Cette mauvaise manie de fumer une cigarette d'après repas, une habitude que je devrais songer à arrêter parce que c'est quand même bête de devoir se relever parce qu'on a envie de fumer. C'est sûr que si je dormais la nuit ça n'arriverait pas. Sauf ce soir, j'ai pris les devants parce que non seulement je n'ai pas attendu d'être dans mon lit pour me relever, mais en plus j'ai pris le soin de ne pas sortir à moitié nue. De toute façon il y a peu de chance que je tombe une nouvelle fois sur Fitz. J'enfile une veste en cuir par dessus mon pull et je récupère mes cigarettes sur ma table de chevet puis m'engouffre dehors là où Mickey est. Bon, je reste quand même parce qu'on est entre adulte et même si le courant ne passe pas et que son côté pédant à tendance à m'exaspérer je le rejoins sur le balcon. On est pas obligé de se parler, mais en même temps on est pas des gamins non plus. Il engage la conversation de manière très... mickeyesque. Ca ne se dit pas, mais il mérite au moins d'avoir un mot rien que pour lui. « Tu sais que bonsoir aurait largement suffit. » Surtout qu'en nous, qu'il est froid ou non ça m'est un eu égal. Je suis vraiment très méchante, je sais. En tout cas, je lui parle, je lui réponds parce que je suis bien élevée. L'astrologie, est-ce que je sais ce que c'est. Merci de me prendre pour une conne merci. Mais bon, ça ne m'étonne pas de lui, il est supérieur à nous tous. Et puis sa réplique a le don de m'amuser. Il me juge, tiens donc. « Evidemment que ça me parle. La question est de savoir si tu veux que je te donne l’étymologie du mot, si tu veux que je te parle de l'astrologie comme l'entend le commun des mortels, mais j'imagine que tu te fous de savoir que je suis bélier ascendant sagittaire, ou si je suis une accro de l'horoscope ou si au contraire je trouve ces prévisions stupides et insignifiantes. » Je ne m'arrête plus de parler, je ne cherche pas à étaler ma science parce que clairement, je n'avais rien à lui prouver. Qu'il pense que je sois stupide m'importe peu. D'ailleurs, je pense qu'il soit s'être fait une idée toute faite de ma personne. Grand bien lui fasse. Quant à la suite, j'imagine qu'il pense m'agacer. Je souris. Je ris même. Non mais n'importe quoi. « Non, je suis simplement sortie fumer... » J'imagine que ça se voit, j'ai un paquet entre les mains, une cigarette au coin de la bouche, je fume dehors donc il est normal que je me trouve sur le balcon pour fumer.

Honnêtement que Mickey parle de polaire je m'en fiche pas mal, mais qu'il ne le prenne pas pour lui, je me fiche pas mal de ce genre de détail tout court. Je suis étonnée qu'il ne m'ignore pas. Il n'est pas super sociable, je ne le suis pas plus. On ne s'entend pas vraiment, je pense que je l'aurais d'ailleurs ignoré s'il n'avait pas engagé la conversation. Mais étant polie de nature et bien élevée même si j'pense le contraire, je lui réponds. Il me parle d'astrologie, assurément un sujet qui me passionne ça va sans dire. Je lui réponds une nouvelle fois parce que, ouais je sens qu'il ne va pas le lâcher si je ne lui réponds pas. Mais il ne semble pas super convaincu. Qu'il est difficile quand même. Il ne s'intéresse pas à mon horoscope. Merde, c'est qu'il me vexe. Ah bah non finalement, je m'en serais douté, et honnêtement je m'en fiche. « C'est fou. Tu m'as coupé l'envie d'évoquer le sujet dis donc. » Oh tant mieux, j'avais pas envie de me lancer dans ce genre de conversation barbante qui m'aurait ennuyé parce que ses convictions ou son avis de littéraire à ce sujet moi je m'en fiche. « Tu m'en vois ravie. » Je souris et tire sur ma clope, la fumée s'expulsant de mes poumons. Je ne voyais pas passer, que dis-je perdre du temps sur une conversation telle que celle-ci avec lui. Oh grand dieu non. Pourquoi j'suis là sinon ? J'sais pas, j'ai des cigarettes dans les mains, peut être que la réponse me semble plus qu'évidente mais lui ne peut pas s'empêcher de me donner le prénom d'Harlow. Oh bah oui il croit qu'il va me faire mal. C'est raté, ce genre de remarque de sa part ne me touche même pas un peu. Je n'ai aucun conseil à recevoir de lui pourtant il prend un malin plaisir à en rajouter, encore et encore. Est-ce qu'il va s'arrêter de parler un jour ? « Depuis quand Harlow te préoccupe ? » Il s'en fiche de sa partenaire, qu'est-ce que ça peut lui faire franchement ? « Enfin ôte moi d'un doute. Tu as des enfants Mickey ? Parce que jusqu'à preuve du contraire si tu étais un as en matière d'éducation ça se saurait. Je suis sa mère et je me comporte comme je veux avec elle. Si ça ne te convient pas, tant pis pour toi. Tu vas devoir faire avec. » Non mais bien sûr, j'vais ruiner mes chances avec elle juste parce que Harlow le dérange. Son comportement je ne le cautionne pas vraiment, moi aussi ça me fait chier de la voir agir de la sorte mais le lui dire ça va être encore pire. Je commence à la connaître et lui non. Alors merci mais non merci.