« C'est fou ce que t'es matérialiste comme mec... » C’est tout moi ça. Je ne pourrais décemment pas vivre avec une femme qui n’avait pas d’argent. J’avais un certain style de vie à maintenir voyons. Et il fallait aussi qu’elle ait une ligne impeccable. D’où la privation de chocolat. « Quand j'arrêterais de danser, ce qui n'arrivera que si j'y suis obligée, là tu pourras t'inquiéter en attendant, je peux manger tout ce que je veux... » Pfff. « De toute façon, ce n’est pas avec le repas de ce soir qu’on va devenir obèse…L’est où le serveur ? » Bah oui parce que là on avait rien à manger. Ah vraiment. En tout cas oublions le serveur et la bouffe deux minutes, pour se concentrer sur une chose importante que j’avais à lui dire. « Ma fille oui... » Oui sa fille, mais bon. Au vu de la situation et de ce qu’il s’était passé dans l’après midi, je me disais qu’il serait peut être préférable de ne pas l’évoquer. Bref, en attendant oui, j’avais bel et bien une confession à faire sur sa fille. Pas des plus glorieuses. Qu’elle m’avait quelque peu sauté dessus, et que j’avais mis plus de temps qu’il ne le faut pour la repousser. J’imaginais bien que cela ne devait pas être spécialement agréable d’entendre dire que sa progéniture, une fois de plus, avait chauffé un mec dans le nid, et voulait encore s’envoyer en l’air. D’autant plus qu’il s’agissait de moi, son partenaire…Croyez bien que l’éventualité qu’elle avait jeté son dévolu sur moi, juste pour énerver encore plus sa mère m’avait traversé l’esprit. « Merci de m'avoir prévenue. Et merci de t'être contenu. Je pense que je l'aurais eu assez mauvaise sinon... » Oui je m’en doutais. Compréhensible. Bon au moins, ne semblait elle pas énervée contre moi. J’avais assez de la fille qui me balance des coussins à la gueule pour qu’en plus la mère s’y mette. « Je peux te demander un service ? Si jamais l'envie te prenais de ne plus te contenir, ne le fais pas dans notre lit. Les toilettes ce serait parfait, ou ... Non les toilettes que je ne doive pas être obligé de voir ça... » Tiens, ça me rappelait notre discussion, ou je lui avais dit de ne pas faire de cochonneries dans notre lit. Evidement que ça marchait pour moi aussi. Quant aux toilettes…non mais pour qui me prenait-elle ? La confiance règne. « Arrêtes de dire des conneries, je n’ai pas l’intention de coucher avec ta fille dans les chiottes. Ou n’importe où ailleurs du reste. Et puis tu n’es pas la seule qui n’a pas envie de voir ça. » Je ne le ferais pas, par égard pour sa personne, mais c’était loin d’être la seule raison. « Puis je ne compte pas me retrouver au milieu de vos relations, ou être l’instrument de sa vengeance ou je ne sais quoi, merci bien. Parce que je ne suis pas con, je doute être aussi irrésistible que ça » Je ne connaissais pas ses motivations. Peut être avait elle juste envie de moi, indépendamment de mon lien avec Everleigh, et ça s’arrêtait là. Ou peut être pas. Je n’étais pas dans sa tête. « Je suis désolé d’avoir quelque peu gâché l’ambiance. » Je me doute qu’elle aurait préféré ne pas entendre cette petite histoire.

« De toute façon, ce n’est pas avec le repas de ce soir qu’on va devenir obèse…L’est où le serveur ? » C'est vrai qu'il y a un serveur, je l'avais oublié celui-là. Nos assiettes sont vides. Il est tard déjà mais si en plus le mec n'arrive pas, on est pas couché. « Je crois qu'on lui fait peur ... » Je me penche et mets une main devant ma bouche comme pour me cacher de ... personne puisqu'il n'y a personne. Et puis finalement le repas n'est pas une chose essentielle puisqu'il vient à mettre un sujet important sur le tapis. Il parle de ma fille, j'ai toujours un peu de mal avec ces mots, ma fille. Harlow, elle est ma fille. Et ses révélations ont tendance à me retourner, parce que ce genre de choses je risque de les voir encore et encore mais plus encore c'est que ce soit avec lui qui m'emmerde au plus haut point. Alors du coup je le lui dis. J'y mets des pincettes parce que je ne veux pas être celle qui lui fait la leçon qui lui interdit de faire ce dont il pourrait avoir envie. Après tout Harlow est jolie, je ne vais pas dire le contraire alors pourquoi pas. « Arrêtes de dire des conneries, je n’ai pas l’intention de coucher avec ta fille dans les chiottes. Ou n’importe où ailleurs du reste. Et puis tu n’es pas la seule qui n’a pas envie de voir ça. » Je ne peux pas m'empêcher de sourire, non mais vraiment. Je souris sous doute un peu trop, j'ai mon coude posé sur la table, je pose ma tête sur ma main sans m'empêcher de sourire. Je l'écoute sans dire quoi que ce soit. « Puis je ne compte pas me retrouver au milieu de vos relations, ou être l’instrument de sa vengeance ou je ne sais quoi, merci bien. Parce que je ne suis pas con, je doute être aussi irrésistible que ça » L'instrument de sa vengeance. Ouais, ça m'a traversé l'esprit, je n'ai pensé qu'à ça, même si évidemment que Myles est un très bel homme, on ne peut pas le nier. Vraiment pas. Alors bon. « Je suis désolé d’avoir quelque peu gâché l’ambiance. » Je me rends compte que je n'ai toujours rien dit, c'est vrai que ça peut porter à confusion. « Oh non. J'espérais tellement que tu me dises ça, j'aurais été obligé de te détester dans le cas contraire. Et j'en ai pas envie ... » Donc du coup ça m'arrange bien. « Mais tu comprends bien que je n'allais pas te dire que je t'interdisais de coucher avec elle. » J'hausse les épaules, ça aurait été mal venu quand même. Carrément mal venu et puis après tout, ce n'est pas vraiment mon genre alors... « Je crois qu'on est privé de nourriture, tu veux te baigner ? » Quitte à faire un truc d'intéressant, on ne va pas se regarder dans le blanc des yeux si personne ne vient jamais nous servir.

Pourquoi avait-t-elle ce sourire idiot sur le visage, à mesure que je lui parlais ? Je disais quelque chose de drôle ? Non il ne me semblait pas. Bon, et si des sons sortaient de sa bouche pour que j’en sache plus ? « Oh non. J'espérais tellement que tu me dises ça, j'aurais été obligé de te détester dans le cas contraire. Et j'en ai pas envie ... » Ah mais oui bien sur. Malgré ses paroles qui laissaient entendre genre, « fais ce que tu veux mais si tu couches avec elle, au moins, ne m’inflige pas les images, donc dans un endroit sans caméras. », elle n’en pensait rien. En réalité elle comptait bien que jamais je ne touche à sa fille, et me l’entendre dire la rassurait surement. Et oui, il aurait été dommage de me détester. « Mais tu comprends bien que je n'allais pas te dire que je t'interdisais de coucher avec elle. » Oui en effet. Cela aurait été mal venu. Surtout qu’on ne m’interdit rien à moi. D’autant que que quand on interdit une chose…on a tendance à avoir envie de la faire. Heureusement que j’avais pris la décision tout seul d’être sage. « Heureusement que t’as le meilleur partenaire qui soit alors » Et ouais la petite veinarde. « De toute façon quand bien même tu ne pourrais pas me détester, je suis bien trop adorable pour ça » dis je dans un sourire qui se voulait justement adorable. Mouais. Tout ceci étant pour redétendre l’ambiance, après ce petit aparté désagréable. Si j’avais joué la carte de l’honnêteté avec elle, j’avais quand même préféré garder pour moi mes légères craintes…Disons que moi-même je ne me faisais pas confiance. Et malgré mes propos à Harlow, celle-ci avait dit que rien ne l’empêcherait de recommencer. Mais j’aimais croire que peu importe les circonstances, je saurais la repousser et garder mes distances. De toute façon avec un peu de chance, la blonde m’avait déjà oublié et était passée à une nouvelle proie. « Je crois qu'on est privé de nourriture, tu veux te baigner ? » Moi qui pourtant avais faim, soupire. Mais me baigner ? C’est vrai qu’on était à côté du jacuzzi…Serait ce bien raisonnable ? Oh et après tout, pourquoi pas ? « Alors c’est comme ça ? Je me suis fais beau pour toi, et tu veux déjà me déshabiller ? » Tous ces efforts vestimentaires pour au final se retrouver à moitié nu, à vraiment. « Mais d’accord. J’aurais dû penser au maillot » Mais bon tant pis. De toute manière ce n’est pas ça qui la dérangerait. Je dormais déjà en boxer tous les soirs dans notre lit, alors ça ne risquait pas de la gêner maintenant. Et elle avait déjà prouver par le passé qu’elle n’était pas du genre pudique.

Les menaces ça ne marchent jamais, et puis les menaces sont réservées aux filles désespérées qui n'ont aucun amour propre. Bon pour le coup mon amour propre ce n'était plus ce que c'était. Il y avait qu'à voir mes agissements la semaine dernière pour s'en rendre compte. Pour autant, faire une telle demande à Myles c'était impensable d'autant que lui, je n'étais pas sa mère. Je n'ai aucun droit quant à ses décisions et heureusement. Du coup je suis rassurée de savoir qu'il ne comptait pas le faire. Je ne sais pas encore la façon dont j'aurais réagis, sans doute aussi vivement qu'avec Cameron, non pire sans doute. Il a beau me dire tout ça, rien ne m'assure qu'il va s'y tenir, y'a des paramètres à prendre en compte, comme pouvoir de persuasion de ma fille, le fait que ce soit un mec, ouais on est pas à l'abris d'un dérapage. Et dans ce cas j'ose espérer que si dérapage il y a que je doive pas le subir, ce serait trop dur, vraiment trop dur. « Heureusement que t’as le meilleur partenaire qui soit alors. De toute façon quand bien même tu ne pourrais pas me détester, je suis bien trop adorable pour ça »Oh bah oui, j'suis carrément chanceuse dans mon genre. « Voilà même si je le voulais, j'en serais incapable ça doit être à cause de ta perfection ça. » Mais bien sûr. En tout cas, il n'est peut être pas parfait, non en réalité il ne l'est pas mais en tout cas il a au moins le mérite d'être honnête et d'avoir un peu de bon sens, du respect aussi. Finalement il se rapproche de ma perfection à moi. Bref, etant donné que les serveurs se font désirer je lui propose de passer le temps d'une autre façon. Bien plus agréable. « Alors c’est comme ça ? Je me suis fais beau pour toi, et tu veux déjà me déshabiller ? » Je ris, et prends mon regard de femme fatale. « C'est justement parce que tu es très beau qu'il faut que tu te déshabiller, question de logique. Et puis c'est la saint-valentin, une saint-valentin qui ne finit pas sans vêtements est une saint-valentin ratée, c'est ce qu'il se dit à New York. » Mais bien sûr. La saint-valentin c'est un prétexte pour finir nu dans un lit, et à défaut d'avoir le lit et d'être nu, nous on a le jacuzzi à disposition. « Mais d’accord. J’aurais dû penser au maillot » Non mais n'importe quoi. « C'est vrai que tu dors toujours avec ton pyjama en flanelle. J'ai pas l'habitude. » N'importe quoi. Lui par contre, il avait moins l'habitude de me voir en sous-vêtement, même si bon il avait eu tout le loisir d'en voir plus qu'il ne le souhaitait au prime alors bon. Bon, allez, on retire cet engin de torture, cette robe qui me compresse la poitrine, qui m'empêche de respirer convenablement. J'enlève la fermeture si bien qu'elle glisse le long de mes jambes. Je m'en débarrasse et avant de grimper dans le jacuzzi, je pivote vers Myles. « Bon par contre, tu penses pouvoir contrôler tes pulsions ? » Je fais référence à ma tenue et à notre conversation à ce sujet un peu plus tôt. Ses souhaits ont été exaucés.

« Voilà même si je le voulais, j'en serais incapable ça doit être à cause de ta perfection ça. » Je n’aurais pas mieux dit. La perfection incarnée, c’était moi. « Oh arrêtes, tu vas me faire rougir » dis je en faisant un petit geste de la main. Trop de compliments, vraiment, c’était trop. J’étais content de constater que le petit interlude Harlow n’avait pas plomber la soirée, et qu’on pouvait en reprendre le cours normalement. Enfin si dire des conneries c’était la normale. « C'est justement parce que tu es très beau qu'il faut que tu te déshabille, question de logique. Et puis c'est la saint-valentin, une saint-valentin qui ne finit pas sans vêtements est une saint-valentin ratée, c'est ce qu'il se dit à New York. » Logique implacable en effet. En plus si c’était ce qui se disait à New York alors…On devait le suivre forcément, je ne voulais pas prendre le risque de rater sa Saint-Valentin, il fallait que sa soirée soit parfaite. « Tu dois le savoir mieux que moi, je te fais confiance » Je commençai donc à ôter mes vêtements, posant ma veste sur le dossier de ma chaise. « C'est vrai que tu dors toujours avec ton pyjama en flanelle. J'ai pas l'habitude. » J’hochai la tête. « Bah oui, je suis un homme pudique moi » Jamais sans mon petit pyjama qu’est ce que vous croyez ? J’en étais encore qu’à déboutonner ma chemise, qu’Everleigh avait déjà fait tomber la robe. Ah c’était beaucoup plus rapide pour se déshabiller elle. « Bon par contre, tu penses pouvoir contrôler tes pulsions ? » Très bonne question. Non mais regardez là. Un corps de déesse. Pas la première fois que je le voyais ceci dit, entre les images au prime, quand elle se douche, ou à la piscine… « Je ne sais pas…ça risque d’être difficile, mais je vais essayer. » dis je en plaisantant. Non mais en vrai je les contrôlerais très bien merci. Je n’étais pas un sauvage. Tant qu’elle ne me sautait pas dessus, ça ira très bien. Je ne devrais pas trop avoir à m’inquiéter de ce côté-là, si ça avait été Harlow, probablement plus. Mais je doutais fortement qu’Everleigh tenterait quoi que ce soit. Je fis donc tomber la chemise, mon pantalon suivant le même sort. Chaussures, chaussettes, et me voilà en boxer noir. J’entrai dans l’eau, à la suite de la brunette. Je m’assis en face d’elle. « Tu vois, je sais me contrôler. Plus besoin de m’imposer un traitement de faveur, tu peux te balader en sous vêtements en toute liberté toute la journée. »

J'aurais pu m'énerver lorsqu'il a mentionné Harlow parce que j'avais eu ma dose de remords pour la soirée, parce que c'est de cette manière là que mon corps réagis lorsque j'entends son prénom, je suis rongée par les remords. Mais non parce que j'ai envie que cette soirée se poursuive dans la bonne humeur. J'ai envie de passer du bon temps et profiter de sa présence pour oublier la confrontation et le fait que je suis une mère épouvantable au moins ce soir. Du coup je continue de plaisanter prétextant que c'était dans l'air du temps à New-York que de clôturer une bonne soirée de la Saint-Valentin sans vêtements. Et puis après tout je ne mens pas forcément, j'imagine que les amoureux sont heureux de se retrouver sous la couette, c'est signe de réussite même si pour le coup ce n'est pas du tout ce que je propose à mon partenaire, plus une façon de lier l'utile à l'agréable puisque les serveurs semblent nous bouder sans raison apparente. « Tu dois le savoir mieux que moi, je te fais confiance » Oh bah oui, je vis à New York pas lui. « Tu peux, tu peux j'ai passé tellement de Saint-Valentin sans mes vêtements, une véritable experte. » Evidemment, ce que je pouvais en dire des conneries. Mes dernières Saint-Valentin se résumaient aux biberons, couches et petites voitures. Rien de bien glamour en somme. Celle d'une mère célibataire. Je parle de son pyjama hypothétique. Et sa remarque ne m'étonne pas vraiment. Je hausse les épaules. Mais bien sûr, il est pudique, moi aussi. Alors que moi je sus déjà prête à rentrer dans le bassin, monsieur prend son temps. « Je ne sais pas…ça risque d’être difficile, mais je vais essayer. » Je n'en doute pas, il n'y a qu'à voir mon corps parfait. « Je ne suis pas sûr que tu puisses y arriver, y'a qu'à voir mon corps parfait. » Je n'exagère pas tellement, mon corps est relativement bien fait, mais je travaille pour. Et puis pour une femme de mon âge, j'estime que c'est plutôt rare. Je m'installe de manière à le regarder parce que bon dieu ce qu'il est long. Il s'installe finalement face à moi. « Tu vois, je sais me contrôler. Plus besoin de m’imposer un traitement de faveur, tu peux te balader en sous vêtements en toute liberté toute la journée. » Oh bah tiens, bien sûr. « T'es là depuis trois secondes et demi, parle pas trop vite. Mais bon si ça peut te faire plaisir. » Je ne suis pas pudique, alors si la vue de mon corps en sous-vêtements lui fait plaisir, pourquoi pas. Je m'installe plus confortablement immergeant mon corps tout entier, si bien que mes jambes se mêlent aux siennes. « Ca ne te dérange pas j'espère ... » Quoi que après tout, on est sur le point de se marier il doit en avoir l'habitude.