myles

Y’a de ces moments où je ne comprend plus rien. Je ne comprend même plus qui je suis, ce que je veux. Enfin, oui, je sais ce que je veux, et c’est tout sauf ce que je suis. C’est tellement compliqué, tout le monde est tellement compliqué. Je suis perdue, je me sens vide de tout. Je m’ennuie, et je marche dans tous les sens pour trouver quelque chose qui va me faire sentir vivante. Qui va me faire sentir mieux. J’entre dans chaque pièce, comme une hyperactive, ne sachant cependant pas ce que je cherche. L’enfermement ne me va pas. Qu’est-ce que je fais dans cette émission ? C’est que je commence à me remettre en question et surtout, à finalement croire qu’Helen avait raison. Mais ça, il me faudra beaucoup, beaucoup de temps avant de l’accepter et de l’avouer. Bref, il est tard et alors que j’aimerais bien rencontrer quelqu’un, le croiser et parler. Il semble que tout le monde a disparue. Les cons. J’entre dans le salon, lorsque je vois Myles étendu sur l’énorme canapé. C’est étrange non ? Pourquoi est-ce qu’il ne dort pas dans son lit ? Il s’est engueulé avec Everleigh ? Non mais de toute façon, je m’en fous. Parce que je sais exactement ce que j’ai envie de faire maintenant. Je prend une grande respiration et je m’avance vers lui tranquillement. Je ne sais pas s’il dort, mais il semble avoir les yeux fermés. Je devrais peut-être l’avertir de ma présence, mais ça serait moins drôle du coup. Et donc, silencieusement, je passe une jambe au dessus de lui, me donnant l’occasion de m’installer à califourchon sur lui. C’est de l’impulsivité pure et dure. Du Harlow tout craché. Y’a rien à comprendre dans mon geste, seulement que j’ai envie d’être assise sur lui, en ce moment. Et pourquoi Myles ? Je ne sais pas. Mes mains glissent sensuellement contre le torse musclé de l’homme alors qu’un sourire s’étire sur mes lèvres. « Ce n’est pas le temps de dormir… Réveille. » Je murmure en me penchant légèrement contre lui. Je ne sais pas si j’aurais agit de cette façon avec tous les candidats, mais bon, on a déjà embrassé un baiser lui et moi. D’accord, c’était dans le cadre d’un jeu, mais ça compte tout de même non ? Je m’en fous, je suis là, et je n’ai pas l’intention de partir maintenant.

Je venais de terminer de diner. Un repas copieux et bon. Préparé par…je ne savais pas qui en fait. Mais je m’en fichais bien, tant que je mangeais à ma faim, et que c’était plutôt bon. Le plus étant quand je n’avais pas besoin de cuisiner moi-même. Bref, subitement il m’ai tombé le bon gros coup de barre. Je ne savais pas si c’était les quelques verres de vin ou quoi, mais un coup de fatigue me prit. Seulement il était bien trop tôt pour aller me coucher. Alors je décidai simplement de me poser tranquillement dans le canapé quelques instants. Sauf que sans le vouloir je m’assoupis, et je fus réveillé d’une bien étrange façon. Je sentis quelque chose sur moi. Ou plutôt quelqu’un. « Ce n’est pas le temps de dormir… Réveille. » Mes yeux s’ouvrirent, et surprise, le visage d’Harlow m’apparut. Hm étais je en train de rêver ? Non non, elle se trouvait bien à califourchon sur ma personne, ses mains sur mon torse. « Je peux savoir ce que tu fais ? » Pas d’agressivité dans ma voix, rien, j’étais juste quelque peu perplexe. « Tu t’es dis que j’étais plus confortable que le canapé peut être ? » ajoutais je dans un sourire. Halala ces jeunes de nos jours, sans gênes. Jamais je ne me permettrais de grimper comme ça sur les gens durant leur sommeil. Bon surtout qu’étant un mec ça ferait super pervers, et avec des intentions malhonnêtes. Ceci dit je soupçonnais les intentions d’Harlow pas très nettes. D'autant qu'elle avait prouvé qu'elle était bien loin d'être aussi innocente que son visage d'ange pourrait le laisser croire.

« Je peux savoir ce que tu fais ? » Je suis assise à califourchon sur lui, ce n’est pas assez clair ? D’accord, ce n’est pas le comportement le plus normal qui soit, c’est vrai. Mais y’a rien de mal à s’asseoir sur quelqu’un de cette façon ? Je ne sais pas ce qui est acceptable ou non en fait. À certain moment, je crois que tout ce que je fais est commun, alors que souvent, je me rend compte que nom. « Tu t’es dis que j’étais plus confortable que le canapé peut être ? » Un sourire s’étire sur mes lèvres en même temps que lui alors que je me penche un peu plus pour rapprocher mon visage du sien. Mes mains glissent doucement, lentement contre son torse, alors j’en profite tout de même un peu. Je ne suis pas sur lui pour rien après tout. « Ouais… T’avais l’air si confortable, je n’ai pas pu m’en empêcher… » Regard angélique, je ne laisse aucunement percevoir mes intentions. Enfin, sauf peut-être mes mains qui le caressent futilement. « Et si tu savais comme je m’ennuie… » Je soupire, parce que là, c’est plus que de l’ennuie, c’est presque du désespoir dans une de ces formes. Mais lorsqu’on ne me connaît pas, on ne peut réellement le savoir. Ce qui se passe dans ma tête, dans mon corps. Mes lèvres viennent effleurer les siennes dans un geste innocent alors que nos respirations viennent se mêler l’une à l’autre. Je me trouve particulièrement calme vu dans l’état que je suis en ce moment, mais je ne veux pas l’effrayer. Ce n’est surement pas la manière à agir si je ne veux pas lui faire peur, mais c’est ma manière à moi à cet instant. Et sans attendre plus longtemps, je scelle nos lèvres dans un baiser doux, mais passionné. C’est tellement impulsif que c’est ce qui me plait le plus de se baiser. Ça et le fait que Myles loin d’être dégueulasse. Mon cœur se met à battre plus vite alors que je sens l’adrénaline monter en moi. Je sens quelque chose. C’était l’effet recherché. Par contre, je ne sais pas s’il s’en rend compte, mais un simple baiser n’arrivera pas à me contenter. C’est comme ça, je n’y peux rien.

Lentement, Harlow réduisit la distance entre nos deux visages, tout en glissant ses mains sur mon torse. Hm, je n’étais pas sur que ça soit une bonne idée. « Ouais… T’avais l’air si confortable, je n’ai pas pu m’en empêcher… » Avec son petit regard angélique, on pourrait presque croire que tout ceci était innocent. Presque. Je n’en oubliais pas la personne qui se trouvait sur moi, à califourchon, ses mains baladeuses. Tout ceci n’avait rien d’anodin. A la limite il s’agirait d’Emmeline…Je prendrais ça juste pour un moyen de me faire chier. Mais elle ? Allez savoir ce qui traversait sa petite caboche. « Je comprends. Tout le monde fait ça. » Quoi de plus normal que de grimper sur les gens sans leur demander leur avis. « Et si tu savais comme je m’ennuie… » Notre lot à tous dans ce jeu. Pas seulement spécifique à la demoiselle. Il fallait s’armer de créativité pour ne pas mourir d’ennui par ici. Et à l’évidence là, elle tentait d’innover. Un peu trop, ses lèvres venant effleurer les miennes. Pourquoi me montrais je aussi passif ? La laissant agir comme bon lui semblait ? Alors que tout ceci était plus qu’inapproprié. Pourtant je ne disais rien. Quand j’aurais pu la virer depuis le début. Peut être parce que j’aimais ça. Ou peut être voulais je simplement voir jusqu’où elle était prête à aller. Trop loin. Plus qu’effleurer, cette fois, ses lèvres se posèrent sur les miennes, pour m’entraîner dans un baiser doux mais passionné. Au lieu de la repousser, chose la plus logique à faire, je répondis aussitôt au baiser, sans même réfléchir. Allant jusqu’à passer ma main sur sa nuque. Mon cœur battait à une allure beaucoup plus vive que tout à l’heure. Clairement là mon corps ne répondait plus à mon cerveau. Sinon je me serais arrêté immédiatement, dès qu’elle avait brisé la distance qui nous séparait. Mais voilà qu’au lieu de ça, je répondais avec envie. Pire. Je prenais des initiatives, la faisant pivoter sur le canapé. Mes lèvres allèrent se nicher dans son cou, alors qu’une de mes mains libres glissait sous son chandail. Mais elle n’alla pas bien loin. Un éclair de lucidité me frappa de plein fouet. Alléluia. Brutalement, je rompis tout contact. « Mais non ! C’est quoi ton problème sérieux ?! » lui lançais je froidement, en me dégageant d’elle, me retrouvant debout. Le souffle encore haletant. « T’as l’intention de te taper tous les vieux du jeu ?! » Oui, je me qualifiais moi-même de vieux, je m’en foutais. J’étais mauvais là, je le savais. Le truc, c’est que j’étais probablement plus énervé contre moi-même qu’elle. Qu’est ce qui n’allait pas chez moi sérieux ? Jamais ô grand jamais je n’aurais dû laisser les choses déraper à ce point. Crétin.

« Je comprends. Tout le monde fait ça. » Voilà, il le dit lui-même, tout le monde fait ça. Je ne vois pas pourquoi je n’agirais pas de la sorte. J’imagine qu’il est sarcastique un peu, mais je n’y donne pas vraiment d’importance. Puisque je fixe ses lèvres avec insistance avant de me rapprocher de celles-ci. À un certain point, j’étais presque certaine qu’il allait me faire dégager dans moins de cinq secondes. Il n’allait pas me laisser aller jusqu’au bout. Il n’allait pas me laisser l’embrasser. Mais même si j’avais ce sentiment, je n’étais pas sur le point de faire marche arrière. Non, loin de là. Et c’est ainsi que débuta un baiser spontané et passionné. Ma satisfaction est encore plus grande lorsque je me rend compte qu’il n’est pas réticent à mes avances, encore mieux, il y met du sien en répondant avec fougue au baiser. Je colle un peu plus mon corps au sien alors qu’une de mes mains vient se perdre dans ses cheveux. C’est encore mieux que je ne l’aurais imaginé alors qu’il me fait basculer, décidant de conquérir mon cou. Je ferme les yeux et profite, profite de l’excitation qui me gagne, de cette envie nouvelle que je ressens pour lui. Et puis… rien. Il me repousse fortement, probablement parce qu’il vient de se rendre compte de ce qu’il était entrain de faire. C’est pas sérieux là ? Non… Non c’est une blague, qu’il me dise que c’est une blague et qu’il revienne prendre possession de mes lèvres et plus encore. « Mais non ! C’est quoi ton problème sérieux ?! » Euh… mon problème ? Je n’ai aucun problème moi. Lui par contre. L’incompréhension peut se lire sur les traits crispés de mon visage alors que je sens l’énervement me gagner de plus en plus. « T’as l’intention de te taper tous les vieux du jeu ?! » Qu’il ne se mette pas à me faire la morale lui aussi, parce que ça ne va pas fonctionner là. « Non, les jeunes aussi ! » dis-je exaspérée en me levant à mon tour pour me planter devant lui. Merde, pourquoi a-t-il fallu qu’il gâche tout alors qu’on était probablement sur le point de passer un bon moment. « Sérieusement, fais pas chier ! Et ne viens surtout pas me dire que ce qui vient de se produire n’était rien et que j’ai un problème. Parce que pour quelqu’un qui semble aussi énervé, ce n’était pas l’envie qui te manquait de continuer il y a de cela cinq secondes !!! » J’ai haussé le ton comme toujours lorsque je m’emporte. Dégoutée par le fait qu’il vient de me rejeter comme une vieille merde.

Ce soir, en me reposant sur ce canapé, jamais je ne me serais douté de la suite des évènements. En même temps, fallait être sacrément fortiche pour deviner qu’Harlow débarquerait pour me sauter dessus. Surtout qu’elle n’avait pas spécialement montré depuis le début un intérêt physique à ma personne. Prit par la spontanéité du moment, je m’étais perdu quelques instants. Fallait dire qu’il était difficile de penser clairement, quand on avait sur vous une jolie jeune femme comme Harlow, et accrochée à vos lèvres. Je n’étais qu’un homme après tout, avec mes faiblesses. Le plaisir de la chair, ça me connaissait. Et dans d’autres circonstances, je serais probablement allé plus loin. Parce que dans le fond, son âge n’était pas tellement un problème pour moi. Cela ne serait pas la première fois. Mais là…C’était mal sur tellement de points. J’en prends finalement conscience, à temps, heureusement. Alors je coupe tout contact, brutalement, m’énervant sur elle. Après tout c’était elle qui avait commencé ! Je n’avais rien demandé, je dormais tranquillement jusqu’à ce qu’elle m’agresse. Jamais de la vie je ne serais allé l’embrasser de moi-même. « Non, les jeunes aussi ! » Haha ce qu’elle était drôle. Elle avait bondit elle aussi du canapé, énervée que je la repousse. « Sérieusement, fais pas chier ! Et ne viens surtout pas me dire que ce qui vient de se produire n’était rien et que j’ai un problème. Parce que pour quelqu’un qui semble aussi énervé, ce n’était pas l’envie qui te manquait de continuer il y a de cela cinq secondes !!!» Non mais oh c’était moi qui avait le droit d’être vénère, pas elle. C’est tout. « Ouais bah à l’évidence j’ai un problème aussi, parce que jamais je n’aurais dû laisser les choses aller si loin. » consentis je. « Tu cherches quoi ? Qu’est ce que tu penses que ça va t’apporter de sauter sur tous les mecs du nid, hm ?? » J’étais curieux, c’était quoi la finalité ? Prendre un peu de bon temps, c’est tout ? Parce qu’elle s’ennuyait ? Mouais, j’avais du mal à y croire. « Non mais sérieux, t’as pas la moindre once de dignité ? Tu penses aux gens qui vont regarder ça, tes proches, ta famille ? Tu n’as pas retenu la leçon avec Cameron ? Ou peut être que justement, c’est le but. » Elle avait peut décidé de leur faire payer en agissant n’importe comment.

Ah sérieusement, je ne comprenais pas les hommes parfois. Si moi je suis compliquée, et il en va de soit, cette partie je suis capable de l’assumer, il faut dire que certains hommes ne laissent pas leur place. Dans le genre de Myles qui a sa langue au fond de ma bouche et ses mains sous mon chandail mais qui est frappé d’un éclair de raison. Il aurait pas pu continuer, il était si bien partie en plus. Ça me frustre, mon dieu que ça me frustre. Il s’énerve et ça tombe bien, moi aussi je suis douée dans ce genre de comportement. Non vraiment, je suis la reine de l’énervement et de la colère soudaine. C’est bon, il regrette, ce n’est pas comme si c’était une surprise vu qu’il a bondit debout subitement. « Tu cherches quoi ? Qu’est ce que tu penses que ça va t’apporter de sauter sur tous les mecs du nid, hm ?? » Des questions, des questions et encore des questions sur mon comportement. Parce que rien de ce que je fais ne semble normal aux yeux des autres. À croire que je suis un extra-terrestre. Ou peut-être que c’est ça aussi… Enfin, bref. « Je cherche… Je cherche à sentir quelque chose… peu importe ce que c’est. J’ai juste besoin de… » Je n’arrive pas à mettre des mots sur ce que je ressens. Sur ce qui me tue un peu plus chaque jour. De toute façon, je ne vois même pas pourquoi j’essaie de m’expliquer à lui. Pourquoi devrait-il connaître mes états d’âmes. Ça ne changera rien à sa vie, alors autant me la fermer que de m’ouvrir et le regretter par la suite. « Non mais sérieux, t’as pas la moindre once de dignité ? Tu penses aux gens qui vont regarder ça, tes proches, ta famille ? Tu n’as pas retenu la leçon avec Cameron ? Ou peut être que justement, c’est le but. » De la dignité… Elle est bonne celle-là. S’il croit que ma dignité est ma préoccupation première, c’est que ça vient bien prouver qu’il ne connaît rien de moi. Comme tous les habitants de ce nid en fait. Je baisse les yeux avant de le fixer à nouveau. « C’est quoi ça, de la dignité ? Non sérieusement, je me fous de l’opinion des autres… je me fous de ce que ma famille va penser. Sauf mon père… » Ma voix se met à trembler sans que je ne puisse l’arrêter alors que j’ai l’impression de me perdre plus je continue à parler. Je n’aurais pas du venir le rejoindre dans le salon. Il est entrain de me faire perdre les pédales, le con. « Mais même mon père me croit folle… Ils pensent tous que je suis folle et me font consulter une putain de psy depuis quatre ans ! » Je lui crache tout cela au visage, d’une forte et brisée. Brisée… comme je pouvais l’être à l’intérieur. « Alors tes petits commentaires... tu peux te les garder pour toi. »

Qu’on se le dise, si elle était frustrée, je l’étais aussi. Parce que je n’avais aucunement envie d’arrêter. Et si ma putain de conscience n’était pas là pour me rattraper, peut être qu’on serait en train de prendre du bon temps à l’heure qu’il est. Au lieu de se gueuler dessus. Mais bon c’était ainsi. Je ne pouvais pas me permettre de faire n’importe quoi. Pas quand mes erreurs étaient filmées et retransmises devant des millions de gens, candidats y comprit. Je n’avais aucunement l’intention de passer dans la rubrique on a vu du prime. J’osais d’ailleurs espérer que ce petit écart malheureux n’en fera pas parti. « Je cherche… Je cherche à sentir quelque chose… peu importe ce que c’est. J’ai juste besoin de…» me confie t’elle. Dans un sens, je voyais ce qu’elle voulait dire. « De quoi ? De combler le vide que tu ressens ? Ce n’est pas comme ça que tu y arriveras. » Comme si une partie de jambes en l’air allait changer quoi que ce soit. Elle se sentira peut être mieux sur le moment, mais après ? Retour à la case départ. « C’est quoi ça, de la dignité ? Non sérieusement, je me fous de l’opinion des autres… je me fous de ce que ma famille va penser. Sauf mon père… » Et bien son père, c’était déjà suffisant non ? Fallait croire que non. « Et l’opinion que tu as de ta propre personne ? » Ok elle s’en foutait de l’opinion des autres…Mais alors je ne sais pas, pour elle ? Pour sa propre estime ? Quelque chose me disait qu’elle n’était pas très haute. « Mais même mon père me croit folle… Ils pensent tous que je suis folle et me font consulter une putain de psy depuis quatre ans ! Alors tes petits commentaires... tu peux te les garder pour toi. » Qu’elle me crache au visage. Ouais bon… « Et bien à l’évidence tu devrais changer de psy ! » Parce que celui là ne faisait pas des miracles. Hm pourquoi venais je de lui balancer ça moi ? J’étais énervé du coup je me montrais désagréable…D’autant que ma remarque laissait à penser que ouais je la prenais pour une folle, or ce n’était même pas le cas. Je poussai un soupire et repris d’une voix plus calme. « Désolé. En vérité je suis plus énervé après moi que réellement après toi… » avouais je. « Tu te fou peut être des conséquences de tes actes, mais ce n’est pas mon cas. J’ai pas 18 piges, je ne peux pas me permettre de faire n’importe quoi. » Et parfois c’était tellement pesant. « Donc à l’avenir, abstiens toi de me sauter dessus, tu nous rendrais un service à tous les deux. Parce que je suis loin d’être parfait, et que je pourrais aisément…Bref, évite. » Qu’est ce qui me garantissait que la prochaine fois ma conscience prendra le dessus ? Surtout que je me connaissais…Donc autant qu’il n y ait pas de prochaines fois.

Je ne comprend pas pourquoi j’ai commencé à me confier à lui. Pourquoi est-ce que je suis là à chercher mes mots pour trouver la façon de lui expliquer comment je me sens. C’est idiot, et ça donne absolument rien. Parce qu’il ne peut pas comprendre. Et de deux, parce que cela ne changera absolument rien à notre relation et au fait qu’il me frustre réellement en ce moment d’avoir mis fin à quelque chose qui aurait pu être amusant. « De quoi ? De combler le vide que tu ressens ? Ce n’est pas comme ça que tu y arriveras. » Je le fusille du regard. Un regard noir qui lui laissera comprendre qu’il aurait été mieux de fermer ça grande gueule. Je suis énervée, en colère. Parce qu’il a raison. Je ne veux pas l’admettre, mais il a raison. Évidemment, c’est plus compliqué que simplement cela, mais bon, voilà. Je ne dis rien, je ne commente rien, parce que j’imagine que je me nuirais plus qu’autre chose. « Et l’opinion que tu as de ta propre personne ? » C’est quoi, il a décidé de jouer le rôle du plus gros chieur de la planète. Je voulais juste baiser moi, pas avoir le droit à un interrogatoire. « J’ai une bonne estime de moi-même... Elle est PARFAITE, d’accord ? » J’ai haussé le ton de ma voix, mais en même temps, il l’a bien cherché. J’ai tellement l’air au dessus de tout qu’on pourrait presque croire que je me considère comme étant un être parfait. Ce qui est tellement loin de la vérité, si seulement il savait. Et je ne sais pas pourquoi, mais je suis sur une lancé et je viens à parler de mon père. C’est une erreur. Enfin, parler de mon père n’est pas une erreur, c’est plutôt de la façon dont j’y fait référence. Je parle de ma psy et décidément, cette conversation devient un peu trop personnelle. Je devrais apprendre à arrêter de parler au bon moment, parce que là, de toute évidence, il est trop tard. « Et bien à l’évidence tu devrais changer de psy ! » Et ça voulait dire quoi ça ? Ils avaient tous raison ? Que je n’étais qu’une folle ? Je sens la colère me gagner et ce n’est vraiment pas un bon signe. « Va te faire foutre...» murmurais-je les dents tellement serrées qu’elles doivent être sur le bord d’exploser. J’ai tellement envie de le frapper, je ne sais même pas ce que j’attend. Peut-être qu’il s’excuse, ce qu’il fait finalement. Ça n’arrange rien, son petit interrogatoire me reste toujours autant sur le coeur, mais au moins, il admet ses tords. « Donc à l’avenir, abstiens toi de me sauter dessus, tu nous rendrais un service à tous les deux. Parce que je suis loin d’être parfait, et que je pourrais aisément…Bref, évite. » Voilà, je n’étais pas folle, comme il avait en quelque sorte approuvé. Je savais qu’il avait eu envie de continuer, je l’avais sentit. Et au moins, il avait le don d’être franc et de me faire comprendre clairement ce qu’il ressentait. « Tu te rends compte que tu demandes à la personne la moins stable du nid de ne pas recommencer alors que j’ai déjà envie de le faire malgré toutes les conneries que tu viens de me dire ? » Non, sérieusement, est-ce qu’il en est conscient ? Parce que je regarde ses lèvres, là, maintenant et vraiment... j’aimerais l’embrasser de nouveau, ça me prend les tripes.

Harlow me fusilla du regard. Je crois que j’avais réussi à la mettre colère, mais bien. Je devrais peut être partir en courant ? « J’ai une bonne estime de moi-même... Elle est PARFAITE, d’accord ? » me balance t’elle en criant limite la fin de sa phrase. Oh oui parfaite bien sur, c’était flagrant. Si c’était le cas, elle ne s’emporterait pas autant à mes paroles. Si elle croyait duper les autres, pas moi. « D’ACCORD » répondis je de la même manière qu’elle. Elle a une tellement bonne estime d’elle-même qu’elle consulte un psy depuis des années. J’imagine qu’ils parlaient de combien elle était parfaite alors. Enervé je lui balance qu’elle ferait mieux de penser à changer de thérapeute, sous entendant que celui là n’était pas très compétent. « Va te faire foutre...» Oh très classe. Là je crois qu’elle avait envie de se jeter sur moi, mais pas pour profiter de mon corps, mais m’en coller une. Je m’attendais même presque à ce que la tarte vienne. Je l’aurais peut être mérité. Mais heureusement aucune violence, si ce n’est verbale ne fut à déplorer. Peut être dû au fait que je m’excusai, atténuant un peu la situation. Je savais reconnaître mes torts quand il le fallait, tout du moins la plupart du temps. Or ici je n’étais pas tout blanc dans l’histoire non plus. Mon comportement était loin d’être exemplaire. Car ce qu’elle se jette sur moi était une chose, mais j’aurais pu la repousser direct, dans le genre n’y pense même pas. Mais non, je m’étais laissé emporté sur le moment…Voilà où on en était maintenant. Je lui fis donc comprendre qu’à l’avenir, pour notre bien à tout les deux, qu’elle ne réitère pas l’expérience. « Tu te rends compte que tu demandes à la personne la moins stable du nid de ne pas recommencer alors que j’ai déjà envie de le faire malgré toutes les conneries que tu viens de me dire ? » Quoi ? Elle voulait toujours de moi là ? J’étais si irrésistible que ça ? Mouais, j’en doutais. Mais elle ne devait pas me dire des choses pareilles ! Je devais probablement être aussi allumé qu’elle dans la mesure où le baiser de toute à l’heure me revenait en mémoire, et que moi…Non mais ça va pas, chasses ces pensées de ta tête ! Je m’auto collerais une baffe tiens. « Alors quoi ? Je dois m’attendre à ce que tu retentes une approche dans le futur ? » Un seul non ne lui suffisait pas ? « Je dois dire quoi pour ne plus t’attirer ? » Encore plus de conneries ? Parce que c'était possible ça. Quoi que, c'était peut être ça qu'elle aimait. « De toute façon, si tu cherches juste à tirer ton coup, t’as Cameron non ? Je suis sur qu’il sera partant pour le round numéro 2. » Voilà, problème réglé, non ? Si elle veut baiser, qu'elle aille chercher l'autre con qui tire plus vite que son ombre.