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Le 14 février. La fête des amoureux. Je me demande ce que Cupidon nous a réservé pour ce soir. Surement une soirée romantique et bien mielleuse à souhait. Tout ce que je déteste. Les fleurs, les petites bougies, le champagne…Les soit disantes attentions. Eurk eurk et eurk. Mais pour l’heure, pas de quoi s’en préoccuper. On verra ça ce soir. Il fallait juste trouver comment s’occuper. Comme tous les jours. On a de la chance cette semaine, il fait beau et chaud. Enfin de la chance…Cela n’en est en rien, vu que la production décide de la pluie et du beau temps. Selon leurs humeurs. Apparemment, ils trouvent ça drôle de passer d’un extrême à l’autre. De la neige au soleil. Du froid à la chaleur. De quoi dérégler notre métabolisme, et nous rendre malade. Mais bon, je préfère quand même le soleil alors je ne vais pas me plaindre. En short, tshirt et tong, je me promène un peu dehors, écouteurs dans les oreilles. Je traverse la forêt, pour m’y enfoncer. Jusqu’à ce que je touche la paroi du dôme. J’eus un petit temps d’hésitation, me demandant s’ils n’ont pas osé l’électrifier. Plaçant ma main dessus, je me rends compte que non. Heureusement. Manquerait plus que ça. C’est quand même très bizarre là, de ne plus pouvoir avancer, enfermé dans ce dôme. Limite flippant. Finalement, ayant vu tout ce que je voulais voir, je fais demi tour, et reviens vers l’orée du bois. Je trouve un endroit aux allures plutôt confortable, et m’y assois, contre le tronc. Les yeux fermé, la musique dans les oreilles, je n’entends pas arriver une candidate. Ce n’est que lorsqu’elle prend la parole que je perçois une présence. J’ouvre les yeux, et aperçois Enora. J’ôte mes écouteurs. « Salut. » Elle me demande ce que je fais, hm ça ne se voit pas ? « Rien, je profite du beau temps. » Oui parce qu’en définitive je ne faisais pas grand-chose. « Et toi ? T’as décidé de lire en pleine foret ? » En rapport avec le bouquin qu’elle tient dans sa main. « Un peu de compagnie ne serait pas de refus, je me fais chier. » Donc si elle veut rester, ça ne me dérange pas le moins du monde.

« A vrai dire, non, pas du tout. Je ne sais même pas pourquoi j'ai gardé ce livre en main, quand j'ai quitté la terrasse » Et bien je ne saurais dire pourquoi non plus. La jeune femme rit légèrement lorsque je déclare me faire chier. Bon d’accord, ce n’est en effet pas l’endroit le plus excitant du chalet. Et en y réfléchissant, il y avait quand même de grandes probabilités pour que je m’emmerde vite en venant ici. « J’avoue. Mais je voulais m’enfoncer dans la forêt et tenter de m’échapper, en vain malheureusement. » Je réplique en plaisantant. Oui à la base j’étais venu en ces lieux pour voir les limites du terrain, mais aucunement pour trouver une sortie secrète. Je n’éprouve pas encore le besoin de fuir le jeu. Quoi que. De toute manière je ne pourrais pas. Hors de question d’abandonner comme ces deux filles là. « Tu as ressenti ma détresse à des kilomètres à la ronde, alors tu es venue me secourir de ma solitude c’est ça ? » Bien sur. Peut être que le soleil a un peu trop tapé sur ma tête. En attendant je n’ai peut être pas choisi le meilleur lieu pour m’occuper, mais elle non plus. Elle s’installa à mes côtés. Bien, ma compagnie ne la dérangeait pas trop. Ou alors elle était juste poli n’osant pas refuser. En tout cas c’était bien mieux pour discuter au lieu de m’arracher la tête pour lui parler. « Alors dis moi, ton aventure se passe comme tu veux ? Tu t’imaginais que ça allait être comme ça avant de venir ici ? »