Après avoir passé le début de l’après-midi à me ridiculiser sur la piste de ski, je m’étais rendu à la bibliothèque, où j’étais tombé sur un drôle d’énergumène. Mickey. Décidant finalement que c’était assez pour moi, et ce que je pouvais supporter, j’avais pris congé. Mon ventre s’était alors mis à gargouiller. La faim me tenaillait. Il fallait dire que je n’avais rien mangé depuis ce midi. Et pour un grand gaillard comme moi, cela remontait à beaucoup trop loin. Mon organisme avait besoin de nourriture. Je pris donc la direction du cellier. Un peu la caverne d’alibaba. On y trouvait tout. Bouffe, alcool, produits ménager, petit coin détente…Mais surtout, beaucoup de nourriture. En grand gourmand que j’étais, un lieu que j’appréciais beaucoup. A peine ouvris je la porte, que la jeune femme qui se trouvait assise sur la machine à laver, descendis immédiatement. Comme si je venais de la prendre en flagrant délit de je ne sais quoi. Mais dans la mesure où je la vis avaler rapidement ce qu’elle avait dans la main, j’en déduisis que tel était son crime. Manger. « Salut. Ne t’en fais pas ton secret est bien gardé avec moi. Je ne le dirais à personne, alors tu peux respirer. » Lol. Remarquez quelle générosité de ma part. Je regardai les rayons, avant de faire mon choix sur une boite de cookies. J’en pris un pour moi avant de lui tendre le paquet. « Tu en veux ? Allez, ne fais pas ta timide, je sais que tu en rêves. » De toute façon, qui n’aimait pas les cookie ? « Sinon, tu te caches souvent pour manger ? » demandais je curieux.

« Je ne me cachais pas pour manger. J'étais...» Oui qu’était elle en train de faire ? Je serais curieux de connaître son autre explication. Peut être me trompais je complètement. «J'étais simplement assise sur une machine à laver, ce qui, en général, n'est pas approprié. » Aaaaah bien sur, tout s’expliquait. Suis-je bête. J’aurais du m’en rendre compte de suite que c’était ça sa bêtise. S’assoir sur la machine à laver. Quelle horreur. « Oui c’est vrai. C’est la première chose qu’on nous apprend. Ne jamais ô grand jamais s’assoir sur une machine à laver. Surtout quand elle ne tourne pas. C’est très mal vu. Je comprends ta gêne. » Tout à fait. Elle m’expliqua ensuite qu’elle ne s’était pas cachée pour manger une barre de céréales. Oh mais bien sur elle savait à quel point c’était mauvais de manger une telle chose. Et pourquoi donc ? Maintenant on avait pu le droit de prendre un quatre heures ? Cela serait bien triste si on devait se contenter des 3 repas réglementaires. « Et merci pour tant de générosité, j'avais pas vu qu'il y avait des cookies. Si j'avais su, tu penses bien que j'aurais commencé par eux, pas par les barres de céréales pas bonnes ! » Oh oui je pense bien. Elle s’empara donc d’un des fameux cookies. Quelle rebelle. « De rien, c’est avec plaisir. » Quand je pouvais aider moi, toujours là. « Par contre je la récupère, elle est bien mieux avec moi » dis je en reprenant la boite. Je m’installai alors sur la machine à laver. « Cela ne te dérange pas j’espère ? Je ne voudrais pas te choquer par mon comportement inapproprié » dis je légèrement moqueur. Avant de reprendre un nouveau cookie. C’était trop bon ces petits gateaux. « Alors dis moi…rouquine-dont-je-ne-connais-pas-le-nom…pourquoi t’as décidé de participer à cette émission ? » C’était un lieu plutôt incongrue pour apprendre à se connaître, mais après tout pourquoi pas ?

Oui j’étais moqueur. Attendez, la situation était plutôt drôle quand même non ? Puis bon ce n’était pas grand-chose, alors elle n’aurait pas de quoi se vexer ou prendre la mouche. Bien qu’il y avait des personnes dans ce bas monde très susceptibles. Mais elle n’en faisait pas parti, n’est ce pas ? Elle nous la joua vexée, bras croisé sur la poitrine, petite moue, mouais mouais. Cela ne prenait pas avec moi. « Mais je ne me gênes pas » Pas besoin de son autorisation pour cela. Elle se dit ensuite très choquée lorsque je repris la boite de cookies, puis que je m’installai sur la machine à laver. Oh oui je n’en doutais pas. « Tu penses que tu t’en remettras ? Je ne voudrais pas te causer un traumatisme » Loin de moi cette idée. Après elle allait pleurer dans les jupons de ses parents, pour dire à quel point le grand monsieur avait été méchant avec elle. Je cherchais ensuite à en apprendre un peu plus sur elle. C’était moi qui me montrais gentil là. Regardez, je faisais l’effort de m’intéresser à sa personne. Alors que j’aurais très bien pu continuer à manger mes gâteaux dans mon coin. « Et pourquoi pas, hm ? » répliqua t’elle dans un sourire mutin. Alors non seulement elle ne répondait pas à ma question, mais en plus elle ne me donnait pas son prénom. Quelle effrontée ! « Tu me piques les gâteaux ET tu me piques ma place par la même occasion... » Oooooooh. « Pauvre chou. Tu veux un mouchoir pour pleurer ? Mais tu sais, comme je suis gentil, je peux te faire une petite place si ce n’est que ça. Ou regardes ! Il y a d’autres machines aussi. Incroyable non ? » Mais vrai. Tant d’endroits pour poser ses petites fesses.

« Je ne sais pas, je peux être vraiment fragile parfois, tu sais. » Pauvre petite chose toute fragile. Et moi qui la traumatisais en m’asseyant sur cette machine à laver. Vraiment, quel méchant homme je faisais. Pour réparer mes torts, j’étais alors prêt à lui accorder une petite place à mes côtés. Sauf que hm, je n’avais pas prévu, qu’au lieu de s’assoir sur la machine à laver, c’était sur mes genoux qu’elle s’installa. Genre comme ça, tranquillement. Sans gênes cette jeune femme dites moi. Même si bon, la situation était quelque peu amusante il fallait l’avouer. Heureusement qu’elle ne faisait pas 100 kilos sinon bonjour mes pauvres cuisses. « C'est que j'avais déjà réchauffé ma place, tu comprends. » Ah oui bien sur, tout s’expliquait. Cela était donc parfaitement normal qu’elle vienne trouver refuge sur ma personne. En plus de cela, elle m’avait piqué la boîte de cookies. Sacrilège. « Oh, t'as vu comme c'est inapproprié, là, ce qu'on fait ! » En effet, tout ceci n’était pas très approprié, surtout pour une première rencontre. Qui ne lui disait pas que j’étais un pervers ? Venir se frotter à moi ainsi… En attendant, si quelqu’un pénétrait maintenant dans le cellier il pourrait se faire de fausses idées. « Je vois ça, quelle effrontée tu fais ! » Lala. « T’as mangé combien de cookies avant mon arrivée ? Tu pèses trois tonnes » dis je taquin. Une femme n’aimait jamais qu’on l’attaque sur son poids. M’enfin c’était pour rire. « Bon mon enfant, dis moi, t’as été sage cette année ? » Voilà que je me prenais pour le Père Noël. En même temps, on ne s’asseyait sur les genoux, que du Père Noël, voilà.

« C'était pas des cookies, c'était des barres de céréales. Faut suivre hein. » Oui non mais qui ne me disait pas qu’avant la barre de céréales elle s’était attaquée aux cookies ? Pour ensuite faire croire qu’elle n’avait jamais vu cette boite auparavant ? Et jouer ainsi l’innocente ? « Et pour ton information, je n'en ai mangé qu'une. » Merci de la précision. Je me sentais mieux maintenant en sachant cela. « Dans ce cas le problème remonte à plus loin encore alors. » Pour qu’elle soit aussi lourde. Bientôt elle allait me frapper. Mais bon elle devait bien se douter que je la taquinais. Je n’étais pas si connard que ça. Je lui demandais ensuite si elle avait été sage. Question qui pourrait paraître bizarre, m’enfin ne l’était ce pas déjà par le simple fait qu’elle soit assise sur mes genoux ? Alors nous n’étions plus à ça près. Ainsi donc elle aurait été une enfant terrible. Elle décréta ensuite que je ne méritais probablement pas de récupérer un cookie. En se lançant dans une longue tirade. Tu pourrais au moins me dire ton prénom, histoire de savoir qui a osé se moquer de moi, m'a traitée de grosse et s'est probablement dit intérieurement que je suis une grosse débile. C'est la moindre des choses, après tout. » Il est vrai que je ne connaissais même pas l’identité de la personne sur mes genoux. Penser d’elle qu’elle était une grosse débile ? Voyons. Regardez là qui battait des cils telle une pin up. « Débile ? Nooon, juste un peu folle » lui dis je dans un sourire. « Myles. Et comme moi j’ai été un enfant très très sage, j’ai le droit à un cookie » Sur ce, je lui piquais la boite des mains, avant d’en récupérer un et de le mettra rapidement en bouche. Délicieux. Une fois ma bouchée finie, ouais parce que je ne parlais pas en mangeant, je repris la parole. « Et quel est donc ton prénom ? Histoire que je sache qui m’aura tué dans mon sommeil. »