Depuis une semaine, j’avais clairement l’impression de m’encroûter dans cette maison et c’était clairement quelque chose que je ne pouvais laisser faire. En cette soirée, je n’avais ni le courage de commencer une série d’abdominaux et un footing par ce temps était simplement proscrit d’où ma présence à la piscine. Seul moyen d’évacuer la pression, de décompresser tout en me dépensant. En apercevant Camille entrer dans la pièce, je ne m’arrête pas, je ne m’occupe pas de lui, continuant simplement mes longueurs jusqu’à ce qu’il décide de plonger à son tour, m’arrêtant dans mon élan. Je m’attendais à beaucoup de choses mais sans doute pas à ses paroles. Nageant sur place, j’écoutais ses paroles un léger sourire aux lèvres. Sa main dans les cheveux m’arrache un haussement de sourcil mais je reprends vite un visage impassible, le laissant approcher. Posant mes mains sur ses épaules, j’approche lentement mes lèvres de son oreille pour y murmurer « Je ne suis pas le genre de femmes à qui l’on fait la cour Camille. Je n’ai pas besoin de ça. Alors arrête de réfléchir et agit un peu. » Mettant tout mon poids sur ses frêles épaules, je pousse son corps vers les profondeurs de la piscine avant de reculer en nageant sur le dos, espérant qu’il pourrait enfin commencer à jouer dans la cour des grands. Je n’avais pas répondu à sa question mais le simple fait que je l’informe de mes désirs, que je ne me contente pas de le repousser violemment était une preuve des plus flagrantes.