fesses s’il continue. Allez, next. J’enchainais en lui demandant s’il habitait toujours chez sa mère, histoire de continuer dans le sarcasme sauf que là… il venait un peu de me prendre à mon propre jeu. Pas graaave, il en faut plus pour assommer Nicole, eh oh ! THE Nicole s’il vous plait. « Je vois… j’aurais bien aimé que la mienne se casse moi aussi tiens. J’élevais alors mon regard vers la caméra située sur le mur juste derrière nous.Eh mamouny si tu me regardes ne prends pas en considération ce que je viens de dire heiiin ! » Le but n’était pas de le réconforter, j’avais assez donné avec Malik la veille ; fuck this à la fin ! Bref la madre allait être ravie que j’ai pensé à elle. Pour sûr qu’elle allait en pisser de joie, avec un peu de chance elle grossira le chèque pour mon prochain noël. Lorsque Dani me demanda ce qui me rendait de particulier, j’eu subitement le flashback de mon audition. N’y avait-il pas une question du genre dans la liste de questions chiantes de Cupi le faux-frisé ? Il me semble, hein, ouais. « Bah je suis bonne, gné. » Même question, même réponse j’ai envie de dire. Allant appuyer mes coudes sur le dossier du canapé qui étaient derrière moi, j’étalais maintenant mes jambes sur ses cuisses ; à l’aise boulette. « A par ça je suis américaine, pour ta gouverne. Puis baaah… j’ai 20 ans aussi ! Owi on a le même âge ! On doit être liés, hinhinhiiin. » Mes sourcils allaient de haut en bas, jouant d’un air lééégèrement pervers. Mais pas trop, hm, j’ai pas envie qu’il en vienne à faire pipi dans sa couche pour adultes. Ca ne me ressemblait pas vraiment de me montrer aussi ouverte. Il faut croire qu’une fois que ma cousine n’est plus là je me transforme et deviens… comme elle. Nan, nan, c’est juste impossible. Nous sommes un duo, je suis le froid, elle est le chaud. Disons qu’il faut simplement que je me trouve deux trois alliés dans l’aventure. Ouais, ça fait bien dit comme ça. « Mon secret me rend particulière aussi, mais comme tout le monde ici. Enfin je me demande s’il y en a qui bénéficient de secrets bidons genre… « j’e suis allé en prison ». Franchement on s’en tape pas mal de ce genre de détail, nan ? » C’est le genre de truc pourri où en réalité la personne a passé 24 heures au commissariat pour infraction à l’épicerie. Naaaze. Je suis bien curieuse de connaître celui de Dani. Peut-être qu’il s’est élevé seul suite à l’absence de sa mère ou un truc du genre ? Je le vois bien avec un secret sérieux, même s’il ne l’est pas du tout dans son attitude. Je croisais mes jambes. Indécise j’en élevais l’une d’elle afin de vérifier si ma manucure des pieds était encore en bon état. Ouaiiis, nickel. J’adore le nail art, mais les pieds en général je reste simple, ça fait trop drag queen après et étant donné que je suis la reine de l’élégance c’est hors-de-que-sti-on. Mon sourire de satisfaction se glisse sur mon visage puis de mon pied, mon regard va vers Dani. « Tu cherches l’amour ou l’argent ? Ou les deux ? Ou le sexe tout court? »

Désolée je change de personne narrative tous les quatre matins (a)