SUJET AVEC NOLAN

17h. La nuit commençait à tomber. L'hiver se faisait sentir de plus en plus. En effet, les journées étaient de plus en plus courtes. Je n'aimais pas cette période. J'avais une grosse préférence quand il faisait jour jusqu'à des heures plus que tardives. On pouvait ainsi traîner dehors, le soir, sans avoir peur de se perdre, de ne plus se repérer ou ce genre de choses. Je trouvais aussi la nuit triste, elle n'inspirait pas la joie ou le bonheur pour moi. Le soleil se couchait, il n'y avait donc quasiment plus de lumière dans les rues et à l'extérieur en règle générale. C'était une ambiance plutôt calme, voire assez morose. Aujourd'hui, à cette heure précise, je décidai de sortir et me faufilai à l'extérieur. Ces quelques heures dans le Nid d'amour n'avaient pas été simples pour moi mais assez mouvementées. Je m'étais déjà accrochée dès mon entrée avec quelques personnes. Je savais pertinemment que cela arriverait mais aussi vite, non. Mais enfin, je n'y accordais pas une grande importance. J'avais quitté l'intérieur pour que je sois enfin au calme. En réalité, j'espérais surtout que quelqu'un viendrait me rejoindre pour en savoir davantage sur moi. C'était plus simple de faire connaissance à deux qu'à plusieurs et devant les autres. Il n'y avait personne avec moi, tous étaient au chaud, dans la maison, vaqués à leurs occupations. Mais sûrement que mon absence n'était pas passée inaperçue. Je me rendis soudain compte qu'il faisait étonnamment très froid. Malheureusement, j'étais peu vêtue. Fainéantise de retourner dans la maison. Si quelqu'un vient, il me tiendra chaud.

Je marchai un peu avant de m'asseoir sur un des bancs situés dans le jardin même. Pas que j'étais fatiguée, pour le peu que j'avais marché, mais plus parce que ce serait de toute façon préférable de parler assis si quelqu'un venait me rejoindre. Drôle de sensation lorsque je me fus assise. C'était gelé et froid. Je m'empressai de me relever. Je n'aurais pu rester assise plus longtemps là-dessus. J'étais déjà assez frigorifiée comme ça. D'ailleurs, à la télévision, ils se demanderaient sûrement ce qu'il me prenait de sortir avec un temps pareil seulement vêtue d'un pull, sans veste, ni blouson, ni rien d'autre. J'étais folle, c'était vrai et je l'admettais amplement. Je me disais bien que quelqu'un serait assez gentil pour me tenir chaud. Et puis, ce n'était même pas de ma faute après tout ! J'avais oublié qu'il faisait aussi froid. Je me frottai les mains pour essayer d'avoir un peu plus chaud. En vain... Je regardai droit devant moi en croisant les bras lorsque j'aperçus un jeune homme qui venait vers moi. Il faisait nuit, certes mais pas assez pour que l'on ne puisse plus reconnaître des visages. Il s'approchait de moi et quand il fut arrivé à mes côtés, il me salua d'une voix douce.

Bonsoir Ashley.

Bonsoir beau goss. Nolan, si je ne me trompe pas ?

Je le contemplai et vis que lui, contrairement à moi, avait pris la peine de mettre ce qu'il fallait pour ne pas attraper la mort. Veste, écharpe... On peut pas dire qu'il était à plaindre. Sa question me fit sourire. Insensible au froid ? Que non ! J'avais hyper froid, je ne cessais de trembler.

Bah quoi ? Qu'est-ce qu'il y avait de mal dans ma proposition ? Cela se voyait que ce n'était pas vous qui étiez dans ma situation. Toutes les personnes dans le même cas auraient aimé être rechauffées, surtout par un charmant jeune homme qui était agréable au premier abord. Et je ne dus pas le prier pour que le jeune homme s'active. Ou encore moins me mettre à genoux. (a) Celui-ci s'exécuta au plus vite assez naturellement. Il ouvrit sa veste, m'approcha de lui et m'entoura de sa veste. Il répondait ainsi à mes besoins. Enfin quelqu'un de bien. En même temps, heureusement qu'il l'avait fait parce que sinon j'aurais vraiment pensé du mal de lui. Surtout que sa veste était large ; donc de la place pour une pauvre demoiselle. Mais là, c'était une tout autre chose. Je me laissais faire et en profitais pour appuyer ma tête contre son torse.


D'habitude peu compétente pour retenir les prénoms, j'avais pourtant retenu le sien. Il fallait avouer que cette semaine passée chez moi sans rien faire m'avait beaucoup aidée. Je levai ma tête pour le regarder et lui adressai un sourire, empli de reconnaissance.

Oui, c'est un réel plaisir que tu sois là, tu ne peux pas imaginer. Un peu plus et je crevais sur place.

(je m'excuse d'avance, j'avais fait quelque chose de mieux mais mon ordi a bugué :1:)

Pour quelle raison avais-je dit cela ? Aucune idée si ce n'est que j'avais abusé. En effet, on gelait sur place mais tout de même même pas au point d'en mourir. Sauf bien sûr si j'avais attendu dehors pendant plusieurs heures. Mais je n'étais pas aussi stupide pour en arriver là. Si personne n'était venu, je serais rentrée. Avec une certaine déception, évidemment, puisque je n'étais pas sortie par plaisir. D'ailleurs de quel plaisir s'agirait-il ? Il n'y avait aucun plaisir par un temps pareil, rester à l'intérieur était bien plus agréable, c'était certain. En fait, je crois surtout que j'avais dit pour qu'il prenne pitié de moi. Enfin, pitié, n'exagérons rien, parlons plutôt de compassion. Le jeune homme ne me repoussait pas, il se laissait faire. Aimait-il cela ou faisait-il juste cela pour ne pas me contrarier ? J'aurais espéré que c'était le premier choix. En plus, il n'était pas à plaindre. C'est vrai quoi. Une fille jolie et gentille, qui se colle à vous, qui est à combler. Ce n'est pas de refus à priori. Sauf s'il était gay, ce que je ne pensais pas. Mais, on n'était jamais sûrs de rien. J'étais certaine que certains téléspectateurs se disaient "elle perd pas de temps celle-là !". En même temps, il y en aurait toujours pour critiquer. Ils étaient tout simplement jaloux que j'aie ce contact corporel et pas eux. Et qu'ils ne fassent pas les étonnés non plus, j'avais annoncé la couleur dès le départ.

C'est mon truc, sauver les demoiselles en détresse.

Nolan m'avouait ainsi que son truc était de sauver les demoiselles en détresse. Mais je crois que c'était plus une plaisanterie, en tout cas c'était sur le ton de l'amusement. Ca aurait été tellement mieux si ça ne l'avait pas été mais pas grave, j'allais rentrer dans son jeu.