Je dans le salon de l’auberge à lire un livre. Tout ce qu’il y a de plus banal. En fait, y’a vraiment rien de captivant en ce moment même. Mais jamais je n’aurais pensé que cette quiétude viendrait être perturbé par… hum… Cette fille lanceuse de tampon aux cheveux roses. Oui, c’est comme ça que je l’ai surnommé, dans ma tête, jamais je ne le dirais à voix haute. Bon, ne faut jamais dire jamais donc. Mais bref, je suis là, tranquille, et elle débarque. Et je ne sais pas pourquoi, mais je savais qu’il allait se passer quelque chose hors du commun. Déjà, elle m’apporte un thé. Ah ça, c’est particulièrement gentil. Très gentil je dirais même. Je suis sur le point de la remercier lorsqu’elle… me renverse l’intégral de ce thé sur mon pantalon. Fuck. Je me lève en sursaut, ayant peur d’être sur le point d’être ébouillanté. Heureusement non, l’eau n’était pas si chaude. Mais ma chemise est trempée. Génial, totalement génial. « T’as fait exprès pour que j’enlève ma chemise… ? » Je plaisante… À moitié. Ce genre de situation m’est déjà arrivé, et c’était exactement pour cette raison, alors je demande, on sait jamais. Mais elle a l’air directe, elle aurait été du genre à me le dire sans faire de détour. Bon, j’essaie d’enlever le thé sur moi, mais sans serviette, c’est un peu difficile d’éponger. J’abandonne. Je la regarde alors qu’elle me pose LA question. Qui je suis ? « Je suis William. » Oui, oui, voilà, c’est pas plus compliqué que ça. Cette fille, la façon dont elle parle. Ce qu’elle est vulgaire, n’empêche. Je ne suis pas choqué, ça m’en prend plus que ça, mais reste que je ne trouve pas cela attirant quelqu’un qui s’exprime ainsi. Mais je ne me laisse pas distraire pas ce détail et je décide de lui répondre. « Elles mouillent parce qu’il semblerait que j’écris de la bonne musique. Enfin, c’est ce que j’ai cru comprendre avec les années. Mais t’inquiètes, je me pose cette question à tous les matins en me levant. Pourquoi ? » Je ne réponds pas vraiment à sa question ? C’est voulu. En fait, on répond quoi à ça, sinon ? Je ne sais pas trop. Je me demande ce qu’elle attend. « Ça te trouble tant que ça ? Tu sais, on peut laissé de côté le fait que je sois célèbre. Parce que ici, je ne le suis pas. » Non mais ça revient à ce que j’ai dit, je suis William. Point.