Rumer & Nicole - le 10/10/12 vers 19h20

Calée dans un canapé du salon de l’ancienne mairie du village, j’entrevois Rumer passer avec une banane en main. Je l’intercepte aussitôt en bougant mes fesses puisque j’ai quelque chose à lui dire d’important. « Copine, j’viens d’apprendre que j’étais immunisée cette semaine grâce à toi. Merci. » Allez, un petit bisous sur la joue pour la route. Je crois que les vagins c’est son kif à elle, logiquement, elle devrait donc aimer le contact. Qu’importe en fait. Je suis trop contente d’être à l’abri de tout danger cette semaine et je dois avouer que pour le coup je dois une fière chandelle à Julie. « Tu connais le tchek flamant-rose, meuf ? » Je lui tends la main afin qu’elle tape dedans de manière normale puis après j’exécute la figure en levant une jambe, baissant la tête et positionnant une main sur mon nez en effectuant un bruit étrange. Voilà donc une imitation du flamant-rose. Normalement, on est censé faire la même chose en même temps. Et.. oh ! Nicole passe par là. « Niakou, ramène tes fesses que j’t'apprenne le tchek flamant-rose. » Ah ouai, merde, j’ai complètement zappée que les deux nanas se sont fightées à coup de tampax durant le prime. Pourquoi d’ailleurs ? Bonne question. J’espère que le problème est réglé entre les deux. Sans quoi, je me retrouverai bien assez vite au milieu d’une guerre sans merci. « Si vous pouviez éviter de piquer mon tampon pour vous l’envoyer en pleine poire, ça m’arrangerait. » Mieux vaut prévenir que guérir.

Nicole et Rumer sont incontestablement les deux nanas les plus barges du château. Asmaa pourrait en faire partie aussi, mais elle, je crois qu’elle est atteinte psychologiquement. Etant assez extravertie, je m’entends plutôt bien avec les deux candidates à forts tempéraments. Mais les réunir ensemble dans la même pièce, c’était peut-être une mauvaise idée. « Encore heureux. Me faire tripoter l’abricot par une nana, c’est pas mon kif. » Je crois que la petite asiat’ a dû mal à capter que je ne suis intéressée que par les mâles. Ça doit être mon attitude de garçon manqué ou ma coupe de cheveux qui lui fait penser que je suis lesbienne. Ah moins que ce ne soit sa cousine qui pensait ça. Peut-être bien enfin de compte. Qu’importe. Rumer semble ne pas pouvoir saquée Niakou. Elle l’énerve je crois bien à en voir son imitation de Bitchy. Allez, round deux, c’est parti. Enfin de compte, ça m’amuse plus qu’autre chose de les voir se chamailler. Je trouve ça assez fun. Limite, je me croirai dans une comédie del Arte. Vite, les pop-corns !

Et ça s’envoie des pics d’une part et d’autre. Amusant mais un peu fatiguant tout de même. D’ailleurs, je n’écoute que d’une oreille leurs propos. Je ne prendrai pas parti et ne donnerai raison à aucune d’elle. Moi, je les trouve toutes les deux sympas et amusantes. Ça me fait d’ailleurs chier qu’elles ne soient pas copines. Mais je m’y suis faite. C’est la vie après tout. Il y a des gens qui s’aiment bien puis d’autres qui s’envoient des tampax en pleines gueules. Hum.. Niakou semble s’être résolue à arrêter les vacheries et me demande de lui montrer mon fameux tchek flamant-rose. « Ouai, tiens, bonne idée. » Si ça peut apaiser les tensions. Je m’exécute alors une nouvelle fois en lui tendant la main pour qu’elle tape dedans puis qu’elle m’imite. Alors c’est bien simple : premièrement faut lever une jambe et la recourber, deuxièmement faut baisser la tête, troisièmement faut poser une main sur le nez et dernièrement effectuer un son étrange ressemblant à celui du flamant-rose. Voilà. Il y a plusieurs variantes après. En tout cas, Nicole s’en sort mieux que Rumer. « Trop mac coco ! » Et alors que je m’évertue à sourire et à féliciter Niakou pour le tchek, la blonde aux cheveux roses saute sur l’asiat’ pour lui donner un baiser sur la bouche. « Oh bon sang ! » J’en reste bouche-bée. Pour le coup, c’était imprévisible. « Je crois que je préférais quand vous vous jetiez des tampons dessus. » Ouai, voir des femmes s’embrasser, c’est vraiment pas mon kiff. Mais je crois que j’ai captée pourquoi l’raton-laveur a embrassée la sole : Cupidon. Enfin j’imagine puisque les deux semblent dégoûtées.